Forum Ambre
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perfection of the fossilization of heterogeneous amber and resins copal.

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Available and Great Presentation Design Fossils!


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Forum Ambre par Eric G.


L'ambre la résine de Jurassic Park



Ici, plus qu'ailleurs, sur ce forum, vous trouverez des réponses
à vos questions relatives aux résines fossiles et subfossiles...




C'est une demande de plusieurs scolaires, voici ci dessous, enfin les posters de Jurassic Park !!!
Voici le temps où toute l'histoire commence avec l'examen d'un ambre
insectifère qui a piégé un moustique piqueur de dinosaures...

Ambre la résine de Jurassic Park. Télécharger les posters.

POSTER1 POSTER2 POSTER3 POSTER4 POSTER5 POSTER6 POSTER7




L'histoire de Jurassic Park est-elle possible ?

Oui, voici la première trace connue et publiée (2002) de sang fossile
piégé dans l'ambre. Le sang fossile est celui d'un vertébré. Le sang,
parfaitement visible dans la matrice de résine, s'écoule des
chairs sanguinolentes d'une queue de lézard.
Cette découverte (2002) est exceptionnelle...

La première trace de vrai sang fossile d'un vertébré dans l'ambre   

Lizard Blood In Amber Brings Jurassic Park Closer.
A lizard trapped in amber for several million years has been found by Eric Geirnaert (Naturalist and author specialized in the photography of rare inclusions); for the first time, traces of true blood (true red blood and not the lymph of the insects or another arthropods) have been found in an amber fossil !



FORUM de sciences

L'ambre, la résine de Jurassic Park


Les faux de l'ambre

Voici notre "Symposium" pour comprendre et pour
étudier les inclusions passionnantes de l'ambre...




Passez le curseur de la souris sur l'image pour ouvrir la Boîte de pandore...





FORUM de sciences


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      Le site Ambre.jaune (avec son forum) n'est pas commercial. Les personnes qui demandent des informations puis réclament déjà une expertise plus détaillée (travaux très argumentés avec la bibliographie associée) acceptent que les réponses rédigées (qui restent la propriété du site Ambre.jaune) puissent être publiées. L'équipe du site Ambre.jaune refuse rigoureusement d'expertiser des objets dans le seul but de préparer une transaction commerciale privée. L'équipe éditoriale du site Ambre.jaune refuse l'idée de donner des rédactions qui deviendraient la propriété privée d'internautes qui préparent leurs rapports de stages ou leurs thèses universitaires. Les rédactions proposées (gratuitement) restent rigoureusement la propriété du site Ambre.jaune. Les appréciations rédigées sur le site et le forum ne sauraient être des expertises scientifiques que seuls des laboratoires (payants) pourront conduire.

      Nos tentatives de réponses sur ce forum de vulgarisation ne sauraient constituer des dogmes ou des articles de haute vérité. En simple qualités d'amateurs, nous nous proposons seulement de formuler des réactions et des réponses pour donner, nous l'espérons, une matière utile pour animer les voies de nouvelles découvertes. Entrouvrir le débat (donner des évaluations) permet souvent de faire le premier pas vers la vérité... Ce forum de sciences consacré à l'ambre est associé au site Internet Ambre.Jaune.free.fr



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L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
La production mondiale d'ambre et l'étude des traitements.

      Bonsoir M. Geirnaert, Je suis étudiante à la Faculté des Sciences de Nantes en gemmologie, et je prépare un mémoire sur les traitements de l'ambre. Grâce à votre site internet Ambre.jaune et à vos publications en ligne le Mag-AMP, j'ai pu me faire une idée plus précise des matières utilisées en complément dans les imitations. J'aimerais pouvoir trouver des éléments concernant la production mondiale d'ambre et pas que ceux concernant l'ambre balte. En effet si en France cette gemme est méconnue, elle est très appréciée au Moyen-Orient, les enjeux économiques sont donc importants. Pourriez-vous me conseiller quelques pistes  ? En vous remerciant par avance de votre réponse. Bien cordialement, Anne-Lore Delory.




      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      La gemme d'ambre "méconnue" en France ??? Vous me surprenez... Qu'elle soit locale, régionale, limitée à l'hexagone ou observée d'un point de vue plus important, la problématique de l'ambre (balte ou pas) reste la même. Tout d'abord, (et j'insiste sur ce point), il faut absolument caractériser les matières et surtout arrêter les définitions. Sous le vocable "ambre", par époque et pas pays, vous pouvez appréhender des matières clairement fossiles (d'origine végétales), des matières indurées -plus ou moins contemporaines-, parfois végétales mais souvent visitées par l'industrie chimique et aussi des agglomérats qui, observations faites, sont des mélanges totalement hétéroclites. Certains "ambres" dit "gemmes" au moyen orient sont réalisés à base d'œuf... Le plus simple pour appréhender le sujet des productions mondiales est d'abord de faire un découpage géographique. Plusieurs approches peuvent être tentées mais seul le zonage géographique offre un découpage technique utile des matières. L'ambre appréhendé en Inde par exemple n'est pas celui de l'Afrique (très différent) qui lui, d'ailleurs, est SURTOUT variable par pays. Dans de nombreux cas, selon le lieu, la matière (éventuellement végétale) n'est pas fossile. Il faut une connaissance botanique utile pour suivre le sujet général des "ambres" proposés à la vente. Le découpage géographique des régions productrices doit ensuite être associé aux documents qui précisent l'évaluation des exportations du pays. Les centres d'enquête statistiques (bijoux exportations par pays), la chambre de commerce et d'industrie, les services des Industries Manufacturières, le Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, le Service des études et des statistiques industrielles, le Centre d'Enquêtes Statistiques sont des ressources qui vous donneront une idée de l'importance des productions. En Europe, par exemple, trente pays commercent l'ambre jaune (la gédanite). Mais ce vocable cache cinq définitions différentes et bien plus encore de matières... Certains auteurs ont imaginé une étude chimique pour appréhender le sujet. Une caractérisation chimique (presque "génétique") des matières devrait théoriquement permettre de dire qui propose quoi et dans quelles qualités. L'idée aurait été de trouver la substance cible irréductible qui caractérise complètement l'ambre et l'identifie du copal et des autres mélanges plus ou moins élaborés... L'intention des gemmologistes associés à des experts joailliers serait de cartographier l'origine des gemmes d'ambre et de préciser leurs traitements (historiques) éventuels lorsque les détections sont réalisables. Peut-on cartographier les provenances des ambres selon leurs originalités chimiques propres pour donner un argus commercial de l'ambre? Pour évaluer une production, une méthode intéressante consiste à questionner les services de répressions des fraudes. Lorsqu'il y a enjeux économiques, il y a fraudes et forcément service de répressions des fraudes... Les documents pour mesurer l'importance commerciale de l'ambre ne sont pas centralisés dans un service dédié, les données sont dispersées dans plusieurs secteurs.
A lire et à voir...

      Bien à vous.

      Eric G.


      Bonsoir M. Geirnaert. Merci pour votre réponse. Le classement par zone géographique que vous m'avez proposé semble la meilleur solution. Il est vrai qu'il devient de plus en plus difficile de savoir à quoi correspond le terme "ambre" dans le commerce. C'est cette raison qui m'a poussée à écrire sur ce sujet et également l'examen des murs des zouks tapissés d'objet en "ambre" au Moyen Orient.
Au plaisir, Bien cordialement, Anne-Lore Delory.




      Oui. La difficulté du dossier n'est pas tant l'identification chimique des composés (toujours les mêmes) introduits dans les mélanges commercialisés sous le label d'ambre. La difficulté essentielle est vraiment la lexicologie des termes. Une même production locale peut avoir plusieurs noms. Les désignations vernaculaires et scientifiques changent (dans le temps et par région !) Et il faut aussi et surtout compter avec le décryptage des langues étrangères. Une même matière labélisée ambre peut avoir plusieurs noms.
Bien loin de la gemmologie scientifique de laboratoire, le dossier est ici ethnologique et linguistique.
Une remarque : le Souk est un marché forain éphémère, le Zouk est un genre musical... Aussi, les "ambres-zouks" sont sans doute une parure ornementale peut-être déjà inspirée de l'os végétal coloré thésaurisé vendu aussi sous le label d'ambre ethnique...
L'explication argumentée du label ambre nécessite : dichotomie géographique, identifications des affinités botaniques et désignations vernaculaire...
A voir pour comprendre le label ambre.
Cordialement, Eric G.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
La mode de l'ambre opaque ?!

      Bonjour, Me permettez-vous cette question ? Tous les bijoux d'ambre que je vois sont translucides. Je possède un collier d'ambre qui est ancien, mais il est opaque. S'agit-il de la mode autrefois où on le portait brut, ou la matière se serait dénaturée avec le temps... Votre avis me ferait grand plaisir.
Grand merci et bien à vous, Claire Guitard.




      - E.G. -

      Bonjour.

      Pour répondre à votre question, tout dépend de l'âge de votre collier. Les parures ornementales rapportées par l'archéologie (des bijoux donc TRES anciens) étaient constituées de pierres brutes. Les ambres dans plusieurs cultures archéologiques étaient utilisés avec la couche scoriacée naturelle. Les pierres n'étaient donc pas spécialement travaillées pour apparaître translucides. Car, c'est le poids qui constituait essentiellement la valeur. Donc, rien n'était enlevé aux pierres originelles. L'ambre était porté brut et opaque. Maintenant, dans l'histoire plus récente, la joaillerie à amélioré les présentations pour dévoiler l'aspect surtout éclatant des gemmes. Depuis plusieurs centaines d'années les ambres sont portés dans leurs qualités gemmes et la couche scoriacée est systématiquement décapée. Mais, le temps faisant son œuvre, les ambres (natifs) qui ont 100 d'âges redeviennent sombres et opaques. L'ambre (natif sans adjuvent) est pulvérulent, sensible à la lumière naturelle, réactif aux UV et se consume à l'oxygène... Il se "consume" littéralement avec le temps, il s'assombrit progressivement et devient totalement opaque en se craquellant en surface. Un ambre natif travaillé pour devenir gemme en bijou il y a 100 ans est aujourd'hui sombre (dans toute son épaisseur) et plus ou moins opaque en surface seulement. Le phénomène est si régulier pour les gédanites baltes, qu'en examinant le détail des surfaces, on peut estimer un âge. En examinant l'usure naturelle de l'ambre on peut tenter une estimation de l'âge du bijou.


      Bien à vous.

      Eric G.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Une pointe d'ambre de 7cm à Gordes dans le Vaucluse ?!

      Bonjour, Je viens de tomber sur votre site très intéressant, et je me dis que peut-être vous pourrez me donner une réponse à la question que je me pose. Mon fils a trouvé en creusant des fondations, à Gordes dans le Vaucluse, en pleine colline, enfouies à 3 mètres de profondeur dans une terre plutôt argileuse bleue foncé, des espèces de dents pointues de 3 à 7cm de long. En les plaçant devant une lumière on y "voit" un peu à travers, cela ressemble à de l'ambre ?! Comment puis-je les nettoyer ? Et, est ce plausible ? Il a trouvé un œuf intact avec ce qui semble être un embryon d'animal (il a fait un trou dedans, dommage). La pièce serait d'après un labo de la famille des crocodiles!!! J'ai posé mes questions au musée paléontologique de Provence avec des photographies. J'attends encore leur réponse !!! Merci de me consacrer quelques minutes de votre précieux temps.
Cordialement. Christiane PLAZA.





      - E.G. -

      Bonjour.

