Cette page web réalisée par  l'ABC   n'a que pour objet de prouver la beauté du Morvan en attirant l'attention des partenaires
autour d'une cinquantaine de sujets (qui, donnés gratuitement) peuvent peut-être renforcer l'animation locale et enrichir
sous leur version éditée le fond régional permettant ainsi de trouver des synergies profitable à tous...


 

 
  
Si vous souhaitez conduire une action éducative et de découverte dans le cadre de la Nature et
de l'Environnement, si vous désirez accueillir un public diversifié en réussissant la mise en
œuvre d'une animation autour d'une thématique naturelle, nous vous proposons
une exposition - animation web exclusive en développant,
à la carte, (sans aucun frais), la présentation Internet.

 Publications et travaux entièrement gratuits
à
disposition des communes, des
écoles, des clubs, (SHN) et des
acteurs locaux (PnrM)...





Les observations naturelles sur le Morvan








Oubliées des hommes les pièces du paysage (organisé en douces vallées) offrent des biotopes riches, prospères
où l'eau ne manque pas. La vie montre son mode unique de fonctionnement et le spectacle est merveilleux.
Le Morvan est un territoire au potentiel étonnant. Les vallées boisées alternent avec des "mouilles''
ces prairies para tourbeuses où la profusion est la seule expression du vivant...




















MORVAN
Biodiversité:
Chinons la Nature

enquête d'équilibre.





      La journée mondiale de la Biodiversité du samedi 22 mai 2010 est axée autour du slogan "Mobilisons-nous et découvrons la richesse de la biodiversité". Dans le cadre de cette journée et à l'occasion de l'année internationale de la biodiversité, comment mieux être mobilisés et ouverts aux espèces de la Bourgogne qu'en admirant les merveilleux sujets de l'exposition : Les plus belles image du Morvan ? Disposant d'un potentiel de situation original, pouvant chercher l'insolite (comme cette mouche Anthomyia pluvialis en équilibre sur le rebord d'une fleur de liseron, photographiée lors de son envol), le travail d'inventaire de la biosphère régionale est autant une base documentaire qu'un formidable voyage contemplatif parsemé de belles découvertes éthologiques... La biodiversité du Morvan est étudiée dans le secteur : Château-chinon, Arleuf, Anost en recherchant les biotopes "équilibrés" surtout riches en situations insolites, d'où, le titre...
L'envol d'une mouche Anthomyia pluvialis !



L'exposition Les plus belles images du Morvan trouve
écho au musée d'histoire naturelle d'AUTUN !





A l'entrée du Musée d'Histoire Naturelle, un diaporama en musique -35 minutes- invite le visiteur pour une contemplation des insectes du Morvan.
Les 400 photographies du diaporama ont été réalisées sans artifice pouvant nuire au respect des espèces
sauvages sur les communes de Château-Chinon, Anost, Arleuf.

      Pour sa saison 2009-2010, le Musée d'Histoire Naturelle d'AUTUN organise des animations pédagogiques autour des insectes. Outre les belles photographies et les panneaux explicatifs exposés dans les locaux, l'objectif des travaux est de guider durant un an les enfants vers les activités de valorisation des espèces avec la production de documents édités. Identifier les insectes, comprendre leurs activités comportementales (=éthologie) en publiant des documents permettra, sans doute, de préparer les naturalistes qui, aujourd'hui, nous manquent...



Plusieurs sujets relatifs aux insectes et l'ambre ont été présentés au Musée d'AUTUN 
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Les plus belles images du MORVAN
Exposition et développement de supports de communications gratuits.
Publications (livre, articles, cd-roms) s
ur le thème : forêt, nature et insecte.





Exposition photographique (bioviversité)
- Livre, Cd rom, Dossiers et Fiches - publications qui
accompagnent la manifestation...


1 - Naturellement Insectes (Dossiers 1 et 2)
2 - Naturellement Champignons
3 - Naturellement Fleurs
4 - MORVAN - Le livre









1 - Naturellement Insectes


      Le jardin, bien plus que l'inventaire d'espèces isolées.

      Tous ceux qui ont eu la bonne fortune d'être mordus par la passion de l'observation des petits peuples du jardin savent l'ivresse de l'étude des comportements observés. Outre l'hymne aux précieuses couleurs et le poème perpétuel des morphologies inappréciables, les petits peuples entomologiques évoluent selon des comportements secrets, faisant de la pelouse, un cabinet naturel de curiosités toujours alimenté.

      Dans l'infra monde du petit jardin extraordinaire, les collections sont savamment organisées -dans l'ignorance des hommes-. Les grandes épopées vivantes se jouent de l'observateur qui, parfois, plus attentif, surprend les invasions grouillantes nées des stratégies de survies où l'art d'effrayer rivalise d'efficacité avec l'art du camouflage. Dans la biosphère de la pelouse du jardin tout est exacerbé et conduit au paroxysme. Le savoir humain est ici rayé d'un coup d'aile, balayé d'un coup de patte. Pour avoir le dernier mot, il faut user du langage chimique en gesticulant des antennes. Bourdonnant d'on ne sait où, rassemblés en nuées inquiétantes, regroupés en cohortes extravagantes ou stationnés seuls, comme ces sentinelles vigilantes en garde de territoires aux frontières imperceptibles, les individus sont les acteurs infatigables de ces péplums figuratifs qui piègent et inspirent le photographe.

      Observer la biodiversité du jardin pour faire la "belle image" est une excuse de naturaliste pour suivre les comportements toujours surprenants des espèces. Il suffit d'examiner la pelouse pour se rendre compte que le biotope grouille de vie. Ici rien n'est objet de musée. Tout est vivant, lié par coalescence avec le vivant d'à côté... Le voisin est intime et participe, en cohésion, à cette synergie commune. Les lieux de la pelouse offrent au regard un monde infiniment esthétique qui permet à chacun une lecture à un niveau qui lui est propre...








      Photographier les espèces en milieu naturel (le vol des insectes par exemple) est un plaisir réel. Et, cette activité qui nécessite d'étudier le comportement animal réserve quelques découvertes surprenantes ! Tout le monde connaît le vol coordonné des oiseaux (les pigeons par exemple où un leader guide le mouvement). Si le vol en essaims existe chez les insectes sociaux, et, si dans un rai de lumière à la belle saison, une cohorte de petits moustiques se regroupe pour identifier les partenaires sexuels, il est possible d'observer tout autre chose !



      Une découverte sensationnelle dans le Parc du Morvan !

      Le vol organisé en "escadrilles" chez les mouches n'a jamais été présenté ! Photographié le 17 juillet 2006 à 10h00, dans un chemin forestier, trois feuilles de noisetier sont utilisées par les insectes. La gestion et l'optimisation de la surface des limbes par les insectes sont remarquables. Les positions animales sont coordonnées et parfaitement orientées sur les feuilles. Toutes les 20 secondes les trois cohortes de mouches s'envolent d'une façon synchrone. Les insectes (qui volent en escadrilles séparées) se reposent ensembles sur les mêmes feuilles de noisetier dans une organisation presque militaire ! Les rares mouches qui ne reprennent pas assez vite la bonne position (en rang serré sur les feuilles de noisetier) sont corrigées par les proches. Les trois feuilles sont libérées et/ou occupées en même temps !

