MORVAN
Biodiversité: Chinons la Nature enquête d'équilibre. |
La
journée mondiale de la Biodiversité du samedi 22 mai
2010 est axée autour du slogan "Mobilisons-nous et découvrons
la richesse de la biodiversité". Dans le cadre de cette
journée et à l'occasion de l'année internationale
de la biodiversité, comment mieux être mobilisés
et ouverts aux espèces de la Bourgogne qu'en admirant les merveilleux
sujets de l'exposition : Les plus belles image du Morvan ?
Disposant d'un potentiel de situation original, pouvant chercher l'insolite
(comme cette mouche Anthomyia pluvialis en équilibre sur
le rebord d'une fleur de liseron, photographiée lors de son envol),
le travail d'inventaire de la biosphère régionale
est autant une base documentaire qu'un formidable voyage contemplatif
parsemé de belles découvertes éthologiques... La
biodiversité du Morvan est étudiée dans le
secteur : Château-chinon, Arleuf, Anost en recherchant les
biotopes "équilibrés" surtout riches
en situations insolites, d'où, le titre...
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Pour
sa saison 2009-2010, le Musée d'Histoire Naturelle d'AUTUN
organise des animations pédagogiques autour des insectes. Outre
les belles photographies et les panneaux explicatifs exposés
dans les locaux, l'objectif des travaux est de guider durant un an les
enfants vers les activités de valorisation des espèces
avec la production de documents édités. Identifier les
insectes, comprendre leurs activités comportementales (=éthologie)
en publiant des documents permettra, sans doute, de préparer
les naturalistes qui, aujourd'hui, nous manquent...
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Exposition photographique (bioviversité) - Livre, Cd rom, Dossiers et Fiches - publications qui accompagnent la manifestation... |
1
- Naturellement Insectes
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Le
jardin, bien plus que l'inventaire d'espèces isolées.
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Photographier les espèces en milieu naturel (le vol des insectes par exemple) est un plaisir réel. Et, cette activité qui nécessite d'étudier le comportement animal réserve quelques découvertes surprenantes ! Tout le monde connaît le vol coordonné des oiseaux (les pigeons par exemple où un leader guide le mouvement). Si le vol en essaims existe chez les insectes sociaux, et, si dans un rai de lumière à la belle saison, une cohorte de petits moustiques se regroupe pour identifier les partenaires sexuels, il est possible d'observer tout autre chose ! |
Une
découverte sensationnelle dans le Parc du Morvan !
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L'examen photographique du comportement animal dans son biotope (mon sujet de travail ici) est évidemment bien différent de cette pratique d'inventaire qui (faite dans le Morvan !) consiste à piéger toutes les espèces en masse par des dispositifs olfactifs... Après avoir massacré les espèces, sans discernement, les spécialistes vous expliqueront l'enjeu de la protection des entomofaunes, le listing d'inventaire en main, soi-disant, utile à la science ? L'inventaire des espèces et l'étude éthologique par l'image, deux activités bien différentes... |
Depuis
plusieurs millions d'années, depuis l'époque hercynienne
où le massif a quitté les profondeurs marines, les insectes
occupent le Morvan de façon prépondérante. Leurs
nombres, leurs variétés étonnantes et leurs statuts
particuliers, couplés à une situation géographique
très particulière leur accordent un intérêt
de premier ordre en Bourgogne. Encore faut-il, étudier les espèces
vivantes...
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L'observateur incomparable, J.H. Fabre, (Souvenirs entomologiques T. I, chap. IX, p. 136-137), refusait de se contenter de : "la superficielle méthode généralement adoptée. On prend un insecte, on le transperce d'une longue épingle, on le fixe dans la boîte à fond de liège, on lui met sous les pattes une étiquette avec un nom latin est tout est dit sur son compte. Cette manière de comprendre l'histoire entomologique ne me suffit pas. Vainement on me dira que telle espèce a autant d'articles aux antennes, tant de nervures aux ailes, tant de poils en une région du ventre ou du thorax; je ne connaîtrai réellement la bête que lorsque je saurai sa manière de vivre, ses instincts, ses murs." |
Défenseur
de l'entomologie de terrain : photographier les insectes vivants.