      Bonjour Madame, Auriez-vous des images ? Répondre à vos questions sans visuel des objets est assez difficile et même abstrait. A ce stade, avant d'entreprendre un nettoyage, (et de faire des trous) il faut évidemment caractériser les objets ! Un œuf avec un embryon ? Une découverte alors animale ? Est-ce un fossile ? Des "dents" pointues translucides d'ambre ? Etranges ! Les objets situés dans un site fossilifères sont rarement translucides. Dans l'absolu, le site peut, -pourrait- être fossilifère (il faut vérifier immédiatement l'âge des dépôts avec une carte géologique). La situation d'un site fossilifère est assez contradictoire avec les fondations d'une construction historique. Le site pourrait aussi correspondre à un dépôt historique éventuellement archéologique (cache d'objets hétéroclites à proximité d'un village ancien). Une image devrait permettre de vérifier si les objets sont de nature géologique ou anthropique. Une céramique ovoïde peut ressembler assez à un œuf animal fossile. Il faut déterminer si les objets sont des fossiles ou si les découvertes sont fabriquées-modifiées par l'homme. Les objets d'ambre (les parures archéologiques) peuvent exister dans le département mais les pièces (souvent des perles) sont très limitées en tailles. Les pièces translucides atteignant 7cm de longueur ont assez peu de chance d'être en ambre. Sinon, toutes les découvertes archéologiques, paléontologiques et même minérales doivent être nettoyées avec des produits neutres.

      Bien à vous.

      Eric G.

 


 
      Bonjour Monsieur. J'ai nettoyé les pierres avec de l'eau savonneuse, on voit mieux l'effet translucide (qui laisse passer légèrement la lumière), elles ont la consistance de la pierre car quand je les touche avec les dents on sent bien l'impact du minéral (pierre), par contre la "transparence" m'intrigue ! La pointe de 7cm environ, mon fils l'a donné à son ami avec d'autres. Pour ce qui est de l'œuf, il pèse 16 grammes. Ci-joint quelques photos. Je vous remercie vivement de m'avoir répondu aussi rapidement. Cordialement, Christiane.
 


      Madame, vos pierres sont, je crois des rostres bélemnites (Hibolites hastatus, Nannobelus Prototeuthis acutus, ou autre, je ne connais pas bien les espèces). Les bélemnites sont des céphalopodes qui vivaient au Jurassique - Crétacé. Pour expertiser vos découvertes, il faut impérativement vous procurer une carte géologique des lieux. D'un point de vue stratigraphique, le sol de Gordes est formé, je crois, de marnes bleues et de calcaires argileux, dépôts marins aptien. L'érosion fluviatile pourrait avoir concentré les objets. Mais, sans précisions sur la fouille, on peut aussi imaginer (hypothèse d'école) un dépôt remanié. La présence de plusieurs rostres très communs à l'objet (rostre) plus jaune et lisse (éventuellement travaillé) pourrait aussi indiquer dépôt thésaurisé qu'une personne aura enterré. La pointe jaune -qui n'est pas transparente mais légèrement translucide- n'est évidemment pas en ambre mais semble être un minéral. Vos objets pourraient avoir été regroupés par l'eau ou par une personne pour leur aspect esthétique et/ou fonctionnel (dépôt éventuellement archéologique). Il faudrait examiner la pointe jaune (peut-être un rostre fossile travaillé par polissage) pour repérer la patine de surface (les lignes et traces d'abrasions) pour discuter l'hypothèse archéologique (assez peu probable). Madame, vos objets sont des rostres de bélemnites. Autre point, l'œuf fossilisé d'un crocodile (objet alors minéralisé qui devrait donc être lourd) qui ne pèse ici que 16 grammes me semble être une hypothèse assez eronnée. Vos crocodiles miniatures vivaient-ils à côté des bélemnites et pondaient-ils des œufs minuscules ?


      Cordialement, Eric G.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : Echantillons devenus craquelés.

      Bonjour Eric, Nous nous étions rencontrés il y a très longtemps chez Jacques Mangin au Creusot. Je vous avais demandé d'expertiser des échantillons d'ambre... Je ne sais pas si vous vous souvenez ? Je reviens vers vous aujourd'hui, car ces mêmes échantillons deviennent complètement craquelés et la surface polie, ne l'est plus, ce qui rend les inclusions quasiment "inobservables"... Est-ce-que vous pourriez me conseiller un traitement pour remettre la surface en état et éventuellement me dire comment empêcher ce craquèlement ? Je n'ai pas immédiatement de photos de mes pièces sous la main mais celle que je vous envoie (en pièce jointe) est exactement identique. La surface est ternie, rugueuse et les "stries internes" sont surlignées. Il y a comme la sensation que l'ambre a chauffé ! Il serait aisé de décoller des parties avec l'ongle, je pense... Au contraire, les zones gemmes sont restées intactes...
Cordialement. Je vous remercie par avance. Thomas.





      - E.G. -

      Bonjour.

      Trois types des brisures peuvent (dans le temps) gêner l'observations des inclusions.
Je ne peux commenter que ce que je vois. Aussi je vais commenter l'image jointe.

1) Les brisures nettes, les petites lignes droites dans l'épaisseur de l'ambre sont des cassures nées lors de la genèse du fossile pendant la compaction verticale de la gemme par les roches encaissantes. Les brisures nettes (orthogonales aux surfaces) sont des compactions inhérentes à la matière. ces brisures ont toujours été là dans la gemme mais se révèlent (de plus en plus) avec le temps.
2) Maintenant, d'autres lignes existent à la surface de l'ambre. Ce sont des rayures de surfaces. L'ambre comme matériau fragile se raye facilement au moindre mouvement lorsqu'il est bousculé dans une boîte...
3) Autre phénomène plus problématique. Tous les ambres se consument naturellement à l'air. L'oxygène consume l'ambre inexorablement. Les liaison chimiques se coupent avec le temps. Le résultat est de produire une croute scoriacée de surface qui gagne en profondeur. L'ambre ressemble de plus en plus à du sucre candie qui s'effrite. Les variations brusques de températures peuvent accélérer le processus en séparant les micro éclats. Et, le rayonnement UV accélère la pulvérulence. Le processus 3 révèle donc les brisures internes de type 1. Les lignes internes de type 1 sont de plus en plus visibles car les matières se désolidarisent les unes des autres.

      Pour nettoyer un ambre il faut évidemment SURTOUT regarder de quel type sont les rayures. Seules les rayures de type 2 pourront être enlevées par un polissage léger au dentifrice. Maintenant, si les brisures sont surtout de type 3 et/ou 1, et si l'altération est forte, il fait éviter le polissage qui peut casser l'échantillon. L'urgence sera alors (peut-être) de faire des photographies des inclusions sous l'eau sucrée (dont l'effet sera temporairement d'estomper les brisures gênantes). Puis, il faudra conserver les ambres à l'abri de l'oxygène et de la lumière en caisson neutre pour les pièces de grande valeur.
Il faut vraiment caractériser le type des brisures avant de procéder à un décapage des surfaces pour retrouver les inclusions...


      Bien à vous.

      Eric G.



      Bonjour Thomas. Oui, je viens de regarder vos nouvelles images... La dernière fois vous m'aviez montré un ambre balte assez naturel et commun. Mais, cette fois, les échantillons sont apparemment issus d'un lot de copal -sans doute malgache-. Ici la matière est plus tendre et incomplètement fossilisée. Et, les échantillons semblent avoir été poncés rigoureusement à la toile émeri. Des rayures sont visibles sur les surfaces. Et, les brisures sont cette fois TRES différentes !!!!!! Cet état délité, cette surface décomposée (qui s'effrite en petites lamelles) n'est pas un processus originel normal d'une résine antique. C'est rigoureusement la caractéristique des matières qui ont été décapées au solvant. Pour atteindre les inclusions, les commerçants nettoient les résines à la toile émeri, puis estompent les rayures gênantes au solvant. Le solvant donne dans un premier temps (sans effort) une surface rendue lisse mais désagrège la matière en profondeur.
Les bisures de surface sont celles d'un vernis peut-être polyuréthane qui s'écaille. Et, à ce stade, le vernis (de protection) se décompose... Oui, c'est manifeste. C'est assez courant... L'opérateur qui vous a vendu les morceaux a voulu nettoyer puis protéger ses matières fragiles en appliquant un vernis. Pour vérifier la présence de vernis, c'est assez simple. Posé sur le bout de la langue, l'échantillon a un petit goût acre. Recouvrir une oléorésine fossile ou subfossile par un vernis, c'est rigoureusement la chose à ne pas faire !!! Les solvants chimiques du vernis entrent dans l'épaisseur de la gemme tendre et coupent les liaisons du polymère. Puis, plus tard, l'effet mécanique des durcisseurs brise le copal. Et l'effet des brisures apparaît surtout à la suite de variations de chaleurs. En effet, la gemme et le vernis ont des réponses de dilatations différentes. Cette idée de protection à base de vernis est couramment utilisée par les vendeurs. Ils estiment que le copal et l'ambre ont une origine botanique et qu'ils peuvent alors leur appliquer des traitements accordés habituellement aux bois. C'est une erreur, les échantillons sont perdus. L'action du vernis éclate mécaniquement l'ambre après avoir coupé les liaisons chimiques. Bref, les erreurs sont tenaces chez les marchands... Je présente ce sujet, page 74, dans mon livre : L'Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie.

      Quelques collectionneurs aventureux (et les vendeurs mercantiles) utilisent TOUT et n'importe quoi (des petites recettes) pour améliorer le lustre de surface des résines fossiles insectifères (ambre et copal) alors plus attractives. Sur les forums Internet, chacun y va de ses affirmations ! Mais les pâtes à polir les carrosseries des voitures (de la firme Menzerna !!!!), les laques, les solvants, l'essence de térébenthine, la silicone, les cires (carnauba et/ou d'abeilles), les vernis, la bougie fondue contenant du kaolin avec de l'huile alimentaire sont des produits à proscrire ! Les résines fossiles sont réactives ! Le prétendu rendu amélioré pendant l'application peut rapidement changer lorsque les réactions chimiques se développent. Des produits (même) neutres peuvent entrer dans la gemme et la briser ultérieurement (par simple effet mécanique de dilatation). Pour nettoyer une résine fossile, IL FAUT DES PRODUITS NEUTRES !


      Cordialement, Eric G.

 


 
      Bonjour, Merci pour ces précisions ! Bon, je suis "dégoûté"... Il me reste donc à prendre mes pièces en photos (avec votre technique de l'eau sucrée) et à les emballer... C'est tout de même assez énervant, en effet, l'une des pièces renferme une colonie de fourmis avec d'autres insectes (coléoptères si je me souviens bien) et c'est vraiment une pièce que j'aime beaucoup ! Bref, je crois que la prochaine fois que je verrai ce style de pièces à la vente, je me contenterai de les observer et je n'en ferai pas l'acquisition. Tant pis ! Je m'en remets, évidemment, à votre expertise. J'ai acheté ces pièces dans une boutique, donc je les ai bien eues en mains. Je regrette simplement d'avoir été uniquement flatté par l'aspect et la très bonne visibilité des inclusions; j'aurai aimé en savoir un peu plus à l'époque, tant pis... Même s'il ne s'agit pas de pièces de musées, chacun s'attache à sa collection et la mienne étant axée sur les inclusions en minéralogie (in extenso: ambre), je vais regretter de ne plus pouvoir exposer ces pièces en vitrine. J'ai une dernière question "un peu folle": pensez-vous qu'en tentant une récupération de la surface par un énième moyen mécanique puis chimique, puis en enrobant l'échantillon dans une résine transparente (acrylique), celui-ci peut-il être "sauvé et conservé" ? Ou cela ne fera que contribuer à saccager les liaisons polymères dont vous me parliez ? C'est barbare, mais est-ce envisageable ? Merci pour votre expertise. Et la prochaine fois que je remonte en Bourgogne, je ne manquerai pas de venir vous saluer au Creusot.
Cordialement. Thomas.
 