      Comment interpréter le vol répétitif (synchronisé des mouches) et l'atterrissage très organisé ? Quel est le rôle fondamental de ce vol collectif et coordonné ? Quelle est la raison de ces positions si parfaitement orientées ? Ces photographies rares et exclusives sont extraites du livre Morvan.

      EXCLUSIF : Jamais commenté ni même jamais présenté dans les ouvrages ou autres travaux entomologiques : une découverte sensationnelle a été photographiée en 2006 dans le Parc du Morvan, c'est le vol synchrone des mouches.

Regarder l'image extraite du livre MORVAN :
le vol synchronisé des mouches.






      L'inventaire synonyme de "massacre" ?!


      Le seul travail d'inventaire exhaustif des espèces dans une réserve de biosphère -aussi riche soit-elle- est une activité, certes intéressante -et peut-être utile à la protection-, mais, ce travail réalisé dans le massif du Morvan a, pour moi, l'utilité de mieux comprendre le comportement animal pour vérifier les hypothèses biologiques du modèle étudié de l'ambre jaune (la résine fossile des arbres antiques qui occupe mes recherches depuis plusieurs décénies).

      Le vol des insectes en essaims est, par exemple, fondamental pour expliquer l'arrivée des diptères au piège de la résine indurée en ambre.

 
      
L'examen photographique du comportement animal dans son biotope (mon sujet de travail ici) est évidemment bien différent de cette pratique d'inventaire qui (faite dans le Morvan !) consiste à piéger toutes les espèces en masse par des dispositifs olfactifs... Après avoir massacré les espèces, sans discernement, les spécialistes vous expliqueront l'enjeu de la protection des entomofaunes, le listing d'inventaire en main, soi-disant, utile à la science ? L'inventaire des espèces et l'étude éthologique par l'image, deux activités bien différentes...






      Depuis plusieurs millions d'années, depuis l'époque hercynienne où le massif a quitté les profondeurs marines, les insectes occupent le Morvan de façon prépondérante. Leurs nombres, leurs variétés étonnantes et leurs statuts particuliers, couplés à une situation géographique très particulière leur accordent un intérêt de premier ordre en Bourgogne. Encore faut-il, étudier les espèces vivantes...





La découverte la plus extraordinaire durant l'observation des paysages du Morvan
est sans doute celle de ce criquet, superbe, au morphe violet-rose très inhabituel...


Une découverte extraordinaire dans le Morvan

Passez le curseur de la souris sur l'image pour découvrir la seconde photographie.





Défenseur de l'entomologie vivante

      L'observateur incomparable, J.H. Fabre, (Souvenirs entomologiques T. I, chap. IX, p. 136-137), refusait de se contenter de : "la superficielle méthode généralement adoptée. On prend un insecte, on le transperce d'une longue épingle, on le fixe dans la boîte à fond de liège, on lui met sous les pattes une étiquette avec un nom latin est tout est dit sur son compte. Cette manière de comprendre l'histoire entomologique ne me suffit pas. Vainement on me dira que telle espèce a autant d'articles aux antennes, tant de nervures aux ailes, tant de poils en une région du ventre ou du thorax; je ne connaîtrai réellement la bête que lorsque je saurai sa manière de vivre, ses instincts, ses mœurs."





La toilette méticuleuse de la petite mouche Tabanidae Chrysops caecutiens, une belle, une très belle mouche !...




 
La "ronde folle" de l'abeille Andrena florea, qui, sortant d'un massif de résineux trouve enfin sa fleur... (*)





      Défenseur de l'entomologie de terrain : photographier les insectes vivants.

      Passer à l'acte exige d'abord une volonté de changement. Un désir qui reflète une insatisfaction que "la bonne résolution" est précisément censée pouvoir faire évoluer. Le simple fait de la formuler permet d'éclairer le travail présenté en éloignant ceux (et ils sont nombreux dans le parc), qui tuent leurs sujets d'étude. La (bonne) résolution a une fonction d'effacement, et, en la prenant, le photographe existe en arrière seulement de son sujet d'examen. Il n'est pas nécessaire de tuer (ou de piéger) les arthropodes pour réussir des inventaires biologiques. Ceux qui soustraient 8.500 insectes dans 13 stations du Morvan (2008-2009) en récupérant une immonde soupe de cadavres dans des récipients contenant des glues olfactives n'auront jamais le loisir de contempler le vrai spectacle magnifique de la nature.

      Photographier les insectes vivants, c'est la confrontation avec le réel, et, c'est parfois l'éthologie, la science des mœurs qui offre le succès (lié au fantasme) de voir -oh merveille- ce que personne n'a encore jamais observé. Lorsque l'on prend la bonne résolution de suivre les insectes animés -sous l'objectif l'insecte doit rester un sujet, un être précieux vivants- on développe ses capacités endurantes et également son perfectionnement en évitant ce travail sans désir, trop souvent imposé dans notre société moderne.

      La rencontre de la scène entomologique vivante, c'est approximativement un rendez-vous.
Comme l'écrit J.H. Fabre dans ses Souvenirs entomologiques (T. I, chap. IX, p ; 147), l'œil le plus perspicace ne suffit pas : "il faut longtemps épier l'occasion, l'attendre avec une inébranlable patience et savoir en profiter à l'instant même quand elle se présente enfin, au moment où vous n'y songiez plus. Cette occasion je l'ai guettée des années et encore des années; puis un jour, tout à coup, la voilà qui se présente à mes yeux avec la facilité d'examen et une clarté de détail qui me dédommagent de ma longue attente."

      Placé face aux phénomènes naturels, en pays Morvan, j'ai observé une mouche aposématique se laver la tête et le dessus des ailes en contorsionnant ses pattes antérieures. J'ai examiné le déplacement nonchalant d'un criquet rose mutant. J'ai mesuré le saut ajusté des fourmis rousses, qui, perchées sur les aiguilles de sapins, se jetaient dans le vide pour agripper les guêpes polistes venues soustraire le miellat des pucerons qu'elles traitaient. J'ai découvert (déconcerté !) le ballet en démence, le vol
parfaitement synchronisé de trois cohortes de mouches. J'ai contemplé la trophallaxie et le transport en tandem chez les espèces eusociales... Nourrir ses partenaires, déplacer le couvain, déployer une stratégie collective, inventer des constructions, trouver des dénouements salutaires... l'étho - photographie animale en milieu naturel est sans doute la matière multiple qui ressource le mieux en procurant des plaisirs variés toujours renouvelés.

      Trouver l'art de vivre au rythme de l'observation du microcosme vivant des insectes, c'est apprendre en faisant partie intégrante de la merveilleuse nature explorée.
Le naturaliste de Provence, J.H. Fabre, qui admettait que l'admiration béate ne fait évidemment pas avancer la science, dans ses Souvenirs entomologiques (T. VI, chap. III, p. 35), affirmait que l'observation si facile est accessible à chacun : "Depuis que Darwin m'a octroyé le titre d'incomparable observateur, ce qualificatif m'est revenu bien des fois, un peu de-ci, un peu de-là, sans que je comprenne encore en quoi j'ai bien mérité. C'est si naturel, ce me semble, si à la portée de chacun, si entraînant que de s'intéresser à tout ce qui grouille autour de nous !"