Passer à l'acte exige d'abord une volonté de changement. Un désir qui reflète une insatisfaction que "la bonne résolution" est précisément censée pouvoir faire évoluer. Le simple fait de la formuler permet d'éclairer le travail présenté en éloignant ceux (et ils sont nombreux dans le parc), qui tuent leurs sujets d'étude. La (bonne) résolution a une fonction d'effacement, et, en la prenant, le photographe existe en arrière seulement de son sujet d'examen. Il n'est pas nécessaire de tuer (ou de piéger) les arthropodes pour réussir des inventaires biologiques. Ceux qui soustraient 8.500 insectes dans 13 stations du Morvan (2008-2009) en récupérant une immonde soupe de cadavres dans des récipients contenant des glues olfactives n'auront jamais le loisir de contempler le vrai spectacle magnifique de la nature. Photographier les insectes vivants, c'est la confrontation avec le réel, et, c'est parfois l'éthologie, la science des murs qui offre le succès (lié au fantasme) de voir -oh merveille- ce que personne n'a encore jamais observé. Lorsque l'on prend la bonne résolution de suivre les insectes animés -sous l'objectif l'insecte doit rester un sujet, un être précieux vivants- on développe ses capacités endurantes et également son perfectionnement en évitant ce travail sans désir, trop souvent imposé dans notre société moderne. La rencontre de la scène entomologique vivante, c'est approximativement un rendez-vous. Comme l'écrit J.H. Fabre dans ses Souvenirs entomologiques (T. I, chap. IX, p ; 147), l'il le plus perspicace ne suffit pas : "il faut longtemps épier l'occasion, l'attendre avec une inébranlable patience et savoir en profiter à l'instant même quand elle se présente enfin, au moment où vous n'y songiez plus. Cette occasion je l'ai guettée des années et encore des années; puis un jour, tout à coup, la voilà qui se présente à mes yeux avec la facilité d'examen et une clarté de détail qui me dédommagent de ma longue attente." Placé face aux phénomènes naturels, en pays Morvan, j'ai observé une mouche aposématique se laver la tête et le dessus des ailes en contorsionnant ses pattes antérieures. J'ai examiné le déplacement nonchalant d'un criquet rose mutant. J'ai mesuré le saut ajusté des fourmis rousses, qui, perchées sur les aiguilles de sapins, se jetaient dans le vide pour agripper les guêpes polistes venues soustraire le miellat des pucerons qu'elles traitaient. J'ai découvert (déconcerté !) le ballet en démence, le vol parfaitement synchronisé de trois cohortes de mouches. J'ai contemplé la trophallaxie et le transport en tandem chez les espèces eusociales... Nourrir ses partenaires, déplacer le couvain, déployer une stratégie collective, inventer des constructions, trouver des dénouements salutaires... l'étho - photographie animale en milieu naturel est sans doute la matière multiple qui ressource le mieux en procurant des plaisirs variés toujours renouvelés. Trouver l'art de vivre au rythme de l'observation du microcosme vivant des insectes, c'est apprendre en faisant partie intégrante de la merveilleuse nature explorée. Le naturaliste de Provence, J.H. Fabre, qui admettait que l'admiration béate ne fait évidemment pas avancer la science, dans ses Souvenirs entomologiques (T. VI, chap. III, p. 35), affirmait que l'observation si facile est accessible à chacun : "Depuis que Darwin m'a octroyé le titre d'incomparable observateur, ce qualificatif m'est revenu bien des fois, un peu de-ci, un peu de-là, sans que je comprenne encore en quoi j'ai bien mérité. C'est si naturel, ce me semble, si à la portée de chacun, si entraînant que de s'intéresser à tout ce qui grouille autour de nous !" Sous prétexte d'une pédagogie (expéditive) à destination des enfants, des inventaires sont dressés à la hâte (dans le parc régional du Morvan -comme ailleurs-) en piégeant ses séries animales que l'on explique être sensibles et parfois même vulnérables. Pour ces pratiques, il n'y a aucun respect de la vie tel qu'il devrait être enseigné. Eviter de perturber sans raison un équilibre précaire est une préoccupation essentielle. Pour ne pas commettre d'erreurs grossières, notre curiosité du vivant doit demeurer en éveil et nos connaissances être approfondies autrement qu'en tuant des spécimens pour des soi-disant inventaires qui, salutaires, nous permettraient d'imaginer un interventionnisme plus durable. Beaucoup croient bien faire pour la pédagogie en tuant des insectes, mais, peut-être agissent-ils à contresens. Défenseur de l'entomologie vivante. Ici, ces promenades au bois en explorations de mondes entomologiques inconnus, sont entièrement dédiées aux murs, aux comportements des espèces vivantes. Cette étude (bien éloignée des réunions morbides sous forme d'alignement de sujets morts et transpercés d'épingles dans des cadres d'expositions) est une activité liminaire de recherche sur l'instinct, l'écologie entomologique, avec toutes les réflexions qui en découlent sur l'intelligence et la psychologie animale. Les photographies entomologiques ont toutes été réalisées en milieu naturel. |
Tous
les biotopes du Morvan, (les forêts denses, les prairies,
les tourbières, les plateaux secs, etc.) sont colonisés
par des espèces entomologiques types. Avec leurs exigences écologiques
variées, les insectes sont de précieux bio-indicateurs
de la santé des écosystèmes du Morvan... Etudier
les insectes vivants du massif du Morvan, c'est l'assurance de découvrir
des merveilles, comme, par exemple,... un
surprenant criquet rose ! Extase TRES entomologique, balade
complètement "insectueuse" en Morvan...