      Barbare ? Non. Votre interrogation est parfaitement légitime. L'archéologie funéraire d'objets en ambre (mais pas seulement) découvre parfois des séries si fragiles qu'il faut imaginer une protection. Et d'un point de vue chimique, il faut stopper les réactions qui dégradent les matières. Vos échantillons peuvent après examen sous binoculaire être nettoyés (décapés mécaniquement) et éventuellement (selon le degré d'altération) conservées dans une résine époxy. Ce travail minutieux est réalisé en routine dans les laboratoires de science. La protection Epoxy, (certes, pas totalement satisfaisante pour l'ambre), offre une seconde vie à votre collection. Mais, je rédige ici en en aveugle, il faut évidement examiner les échantillons.


      Cordialement, Eric G.


 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      Ambre : Lot de résine étrange dans une boîte.

      J'ai regardé votre magnifique site sur internet, et me tourne tout naturellement vers l'expert que vous êtes. J'ai trouvé à l'intérieur d'une vieille boite-réclame plusieurs morceaux d'une résine ? Comme celle ci, échantillon de 300 g. Fluorescence, très faible. Rayable à l'ongle. Coule en se consumant mais ne sent pas vraiment la résine. Mes questions sont bien sûr: est ce de l ambre ? Si cela n'en est pas, de quoi s'agit-il ? Et bien entendu, a quoi peut servir ce bloc, et quelle valeur a t-il ? Si une expertise vous est nécessaire, je puis vous en faire parvenir un petit morceau, il y a de quoi faire dans ma boite ! Je vous remercie par avance de vos lumières !!! Je ne suis pas parvenu à télécharger les photos que je vais tenter d'envoyer à part.
Meilleures salutations J. Pisarz.

Concernant le même sujet, découverte analogue :


      
Ambre : 7kg d'ambre dans une cave.

      Bonjour, suite au déménagement de la cave de mon grand père, j'ai trouvé un lot important de 7Kg d'une matière qui ressemble à de l'ambre (ambre jaune) que je souhaite évaluer. Pouvez-vous me dire qui recherche de telles matières ? Pouvez vous me renseigner ?

      Merci d'avance.

      Thierry Toalko.





      - E.G. -

      Bonjour.

      J'ai bien examiné votre lot de résine (
M. Toalko), poudre et blocs très grands... La matière n'est pas de l'ambre jaune. L 'ambre jaune (la vraie gédanite fossile, 40 M.A.) est recherché des collectionneurs privés et institutionnels, des gemmologues, des joailliers, et sa valeur est surtout TRES supérieure à celles des résines brutes contemporaines. Mais, ceci dit, il n'est pas rare de trouver des lots de résines brutes en grandes quantités ici et là. Quelle est l'activité de votre grand père ? Est-il peintre (fabrication de vernis) ? D'autres personnes se servent de la résine brute comme allume feu, encens... Une chose m'interpelle immédiatement, c'est l'aspect des surfaces des échantillons. Les échantillons bruts semblent cassants, friables. Ils se délitent et finissent en petits éclats puis en poudre. Résine indurée donc pulvérulente... Pour évaluer le lot, il faut caractériser la matière, qui, ici, n'est pas de l'ambre jaune fossile. Il ne semble y avoir aucune inclusion organique... Votre matière devrait être une résine contemporaine (baume de Tolu). Une multitude de résines, gommes, contemporaines sont commercialisées en échantillons durs, (Benjoin, Myrrhe, etc...). Pour affirmer un ambre (résine fossilisée), il faut examiner les échantillons en lumière noire. L'ambre fossile fluoresce, la résine contemporaine ne fluoresce pas. L'absence de fluorescence de vos matières contemporaines sera un indice fiable d'un défaut de fossilisation. Les croutes scoriacées des surfaces ne correspondent vraiment pas à des matières fossiles. Si vous n'avez pas de lumière noire pour tester la fluorescence, vous pouvez procéder à un test de combustion. Une résine contemporaine présentée à une flamme coule, fond, éclate, crépite et s'embrase de plus en plus... A l'inverse, un ambre présenté à la flamme maintient une flammèche TRES constante (petite) comme le fait une bougie.


      Oui, un autre point : posez donc un échantillon sur votre langue. Vous devriez pouvoir ressentir un petit goût âcre, ce qui différencie alors la matière d'un ambre fossile. Les résines non fossilisées ont un goût, les ambre fossiles n'ont aucun goût. Votre matière ressemble un peu au Baume de Tolu. Il existe des centaines d'oléorésines indurées (commercialisées en échantillons bruts). Et, certaines (celles qui sont jaunes par exemple) ressemblent assez à de vrais ambres natifs.


      Une matière qui coule en se consumant n'est pas un ambre fossile. Une matière qui n'a aucune d'odeur n'est sans doute pas une résine contemporaine (ou sub-fossile). De nombreuses matières (résini-plastiques) peuvent être fluorescentes... Pour évaluer l'utilisation originelle de la matière, il faut vraiment rechercher dans l'environnement tous les indices susceptibles d'éclairer l'expertise. Des résines peuvent avoir été des produits de restauration et d'entretien pour l'art, pour des instruments de musique, etc... Ce n'est qu'un exemple. Parfois l'explication de l'utilisation de la matière se trouve à côté du lot découvert. Regardez autour de la résine pour récolter des informations...


      Bien à vous.

      Eric G.






 

Monsieur Pisarz. Votre matière étrange, surtout par sa texture et ses surfaces (souples et rétractées où l'on voit des fissures profondes comme celles qui apparaîtraient sur une matière fondue qui se refroidie trop vite) me fait penser à une résine dammar qui serait alors ancienne et altérée par le temps. Mais je suppose qu'elle aurait alors une odeur perceptible. Les surfaces montrent une dessiccation perceptible, ce sont de fines rides de surface en côté des fractures profondes. Pour sonder cette matière (qui n'est surtout pas de l'ambre fossile, c'est clair), il faudrait que vous puissiez vérifier (en apposant un échantillon sur le bout de la langue, sans vous intoxiquer) que l'objet a ou pas un goût. Il faudrait tester la solubilité (par les solvants) et regarder la réponse d'un éclat de verre (coupant) qui marque la surface. L'échantillon est-il dur (totalement dur ou plus souple en profondeur) ? En frottant vigoureusement un chiffon de coton sur l'objet, le tissus se colore t-il ? N'y a t-il vraiment aucune odeur ? Cet objet semble avoir été fait d'une pâte à l'origine plastique (qui a enregistré des mouvements) qui maintenant se délite avec le temps avec des fissures très profondes (comme celles visibles sur une terre humide rétractée par la brûlure du soleil). Cet objet me fait penser à une matière de base comme un "durcisseur" chimique pour des traitements appliqués au bois (rénovations des bateaux peut-être)... Ou, un vernis une pâte utilisée par un peintre... C'est l'odeur et/ou le goût qui pourrait peut-être résoudre l'énigme.
Cordialement, Eric G.
 

 






 
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Ambre : Identification et valeur de l'Ambre de Calédonie.

      Bonjour, Je possède un bloc d'ambre (4x10cm) provenant d'une foret centrale de nouvelle Calédonie, morceau trouvé en 1963 par un vieux Kanak de Canala (pour info). Vous est il possible de me dire si cette pièce à un coût et de chiffrer éventuellement sa valeur ? Ci-joint des images... Je pense lire dans la pierre d'ambre jaune : "Les inclusions des forets antiques"...
Dans l'attente de vous lire, en vous remerciant d'avance.

      Cordialement.

      Christophe Chauvin.





      - E.G. -

      Bonjour.

      Je pense d'avantage à une sorte de calcédoine ou des silicates néoformés. Votre pierre selon moi pourrait assez bien correspondre aux matières des gisements saprolitiques silicatés (Plateau de Thio) plus au sud... Une roche saprolite résulte de l'altération chimique d'une roche-mère, due à l'action du climat, de l'eau et/ou de l'action hydro-thermale, sans avoir été transportée. Votre silicate ressemble assez une garniérite "mamelonnée". Votre pierre, avec ses surfaces courbes, est un silicate. Votre découverte n'est absolument pas une résine végétale indurée. Votre "ambre de Calédonie" est un minéral alors assez commun (quelques €) dont la genèse n'est absolument pas située en étage aérien d'un biotope forestier.
- Vérifiez la dureté : à l'aide d'une aiguille appuyez la pointe assez fort sur une surface, vous verrez que votre pierre est parfaitement résistante. L'ambre, à l'inverse, (surtout tendre) répond par une petite marque, un trou...
- Autre test : déposez vos pierres dans une eau saturée en sel, vous verrez, elles coulent (tandis que l'ambre flotte). Les silicates sont beaucoup plus denses que l'ambre.
La Calédonie offre le paysage boisé le plus proche des forêts antiques à l'origine de l'ambre antique. Mais, à ce jour, l'ambre jaune fossile en Calédonie est inconnu...

      Bien à vous.

      Eric G.

 







 
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Ambre : Identification d' "ambres" pêchés en mer.

      Bonjour, Je vous contacte car j'aurais souhaité avoir des informations concernant l'ambre. En effet, il y a un an mon ami, marin pêcheur, a eu l'occasion de remonter des fonds plusieurs morceaux que l'on pense être de l'ambre. Nous avons effectué plusieurs tests, afin de déterminer s'il s'agissait bien d'ambre fossile, et ce qui nous a frappé c'est la forte odeur de pin et l'instabilité thermique... Savez-vous comment et où faire analyser un échantillon afin d'être certain que ce soit de l'ambre ? Que pensez-vous des photos jointes ? Il s'agit de quelques uns des morceaux que nous avons ainsi récupérés.

      Cordialement.

      Roxane Chareyron & Yann Le Calvez.

 








      - E.G. -

      Bonjour.

      Qu'entendez-vous par instabilité thermique ? Votre échantillon se ramolli t-il à la chaleur ? Quelle est la taille de votre objet le plus gros sur la première image ? 15 x 10 cm et une masse d'un demi kilogramme environ ? Où l'objet a t-il été pêché ?

      Un ambre authentique, fossile, un ambre vrai -donc polymérisé-, reste stable à la chaleur (il reste raisonnablement dur). L'ambre de la Baltique brûle lorsqu'il est présenté à une flamme et se consume lentement à l'identique d'une bougie en maintenant une flamme SURTOUT, surtout, régulière ! Toutes les matières qui crépitent, fondent, claquent, coulent en faisant des petites bulles, en dégageant une fumée noire âcre, -pénible à respirer-, sont des plastiques ou assimilés à base de pétrole.

      Un ambre fossile pêché en mer UN VRAI ambre fossile n'est JAMAIS aussi luisant, brillant que vos échantillons. Un ambre brut, pêché en mer, à un aspect plutôt terne. Cela tient à l'épaisseur scoriacée (pellicule de surface fracturée et granuleuse toujours présente) née par le chimisme des roches géologiques encaissantes. La croûte plus ou moins épaisse est corrodée, modifiée par l'action marine. La surface d'un ambre marin est donc VRAIMENT différente de celles qui apparaissent sur vos échantillons. La mer est un terrain inépuisable de découvertes hétéroclites (d'ambre vrai certes, mais aussi de souillures)...
Et, Leif Brost (le conservateur du musée suédois de l'ambre) est resté dans l'histoire pour s'être posé votre question avec un échantillon de 530 pounds ! Le plus gros "ambre" pêché en mer ?! Conversion faite, cela fait 238 kg ! A lire ici.
Mais, ce n'est là qu'une souillure industrielle...