      Sous prétexte d'une pédagogie (expéditive) à destination des enfants, des inventaires sont dressés à la hâte (dans le parc régional du Morvan -comme ailleurs-) en piégeant ses séries animales que l'on explique être sensibles et parfois même vulnérables. Pour ces pratiques, il n'y a aucun respect de la vie tel qu'il devrait être enseigné. Eviter de perturber sans raison un équilibre précaire est une préoccupation essentielle. Pour ne pas commettre d'erreurs grossières, notre curiosité du vivant doit demeurer en éveil et nos connaissances être approfondies autrement qu'en tuant des spécimens pour des soi-disant inventaires qui, salutaires, nous permettraient d'imaginer un interventionnisme plus durable. Beaucoup croient bien faire pour la pédagogie en tuant des insectes, mais, peut-être agissent-ils à contresens.

      Défenseur de l'entomologie vivante. Ici, ces promenades au bois en explorations de mondes entomologiques inconnus, sont entièrement dédiées aux mœurs, aux comportements des espèces vivantes. Cette étude (bien éloignée des réunions morbides sous forme d'alignement de sujets morts et transpercés d'épingles dans des cadres d'expositions) est une activité liminaire de recherche sur l'instinct, l'écologie entomologique, avec toutes les réflexions qui en découlent sur l'intelligence et la psychologie animale. Les photographies entomologiques ont toutes été réalisées en milieu naturel.


Défenseur d'une entomologie vivante...





      Tous les biotopes du Morvan, (les forêts denses, les prairies, les tourbières, les plateaux secs, etc.) sont colonisés par des espèces entomologiques types. Avec leurs exigences écologiques variées, les insectes sont de précieux bio-indicateurs de la santé des écosystèmes du Morvan... Etudier les insectes vivants du massif du Morvan, c'est l'assurance de découvrir des merveilles, comme, par exemple,... un surprenant criquet rose ! Extase TRES entomologique, balade complètement "insectueuse" en Morvan...



Pour son exposition annuelle 2009-2010 le Musée d'Histoire Naturelle d'AUTUN présente
les insectes et nous invite à collaborer ! Le titre de l'exposition est :
Les insectes en Bourgogne aujourd'hui.



Pour suivre l'exposition au musée d'AUTUN :



Dossier 1









EXCLUSIF ! Le dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces" !
La maquette de publication, réalisée à parir
de 240 photographies, est finalisée...

Ci dessous, la couverture du dossier
et le visuel de quelques pages...




Dossier disponible au format pdf pour
une édition sous forme papier...
Regarder une image des premières pages du dossier.



      La réalisation de ce dossier à partir de l'inventaire faune et flore du Morvan (= la photothèque Insectes Art et Images) ne demande aucun investissement financier spécifique, en dehors du temps consacré à l'observation. L'intérêt d'un tel document est essentiellement pédagogique car il construit la mémoire en présentant les espèces patrimoniales les plus fréquentes à une époque donnée. Dans le Morvan l'engouement pour l'observation patrimoniale des insectes est seulement celui que je partage avec mes voisins anglais venus pour les vacances d'été. Mes amis britanniques qui pratiquent eux aussi la recherche photographique des espèces dans les hautes herbes, me demandent pourquoi ce désintéressement local pour l'observation et la complaisance pour ces destructions horribles des paysages.




Le dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces"
est finalisé...


Tandis que certains naturalistes
cartographient la raréfaction des
papillons et la disparition des
espèces en Bourgogne, d'autres
constatent l'abondance locale
exceptionnelle de quelques
lépidoptères autour du Morvan.

Que se passe t-il ?




      Concentrations importantes de petits papillons autochtones, ou, plutôt vraies invasions dans le Morvan ?

      Les expansions territoriales récentes d'espèces ne sont pas forcément un bon indicateur de santé des biotopes du Morvan. Donnons un exemple. Blanc et bun noirâtre, le joli petit papillon Demi-Deuil (Melanargia) Nymphalidae Satyrinae est présent l'été dans les paysages de Bourgogne surtout par temps chaud dans les prairies et clairières restées fleuries (les biotopes à milieu herbeux taylorisés par les paysans ne sont pas forcément riches en fleurs). L'insecte vole de fleur en fleur pour butiner et reste à l'occasion immobile les ailes ouvertes au sol dans les parties basses de la végétation lorsque le soleil fait défaut. Difficile à approcher, craintif, le papillon s'envole à la moindre arrivée du photographe. Une concentration très importante de ce papillon a été repérée ce 6 juin 2011 dans le haut Morvan...

 

      Les observations entomologiques, les inventaires photographiques d'espèces et le repérage des fortes concentrations d'insectes ne sont pas qu'un amusement de naturaliste... Ne faut-il pas se poser la question de cette étrange et récente expansion territoriale du papillon Demi-Deuil ?
      Ce sujet de l'expansion des papillons Nymphalidae vers le nord et en altitude est à rapprocher des publications de Suarez (Avelino) 2008 où l'idée d'un changement climatique est déjà évoquée. Les constats réalisés dans le Morvan semblent alors confirmer la tendance générale. Suarez (Avelino), 2008.- Récente expansion territoriale de Brintesia (Kanetisa) Circe (Fabricius, 1775) dans les Asturies (Nord-Ouest de l'Espagne) et sa relation possible avec l'actuel changement climatique (Lepidoptera, Nymphalidae, Satyrinae). Lépidoptères, revue des Lépidoptéristes de France, 17 (40) : 70-88.



      L'éthologie pour suivre le climat chaud qui se réchauffe dans le Morvan ?!

      Je suis interpellé -en privé- par le rédacteur d'une revue web qui m'explique "qu'il est assez abstrait pour un lectorat de voir le réchauffement local du Morvan à la seule vue d'une image de papillon Nymphalidae (aussi belle soit-elle). Monsieur Geirnaert, tout le monde ne connaît pas forcément les aires de répartitions de vos espèces patrimoniales de notre joli Morvan."
Oui, la remarque est valable. Aussi, pour "visualiser" d'avantage, le réchauffement du climat, prenons un autre exemple. Utilisons l'éthologie des espèces du Morvan pour montrer quelque chose que chacun comprendra (ci-contre). Par temps chaud des araignées peuvent pratiquer le vol aéro-tracté en déployant un fil de traîne au vent. Ce fil solide est spécialement lâche (large) pour exercer une force mécanique optimum...

 

Cette observation avec les araignées a été prise mi-novembre
à 780m d'altitude, prouvant alors que l'air était chaud.
      Certaines araignées, c'est connu, sont capables de dérouler un fil au vent pour "voler". Des araignées peuvent déployer un fil de traîne dans l'air chaud pour que le lien déjà tendu par le déplacement de l'air produise une traction suffisante qui permettra à l'animal de faire un bond dans le ciel. Les araignées peuvent pratiquer le vol aéro-tract en lâchant un fil d'Ariane... Et, si d'ordinaire il est loisible d'observer la scène durant, juin-juillet, les mois chauds d'été, il est plus surprenant de photographier la scène mi-novembre ! Les araignées ne pratiquent ce vol que si les conditions climatiques sont chaudes, vraiment chaudes ! Voir une araignée qui pratique le vol avec son fil d'Ariane est la preuve incontestable que le temps est chaud ! L'éthologie, l'observation du comportement des espèces prouve, je crois, que le climat du Morvan se réchauffe.