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Dossier disponible au format pdf pour une édition sous forme papier... |
La
réalisation de ce dossier à partir de l'inventaire
faune et flore du Morvan (= la photothèque Insectes
Art et Images) ne demande aucun investissement financier spécifique,
en dehors du temps consacré à l'observation. L'intérêt
d'un tel document est essentiellement pédagogique car il construit
la mémoire en présentant les espèces patrimoniales
les plus fréquentes à une époque donnée.
Dans le Morvan l'engouement pour l'observation patrimoniale des insectes
est seulement celui que je partage avec mes voisins anglais venus pour
les vacances d'été. Mes amis britanniques qui pratiquent
eux aussi la recherche photographique des espèces dans les hautes
herbes, me demandent pourquoi ce désintéressement local
pour l'observation et la complaisance pour ces
destructions horribles des paysages.
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Le
dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces"
est finalisé... Tandis que certains naturalistes cartographient la raréfaction des papillons et la disparition des espèces en Bourgogne, d'autres constatent l'abondance locale exceptionnelle de quelques lépidoptères autour du Morvan. Que se passe t-il ? |
Concentrations
importantes de petits papillons autochtones, ou, plutôt vraies
invasions dans le Morvan ?
Les expansions territoriales récentes d'espèces ne sont pas forcément un bon indicateur de santé des biotopes du Morvan. Donnons un exemple. Blanc et bun noirâtre, le joli petit papillon Demi-Deuil (Melanargia) Nymphalidae Satyrinae est présent l'été dans les paysages de Bourgogne surtout par temps chaud dans les prairies et clairières restées fleuries (les biotopes à milieu herbeux taylorisés par les paysans ne sont pas forcément riches en fleurs). L'insecte vole de fleur en fleur pour butiner et reste à l'occasion immobile les ailes ouvertes au sol dans les parties basses de la végétation lorsque le soleil fait défaut. Difficile à approcher, craintif, le papillon s'envole à la moindre arrivée du photographe. Une concentration très importante de ce papillon a été repérée ce 6 juin 2011 dans le haut Morvan... |
Les observations entomologiques, les inventaires photographiques d'espèces et le repérage des fortes concentrations d'insectes ne sont pas qu'un amusement de naturaliste... Ne faut-il pas se poser la question de cette étrange et récente expansion territoriale du papillon Demi-Deuil ? |
Ce
sujet de l'expansion des papillons Nymphalidae vers le nord et
en altitude est à rapprocher des publications de Suarez (Avelino)
2008 où l'idée d'un changement climatique est déjà
évoquée. Les constats réalisés dans le Morvan
semblent alors confirmer la tendance générale. Suarez
(Avelino), 2008.- Récente expansion territoriale de Brintesia
(Kanetisa) Circe (Fabricius, 1775) dans les Asturies (Nord-Ouest de
l'Espagne) et sa relation possible avec l'actuel changement climatique
(Lepidoptera, Nymphalidae, Satyrinae). Lépidoptères, revue
des Lépidoptéristes de France, 17 (40) : 70-88.
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L'éthologie
pour suivre le climat
chaud qui se réchauffe dans le Morvan ?!
Je suis interpellé -en privé- par le rédacteur d'une revue web qui m'explique "qu'il est assez abstrait pour un lectorat de voir le réchauffement local du Morvan à la seule vue d'une image de papillon Nymphalidae (aussi belle soit-elle). Monsieur Geirnaert, tout le monde ne connaît pas forcément les aires de répartitions de vos espèces patrimoniales de notre joli Morvan." Oui, la remarque est valable. Aussi, pour "visualiser" d'avantage, le réchauffement du climat, prenons un autre exemple. Utilisons l'éthologie des espèces du Morvan pour montrer quelque chose que chacun comprendra (ci-contre). Par temps chaud des araignées peuvent pratiquer le vol aéro-tracté en déployant un fil de traîne au vent. Ce fil solide est spécialement lâche (large) pour exercer une force mécanique optimum... |
Cette observation avec les araignées a été prise mi-novembre à 780m d'altitude, prouvant alors que l'air était chaud. |
Certaines
araignées, c'est connu, sont capables de dérouler
un fil au vent pour "voler". Des araignées peuvent
déployer un fil de traîne dans l'air chaud pour que le
lien déjà tendu par le déplacement de l'air produise
une traction suffisante qui permettra à l'animal de faire un
bond dans le ciel. Les araignées peuvent pratiquer le vol aéro-tract
en lâchant un fil d'Ariane... Et, si d'ordinaire il est loisible
d'observer la scène durant, juin-juillet, les mois chauds d'été,
il est plus surprenant de photographier la scène mi-novembre !
Les araignées ne pratiquent ce vol que si les conditions climatiques
sont chaudes, vraiment chaudes ! Voir une araignée qui pratique
le vol avec son fil d'Ariane est la preuve incontestable que le temps
est chaud ! L'éthologie, l'observation du comportement des espèces
prouve, je crois, que le climat du Morvan se
réchauffe.