      Une multitude de petits tests existent pour l'ambre, mais, pour expertiser une découverte, la réponse immédiate (fiable à 99.9999%) est la fluorescence en lumière noire.
L'ambre fossile authentique brut répond par une fluorescence naturelle forte lorsqu'il est exposé en lumière noire. L'absence de réponse positive démontre que la substance, en l'état, n'est pas du pôle ambre et que c'est alors sans doute une souillure (souvent industrielle). Des quantités importantes de plusieurs résines végétales types ont été retrouvées après un long séjour en mer. La corrosion marine de l'eau et l'effet de polissage, abrasion naturelle du sable, donnent un aspect assez originel aux matières ainsi retrouvées qui gardent d'ailleurs une odeur agréable de pin. Mais, ce sont évidemment des résines contemporaines.
D'ailleurs évoquant l'aspect, la surface de votre échantillon n'a surtout pas la croûte d'altération habituelle des ambres antiques fossiles. Selon moi, votre échantillon est une résine contemporaine, une matière de base des séries renforcées de fibre de verre couramment utilisée pour les coques de bateaux et carrosseries intérieures. Et, les surplus de résines, après réparations sont parfois jetés en mer. Ces substances (résines industrielles) trouvées en mer sont d'ailleurs odorantes, et, posées sur la langue, ont un goût, permettant alors de les différencier des ambres fossiles authentiques.

      Votre échantillon, (première image jointe) n'est pas un ambre fossile. Je reste très attentif à vos expertises et compléments d'informations concernant votre découverte.

      Bien à vous.

      Eric G.




      Par instabilité thermique, nous entendons que l'échantillon se fissure net lorsqu'il y a un gros changement de température instantané (hiver: différence de température intérieur/extérieur). L'objet n'est pas très gros et a été pêché au large de l'Angleterre. Nous voulions savoir avec quoi exactement faut-il constater une fluorescence ? Nous avons un néon est-ce bon ? Pourriez-vous me faire parvenir un lien pour être sûr à 100 % du résultat ? Cordialement.

      Roxane Chareyron & Yann Le Calvez.




      Bonjour, Les fractures, les brisures nettes nées aux variations thermiques sont rigoureusement une marque d'expertise des résines industrielles (ces résines sont en effet des amas agglomérés, compactés sans "force" interne, ce sont des résines accumulées dans des récipients). La matière se délite alors, casse en morceaux, puis, en éclats. Et les éclats se brisent finalement en poudre. A l'inverse, l'ambre fossile (l'Ambre Jaune authentique de la Baltique par exemple) est POLYMERISE, c'est-à-dire qu'il contient un édifice de base qui renforce la structure de la gemme et empêche ce phénomène.
Pour la vérification en UV, voici une image imparable. Certaines résines industrielles peuvent avoir une légère réponse positive à la fluorescence... Un reflet de surface n'est pas une fluorescence, et, réellement une fluorescence positive d'échantillon fossile avéré correspond à un objet qui éclaire l'image, l'ambre ainsi examiné doit "émettre" sa propre lumière. Par la simple couleur de vos objets, on peut déjà certifier que vos résines ne sont surtout pas des gemmes baltes ! Et, concernant les brisures, cet indice est une réponse suffisante pour affirmer l'origine contemporaine des matières.
Selon moi, vos objets sont des éclats de résine (résine copal non fossilisées). Des produits plus ou moins naturels destinés à l'industrie. Sur ce forum je vous ai indiqué d'autres personnes m'ont expédié des échantillons identiques récupérés de la même façon. MAINTENANT, si vous voulez approfondir votre examen des objets (en considérant le processus éventuel de fossilisation) il faut regarder l'intérieur des échantillons.

      Nées dans un environnement évidemment naturel TOUTES les résines piègent au hasard des objets amorphes de la microscènose végétale et développent (lors de la fossilisation) des petits halos de dégazage formés de bulles minuscules à microscopiques. Ce halo de fossilisation qui nimbe systématiquement les inclusions organiques est un indice d'expertise essentiel aux estimations! Et le dit indice n'apparaît évidemment pas dans les produits industriels lesquels sont souvent vierges d'inclusions. Tout un arsenal de résines visuellement comparables à l'ambre existe comme substitut commercial à l'ambre jaune, et ces matières peuvent être détectées par le test de la dissolution. Voici le graphe du circuit de production et de régénération des matières toutes vendues pour de l'ambre, mais, qui, au final, n'ont plus grand-chose d'authentique. La littérature fait mention de deux découvertes (seulement) d'ambres VRAIS pêchés près de l'Angleterre. Mais, une multitude d'objets étranges peut apparaître dans les filets des pêcheurs et, n'ont rien de naturel. Un dernier test que je vous conseille, imparable également, déposez quelques éclat et de la poudre sur le bout de votre langue, si vous percevez un goût, si les matières collent (même légèrement), vous pouvez affirmer que ces matières ne sont pas de l'ambre fossile! L'expertise d'un ambre EST extrêmement simple : la lumière UV, le halo blanc de fossilisation autour des inclusion, et, le goût,… Ces expertises sont à la portée de tout le monde. Vos échantillons sont-ils collants? Ont-il un goût? Ces tests sont non destructifs, vous pouvez les reproduire à l'infini. Maintenant, vous pouvez brûler un petit échantillon, s'il coule comme ce que l'on voit sur cette image, ce n'est évidemment pas un ambre. Une résine contemporaine qui se consume coule. Par contre, un ambre fossile (qui est polymérisé, édifice stable à l'intérieur de la gemme) ne peut pas couler puisqu'il contient cet édifice (polymère).

      J'espère vous avoir donné les explications strictes vous permettant d'expertiser vos matières. Je reste à votre disposition pour développer certains points et répondre à vos questions...

      Cordialement.

      Eric G.




      Après nos tests effectués, vérifications faites, nos fragments se rapprochent des résines naturelles, de l'ambre "jeune" ou du copal... Les fragments comportent des impuretés. Nos échantillons possèdent également une odeur de pin bien reconnaissable. Cette odeur peut-elle être caractéristique du copal ou de l'ambre jeune ? La fluorescence est elle positive pour l'ambre jeune ou le copal ? Serait-il possible qu'un navire marchand ait coulé avec une cargaison de résineux dédiée aux charpentes marine ou autres ? Voici nos examens effectués et les résultats obtenus :

- Test de la fluorescence: réponse positive plus visible à l'oeil que sur les photos réalisées.
- Test de l'aiguille chauffée à blanc: odeur de pin et présence d'une "tache" blanche. - Test du "goût": aucun goût, matière qui colle très légèrement à pas selon les échantillons.
- Test de la combustion / flamme (briquet): après quelques secondes le fragment commence à fondre sans présence de flamme, ni sans couleur noirâtre, la couleur reste identique et il apparaît une fumée blanche légère. La matière durcie en quelques secondes.
- Test de la dissolution: après quelques secondes l'échantillon colle légèrement et la réaction diffère selon les échantillons.
- Test d'effritement/grattage: la surface grattée produit une poudre blanche.
- Test à l'eau chaude: immergés dans l'eau chaude une odeur de pin se dégage et les produits se liquéfient ensuite dans l'eau bouillante avec une énorme fumée blanche.


      Qu'en pensez-vous ? Cordialement.

      Roxane Chareyron & Yann Le Calvez.





      Plusieurs de vos précisions me font penser que certains échantillons pourraient être une résine éventuellement copal (copal malgache par exemple) et d'autres colophanes -produit industriel- qui est le résidu solide obtenu après distillation de la térébenthine, oléorésine (appelée aussi gemme), substance récoltée à partir des arbres (gemmage). Des cargaisons importantes (plusieurs tonnes par lot) transitent par la mer depuis 1990-2000.
Si les résines sont sub-fossiles (quelques centaines d'années à 2 millions d'années) il faut rigoureusement regarder les inclusions. TOUTES les oléorésines végétales contiennent des inclusions organiques -même minuscules-, (pollens, micro-organismes, etc.) et c'est la lecture de ces indices qui renseignera sur l'origine des matières. Une colophane ne contient pas d'inclusion. Donc l'examen des inclusions est crucial. Les gisements de résines et quelque arbres / gemmage ont quelques spécificités et il loisible de distinguer les matières par un examen des corps amorphes piégés. Seules les résines non fossilisées réagissent de la sorte à vos tests. Si vous le voulez, je peux poursuivre l'expertise des matières avec des éclats sans valeurs. Cordialement.

      Eric G.





 






 
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Ambre : Identification pierre "résineuse" / Lorraine.

      Bonsoir Monsieur, Permettez moi de vous contacter concernant "une pierre" qui a retenu mon attention sur le bord d'un champ de labour. Je n'ai aucune idée de sa nature précise, mais c'est son aspect résineux qui m'a conduit jusqu'à vous. J'ai découvert votre site très riche en informations sur les ambres jaunes avec inclusions et c'est super intéressant! Cependant, je ne sais pas si cette pierre est une résine fossile, car la couleur plutôt verdâtre et le poids (306g) pour 10.5 cm de long, me laissent dubitative. A titre indicatif, je réside en région Lorraine. Je vous avouerai que je suis totalement novice en minéralogie et j'espère que ma demande d'identification n'est pas trop saugrenue. Tout renseignement que vous pourrez m'apporter sera dans tous les cas grandement apprécié. Je vous remercie pour votre attention, au plaisir de vous lire. Cordialement, Aurore.





      - E.G. -

      Bonjour.

      Votre texte apporte déjà des informations de base. Votre pierre (donc une "pierre" !) est lourde, dure. Or, l'ambre est SURTOUT léger ! Prenez votre pierre (1/3 kg) et lancez là contre une vitre, (c'est une image) évidemment la vitre se brisera car votre projectile est surtout massif et d'une densité élevée. Maintenant, si votre projectile -de même volume- avait été en ambre, il rebondirait contre le verre causant juste un léger bruit d'impact.
BIEN EVIDEMMENT, cette première approche qui consiste à jeter les pierres pour les expertiser est d'avantage un effet de rédaction qu'une méthode intelligente de terrain !!! Mais, par cet argument, (c'est vrai, imbécile) j'attire votre attention sur la densité et la dureté des objets ! Votre pierre est un silex, une matière TRES SOLIDE d'origine et de formation marine. Le silex s'est formé à partir d'environnements modifiés marins où les tests siliceux d'organismes unicellulaires microscopiques (animaux ou végétaux) ont donné la craie. Le silex (minéral vrai) est surtout DUR, LOURD tandis que l'ambre (polymère de résine, non fossile, qui n'est pas un minéral !) est TENDRE, surtout LEGER.
L'ambre répond d'une belle fluorescence en lumière UV. Le silex n'est pas fluorescent. Trouver un ambre de 306 grammes aurait été une découverte exceptionnelle !

      Bien à vous.

      Eric G.

 







 
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Ambre : L'extraction de l'ambre au Mexique.

      Bonjour Monsieur,

      D'abord, je tiens à vous féliciter pour votre travail; j'ai lu dès sa parution votre ouvrage sur l'ambre, qui m'a passionné. Je devine la quantité de travail... Merci aussi pour toutes les infomations que vous avez collectés et découvertes et que vous diffusez largement.