Ce n'est pas forcément la grosse chenille qui fait le beau papillon...


Publications Entomologie Eric GEIRNAERT

Toutes les chenilles ne donnent pas des papillons... Les fausses chenilles (des Tenthrèdes,
Symphyttes par exemple) n'en restent pas moins les pièces d'un puzzle entomologique qui
avec les papillons démontrent une régression ubiquiste de la biodiversité patrimoniale.


La régression ubiquiste des papillons touche toutes les espèces régionales... Polyphages, migrantes et
cosmopolites, rien n'y fait, les espèces même les plus fortes, (comme cette chenille de zygène
qui passe sur le crayon), régressent... Le massif du Morvan est assez "protégé"
pour légitimement rechercher les origines non anthropiques
(dû à l'existence et à la présence directe de l'homme)
du problème écologique...






      Pourquoi étudier les papillons ? Avec leur grande diversité biologiques, avec leurs exigences écologiques surtout variées, et, parce qu'ils sont inféodés à une plante hôte spécifique, les papillons et les chenilles sont des indicateurs précis de la qualité des milieux naturels et donc de la santé des écosystèmes du Morvan... Alors, prenons un exemple.

      Connaissez-vous le serpolet, (voir ci-dessus), cette variété de thym qui pousse sur les tertres abandonnés des fourmis rouges et qui est utilisé comme assaisonnement ? Oui, les cuisinières connaissent, tout comme les entomologistes du Morvan qui inspectent la plante pour y dénicher les petites chenilles roses de l'Azuré (Maculinea arion). Les chenilles, qui dévorent les fleurs, sont soigneusement capturées par les fourmis et nourries de larves en échange de leurs sécrétions sucrées consommées par les fourmis adultes. L'Azuré, espèce protégée au niveau national, (et également sous protection des fourmis !), a disparu des monts du Morvan...

      L'Azuré, ce magnifique papillon bleu identifiable au revers gris clair des ailes vit désormais dans l'ombre de Polyommatus icarus, (voir ci-dessus) lequel, pour l'instant, est stable et se maintient localement sur le massif du Morvan... Mais, la biodiversité recule.

      Azuré, serpolet et fourmis vivent, sans doute, dans un environnement plus concurrentiel... Si tel est le cas, pourquoi les Lithosies (ci-dessous) deviennent alors si nombreuses dans le Morvan ? Pourquoi des milliers de chenilles envahissent les marronniers ? Les réponses sont proposées dans le dossier :
Le Morvan, îlot refuge des espèces.







Replacée dans son contexte, l'exposition de photographies, (accompagnée du Livre
Morvan et des dossiers) est un hommage au Parc régional, une visite guidée au
cœur des richesses surprenantes de la Montagne Noire...

Choses extraordinaires et merveilles en tout
genre sont évidemment au programme...

Le saviez-vous, bien que dépourvues d'ailes, les
chenilles savent voler ! De nombreuses
surprises sont présentées
dans le dossier...
 








Le dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces"
publié dans une revue naturaliste, accompagne
l'exposition de photographies...

NOTE : Comme sujet de réflexion concernant une biogéographie limitée, des similitudes
peuvent être notées entre le modèle des papillons fossiles de l'ambre
et celui de la
biophère originale et retreinte des papillons du Morvan...

D'ailleurs les photographies des papillons de l'ambre © Eric GEIRNAERT sont publiées dans l'exposition "Entomofolie's", à
l'Office de l'Environnement de la Corse, Département Ecosystèmes Terrestres, Unité OCIC, avenue Jean Nicoli à CORTE.




Pour suivre l'exposition au musée d'AUTUN, un article réclamé par de directeur du revue locale.



Dossier 2


      Les opérations de travaux forestiers ont un impact crucial et surtout direct sur la préservation des milieux et espèces forestières. Cette préservation est, par nature, antagoniste à la rentabilité et aux enjeux de l'entreprise. Cette préservation (de plus en plus utopique) passe obligatoirement par une connaissance liminaire plus complète de la biosphère morvandelle. La connaissance doit intégrer des aspects écologiques, botaniques, topographiques, synécologiques, et, plus généralement, toutes ces notions qui relèvent des sciences d'observation de la nature, lesquelles, font malheureusement défaut dans les programmes d'éducation scolaires. En sondant la biosphère régionale (le Morvan, cet îlot de refuge des espèces) on révèle avec certitude l'impact des interventions sur la forêt. Au regard des discours assez moralisateurs que nous tenons pour les forêts équatoriales, il serait assez logique d'agir, chez nous, en améliorant enfin notre regard écologique. Malheureusement les observations anthropogènes et les constats de terrains dérangent. Toutefois, la nature (et surtout la forêt) a cela d'inéluctable qu'elle s'impose aux hommes. Et, à chacun ensuite de faire ses choix personnels en connaissance de cause.

      Il y a quelques années, les forêts denses et sombres du Morvan tenaient leur atmosphère sinistre (sombre) par la densité importante des résineux plantés en lieux et place des chênaies hêtraies, parcelles coupées à coup de subventions. Si l'étymologie Morvan signifie "Montagne Noire" (Morven en celte) les choses ont changé. Aujourd'hui la montagne noire est grise. A rebours des informations publiées, celui qui se promène dans le Morvan pourra vérifier que les arbres malades depuis longtemps sont morts.
La rentabilité du douglas est-elle vraiment celle annoncée dans documents de propagande ? La biosphère riche et fragile du Morvan est sacrifiée pour la culture de résineux malingres...






Cet article des coléoptères forestiers fait écho au dossier "Le Morvan îlot refuge des espèces"
et complète livre MORVAN, lequel, accompagne l'exposition itinérante de photographies...

Les coléoptères bio-indicateurs de "naturalité" des forêts.

Cet article est le prolongement du dossier (Eric Geirnaert) :
Précieux insectes, indicateurs de santé des biotopes,
publié dans
Nature & Progrès N° 57, avril - mai 2006.


                                                         

      Aujourd'hui, le Morvan a surtout la couleur verte du douglas, (30% de la surface boisée) qui vire dangereusement depuis le rougissement inquiétant des sujets vulnérables aux canicules de juillet 2006... Les plantations de ces arbres abritent une faune entomologique rendue homogène (en nombre d'espèces) et également plus faible (en nombre d'individus) que celles des chênaies - hêtraies qu'elles remplacent. Moins diversifiées, avec des synécologies surtout bouleversées par les modifications du climat propices aux développements des espèces opportunistes adaptées aux conifères (coléoptères et chenilles invasives), les populations entomologiques semblent largement liées au mode de culture pratiqué. La sylviculture, très répandue dans le Morvan, entretien des parcelles denses, sans diversité d'âge (fractions équiennes), monospécifiques (sans diversité d'essences) où les baliveaux sont encore malheureusement souvent alignés au garde à vous.