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Pourquoi
étudier les papillons ? Avec leur grande diversité
biologiques, avec leurs exigences écologiques surtout variées,
et, parce qu'ils sont inféodés à une plante hôte
spécifique, les papillons et les chenilles sont des indicateurs
précis de la qualité des milieux naturels et donc de
la santé des écosystèmes du Morvan... Alors,
prenons un exemple. |
Le dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces" publié dans une revue naturaliste, accompagne l'exposition de photographies... |
Les
opérations de travaux forestiers ont un impact crucial
et surtout direct sur la préservation des milieux et espèces
forestières. Cette préservation est, par nature, antagoniste
à la rentabilité et aux enjeux de l'entreprise. Cette
préservation (de plus en plus utopique) passe obligatoirement
par une connaissance liminaire plus complète de la biosphère
morvandelle. La connaissance doit intégrer des aspects écologiques,
botaniques, topographiques, synécologiques, et, plus généralement,
toutes ces notions qui relèvent des sciences d'observation
de la nature, lesquelles, font malheureusement défaut dans
les programmes d'éducation scolaires. En sondant la biosphère
régionale (le Morvan, cet îlot de refuge des espèces)
on révèle avec certitude l'impact des interventions
sur la forêt. Au regard des discours
assez moralisateurs que nous tenons pour les forêts équatoriales,
il serait assez logique d'agir, chez nous, en améliorant
enfin notre regard écologique. Malheureusement les observations
anthropogènes et les constats de terrains dérangent.
Toutefois, la nature (et surtout la forêt) a cela d'inéluctable
qu'elle s'impose aux hommes. Et, à chacun ensuite de faire
ses choix personnels en connaissance de cause. |
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Aujourd'hui, le Morvan a surtout la couleur verte du douglas, (30% de la surface boisée) qui vire dangereusement depuis le rougissement inquiétant des sujets vulnérables aux canicules de juillet 2006... Les plantations de ces arbres abritent une faune entomologique rendue homogène (en nombre d'espèces) et également plus faible (en nombre d'individus) que celles des chênaies - hêtraies qu'elles remplacent. Moins diversifiées, avec des synécologies surtout bouleversées par les modifications du climat propices aux développements des espèces opportunistes adaptées aux conifères (coléoptères et chenilles invasives), les populations entomologiques semblent largement liées au mode de culture pratiqué. La sylviculture, très répandue dans le Morvan, entretien des parcelles denses, sans diversité d'âge (fractions équiennes), monospécifiques (sans diversité d'essences) où les baliveaux sont encore malheureusement souvent alignés au garde à vous. Lorsque le paysage entretient une essence aussi dominante que le douglas (ou ailleurs l'épicéa) la plantation élimine les strates végétales inférieures normalement riches en fleurs. Et pour le naturaliste attentif qui observe les insectes (autrement que par l'homicide du piégeage) la lecture du paysage est criante. Les populations entomologiques sentinelles les plus faciles à observer que sont les diptères butineurs se cantonnent aux lisières. Les petites mouches retrouvent effectivement les bourdons et abeilles aventurières regroupées aux clairières... Le bouillonnement de vie régresse le long du chemin aux profondes ornières qui pénètre dans le peuplement obscur, abandonné des oiseaux. Les douglasières ont ce charme de la forêt calme où vivent les coléoptères qui, pour beaucoup, échappent souvent à l'observation... |
Menacés
par l'incurie des hommes de nombreux insectes régressent
devant le raccourcissement des rotations de coupe, et, moins, le cloisonnement
des unités paysagères. Les îlots de vieillissement
où les arbres sont maintenus sans intervention pourraient-ils
constituer une solution de sauvegarde de la biodiversité forestière
du Morvan ?
Et si les habitants de l'ombre les plus nombreux que sont les coléoptères, nous servaient de guide pour étudier la biocénose forestière ? Jouissant de subventions, les 180.000 hectares de douglas plantés dans les années 70 -aujourd'hui adultes et malades- devraient être maintenus sur pieds (à coups de subsides) pour éviter que les coupes à blanc n'éclaircissent trop le paysage forestier déjà dégradé. Etude de cas, le douglas du Morvan. |
Le
"Saint Prix" pour une forêt saine ? Couper
l'arbre ou comprendre l'insecte ?