      J'ai 46 ans (et depuis 40 ans !) je suis passionné par les insectes, passion que j'ai transmise, je crois à mes enfants. …/… J'ai eu la chance de faire mon service national au Mexique (1990-1992), et par hasard sur un marché près de Mexico j'ai vu des morceaux d'ambre provenant de Simojovel de Allende dans le Chiapas. J'ai fais le voyage pour aller sur place, et, en négociant avec le propriétaire d'une mine, j'ai pu me faire accompagner dans les collines et prospecter au fond d'une mine, (qui ressemble à un gros terrier) en maniant la masse et la barre de fer pour extraire des roches à ambres. J'ai des informations précises sur l'extraction, si cela vous intéresse. Je garde un bon souvenir de cette prospection et quelques photographies sur papier. J'ai aussi rapporté trois échantillons insectifères, l'un avec deux fourmis, l'autre avec une dizaine de petites guêpes et le dernier est surtout gemme (pur). J'ai également une vingtaine de pièces baltes. Je passerais des heures à les observer à la loupe. J'essaierai de vous en faire des photos, nous avons ici à l'INSA (Institut national des Sciences appliquées) de Strasbourg un laboratoire équipé pour faire des photos de coupe de matériaux, mais je n'atteindrais, sans doute, pas la qualité de vos photos... Encore bravo pour votre travail et la connaissance que vous diffusez. Damien Flieller.





      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Merci pour votre message. Oui, le site Ambre-jaune étant ouvert aux internautes (spécialistes ou non), vos informations sur l'extraction des ambres mexicains, peuvent sans doute constituer la base d'un sujet que vous pourriez peut-être écrire et proposer ? Je reste attentif à vos photographies d'inclusions pour éventuellement proposer une interprétation de scènes. Si vous aimez les insectes, je vous laisse regarder cette page et cette autre page actualisées aujourd'hui.

      Bien à vous.

      Eric G.

 






 
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Ambre : Etude du pollen.

      Monsieur. Passionné de microscopie, (je recherche les pollens mellifères dans les miels du monde entier), j'ai repris votre livre sur l'ambre, miel de fortune et mémoire de vie. J'envisage un voyage sur les côtes de la mer baltique, Estonie (ou autre pays proche) afin de ramener quelques échantillons d'ambre pour les étudier. Que me conseillez vous ? Un itinéraire en voiture, (je vais en louer une sur place pour pouvoir être autonome, loin des circuits touristiques). Au départ de Riga par exemple, de Pologne, de Lituanie, Estonie ? Je parle allemand et anglais pour les échanges sur place.

      Très cordialement.

      Jean pierre Fayol.

      Ancien enseignant de physiques, petit laboratoire d'analyse des pollens dans les miels, équipé en microscopie, binoculaire et caméras numériques pour les prises de vues.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Pour étudier les pollens (et ceux fossiles de l'ambre) et c'est ce que font quelques chercheurs français (et surtout italiens !!!) selon moi, aucune obligation de "voyager". Les ambres existent (bruts) et sont à votre disposition partout, … dans de nombreuses enseignes. Pour des observations aussi fines, vous n'aurez aucun mal à trouver des échantillons bruts à un bon coût. Cependant, pour des observations vraiment, VRAIMENT passionnantes, je vous conseille de suivre le circuit des musées où certaines fleurs fossiles sont présentées. Quelques fleurs sont piégées et libèrent parfois leur pollen ! Ecrivez aux conservateurs des collections pour prendre rendez-vous. Voyez cette image, réalisées avec les références de ma collection. Dans mon ouvrage, je présente une fleur qui libère son pollen. Sur le principe, je ne peux pas vous conseiller sur un itinéraire plutôt qu'un autre…L'essentiel pour moi, (observateur attentif de la gemme) c'est surtout l'examen du lot de brut qui peut (potentiellement) vous permettre de trouver des échantillons correspondant à votre examen. Un lot de brut (natif) constitue un ensemble, et, tous les lots ne sont pas identiques. La recherche au hasard, n'est pas la plus fructueuse. Certaines inclusions (et quelques marques dans la gemme) sont le témoignage probant d'une exposition aérienne des résines pendant un long séjour. Les résines formées ainsi au niveau des racines, celles nées sous l'eau -en milieu aquatique- sont moins riches en pollen, c'est évident. Certains lots de brut sont alors plus intéressants que d'autres (surtout pour les gîtes non remaniés).

      Si le sang des moustiques de l'ambre a été médiatisé avec le film Jurassic Park, pour moi, ma plus belle inclusion reste ce pollen.
Bon voyage à vous, bonnes découvertes. Et, Monsieur, n'hésitez pas à présenter vos découvertes. Parfois sans le savoir (surtout avec l'ambre) on détient des trésors!.

      Bien à vous.

      Eric G.

 






 
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Ambre : La carte des ambres néolithiques pour mon travail d'étudiante.

      Monsieur, Etudiante en histoire de l'art, Côte-d'Or, j'ai un exposé à rendre pour le trois avril. Le sujet est très vague  : l'ambre au néolithique. Je suis tombée par hasard sur votre site et j'aurais aimé savoir si vous avez en votre possession des cartes représentant "la route de l'ambre" de l'époque. J'avoue avoir lue énormément de choses mais tout se contredit plus ou moins et je ne sais pas trop comment orienter mes recherches... Dans l'attente d'une réponse de votre part...

      Cordialement.

       Camille MALTER.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Les routes de l'ambre... Votre question m'interpelle!!! N'êtes vous pas de l'équipe de la télévision allemande qui prépare (en ce moment!!! comme c'est étrange!!!) un documentaire sur ce sujet ?

      Sinon, tout d'abord pour "les cartes", il y a plusieurs époques: paléolithique, mésolithique, néolithique où la pierre a évidemment des importances culturelles différentes. Et, plus tard, lorsque le commerce se développe (réellement), il y a effectivement ce que l'on appelle les "routes du commerce de l'ambre", qui évidemment suivent plusieurs voies fluviales. Quand vous annoncez avoir lu "des choses", sans les mentionner, je ne sais évidemment pas de quoi vous parlez. Peut-être pourriez-vous (re)voir les travaux d'Aimé Bocquet 1982, Curt W. Beck 1991, Stephen Shennan 1991, Curt W. Beck 1994 ou encore ceux de Colette du Gardin 1995 qui, tous, ont travaillé sur les ambres des premières cultures humaines.

      Si vous visitez les sites Internet (astrologie, joaillerie, spiritualisme, lithothérapie, tourisme, etc.) où l'ambre est évoqué avec des textes généraux -recopiés à partir des travaux du voisin- vous risquez de rendre, un sujet assez hétéroclite, (garnis d'erreurs et d'imperfections) assez perfectible... Attention à l'encyclopédie libre Wiki-machin où les articles sont truffés d'erreurs ! L'ambre jaune brut, les pendeloques du paléolithique, les statuettes rituelles zoomorphes du mésolithique, les ateliers néolithiques, véritables fabriques de "trésors d'ambre", sont incontestablement les preuves de l'importance du transport de cette matière depuis les temps anciens. Pour votre devoir, Madame, essayez surtout de ne pas travailler à partir des ressources Internet, qui, surtout pour ce sujet, ne sont pas fiables.

      Bien à vous.

      Eric G.

 







 
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Ambre : La carte des ambres français pour mon travail d'étudiante.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je suis étudiante en géologie à la faculté de sciences d'Angers et je dois effectuer un travail sur l'ambre. Cependant, je ne trouve aucune carte géologique de France où sont indiquées les sites ambrifères. Je vous contacte donc pour savoir si vous pouvez m'envoyer par mail une carte comme celle-ci.
      Merci d'avance.

      Bien cordialement.

      Aurélie DESBORDES.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Pour éviter d'être tenu responsable de ces visites peu respectueuses menées par quelques collectionneurs prospecteurs qui ignorent les propriétés privées, j'ai refusé dès 1998 de publier dans mes publications les cartes de localisations des gisements. Néanmoins dans mon site Ambre Jaune (ici) vous trouverez TOUTES les références pour construire une carte.

      Bien à vous.

      Eric G.

 





 
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Ambre : Evaluation de pièces sur un site de vente...

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Sur le site consacré à l'ambre xxx, je suis prête à acheter soit la référence x, y ou z. Que pensez vous de ce site ? Est-il sérieux ? Leurs produits sont-ils "honnêtes" et de bonne facture ? Monsieur, je comprends bien sûr que vous pouvez ne pas vouloir vous engager dans une réponse. Mais je suivrai vos indications. Pourriez-vous, le cas échéant, m'indiquer un site sérieux ? Oui, vers quel site puis je me diriger pour acheter un pendentif ou un morceau d'ambre pouvant être monté en pendentif avec inclusion d'insecte, sachant que ce n'est qu'un achat coup de coeur et non pour commencer ou compléter une collection. Je ne veux pas mettre une somme "folle" dans cet achat. Après une rapide visite sur votre site, ... je comprends mieux. Du coup, le collier acheté dernièrement avec certificat "ambre de la Baltique" dans un magasin "bio"est t-il vraiment de l'ambre? A qui se fier pour se procurer de l'ambre non trafiqué ? Je comprends que j'ai intérêt à demander à un spécialiste si je ne veux pas me retrouver avec un morceau de plastique ou autre artefact autour du cou.

       Cordialement,

      Nadine HUMBERT PICARD.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Je vois que mes travaux développent l'esprit critique. C'est bien. Mais, d'ailleurs, justement, puisque l'on en parle, avez vous lu cette page ?
J'ai placé des images qui correspondent assez aux objets présentés sur le site que vous m'indiquez. Lisez attentivement cette page. Peut-être Madame, pourriez-vous écrire au responsable du site et lui demander son avis sur la page d'explication des faux que je vous indique. Et, pensez-vous (à l'occasion) qu'il pourrait faire un lien vers cette présentation ? Qu'en pensez vous ? Note : les prix affichés sont 10 à 20 fois supérieurs (en moyenne) au coût d'achat des pièces obtenues chez le grossiste. Je pense qu'il est important de préciser cette notion pour vous rendre compte des choses ! On fait beaucoup d'argent avec l'ambre !

      Bien à vous.

      Eric G.

Correspondant sans nom pour garder l'anonymat voici la réponse des auteurs du site : Hello, we agree to exchange links with : http://ambre.jaune.free.fr/ when you insert, send me link. Then we insert. Thank you.
Bien évidemment la page indiquée en échange de lien est (était) celles des faux qu'ils ne veulent pas prendre en compte...



 






 
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Ambre : Expertise d'un site web...

      Bonsoir ERIC,

      Sans vouloir abuser de votre gentillesse, pouvez-vous me dire si ce site contient des éléments falsifiés, dénaturés ?... http://xxx. Les échantillons proposés à la vente semblent beaux. Je trouve certains objets intéressants, bien faits, avec des photos superbes.

      Cordialement.

      Alain Fontana.






      - E.G. -

      Bonjour.

      Oui, je vois... Et, pour information ce sont les allemands qui ont inventé la désignation commerciale d'ambre véritable. Ce qui suggère que les procédés d'améliorations des qualités sont appliqués sur des résines fossiles. Mais ce qui veut dire aussi et surtout que les gemmes ne sont déjà plus tout à fait celles qui existent dans les sédiments d'un gîte fossile. Des procédés (gardés secrets, jamais commentés) existent pour améliorer les ambres limpides et les ambres à inclusions. Ne soyez pas naïfs, inexpérimentés à ce point. Pour des matières qui peuvent atteindre 500$ le gramme (ce qui est prohibitif) les commerçants savent être inventifs, créatifs, ingénieux... Sur le site que vous indiquez, une pièce de 2,8 g. d'ambre est proposée à 1.300 $... A ce prix, je vais facturer mes reponses...