      Lorsque le paysage entretient une essence aussi dominante que le douglas (ou ailleurs l'épicéa) la plantation élimine les strates végétales inférieures normalement riches en fleurs. Et pour le naturaliste attentif qui observe les insectes (autrement que par l'homicide du piégeage) la lecture du paysage est criante. Les populations entomologiques sentinelles les plus faciles à observer que sont les diptères butineurs se cantonnent aux lisières. Les petites mouches retrouvent effectivement les bourdons et abeilles aventurières regroupées aux clairières... Le bouillonnement de vie régresse le long du chemin aux profondes ornières qui pénètre dans le peuplement obscur, abandonné des oiseaux. Les douglasières ont ce charme de la forêt calme où vivent les coléoptères qui, pour beaucoup, échappent souvent à l'observation...


      Menacés par l'incurie des hommes de nombreux insectes régressent devant le raccourcissement des rotations de coupe, et, moins, le cloisonnement des unités paysagères. Les îlots de vieillissement où les arbres sont maintenus sans intervention pourraient-ils constituer une solution de sauvegarde de la biodiversité forestière du Morvan ?

      Et si les habitants de l'ombre les plus nombreux que sont les coléoptères, nous servaient de guide pour étudier la biocénose forestière ?

      Jouissant de subventions, les 180.000 hectares de douglas plantés dans les années 70 -aujourd'hui adultes et malades- devraient être maintenus sur pieds (à coups de subsides) pour éviter que les coupes à blanc n'éclaircissent trop le paysage forestier déjà dégradé.
Etude de cas, l
e douglas du Morvan.







Les coléoptères bio-indicateurs de "naturalité" des forêts.

La maquette de publication, est composée à parir de 90 photographies
réalisées sans artifice ni piégeage pouvant nuire aux espèces...


Pour l'Année Internationale de la forêt (2011), ce dossier -qui analyse
l'écosystème de l'arbre- est l'allégorie de notre implication responsable
dans des initiatives visant à améliorer notre connaissance et notre
impact vis-à-vis de tous les types de forêts, y
compris les arbres hors forêts...








      Le "Saint Prix" pour une forêt saine ? Couper l'arbre ou comprendre l'insecte ?

      La forêt domaniale de Saint-Prix (située à la région la plus froide du Morvan) est sous surveillance entomologique (scolytidés). Cette forêt riche en épicéas se distingue des autres peuplements bourguignons par son altitude élevée et par l'ancienneté des reboisements résineux. Les lieux sont froids, les terrains sont escarpés... (Et, humour, mon meilleur ami, Sylvain H. habite les lieux dans sa mine de manganèse).
Une observation sur site atteste le net déficit des scolytidés hôtes des essences feuillues par rapport aux nombreuses espèces phytophages, xylophages ou saproxylophages, liées aux résineux. Si les piégeages d'hier signalent des insectes aujourd'hui rares ou absents (temporairement ?), on constate déjà -2006- une recrudescence et une amplification des attaques entomologiques sur les épicéas.

      D'ailleurs, depuis peu, on s'intéresse à la situation phytosanitaire des forêts du Morvan. Et, sans aller bien loin, l'année 2006 aura été marquée par la prolongation de la sécheresse des années précédentes qui bouleverse durablement l'état sanitaire des essences et notamment celle des épicéas.

      Quant on mesure la puissance de communication interspécifique qu'entretient le coléoptère avec le résineux (kairomones) à la suite d'une sècheresse (canicules ou gels), il est assez dangereux d'espérer un moindre risque par la seule réduction progressive des surfaces occupées par l'épicéa. La réduction de surface et/ou le maillage des parcelles (monospécifiques, plus espacées) n'induit ou ne freine pas vraiment l'attaque entomologique. Le problème est identique pour la préservation des îlots de vieillissements dont on souhaite qu'ils maintiennent la biodiversité. La prévention de dernier recours qui consiste à couper des arbres ou à espacer les mailles ne permettra sans doute pas d'oublier le spectre des invasions redoutables du début des années cinquante.

      Et si l'éthologie des coléoptères nous permettait de comprendre le mécanisme intime de la biocénose forestière ? Est-ce le "Saint-Prix" à payer ?...




A lire, absolument, le dossier :
 Les coléoptères bio-indicateurs
de "naturalité" des forêts.



      De minuscules coléoptères forestiers mycétophages comme les Cisidés, (qui vivent par exemple dans le bois mort ruinés par les charançons) sont de précieuses espèces sentinelles en raison des renseignements qu'apportent les larves et les imagos qui se nourrissent de champignons à consistance ferme sur les branches et le tronc. Les coléoptères également saprophages (consommateur de pourriture) qui visitent ces matières tour à tour (selon un ordre rigoureux) sont liés à un certain degrés précis de décomposition et/ou d'humidité. Identifier ces coléoptères dans un biotope (Scaphidiidés, Erotylidés, Cryptophagidés, Mycétophagidés, Endomychidés, Seropalpidés, …) renseigne sur les moisissures et les champignons du site... C'est parce que les coléoptères ont surtout ces associations strictes avec le bois, qu'ils sont de précieux indicateurs de naturalité des forêts.


Les coléoptères bio-indicateurs de "naturalité" des forêts.


Les chapitres du dossier :


- Attentions bienveillantes et élève réticent.
- L'éthologie sans étalage.
- Le bois mort, l'arbre qui "gâche" la forêt.
- La gestion durable et la compréhension globale.
- Des régressions entomologiques forestières inexpliquées.
- De la théorie au terrain.
- L'arbre insondable et l'insecte omniscient.
- L'arbre et l'insecte le couple inséparable.
- Un contexte économique tourne plus vite que ne poussent les forêts.
- Les forêts du Morvan seraient-elles devenues vulnérables ?
- Quelques espèces sentinelles.





Le dossier est régulièrement complété et actualisé par les nouvelles découvertes...









2 - Naturellement Champignons



      "C'est le premier que je cueille, le premier qu'entre mes doigts je tourne et je retourne, m'informant un peu de sa structure avec une vague curiosité qui est l'éveil de l'observation. Bientôt d'autres sont trouvés, différents de taille, de forme, de coloration. C'est (un) vrai régal pour mes yeux de novice. Il y en a de façonnés en clochette, en éteignoir, en gobelet; il y en a d'étirés en fuseau, de creusés en entonnoir, d'arrondis en demi-boule. J'en rencontre qui, cassés, pleurent une sorte de laitage; j'en écrase qui, à l'instant, se colorent en bleu; j'en vois de gros qui s'effondrent en pourriture où grouillent de vers. D'autres, configurés en poire, sont secs et s'ouvrent au sommet d'un trou rond, sorte de cheminée d'où s'échappe un jet de fumée lorsque, du bout du doigt, je leur tapote le ventre. Ce sont les plus curieux. J'en remplis ma poche pour les faire fumer à loisir."
J.H. Fabre, Souvenirs entomologique, t. X, p. 318.

      "Il y en a sans rien d'autre d'appréciable qu'un vague relent fongique qui partout se retrouve, plus ou moins net. Il y en a qui sentent la rave, le chou pourri; il y en a de fétides, capables d'empuantir l'habitation du collectionneur. Seule la vraie truffe possède l'arôme cher aux gourmets."
J.H. Fabre, Souvenirs entomologiques, t. VII, p. 407.