La forêt domaniale de Saint-Prix (située à la région la plus froide du Morvan) est sous surveillance entomologique (scolytidés). Cette forêt riche en épicéas se distingue des autres peuplements bourguignons par son altitude élevée et par l'ancienneté des reboisements résineux. Les lieux sont froids, les terrains sont escarpés... (Et, humour, mon meilleur ami, Sylvain H. habite les lieux dans sa mine de manganèse). Une observation sur site atteste le net déficit des scolytidés hôtes des essences feuillues par rapport aux nombreuses espèces phytophages, xylophages ou saproxylophages, liées aux résineux. Si les piégeages d'hier signalent des insectes aujourd'hui rares ou absents (temporairement ?), on constate déjà -2006- une recrudescence et une amplification des attaques entomologiques sur les épicéas. D'ailleurs, depuis peu, on s'intéresse à la situation phytosanitaire des forêts du Morvan. Et, sans aller bien loin, l'année 2006 aura été marquée par la prolongation de la sécheresse des années précédentes qui bouleverse durablement l'état sanitaire des essences et notamment celle des épicéas. Quant on mesure la puissance de communication interspécifique qu'entretient le coléoptère avec le résineux (kairomones) à la suite d'une sècheresse (canicules ou gels), il est assez dangereux d'espérer un moindre risque par la seule réduction progressive des surfaces occupées par l'épicéa. La réduction de surface et/ou le maillage des parcelles (monospécifiques, plus espacées) n'induit ou ne freine pas vraiment l'attaque entomologique. Le problème est identique pour la préservation des îlots de vieillissements dont on souhaite qu'ils maintiennent la biodiversité. La prévention de dernier recours qui consiste à couper des arbres ou à espacer les mailles ne permettra sans doute pas d'oublier le spectre des invasions redoutables du début des années cinquante. Et si l'éthologie des coléoptères nous permettait de comprendre le mécanisme intime de la biocénose forestière ? Est-ce le "Saint-Prix" à payer ?... |
Les
coléoptères bio-indicateurs
de "naturalité" des forêts. |
De
minuscules coléoptères forestiers mycétophages
comme les Cisidés, (qui vivent par exemple dans le bois
mort ruinés par les charançons) sont de précieuses
espèces sentinelles en raison des renseignements qu'apportent
les larves et les imagos qui se nourrissent de champignons à
consistance ferme sur les branches et le tronc. Les coléoptères
également saprophages (consommateur de pourriture) qui visitent
ces matières tour à tour (selon un ordre rigoureux) sont
liés à un certain degrés précis de décomposition
et/ou d'humidité. Identifier ces coléoptères dans
un biotope (Scaphidiidés, Erotylidés, Cryptophagidés,
Mycétophagidés, Endomychidés, Seropalpidés,
) renseigne sur les moisissures et les champignons du site...
C'est parce que les coléoptères ont surtout ces associations
strictes avec le bois, qu'ils sont de précieux indicateurs
de naturalité des forêts.
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2
- Naturellement Champignons
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"C'est
le premier que je cueille, le premier qu'entre mes doigts je tourne
et je retourne, m'informant un peu de sa structure avec une vague curiosité
qui est l'éveil de l'observation. Bientôt d'autres sont
trouvés, différents de taille, de forme, de coloration.
C'est (un) vrai régal pour mes yeux de novice. Il y en a de façonnés
en clochette, en éteignoir, en gobelet; il y en a d'étirés
en fuseau, de creusés en entonnoir, d'arrondis en demi-boule.
J'en rencontre qui, cassés, pleurent une sorte de laitage; j'en
écrase qui, à l'instant, se colorent en bleu; j'en vois
de gros qui s'effondrent en pourriture où grouillent de vers.
D'autres, configurés en poire, sont secs et s'ouvrent au sommet
d'un trou rond, sorte de cheminée d'où s'échappe
un jet de fumée lorsque, du bout du doigt, je leur tapote le
ventre. Ce sont les plus curieux. J'en remplis ma poche pour les faire
fumer à loisir."
J.H. Fabre, Souvenirs entomologique, t. X, p. 318. "Il y en a sans rien d'autre d'appréciable qu'un vague relent fongique qui partout se retrouve, plus ou moins net. Il y en a qui sentent la rave, le chou pourri; il y en a de fétides, capables d'empuantir l'habitation du collectionneur. Seule la vraie truffe possède l'arôme cher aux gourmets." J.H. Fabre, Souvenirs entomologiques, t. VII, p. 407. |
Là
où le Morvan se fait Montagne, existent plus de 500 espèces
de champignons. La Montagne Noire (ou Morven en celte) offre
tous les avantages topologiques pour étudier précisément
le règne Fongique. Forêts denses et humides, unités
paysagères ouvertes très ensoleillées, tourbières
acides, prairies para tourbeuses traversées de petits ruisseaux,
le massif du Morvan constitue un éden naturel formidable pour
les mycologues. Avec son climat surtout humide et ses forêts denses
(épicéas, pins, sapins, douglas) le Morvan offre sa palette
la plus complète des espèces lignicoles et saprophytes.
En ballade dans le Morvan, on découvre les espèces comestibles
très goûteuses et, également, les spécimens
toxiques crus et même mortels... Si, pour certains les champignons
sont justes ces choses brunes, grises à noires, terreuses sans
réelles couleurs, le Morvan, avec son climat étouffant
de chaleur et d'humidité se charge du démenti. Une visite
du Morvan fongique s'impose pour admirer des champignons riches en formes
et en couleurs.