      Attention, quelques images macro très rapprochées d'une inclusion peuvent faire illusion. Que vaut l'échantillon fossile ? Le zoom (x20, x40) sur le détail d'une inclusion ne donne pas forcément une bonne idée de la pierre dans son ensemble. L'échantillon est-il brut, taillé, juste poli à la fenêtre d'observation ou monté en lame mince ? Et, pour répondre à votre inquiétude : oui, pour rendre les images esthétiques, les ambres à inclusion (proposés à la vente) sont parfois chauffés, pressés avec des adjuvants (des huiles entre autres) qui intègrent les matrices et clarifient les gemmes. Les ambres destinés aux bijoux sont également améliorés, rendus plus solides avec des couleurs améliorées.
Ce que les gemmologues font pour les pierres fines est également pratiqué pour l'ambre. Tous les procédés pour augmenter la valeur marchande des ambres à inclusions sont de plus en plus appliqués aux matières surtout destinées à la vente. Méfiance, méfiance... Ce qui m'inquiète aussi dans les lots insectifères, c'est le travail de présentation des inclusions. Les pierres sont toutes réduites à l'extrême pour révéler les inclusions. Mais les matières ainsi fragilisées pour une grande part risquent fort de ne pas résister au temps. N'oubliez pas que l'ambre de consume naturellement à l'air. Donc, restez surtout critique...

      Cordialement,

      Eric G.

 
Attention, il est assez inquiétant que voir que des inclusions rares, vendues plus de 500 $ le gramme, soient si malmenées... Soyez, vigilants, attentifs, et d'ailleurs, vous ne voyez rien d'étrange ?
 




      reBonjour ERIC,

      Désolé ERIC, mais je n'ai pas le sens d'observation aussi développé que le votre. Et malheureusement je ne vois rien d'étrange. Amicalement,

      Cordialement.

      Alain Fontana.




      - E.G. -

      Bonjour.

      Dans certaines pièces insectifères du site de vente en ligne, des bulles qui normalement doivent être originellement rondes autour de l'inclusion trouvent des formes légèrement ovoïdes (dans un nouvel axe) après que les ambres aient été chauffés - compactés. Les traitements infimes, légers,… ont pour objet de solidifier les gemmes. On presse pour solidifier les échantillons tandis que des matières ajoutées (adjuvants) imprègnent les matrices pour faire disparaître les lignes de fracture internes. Oui, oui,… ces pratiques existent avec les ambres insectifères.
Pour vendre des inclusions à ces prix si élevés (des sommes qui dépassent 1.000€) il serait intéressant d'avoir des images des inclusions en lumière noire, qui justement montrent les imprégnations internes des corps gras. Lisez attentivement ce document.

      Des revendeurs lisants mes observations de façon TRES critique (et cherchant surtout la faille) m'ONT assuré que LEURS échantillons achetés et vendus sur la toile n'étaient pas améliorés, modifiés. Les échantillons envoyés chez moi (pour me tester peut-être ?) se sont révélé être imprégnés d'huile ! Oui, développez votre esprit critique, les indices qui pourraient apparaître sur des images sont ténus, très fins. Ouvrez les yeux, des indices sont là devant vous !

      Une remarque : si vous alliez visiter une exposition consacrée à l'Égypte ancienne, ne trouveriez vous pas étrange (même très bizarre) que le masque funéraire de Toutankhamon (normalement en or miroitant) soit encore recouvert de la patte de polissage grasse (blanche) que le conservateur aurait laissé sur l'objet précieux ? Ne seriez vous pas surpris de voir plein de patte abrasive sur le masque funéraire ? Non, rien ne vous surprend ? L'inclusion végétale présentée ici en image est un petit exemple parmi d'autre pour montrer un détail important. L'inclusion operculée, encore imprégnée de patte abrasive blanche, risque fort de se briser. Comptant un bénéfice de 1.300 $ le propriétaire vendeur pourrait être tenté de consolider l'échantillon (maltraité par le polissage surtout inapproprié) en appliquant un petit dispositif (inventif). La moindre image affichée dans une exposition, au musée ou sur un site de vente en ligne peut révéler des détails sur les pratiques de préparations...

      Oui, lorsque vous écrivez "Désolé ERIC, mais je n'ai pas le sens d'observation aussi développé que le votre. Et malheureusement je ne vois rien d'étrange."
C'est moi qui suis désolé, SURTOUT pour vous!

      Ne cherchez pas l'étrange, mais plutôt le suspect. A l'observation d'une bulle atmosphérique attachée à l'aile d'un beau papillon, le conservateur d'un célèbre musée français -qui souhaitait investir ses subventions dans une belle inclusion d'ambre proposée aux enchères sur le prestigieux site de Christie's- m'a demandé une expertise. Aucune commission d'expert n'existe pour examiner les inclusions de l'ambre et interroger les processus des préparations (réfections) comme cela existe pour les tableaux ou les autres pierres précieuses. En remarquant que le vendeur refusait le test en lumière noire, que penser ? Les faux ne sont pas chez nous, mais nous refusons les expertises ? Pour mon ouvrage sur l'ambre, j'ai acheté devant témoin des échantillons avec certificat d'authenticité pour ensuite publier les indices tenus (conservé dans la gemme) que le vendeur m'assurait être des effets originels normaux. Oui, les ambres améliorés existent -mais pas chez moi-. C'est toujours la même chose, c'est toujours la même réponse...

      Bon, revenons au site. Si tous les ambres sont natifs, originels, sans artifice, très bien. Je propose mes services gratuits pour authentifier les matières proposées à la vente -sans rien percevoir-. Je propose mes observations au vendeur pour rassurer ses clients. Qu'en pensez vous ? Ce principe serait intéressant et instructif pour tout le monde. J'ai proposé ce service gratuit à plusieurs enseignes dont celle qui a "pigeon sur rue" (=humour) à Paris en ajoutant que je pouvais animer un forum autour des ventes en améliorant aussi (évidemment gratuitement) les présentations images. Mais, bizarrement ces aides gracieuses sont toujours refusées ? Pourquoi donc les vendeurs refusent les expertises gratuites d'échantillons.

      Au final, posez donc vos questions aux services de la répression des fraudes sur quelques matières proposées à la vente sur Internet. L'ambre par exemple ? Vous verrez, les personnes vous renvoient vers les auteurs qui examinent, observent, et présentent leurs expériences plus qu'ils ne vendent.
Observer et mille fois plus instructif que posséder ! La grande majorité des sujets commentés à mon forum de l'ambre concerne les faux, les inventions... On se demande bien pourquoi.

      Bien à vous.

      Eric.


 

 






 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : dans une cave voûtée datant de la révolution française...

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Tout d'abord merci pour cette foule de renseignements, sur votre site ambre.jaune et vos diverses interventions sur d'autres espaces du web.
Voilà, je pense avoir découvert de l'ambre dans une cave voûtée datée de 1789. En nettoyant le sol mêlée à de la terre noire humide parmi des boules de charbon ou lignite j'ai repéré une chose que je croyait être une vulgaire pierre (mais très légère pour une taille équivalente à celle d'un crâne). Je l'ai cognée contre le mur, les éclats jaune - ambre à la lumière de ma lampe m'ont laissée béate de surprise (et bientôt d'admiration). L'objet a une forte odeur de résine, inflammable, l'objet est friable… Il n'y a aucune inclusion visible à l'oeil ni même au microscope...
Dois je faire pratiquer une analyse par un labo pour certifier l'objet ? Quelle est "actuellement" sa valeur ? Je vous joins deux photographies.

      Monsieur Geirnaert, Merci d'avance.

      A très bientôt.

      Klaudette guarondot (nom inventé garder l'anonymat).






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Non, au risque de stopper votre enthousiasme, votre découverte est une résine contemporaine. Cette résine associée à des dépôts -éventuels de bois, charbon-, a peut-être été utilisée associée au feu pour l'éclairage (c'est possible mais peu probable compte tenu des qualités claires) et éventuellement pour des encens.

      Entreposées avec du bois dans une cave, les résines peuvent se conserver longtemps mais deviennent finalement friables et fragiles, ce qui n'est pas le cas de l'ambre fossile qui, lui, fonce à l'oxygène en se recouvrant d'une croûte d'altération de plus en plus épaisse qui n'existe pas sur vos échantillons.

      Madame, votre découverte est onc un dépôt de résine contemporaine.

      Pour exhaler une odeur de pin, l'ambre jaune fossile doit être brûlé. En l'état, tenu en main, il n'est pas odorant.

      Pour réaliser une expertise simple, prenez un éclat et approchez le d'une petite flamme. Si l'échantillon crépite et claque à la combustion c'est une résine contemporaine. L'ambre se consume à l'inverse surtout lentement comme le fait une bougie et cette propriété tient à la stabilité du polymère fossile.

      Au cours de l'histoire, les résines pour l'éclairage des particuliers en ville (à Paris) existaient à la révolution française, mais, elles étaient noires et gluante (poix). Cependant la résine dure (oléorésine encens) a également été utilisée pour de nombreuses propriétés notamment celle de produire des odeurs agréables. On peut aussi imaginer le dépôt de matières pour rénover le bois ou pour préparer des produits pour les tableaux (colle de pâte - cire-résine).

      En l'état, madame, je ne peux absolument pas estimer la valeur de votre résine...

      Bien à vous.

      Eric G.


- - - Réceptions e-mail de nouveaux documents.

      Oui, RE-bonjour. Merci Madame pour les nouveaux documents. Toutes les pièces que vous m'avez envoyé confirme TOTALEMENT que votre matière est une oléorésine végétale contemporaine et non un ambre fossile. La vidéo est très explicite car, (et le détail apparaît vers la fin de la vidéo) la combustion est progressive - graduelle - accentuées jusqu'au moment où la matière coule ! La résine en fusion liquide coule et goutte ! En aucun cas un ambre fossile soumis à une flamme "goutte" et c'est d'ailleurs pour évoquer ce point que j'ai justement réalisé cette image sur mon site Ambre.Jaune pour montrer la combustion anormale d'un faux ambre. Un dégoulinement qui apparaît lors d'une combustion est le signe avéré que la matière n'est pas fossile ! Vos échantillons sont assurément des agglomérats de résine. On peut épiloguer sur les croûtes d'altérations, (couvertes de salpêtre sale?), on peut détailler les zones plus ou moins corrodées des surfaces, mais ce n'est là pas très important. Toutes les matières fragiles abandonnées (longtemps) peuvent avoir des indices fins en surface. Mais, je le répète vos échantillons ne sont que des oléorésines récentes. Lisez cette page qui vous donne des explications.

      Le point très intéressant serait de mener l'enquête pour savoir quelle aura été l'utilisation de ces matières, et, pourquoi ont-elles été déposées dans votre cave.
Votre sujet m'a passionné! Réellement !
Selon moi, je connais des personnes âgées qui font celà dans le Morvan, la résine pourrait être un complément pour redémarrer le feu... A défaut de résine, ces personnes utilisent des pommes de pins. Je suis cependant étonné pas la taille importante des agglomérats qui, chez vous, sont sûrement le résultat d'un gemmage (production et commercialisation de résine).

      Bien à vous.

      Eric G.



      Cher M. GEIRNAERT. reBonjour !