      Là où le Morvan se fait Montagne, existent plus de 500 espèces de champignons. La Montagne Noire (ou Morven en celte) offre tous les avantages topologiques pour étudier précisément le règne Fongique. Forêts denses et humides, unités paysagères ouvertes très ensoleillées, tourbières acides, prairies para tourbeuses traversées de petits ruisseaux, le massif du Morvan constitue un éden naturel formidable pour les mycologues. Avec son climat surtout humide et ses forêts denses (épicéas, pins, sapins, douglas) le Morvan offre sa palette la plus complète des espèces lignicoles et saprophytes. En ballade dans le Morvan, on découvre les espèces comestibles très goûteuses et, également, les spécimens toxiques crus et même mortels... Si, pour certains les champignons sont justes ces choses brunes, grises à noires, terreuses sans réelles couleurs, le Morvan, avec son climat étouffant de chaleur et d'humidité se charge du démenti. Une visite du Morvan fongique s'impose pour admirer des champignons riches en formes et en couleurs.



  
Champignons Gloephyllum odoratum sur épicéa. (Observation sur quatre années d'un biotope examiné à la loupe).
L'exploration pluriannuelle du biotope a été interrompue 2011 lorsque évidemment la société xxx a massacré en une seule fois tout le
peuplement forestier, ruinant le biotope par une coupe à blanc assassine, laissant un paysage de guerre
apocalyptique totalement dévasté et parsemé maintenant de canette de bières...





      A coté du plaisir de photographier, un travail d'observation surtout rigoureux.

      Seule l'étude pluriannuelle d'un biotope permet de suivre la dynamique de la biocénose forestière. La recherche des observations sentinelles et le suivi des espèces pollumètres permet au naturaliste passionné d'étudier la coalescence (= la mesure de rattachement entre les êtres). Cette notion "invisible" (sans image, c'est à dire, impossible à photographier) renseigne beaucoup sur les mécanismes souvent cachés qui animent une forêt. Une modélisation théorique des processus au seul examen d'inventaire des espèces patrimoniales tombées au piège n'est sans doute pas la meilleure approche pour pénétrer intimement les lois du vivant.




      Le précieux microcosme d'une petite souche de chêne !

      Une part importante de la diversité biologique associée aux champignons échappe souvent aux mesures de précautions des biosphères liées aux vieilles forêts. Dans l'ancienne chênaie, surprit par l'œil du photographe naturaliste, apparaissent moult espèces animées, insouciantes des dimensions du parc régional... Les lignicoles sur souches et autres mérules cachés dans la litière abritent des acariens (image de gauche) et des collemboles (image de droite). Dans ce microcosme de la souche du vieux chêne, l'air humide et stagnant développe dans l'habitat d'immenses réserves d'eau que de sont minuscules gouttelettes...



      Il est intéressant de faire l'inventaire des espèces, … avec le petit guide en poche. Oh, une nouvelle découverte... Bon, après l'image, ouvrons le livre, que dit-il ?
Anthurus d'archer. "Garanti absent du haut Morvan". …
Ah. Etrange autant que bizarre... Ce champignon est portant présent sur le haut du Très HAUT Morvan, au moins pour ce dimanche 10 octobre 2010... D'une quinzaine de centimètres de diamètre, sortant d'un petit œuf, les bras largement ouverts l'objet ressemble à une pieuvre -rouge de colère- (humour). Ce champignon est aussi visible qu'odorant avec une forte odeur de putréfaction qui attire nécessairement les petites mouches...






3 - Naturellement Fleurs



      Là où existe, depuis longtemps, la divinité d'abondance !

      Là où existe la divinité d'abondance (célèbre sculpture de bronze haute de 16 cm), le Morvan -presque exubérant- se fait généreux en couleurs et en senteurs... La Nature, affichée au soleil, expose à profusion ses richesses... Site à vivre, agréable et connu des anciens*, panorama merveilleux, le lieu est remarquable...
* = Pour la petite histoire (mais l'Histoire semble l'avoir oublié
) c'est J. Hédeline, un puisatier renommé du Morvan, qui est l'inventeur du site, aujourd'hui classé aux monuments historiques...


















      Au fil des chemins, au fil des saisons, chaque rencontre végétale est l'occasion de découvrir l'extraordinaire richesse florale des monts du Morvan. Ah, les fleurs du Morvan, si pures, si colorées et si sauvages... Une photographie, ici, pour cette nouvelle espèce, en bordure de la route s'impose... Les fleurs, quel plaisir pour le photographe. Oubliées des hommes les prairies sauvages sont "tellement" colorées qu'elles paraissent exubérantes. Mais, en fait, la profusion des fleurs est l'état normal (originel) des choses. Nous sommes trop habitués à voir les talus gyroboyés. Là où l'homme travaille, la fleur recule. Les prairies à vaches ne sont pas "originelles", ce sont des tapis nourriciers anthropisés... Les prairies sauvages, elles, sont résolument fleuries...









      Ne passons pas à coté du langage des fleurs.

      L'exploration de la biodiversité actuelle (mais également fossile à travers la pierre d'ambre) constitue un outil important pour étudier le fonctionnement écologique, comprendre la dynamique des écosystèmes et, également, concevoir la relation d'évolution des organismes face aux contraintes exogènes naturelles (ou, récemment, anthropique). Tandis que la pierre d'ambre nous rapporte des témoignages originaires d'époques sans influences humaines, l'inventaire photographique des espèces patrimoniales du Morvan dessine résolument un tableau sous stress anthropique...
C'est surtout le monde des invertébrés, et particulièrement celui des insectes, qui permet de faire cette étude transversale. 90% des espèces régionales sont formées d'insectes. Le suivi d'inventaire, pluriannuel, de quelques insectes types, constitue une formidable approche de cette compréhension. Mais, d'une observation plus directe -et plus facile-, ce sont les végétaux et notamment les fleurs qui témoignent des changement rapides. Là où les fleurs étaient nombreuses, elles apparaissent déjà plus rares, avec des attitudes parfois étranges... Voici les fleurs de "la sagesse"?!
La Biodiversité recule, la nature luxuriante régresse... Alors, la nature m'interpelle par le langage des fleurs.
" Toi, le photographe, malgré tes images, tu ne vois rien, tu ne dis rien ?" Je suis interpellé par les fleurs pour expliquer que le fonctionnement écologique de certaines unités paysagères est bouleversé...
Le langage des fleurs a de quoi effectivement bouleverser les esprits...
Et, en effet, le biotope exubérant de fleurs n'est qu'un souvenir... La culture chimique du sapin de noël, la sylviculture du douglas qui pratique la coupe à blanc, l'entretient des haies aux herbicides et l'épandage des stimulants pour l'herbe à vaches a déréglé la génétique des plantes et même des arbres... Le Morvan fleuri est devenu le Morvan muté.







      Dans le Parc régional du Morvan, nombreux sont ceux qui connaissent et cherchent les jolies fleurs. Parfois les fleurs apparaissent si nombreuses dans un site ou sur un arbre, ... que l'on pourrait presque oublier qu'elles sont vulnérables et (parfois) même protégées...