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A
coté du plaisir de photographier, un travail d'observation surtout
rigoureux.
Seule l'étude pluriannuelle d'un biotope permet de suivre la dynamique de la biocénose forestière. La recherche des observations sentinelles et le suivi des espèces pollumètres permet au naturaliste passionné d'étudier la coalescence (= la mesure de rattachement entre les êtres). Cette notion "invisible" (sans image, c'est à dire, impossible à photographier) renseigne beaucoup sur les mécanismes souvent cachés qui animent une forêt. Une modélisation théorique des processus au seul examen d'inventaire des espèces patrimoniales tombées au piège n'est sans doute pas la meilleure approche pour pénétrer intimement les lois du vivant. |
Le
précieux microcosme d'une petite souche de chêne !
Une part importante de la diversité biologique associée aux champignons échappe souvent aux mesures de précautions des biosphères liées aux vieilles forêts. Dans l'ancienne chênaie, surprit par l'il du photographe naturaliste, apparaissent moult espèces animées, insouciantes des dimensions du parc régional... Les lignicoles sur souches et autres mérules cachés dans la litière abritent des acariens (image de gauche) et des collemboles (image de droite). Dans ce microcosme de la souche du vieux chêne, l'air humide et stagnant développe dans l'habitat d'immenses réserves d'eau que de sont minuscules gouttelettes... |
Il
est intéressant de faire l'inventaire des espèces,
avec le petit guide en poche. Oh, une nouvelle découverte...
Bon, après l'image, ouvrons le livre, que dit-il ?
Anthurus d'archer. "Garanti absent du haut Morvan". Ah. Etrange autant que bizarre... Ce champignon est portant présent sur le haut du Très HAUT Morvan, au moins pour ce dimanche 10 octobre 2010... D'une quinzaine de centimètres de diamètre, sortant d'un petit uf, les bras largement ouverts l'objet ressemble à une pieuvre -rouge de colère- (humour). Ce champignon est aussi visible qu'odorant avec une forte odeur de putréfaction qui attire nécessairement les petites mouches... |
3
- Naturellement Fleurs
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Là
où existe, depuis longtemps, la divinité d'abondance !
Là où existe la divinité d'abondance (célèbre sculpture de bronze haute de 16 cm), le Morvan -presque exubérant- se fait généreux en couleurs et en senteurs... La Nature, affichée au soleil, expose à profusion ses richesses... Site à vivre, agréable et connu des anciens*, panorama merveilleux, le lieu est remarquable... * = Pour la petite histoire (mais l'Histoire semble l'avoir oublié ) c'est J. Hédeline, un puisatier renommé du Morvan, qui est l'inventeur du site, aujourd'hui classé aux monuments historiques... |
Au
fil des chemins, au fil des saisons, chaque rencontre végétale
est l'occasion de découvrir l'extraordinaire richesse florale
des monts du Morvan. Ah, les fleurs du Morvan, si pures, si colorées
et si sauvages... Une photographie, ici, pour cette nouvelle espèce,
en bordure de la route s'impose... Les fleurs, quel plaisir pour le
photographe. Oubliées des hommes les prairies sauvages sont "tellement"
colorées qu'elles paraissent exubérantes. Mais, en fait,
la profusion des fleurs est l'état normal (originel) des choses.
Nous sommes trop habitués à voir les talus gyroboyés.
Là
où l'homme travaille, la fleur recule. Les prairies à
vaches ne sont pas "originelles", ce sont des tapis nourriciers
anthropisés... Les prairies sauvages, elles, sont résolument
fleuries...
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Ne passons pas à coté du langage des fleurs. L'exploration de la biodiversité actuelle (mais également fossile à travers la pierre d'ambre) constitue un outil important pour étudier le fonctionnement écologique, comprendre la dynamique des écosystèmes et, également, concevoir la relation d'évolution des organismes face aux contraintes exogènes naturelles (ou, récemment, anthropique). Tandis que la pierre d'ambre nous rapporte des témoignages originaires d'époques sans influences humaines, l'inventaire photographique des espèces patrimoniales du Morvan dessine résolument un tableau sous stress anthropique... C'est surtout le monde des invertébrés, et particulièrement celui des insectes, qui permet de faire cette étude transversale. 90% des espèces régionales sont formées d'insectes. Le suivi d'inventaire, pluriannuel, de quelques insectes types, constitue une formidable approche de cette compréhension. Mais, d'une observation plus directe -et plus facile-, ce sont les végétaux et notamment les fleurs qui témoignent des changement rapides. Là où les fleurs étaient nombreuses, elles apparaissent déjà plus rares, avec des attitudes parfois étranges... Voici les fleurs de "la sagesse"?! La Biodiversité recule, la nature luxuriante régresse... Alors, la nature m'interpelle par le langage des fleurs. " Toi, le photographe, malgré tes images, tu ne vois rien, tu ne dis rien ?" Je suis interpellé par les fleurs pour expliquer que le fonctionnement écologique de certaines unités paysagères est bouleversé... Le langage des fleurs a de quoi effectivement bouleverser les esprits... Et, en effet, le biotope exubérant de fleurs n'est qu'un souvenir... La culture chimique du sapin de noël, la sylviculture du douglas qui pratique la coupe à blanc, l'entretient des haies aux herbicides et l'épandage des stimulants pour l'herbe à vaches a déréglé la génétique des plantes et même des arbres... Le Morvan fleuri est devenu le Morvan muté. |
Dans
le Parc régional du Morvan, nombreux sont ceux qui connaissent
et cherchent les jolies fleurs. Parfois les fleurs apparaissent si
nombreuses dans un site ou sur un arbre, ... que l'on pourrait presque
oublier qu'elles sont vulnérables et (parfois) même protégées...