      Hier soir j'ai bien pris connaissance de votre réponse rapide, "désillusionnante" au possible... Oui, c'est clair, les faits sont là imparables (rires). Je réponds donc aujourd'hui, calmée, moins enjouée après avoir boudée dans mon coin avec mon bonnet d'ânesse toute la nuit (humour). Bon, c'était trop beau pour être vrai! Un trésor dans ma cave !!!! Je ne connaissais pas ce mode d'allumage (redémarrage) d'un feu à la résine. Cela est effectivement curieux, intéressant, pratique, et, odorant. Je vais de ce pas interroger les personnes âgées du coin et rechercher une bibliographie et quelques témoignages sur le sujet. Peut-être vais-je utiliser la résine dans quelques années -devenue vieille- dans un foyer ouvert ? Sincèrement, Monsieur, je vous remercie de vous être penché sur mon sujet. C'est une chance pour les internautes de bénéficier de vos lumières diligentes, bénévoles et sympathiques.
Cordialement, Klaudette G.



      - E.G. -

      Merci beaucoup Madame pour votre message !
Je suis toujours étonné d'être le seul à donner des expertises gratuites concernant les gemmes d'ambre lorsque les laboratoires jouent la carte de l'autorité méprisante et de la désinvolture. Les deux meilleures réponses de spécialistes mondiaux de l'ambre que j'interrogeais pour des expertises sérieuses sont éloquentes:
- Monsieur, les faux de l'ambre (au moins me concernant) n'existent pas après mes expertises.
- Monsieur, je peux écrire avec le français mais seulement pour demander votre vin, acheter des formages ou contacter des filles.
Lorsque le premier refuse de partager ses connaissances, le second, dans un humour bien anglais, m'explique qu'il ne porte un intérêt aux français que pour des sujets jugés importants. Les grandes institutions (les réponses sont celles des directeurs des collections nationales des musées nationaux) n'aiment pas que l'on partage les connaissances en révélant les rouages de certaines pratiques surtout pour des sujets sensibles. La science vit aussi avec ses manipulations... Le domaine caché de l'ambre est aussi intéressant (riche) que le seul côté présenté au public...

      Cordialement.

      Eric G.





 







 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : me guider sur un site.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      J'ai acheté auprès de xxx, votre ouvrage l'Ambre miel de fortune et mémoire de vie. Je viens de lire votre article. Dans celui-ci, vous faites allusion aux Ardennes sans citer de lieu où l'ambre serait présente.

      Je prospecte depuis plusieurs années. Jamais je n'ai eu le plaisir de faire une découverte d'ambre. Pouvez-vous me guider sur un site.

      Vous remerciant sincèrement.

      C. DRAPIER.






      - E.G. -

      Monsieur.

      D'abord, oui, mais peut-être suis-je dans l'erreur: "Ambre", le mot AMBRE ne serait-il pas masculin ? Bon, ce n'est là qu'un détail. Ce n'est pas le propos.
Et, que me donnez vous en échange des précieux renseignements ?...

      Monsieur, j'essaie de privilégier les réponses aux questions éducatives ouvertes plutôt qu'aux intérêts très personnels. Je ne veux absolument pas porter une quelconque responsabilité par apport à des fouilles sur le terrain ! Je ne souhaite pas que mon travail devienne le GPS du prospecteur, l'argus du collectionneur vendeur d'inclusions ou le grimoire d'alchimie du joaillier fraudeur. Vous êtes des dizaines à ne voir que vos intérêts. Je vous propose à tous de fonctionner autrement, je vous propose de comprendre l'ambre. De l'intérieur en examinant la gemme... Si vous souhaitez posséder l'ambre, en acheter pour faire du commerce ou jouer au chimiste pour l'améliorer, allez sur le site xxx.

      Mes implications se limitent à présenter l'ambre et non pas les ficelles pour s'enrichir avec l'ambre.

      Je suis surpris qu'un prospecteur, sur plusieurs années, ne trouve pas d'ambre. Monsieur, cherchez mieux, vous verrez, les sites existent...

      Bien à vous.

      Eric G.



 






 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : general information about fossil amber.

      Dear Eric, After searching for general information about fossil amber (I found your e-mail on this web site: http://xxx), I turn to you with the hope you could help me on a topic that I don't know so much. I am in possession of three big fossil amber necklaces, which a collector gave to me, as a gift, few years ago. I do not have certificates of guarantee, this person is little bit old and any garanties have been lost; the only thing I know, is that they are three different types of fossil amber.
- The first one, in my opinion the best for the transparency and purity of the stones and the light yellow color, if I remember correctly, it is commonly called "peach blossom" (literal translation by Italian "Fior di pesco"). The 57 grains are irregular and gradually increasing from 5.5 cm in circumference, to 11.5 cm (cnf.). Length: 35cm. There are some vegetables/organic traces, even if not many, but I could see only a small insect, like a tiny wasp. Small bubbles, probably air.
- The second one, if I remember correctly, it should be Baltic amber.The 63 grains are processed with facets like "brilliant" and are quite regular in shape. The sizes range from 4 to 9 cm in circumference. Length: 39 cm. Even in this, apart various tracks of different types of vegetables,I can also identify a small insect like a cricket, a part (not a whole body) of what may seem like a small worm, a species of fly and possibly other small insects, but I can not see them well. Also in this one I'm able to appreciate small bubbles of air and perhaps water.
- The third one, should be a rare type of amber (that's what the collector said to me). It's a green amber. The color is very dark and only in a few grains are little bit brown/red/yellow, but the overall appearance is a very deep green. The 42 grains are square and measures are gradually from 1 x 1 cm (the smallest grain) to approximately 13.5 x 12 (largest). Length 40 cm.

      Since my intention to sell them, I completely ignoring their value, that's why I turned to you with the hope that, gently, you could give me some more accurate information for your vast knowledge on the subject. I did a lot of photos in "super macro" and I have published in these links, I would be very grateful if you could take a look: https://xxx, https://xxx, https://xxx,.

      Thanking you for the attention and waiting for an answer, I take this opportunity to send best regards.

      Susanna Belfiore.






      - E.G. -

      Dear Susanna,

      Hi, You have a VERY NICE AMBER necklaces!!! But sorry. Not. In reality, there exists a multitude of natural processes to modify the colors and the texture of ambers. Five initials natural parameters on the producing tree intervene to change the original color. Quantity of water coming with the sap mixed with the resin, the nature and the quality of vegetable inclusions, the exposure time of the resin to the sun which obscures the resins, the temperature and the bacteria which can develop chemical reactions which will opacify amber by creating gas bubbles. Then, when the resin falls on the ground several other parameters change the color of the samples which fossilize. Green amber for example is caused by the contact of clays during the process of fossilization. In nature it is about ten processes (processes external and processes in the ground) which modifies the color of the resin and after amber samples.

      Your necklaces is especially VERY interesting because the many amber pearls show a large range of beautiful natural qualities which one can have. The pearls are originating several different heights on the tree amber. Many pearls come the top of the tree level of the branches, and, others come from the trunk. We can also read freely the ancient climate (heat, rain) in some pearls!!!. Several pearls amber give invaluable information on the ancient biotope.

      I will carry out a nice poster collage picture with your amber photos to comment inclusions as soon as possible.

      All best.

      Eric G.




      Hi Eric, Thank you very much to answer me so quickly, it's very kind from you. I'm very happy to read your words, it will helps me to understartand their value, and of course, it will be very nice if you use my pictures to comment them. (You can take a look to others if you want but about the green one, pictures are not so nice because the coulor is too dark and the light reflacts too much on the square and flat surface.
About the provenience of the one you saw, another expert said me it's not Baltic amber but probably Mexican or Dominican. If I can do something for you, please no dubt to contact me.

      Thank you again. Best regards,

      Susanna Belfiore.



      Hi Susanna, If you want to know if your amber is come from baltic amber you have to look after stellate hairs in amber. In baltic amber you have much of stellate hairs and in dominicain amber you have only very very little of stellate hairs.

      All best.

      Eric G.



Un collier, surtout s'il est constitué de perles prises au hasard dans un même lot de brut constitue un référentiel tout a fait exploitable pour retracer le biotope antique de l'arbre producteur d'ambre. Ce collier par exemple constitué de perles gemmes originaires de République dominicaines s'avère contenir de nombreuse petites inclusions qui remises dans l'ordre autour de l'arbre donnent un visage probant au différents étages où coulent les oléorésines.
Inventaire des inclusions du collier :
1 Structure plane formée de fibre (liber) situées sous le liège de l'écorce.
2 Bulle atmosphérique apparues lors piégeage.
3 Bulles de fermentation attachées à des portions de bois (débris).
4 Eau piégée simultanément avec des débris végétaux mousses.
5 Etamine de fleur.
6 Portion de soie.
7 Mouvement d'onde dans la gemme marqué par des mousses aquatiques.
8 Pupes de termites et débris de bois.
9 Punaise Hémiptère.



 






 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : Les secrets de l'ambre fondu pour mes bijoux.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je désire créer des bijoux faits de différents matériaux comprenant de l'ambre. Pour pouvoir donner une forme particulière à l'ambre, le mieux serait de le fondre pour l'inclure dans un moule qui me donnerait la forme souhaitée. Pour cela, j'aurais aimé vous poser plusieurs questions auxquelles j'espère vous pourrez m'apporter des réponses: Est-ce qu'il est possible de fondre l'ambre sans l'abîmer; si oui, quel est la température à laquelle il devient assez "liquide" pour être moulé ? Doit-il être fondu sous vide ou sous-pression ? Quelle est selon vous l'épaisseur minimale d'une pièce d'ambre afin qu'elle soit suffisamment résistante pour ne pas casser (1mm, 2 mm, 3mm) ou plus ? Connaissez-vous des grossistes fiables qui pourraient me fournir de l'ambre véritable ? Je n'ai trouvé qu'un seul grossiste sur la région parisienne et il m'a proposé de l'ambre en tout petit morceau que j'ai acheté. Mais je voudrais être sur que c'est de l'ambre véritable; pourrais-je vous envoyer par la poste quelques petits morceaux de cet ambre et pourriez-vous voir s'il s'agit en effet d'un ambre véritable ? S'il vient de la Baltique ?

      Par avance merci.

      Cordialement, Nicolas Vieille.






      - E.G. -

      Monsieur.

      Oui, je comprends, je comprends. Vous souhaitez (vous aussi) travailler l'ambre pour le proposer à la vente... Pour une expertise, peut-être votre grossiste pourrait-il vous donner des renseignements ? Quelles réponses vous donne t-il (ou vous a t-il éventuellement donné) pour la qualité de vos matières. Outre le prestige (éventuel) de l'enseigne, quels arguments tangibles le grossiste vous a-t-il donné ? Et, pourquoi achetez vous des matières à x pour ensuite poser les questions d'expertises à y ? Y voudrait évidemment connaître x et ses réponses pour infirmer ou confirmer (et éventuellement compléter) les propos.
En l'état, j'ai peur Monsieur de vous donner une réponse qui ressemblerait à un long monologue. Sans image, sans échantillon, il est assez abstrait de vous guider.
Le travail de mise en œuvre des résines pour la fabrication de bijoux dépend évidemment de la qualité initiale des matières. On peut estimer à 70 environ le nombre de résines (plus ou moins fossiles) disponibles -sous le label ambre- et proposées à la vente. J'ai peur qu'un exposé qui détaille la méthodologie pour l'ensemble des matières dépasse le cadre d'une réponse e-mail...

      Monsieur Vieille, si vous avez achetez de l'ambre ou un plastique (ambroïde) les caractéristiques intrinsèques des matières peuvent changer du tout au tout !
Pourquoi ne demandez vous pas un expertise au grossiste ? Que dit le grossiste, mis à part évidemment QUE C'EST de l'ambre Véritable à 100% ?

      Entre nous, j'ai évidemment proposé mes services (gracieux) à ces grossistes connus pour expertiser les matières ou aider les personnes qui doivent valoriser les échantillons et les séries. Mais, étrangement, ils ont TOUS décliné mon offre. Certaines vérités ne sont pas faites pour être exposées sur la place publique... Certaines personnes vendrait-elles alors des matières trafiquées? Plus bas dans le forum, vous verrez par exemple, que certains proposent des ambres surprenants qui peuvent peser 45 Kg !!! De quoi faire un beau bijou !