Sans doute pour apparaître dans Les plus belles images du Morvan, le vieux
pommier -souvenir séculaire d'une époque qui ignorait le sapin de noël-
expose encore ses fleurs par centaines. Le tableau floral du
patriarche des lieux n'est-il pas le témoignage
vivant d'une richesse oubliée ?



      Ici, à coté de la source des anciens, le long du chemin, l'air est humide, chaud et stagnant. L'odeur règne alentour à l'identique d'une chape de brume qui emprisonne ce parfum des espèces, fusion de la vraie "Nature" des fleurs... En compagnie des insectes, sur le vallon jaune des pissenlits, visite guidée vers l'émerveillement...


 
La petite abeille solitaire Andrena florea qui
se repose maintenant sur sa fleur...






En pays Morvan, la "Botanique" 5XL !
Ce pissenlit (monstre) présente cinq têtes fusionnées !


Pour comprendre la biocénose et interroger la santé d'un paysage, il
est intéressant d'examiner les espèces botaniques anormales.
Les végétaux déréglés, les fougères et les fleurs monstres.




Originaire de Chine le Buddleja davidii (appelé également Arbre à papillon)
est utilisé couramment pour l'ornement. Résistant, se propageant facilement,
comment se fait-il que certaines fleurs de l'arbre apparaissent mutantes ?




      De la fleur à l'arbre... sur le sentier botanique...

      Mais, bien évidemment, les fleurs du Morvan, ne sont pas toutes au sol. La couverture forestière porte une grande partie des jolies fleurs du Morvan. Et, de fait, la contemplation botanique peut se faire en évaluant les arbres dont l'exubérance des couleurs est à l'origine des plantations ornementales très agréables dans nos jardins... Concernant les arbres, un petit travail très original et fort intéressant, publié en 192 pages (Rev. Sci. Bourg. H.S. N°4) présente les arbres remarquables du Morvan (2007).

- Qu'est ce qu'un arbre remarquable ? Page 7 : "Les botanistes, fervents admirateurs des herbes et des fleurs, lèvent rarement le regard vers la cime des arbres. Ce sont souvent les non spécialistes, amoureux de la nature ou bien les professionnels de la forêt qui connaissent les arbres".
Si les botanistes ont des raideurs aux cervicales et dénigrent les arbres (=humour, et le problème est alors régional), il est intéressant de noter que les sujets les plus fréquentés des touristes et également des chercheurs restent invisibles à l'examen !
- Qu'est ce qu'un arbre remarquable ? Page 7 : "Comment définit-on un arbre remarquable ? Le bon sens, même s'il n'est plus très à la mode, doit conduire notre approche. L'arbre dit remarquable est celui que l'on remarque, l'arbre qui a su se distinguer à nos yeux, faire écho en nous".
Le bon sens, "passé de mode" est peut-être un autre problème local... Mais, passé ces considérations, une rubrique manque au dossier publié, ce sont les arbres zoomorphes !

      Souvent ce sont des arbres malades ou cassés qui ont été ou attaqués par des endoparasites ou ont été taillés puis cicatrisent alors en développant des protubérances. Les protubérances des cicatrisations ou les difformités liées aux problèmes calamiteux ou pathogènes rendent d'abord ces arbres intéressants comme bio-indicateurs de la santé du paysage.
Les vieux arbres déformés sont la mémoire sanitaire des lieux, et, le bois garde l'empreinte précise des attaques endurées. Pour interroger la santé d'un paysage, il est très utile d'examiner les arbres "étranges". Mais, ces arbres sont aussi intéressants car ils sont expressifs ! Examinées selon un angle précis, ils présentent parfois une silhouette animale. Le faciès animal rend l'arbre très énigmatique !
Le profil de coupe d'une branche basse après cicatrisation développe, à l'occasion, le profil d'un personnage hurlant. Le faciès, gueule ouverte, ressemble ici à une tête d'ours rugissant. Un arbre qui alors fait réellement écho !

      Ne souhaitant pas que les visiteurs irrespectueux gravent au couteau des petites annotations dans le bois, nous ne donnerons pas les coordonnées GPS de l'arbre remarquable. L'arbre est situé cependant dans le passage le plus fréquenté que les promeneurs empruntent pour visiter le site le plus touristique du Morvan qu'est BIBRACTE ! Le centre archéologique le plus important d'Europe...
Dommage que la photographie (envoyée à plusieurs reprises, par e-mail) aux responsables de l'inventaire des arbres remarquables du Morvan,... n'ait eu aucune audience dans la publication...



En passant la souris sur l'image, ci dessous, vous apercevrez
qu'
à Bibracte, les arbres SONT REMARQUABLES !
Ils ont même des faciès animaux !




 
Voici un arbre REMARQUABLE du Morvan capable de faire "écho" !!!
Le faciès n'est-il pas celui d'un personnage hurlant, gueule ouverte ?

Dans la grande tradition des sculptures Haïda, voici
un profil qui impose une réflexion au voyageur...
La découverte superbe a été présentée à
Monsieur Vincent Guichard, Directeur
Général de Bibracte le 08/07/2007 à 10h00...





Quoi ma "queule" ?
Qu'est ce qu'elle a ma "queule" ?

     L'exposition de photographies présente des exclusivités
comme ces arbres étranges zoomorohes découverts dans le Parc du MORVAN !
















Un arbre TRES REMARQUABLE dans le Parc du MORVAN.

 
Un autre arbre REMARQUABLE dans le Parc du MORVAN.
 
Le Poster des Arbres Zoomorphes du MORVAN.
 
Avec un peu d'humour, les 
"Chers Woods" du MORVAN.

Deux arbres remarquables fusionnés !


Toutes ces découvertes sont extraites de l'ouvrage
MORVAN, disponible avec son cd-rom.
 


Concernant les arbres voyez ici le concours de photographies.





4 - MORVAN, le livre



MORVAN + cd rom, Eric GEIRNAERT. Editions : Ambre-Jaune.
Les plus belles images du parc régional et l'inventaire
des espèces... 100 pages à feuilleter pour
voyager en s'émerveillant...


 
Cette présentation Internet est réalisée à partir des images publiées
dans l'ouvrage Morvan disponible avec son cd-rom.





      En plein cœur de la Bourgogne, le Morvan, massif de moyenne montagne, abondamment arrosé par les pluies venants de l'Ouest, possède un réseau hydrographique dense particulièrement favorable au maintient des biotopes fragiles, riches en nombreuses espèces. Chacun d'entre nous peut constater dans le site de la Montagne noire, (=Morven en celte), la variété des populations animales et florales. Le long du GR touristique, en parcourant les innombrables vallées, tout au long du chemin, on ne peut qu'admirer la prolifération des espèces, la variété des paysages et l'étonnant contraste des couleurs du Morvan. La forêt est dense, sombre... Puis, ce sont des milliers de pissenlits qui tapissent en jaune un vallon ! Le spectacle est hallucinant, et, ce livre est un témoignage précieux de l'extraordinaire beauté des lieux.

Le livre + cd rom publié qui
accompagne l'exposition.








      L'inventaire photographique des richesses dans le Parc régional
du Morvan, pour publier un livre d'art, mais pas seulement...