Ici,
à coté de la source des anciens, le long du chemin,
l'air est humide, chaud et stagnant. L'odeur règne alentour
à l'identique d'une chape de brume qui emprisonne ce parfum
des espèces, fusion de la vraie "Nature" des fleurs...
En compagnie des insectes, sur le vallon jaune des pissenlits, visite
guidée vers l'émerveillement...
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En passant
la souris sur l'image, ci dessous, vous apercevrez
qu'à Bibracte, les arbres SONT REMARQUABLES !
Ils ont même des faciès animaux !
Voici un arbre
REMARQUABLE du Morvan capable de faire "écho" !!!
Le faciès n'est-il pas celui d'un personnage hurlant, gueule ouverte ?
Dans
la grande tradition des sculptures Haïda, voici
un profil qui impose une réflexion au voyageur... La découverte superbe a été présentée à Monsieur Vincent Guichard, Directeur Général de Bibracte le 08/07/2007 à 10h00... |
Quoi ma "queule" ?
Qu'est ce qu'elle a ma "queule" ?
L'exposition
de photographies présente des exclusivités
comme ces arbres étranges zoomorohes découverts dans le Parc du MORVAN ! |
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Un arbre TRES REMARQUABLE dans le Parc du MORVAN. Un autre arbre REMARQUABLE dans le Parc du MORVAN. Le Poster des Arbres Zoomorphes du MORVAN. Avec un peu d'humour, les "Chers Woods" du MORVAN. |
Deux
arbres remarquables fusionnés !
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Toutes ces découvertes sont extraites de l'ouvrage
MORVAN, disponible avec son cd-rom.
Concernant
les arbres voyez ici
le concours de photographies.
En
plein cur de la Bourgogne, le Morvan, massif de moyenne montagne,
abondamment arrosé par les pluies venants de l'Ouest, possède
un réseau hydrographique dense particulièrement favorable
au maintient des biotopes fragiles, riches en nombreuses espèces.
Chacun d'entre nous peut constater dans le site de la Montagne noire,
(=Morven en celte), la variété des populations
animales et florales. Le long du GR touristique, en parcourant les innombrables
vallées, tout au long du chemin, on ne peut qu'admirer la prolifération
des espèces, la variété des paysages et l'étonnant
contraste des couleurs du Morvan. La forêt est dense, sombre...
Puis, ce sont des milliers de pissenlits qui tapissent en jaune un vallon !
Le spectacle est hallucinant, et, ce livre est un témoignage
précieux de l'extraordinaire beauté des lieux.
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Le livre + cd rom publié qui accompagne l'exposition. |
La
région de Bourgogne par sa position centrale en France bénéficie
des influences climatiques: arctiques, méridionales et atlantiques...
D'un point de vue biologique, le territoire est ainsi stimulé
par la variété de plusieurs ascendances qui opèrent
dans des milieux naturels en assez bon état de conservation.
Cependant, la biodiversité animale semble reculer. En Bourgogne,
bon nombre d'espèces régressent, sont éteintes
ou présumées éteintes. Et, dans ce contexte, malgré
des dimensions réduites, (60 x 40 km et une altitude maximale
assez faible de 900 mètres), le massif du Morvan regroupe
une faune inattendue où les espèces ubiquistes
croisent certaines populations entomologiques orientales et même
nordiques ! La situation est originale au point que l'on évoque
parfois: une faunule morvandelle montagnarde.
L'inventaire de la biodiversité dans le parc du Morvan s'intéresse évidemment à l'ensemble des espèces présentes dans les unités paysagères. Mais, l'étude se concentre également sur les espèces types inféodées aux biotopes particuliers (et remarquables) du parc régional... Quelques espèces (animales et végétales) sont d'excellents bio-indicateurs de la santé des zones étudiées. |
Ilot
refuge des espèces, le Morvan est sans doute le site le plus
favorable de la Bourgogne pour suivre la biodiversité dans des
biotopes naturels ex-cep-tion-nels. Un lucane (ci-contre) qui avance
dans les hautes herbes et observe une coccinelle, est-ce cela la biodiversité
du Morvan ? Oui, sans doute.