      La région de Bourgogne par sa position centrale en France bénéficie des influences climatiques: arctiques, méridionales et atlantiques... D'un point de vue biologique, le territoire est ainsi stimulé par la variété de plusieurs ascendances qui opèrent dans des milieux naturels en assez bon état de conservation. Cependant, la biodiversité animale semble reculer. En Bourgogne, bon nombre d'espèces régressent, sont éteintes ou présumées éteintes. Et, dans ce contexte, malgré des dimensions réduites, (60 x 40 km et une altitude maximale assez faible de 900 mètres), le massif du Morvan regroupe une faune inattendue où les espèces ubiquistes croisent certaines populations entomologiques orientales et même nordiques ! La situation est originale au point que l'on évoque parfois: une faunule morvandelle montagnarde.

      L'inventaire de la biodiversité dans le parc du Morvan s'intéresse évidemment à l'ensemble des espèces présentes dans les unités paysagères. Mais, l'étude se concentre également sur les espèces types inféodées aux biotopes particuliers (et remarquables) du parc régional... Quelques espèces (animales et végétales) sont d'excellents bio-indicateurs de la santé des zones étudiées.





Le Morvan îlot refuge pour de précieux insectes...
   
Passez le curseur de la souris sur l'image pour découvrir la seconde photographie.
      Ilot refuge des espèces, le Morvan est sans doute le site le plus favorable de la Bourgogne pour suivre la biodiversité dans des biotopes naturels ex-cep-tion-nels. Un lucane (ci-contre) qui avance dans les hautes herbes et observe une coccinelle, est-ce cela la biodiversité du Morvan ? Oui, sans doute.
La biosphère du Morvan est riche, mais, également fragile. D'ailleurs, la biodiversité du Morvan est marquée d'une "petite croix", confer ce carabe (ci-dessous) très heureux d'avoir été inventorié !



Le Morvan îlot refuge pour de précieux insectes marqués d'une croix...

      Les coléoptères forestiers et les libellules (insectes d'eau) constituent les deux groupes entomologiques sans doute les plus utiles pour démontrer la vitalité biologique du massif du Morvan. Présentons alors les cerambycidae, et, les quelques odonates patrimoniaux du Morvan, mais, avant, voici le cas d'un carabe (article)...

      Précieux Carabes !

      Pour leurs consommations de nuisibles et autres ravageurs, les carabes sont de précieux auxiliaires et des amis indéfectibles des jardiniers. Mais, ces précieux insectes (inventoriés sur le massif du Morvan, image ci-contre, E.G.) sont en voie de disparition dans plusieurs régions. Précieux Carabes, publication réalisée dans Le Magazine des jardiniers de France. Le Naturel d'abord. Dossier : "Racontez le aux enfants".

MORVAN :
L'inventaire des Cerambycidae 
L'inventaire des Odonates 



      Si un inventaire des carabes de la Nièvre a été entrepris en 1997, (pour 280 taxons identifiés actuellement), il est intéressant, comme sur une carte au trésor, de repérer la petite croix qui désigne l'emplacement du précieux trésor. Et, justement la croix désigne le Morvan et précisément ce spécimen. Ce Carabus oratus, porteur d'une croix sur son élytre droit est un mutant. Cet insecte qui se nourrit de limaces, d'escargots et de vers de terre, a été repéré en fâcheuse posture attaqué par des fourmis des bois. L'infortuné carabe a été récupéré pour une petite séance photographique, avant d'être relâché, plus loin, tout gaillard. Quant inventaire biologique du Morvan rime avec délivrance !

 
Le Carabe doré, ou Jardinière, découvert attaqué par les fourmis...






Suite à aux dossiers publiés. Sous formes de fiches pédagogiques simples
(par espèce ou par groupe biologique) nous préparons une
collection éducative qui présentera l'ensemble des
ressources écologiques de la région.
Exemple
de fiche pédagogique





      Tout le monde se doute de l'intérêt des inventaires biologiques et des cartographies d'espèces patrimoniales... Ces études permettent de capitaliser nos connaissances biologiques sur un groupe particulier pour préparer (éventuellement) une gestion conservatoire des espèces les plus menacées. Les papillons et les libellules (lépidoptères et odonates), espèces sentinelles attrayantes des biotopes, sont les insectes les plus étudiés, car, les plus appréciés du public.

      130 espèces environ de papillons de jour existent en Bourgogne... Au carrefour des influences climatiques arctiques, méridionales et atlantiques, la région est riche également de 60 espèces de libellules, soit 60% de la biodiversité française. Malheureusement cette biodiversité (élevée) recule, et, sur le Morvan, par exemple, 16 espèces de libellules sont déjà classées en liste rouge...

      Une vérification temporelle d'inventaire et un suivi d'espèces types, par site sensible, pourraient finalement améliorer nos connaissances sur ces groupes menacés. La cartographie devra évidemment être complétée d'une évaluation quantitative du nombre d'insecte par site, (donnée difficile à évaluer sans utiliser des pièges, préjudiciables aux insectes).

      Beaucoup d'espèces sont signalées sur zone (certaines remontent d'ailleurs du sud) mais cachent mal les chutes de densité que certains espéraient être un processus ordinaire, attendant un retour progressif à la "normale". Il est important de comprendre l'évolution d'un groupe entomologique, qui, ne se limite pas aux séries d'inventaires. A lire, donc,
le dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces"...




Les plus belles images du Morvan




MORVAN
Image extraite du cd-rom MORVAN (Eric GEIRNAERT)





Exposition itinérante entièrement gratuite !

      Pour ceux qui souhaitent contribuer au progrès des sciences naturelles en propageant le goût de la découverte et de l'émerveillement, les travaux publiés (à partir d'observations de terrain) peuvent être présentés selon le choix des partenaires. Aucun sujet n'est arrêté... Plusieurs thèmes finalisés sont d'ores et déjà susceptibles d'intéresser un public, (insecte, ambre, champignon, fleur, éthologie, paysages du morvan, etc.). Nous mettrons tout en œuvre -avec ceux qui souhaitent participer- pour organiser une belle manifestation. Ceux qui veulent collaborer à cette exposition pourront trouver, chez nous, des relations amicales passionnées et sérieuses...





Cliquez ici pour voir le dessin original...
Pour l'exposition, l'accent est mis sur la beauté des insectes et l'étude du comportement des espèces dans leur milieu naturel. Les images
sont extraites de l'ouvrage Morvan et des photothèques
associées disponibles en cd-rom.


En mêlant l'art à la science, donnons une focale aux fourmis au autres
richesses de la Nature... Clin d'œil à la biosphère myrmécéenne...





Le courrier des lecteurs.

Une exposition, des publications,... pour
découvrir, s'émerveiller, se divertir
en rencontrant des passionnés
du MORVAN...






Réalisations : ABC - Eric GEIRNAERT

Tous ces travaux développés sans aucune notion commerciale sont publiés par l'ABC.

L'enseigne ABC - Art Bien Communiquer- vous propose des solutions
abordables pour votre communication personnelle ou d'entreprise...


Contact ABC : eric.ambre.jaune@hotmail.fr



Si vous souhaitiez accueillir l'exposition itinérante gratuite, veuillez
s'il vous plait écrire à : eric.ambre.jaune@hotmail.fr