La biosphère du Morvan est riche, mais, également fragile. D'ailleurs, la biodiversité du Morvan est marquée d'une "petite croix", confer ce carabe (ci-dessous) très heureux d'avoir été inventorié ! |
Les
coléoptères forestiers et les libellules (insectes
d'eau) constituent les deux groupes entomologiques sans doute les plus
utiles pour démontrer la vitalité biologique du massif
du Morvan. Présentons alors les cerambycidae, et, les
quelques odonates patrimoniaux du Morvan, mais, avant, voici
le cas d'un carabe (article)...
Précieux Carabes ! Pour leurs consommations de nuisibles et autres ravageurs, les carabes sont de précieux auxiliaires et des amis indéfectibles des jardiniers. Mais, ces précieux insectes (inventoriés sur le massif du Morvan, image ci-contre, E.G.) sont en voie de disparition dans plusieurs régions. Précieux Carabes, publication réalisée dans Le Magazine des jardiniers de France. Le Naturel d'abord. Dossier : "Racontez le aux enfants". MORVAN : L'inventaire des Cerambycidae L'inventaire des Odonates |
Si
un inventaire des carabes de la Nièvre a été
entrepris en 1997, (pour 280 taxons identifiés actuellement),
il est intéressant, comme sur une carte au trésor, de
repérer la petite croix qui désigne l'emplacement du précieux
trésor. Et, justement la croix désigne le Morvan et précisément
ce spécimen. Ce Carabus oratus, porteur d'une croix
sur son élytre droit est un mutant. Cet insecte qui se nourrit
de limaces, d'escargots et de vers de terre, a été repéré
en fâcheuse posture attaqué par des fourmis des bois. L'infortuné
carabe a été récupéré pour une petite
séance photographique, avant d'être relâché,
plus loin, tout gaillard. Quant inventaire biologique
du Morvan rime avec délivrance !
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Le Carabe doré, ou Jardinière, découvert attaqué par les fourmis... |
Tout
le monde se doute de l'intérêt des inventaires biologiques
et des cartographies d'espèces patrimoniales... Ces études
permettent de capitaliser nos connaissances biologiques sur un groupe
particulier pour préparer (éventuellement) une
gestion conservatoire des espèces les plus menacées. Les
papillons et les libellules (lépidoptères et odonates),
espèces sentinelles attrayantes des biotopes, sont les insectes
les plus étudiés, car, les plus appréciés
du public.
130 espèces environ de papillons de jour existent en Bourgogne... Au carrefour des influences climatiques arctiques, méridionales et atlantiques, la région est riche également de 60 espèces de libellules, soit 60% de la biodiversité française. Malheureusement cette biodiversité (élevée) recule, et, sur le Morvan, par exemple, 16 espèces de libellules sont déjà classées en liste rouge... Une vérification temporelle d'inventaire et un suivi d'espèces types, par site sensible, pourraient finalement améliorer nos connaissances sur ces groupes menacés. La cartographie devra évidemment être complétée d'une évaluation quantitative du nombre d'insecte par site, (donnée difficile à évaluer sans utiliser des pièges, préjudiciables aux insectes). Beaucoup d'espèces sont signalées sur zone (certaines remontent d'ailleurs du sud) mais cachent mal les chutes de densité que certains espéraient être un processus ordinaire, attendant un retour progressif à la "normale". Il est important de comprendre l'évolution d'un groupe entomologique, qui, ne se limite pas aux séries d'inventaires. A lire, donc, le dossier : "Le Morvan, îlot refuge des espèces"... |
MORVAN |
Pour
ceux qui souhaitent contribuer au progrès des sciences naturelles
en propageant le goût de la découverte et de l'émerveillement,
les travaux publiés (à partir d'observations de terrain)
peuvent être présentés selon le choix des partenaires.
Aucun sujet n'est arrêté... Plusieurs thèmes finalisés
sont d'ores et déjà susceptibles d'intéresser
un public, (insecte, ambre, champignon, fleur, éthologie,
paysages du morvan, etc.). Nous mettrons tout en uvre -avec
ceux qui souhaitent participer- pour organiser une belle manifestation.
Ceux qui veulent collaborer à cette exposition pourront trouver,
chez nous, des relations amicales passionnées et sérieuses...
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Pour
l'exposition, l'accent est mis sur la beauté
des insectes et l'étude du comportement des espèces
dans leur milieu naturel. Les images
sont extraites de l'ouvrage Morvan et des photothèques associées disponibles en cd-rom. |
Une
exposition, des publications,... pour
découvrir, s'émerveiller, se divertir en rencontrant des passionnés du MORVAN... |
Tous
ces travaux développés sans aucune notion commerciale
sont publiés par l'ABC. |