      Bien à vous.

      Eric G.





      Bonsoir.

      Si je vous contacte c'est parce que, bien entendu, le grossiste n'a pas su répondre. Il ne donne pas de réponse à mes questions. Et j'ai pu voir (ou comprendre) sur Internet que vous étiez un expert sur l'ambre... C'est parce que le seul grossiste qui vend de l'ambre (sur Paris) est incapable de me répondre que je me pose la question de la fiabilité... Comment puis-je me fournir en ambre véritable ? Comment puis-je trouver quelqu'un de fiable en France ? Dois-je aller hors de nos frontières ? En Pologne par exemple avec la difficulté des langues ? Comment vais-je faire pour créer mes bijoux, mes oeuvres d'art sans avoir de réponses à mes questions ? Je n'ai trouvé personne mise à part vous pour répondre à mes questions. Croyez vous que des joailliers vont me donner leurs fournisseurs ou des adresses pour que je puisse me lancer dans la belle aventure ?

      Cordialement,

      Nicolas Vieille.




      Bonsoir.

      Qu'ils soient de France, de Pologne ou d'ailleurs, les faussaires sans même parler votre langue sauront avec le langage des mains (et surtout ce signe du pouce frotté contre l'index pour signifier l'argent) vous proposer leurs réalisations. Les gens qui me côtoient n'aiment pas que je brise les rêves (leurs rêves). Car, oui, nous avons tous rêvé à la belle pierre! Mais non, désolé, une très grande quantité de l'ambre sur le marché de la distribution tourne en circuit fermé selon des ateliers où les matières sont constamment recyclées et perdent encore d'avantage leur qualité d'ambre originel. Pour acheter un lot, éditez donc ce document et discutez avec votre grossiste. Vous verrez ce sera une discussion constructive. Surtout pour vous ! Je ne suis pas convaincu par les propos de votre grossiste (que je connais). N'ayez craintes! SURTOUT les grossistes savent parfaitement ce qu'ils font. Et évidemment ils n'apprécient pas que l'on explique au public que leurs ambres vendus avec certificat papier n'ont de naturel que le processus de transformation maison.

      Bien à vous .

      Eric G.

 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : Les secrets de l'ambre.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je me permets de vous aborder virtuellement car j'ai des questions concernant la poudre d'ambre pour lesquelles le net ne me donne pas la réponse... Ayant acheté à un fournisseur russe des morceaux d'ambre, je voudrais me confectionner -à titre privé- un bracelet dans cette matière, mais, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour passer de cette poudre à un objet fini et solide. Pourriez vous m'aider ?
J'ai réduis les petits morceaux d'ambre en une poudre fine et j'ai glané çà et là quelques pistes... Il parait par exemple que l'acétone utilisé par les lapidaires permet de dissoudre les colles Araldite utilisées pour la confection des cabochons...
Monsieur, pourriez-vous me dire comment transformer ma poudre en une matière molle, collante et finalement exploitable pour un travail de création et de mise en forme ? On parle aussi d'évaporation et de délais...
Monsieur, je suis impatient de vous lire sur les différentes méthodes me permettant de faire mes objets. D'avance merci...

      M. Bogaerts de Belgique.






      - E.G. -

      Monsieur.

      Oui, vous êtes de Charleroi - Hainaut - Belgique et vous intervenez sur plusieurs forums dont celui des lapidaires. Et, vous avez des questions concernant l'ambre. Quels sont les secrets de l'ambre ? Si, au final, je répondais à vos questions et vous expliquais les procédés techniques des transformations et les étapes des modifications successives, je contribuerais à aider les faussaires. Et, je ne souhaite surtout pas (par mes explications) secourir ou collaborer à cette belle industrie mercantile et envahissante qui fait de l'argent en dénaturant l'ambre. Mon désir est tout autre: je veux seulement présenter les potentialités formidables de l'ambre originel. L'ambre est une pierre immensément intéressante. Retrouver l'écrin jaune fossile sous forme de poudre est -pour moi- déjà un sacrilège. Monsieur, je vous laisse contacter quelques chimistes plus ou moins faussaires. Faut-il encore qu'ils veuillent vous donner leurs secrets, ce qui n'est pas certain. Mais, tenez nous au courant, évidemment...

      Bien à vous .

      Eric G.




      Monsieur, Je comprends et respecte votre idée qui dénote une authenticité et une rigueur louable... Je suis moi-même ulcéré d'être confronté aux faux, beaucoup de personnes ne s'embarrassent pas de scrupules...

      Merci. Bien a vous.

      M. Bogaerts de Belgique.

 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : Utiliser vos travaux sur mon e-site.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      J'explore Internet à la recherche d'articles intéressant l'ambre. Ceci, en vue d'apporter une documentation solide et sans à priori à notre clientèle. Nous sommes une (toute) petite E-boutique et passons exclusivement par ce canal; nous vendons, mon épouse et moi-même, une série de bijoux ornés d'ambres (ainsi que d'autre matériaux) sertis UNIQUEMENT sur des supports argent 925 certifié. Nos sources d'approvisionnement sont, (…) Votre SITE Forum est ce que j'ai trouvé de plus intéressant et informatif. Puis-je me permettre de reprendre certains de vos articles ou de vos photos sur mon site (dans les limites de vos autorisations), en citant mes sources ? En retour, je vous joindrais dans ma "box" partenaires (pas très riche, pour le moment, je dois l'avouer) avec un lien.

      Je vous remercie d'ores et déjà de l'attention que vous avez pu apporter à mon message, me permets de vous faire part de mon admiration pour la qualité de votre site et espère que vous nous autoriserez à en citez quelques extraits et photos. Cordialement.

      Bernard Bultot - Webmaster.





      - E.G. -

      Monsieur.

      Bonjour, non merci. Je ne souhaite pas en échange d'un lien que mes images ou dossiers (rédactions) déjà disponibles apparaissent sur un site commercial de vente en ligne (avec publicité). Mais, si vous le souhaitez, je peux répondre par email aux questions de vos clients, en animant par exemple, dans la limite de mes disponibilités, une section questions réponses sur votre site. C'est à vous, je crois, de présenter vos bijoux par l'image et le texte en expliquant pourquoi ces objets sont intéressants.

      Mais, on peut aussi imaginer une "collaboration" en rêvant par exemple d'une présentation graphique au moins suffisemant attractive. C'est souvent la belle présentation du bijou qui déclenche le désir d'achat...

      Bien à vous .

      Eric G.

 





 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : Identification moustique et photographie.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je me permets de vous demander d'identifier cet insecte de l'ambre (image jointe), et, d'autre part j'aimerais également m'équiper pour la photo des inclusions fossiles, je pense m'acheter un reflex digital avec un objectif macro. Que pouvez-vous me conseiller ? (Sans me ruiner...)

      Encore félicitations pour votre site.

      Dans l'attente de votre réponse, je vous souhaite une bonne journée.

      Alain Fontana.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur Fontana.

      Votre petit insecte appartient aux familles les plus communes des ambres baltes... Il faudrait pouvoir examiner l'insecte à partit d'une meilleure image que celle que vous me proposez, qui est, je crois, une copie d'écran du web. Mais, je pense à un moustique SCIARIDAE ou MYCETOPHILIDAE.
Pour les SCIARIDAE: petite tête, arrondie, les yeux sont modérément en avant.
Pour les MYCETOPHILIDAE: les antennes, longues, graciles, insérées entre les yeux sont constituées d'articles bien distincts. Insectes très délicats, les pattes sont allongées, surtout les postérieures. Le thorax est généralement gibbeux.

      Excepté les erreurs et les imperfections, si vous souhaitez étudier ces moustiques de l'ambre, je vous renvois vers les travaux 1904 de Fernand Meunier. (Monographie des Cecidomyidae, des Sciaridae, des Mycetophilidae et des Chironomidae de l'ambre de la Baltique; Fernand Meunier - 1904). Une réédition (peu utile selon moi) du travail initial assez triste sans photo évidemment, uniquement quelques dessins au crayon de bois a été réalisée en 2010. Examiner le sujet réédité donne une preuve de l'orientation exclusivement taxonomiste des chercheurs qui ne voient et pensent qu'aux morphologies des moustiques... Le sujet parsemé d'erreurs et de manquements est un témoignage de la pensée monolithique des chercheurs qui examinent leurs inclusions fossiles de l'ambre. Cecidomyidae, Sciaridae, Mycetophilidae et autres Chironomidae, tous ces acteurs des biotopes deltaïques anciens sont des espèces sentinelles des mêmes paysages. Et, remarquant que des particularités morphologiques peuvent apparaître dans des séries, il est assez inutile d'examiner le détail (parsemé d'erreur) des structures et leurs mesures holotypiques qui d'ailleurs peuvent varier ! Un insecte (une entité vivante) a peut-être autre chose à raconter que sa seule morphologie ! A notre époque, il serait intéressant de quitter (quelque temps) la taxonomie -discutable de 1904- pour observer enfin les comportements, les positions fossiles et les notions de coalescences (syninclusions). La "mesurométrie" à outrance des morphologies et des organes a ses écueils. Faut-il rappeler l'exemple des dinosaures où des variations apparaissent avec l'âge? Pour le Polyxenus (arthropode de l'ambre) le nombre de pattes change avec l'âge. Les descriptions morphologiques ne doivent pas être un but en soit. La course aux publications (et maintenant rééditions) égare la paléo entomologie qui faute de temps pour produire des documents neufs donne cette fois un écho à des travaux d'archives d'une valeur assez discutable. En faisant des rééditions anciennes on publie et (au moins) on ne se pose pas "trop" la question des belles images.
Et, justement, pour réaliser de belles vues des inclusions de l'ambre avec le choix d'un objectif macro idéal, j'ai un dossier (finalisé) qui attend d'être publié dans une revue. Mais, tel que vous pourrez le lire dans cette page, c'est SURTOUT la gestion des lumières qui permet d'améliorer les vues.
A lire : mon dossier concernant la prise d'image des inclusions de l'ambre.
Le matériel évoluant, aujourd'hui tous les objectifs récents sont corrects pour photographier les inclusions de l'ambre. Les appareils photographiques numériques nouveaux sont compatibles pour recevoir les objectifs macro des confrères. Alors, en pratique vous pouvez essayer plusieurs configurations. Mais, je le répète, 99% du résultat d'une image est donné par l'ordonnance des éclairages. Ce n'est pas l'objectif qui fait l'image de l'ambre!!! Et, si vous le pouvez, je vous conseille l'objectif Olympus Minolta Bellows Micro Rokkor 25 mm f/1:2,5.


      
Cordialement,

      Eric G.

Réédition2010 : monographie des Cecidomyidae, des Sciaridae, des Mycetophilidae et des Chironomidae de l'ambre de la Baltique; Fernand Meunier - 1904.: This is a reproduction of a book published 1904. This book may have occasional imperfections such as missing or blurred pages, poor pictures, errant marks, etc. that were either part of the original artifact, or were introduced by the scanning process. We believe this work is culturally important, and despite the imperfections, have elected to bring it back into print as part of our continuing commitment to the preservation of printed works worldwide. We appreciate your understanding of the imperfections in the preservation process, and hope you enjoy this valuable book.
En soit, replacé dans son contexte, cette monographie publiée à Bruxelles en 1904 est bien intéressante. Mais, en 2010, il serait peut-être temps de passer enfin à autre chose... Ne faudrait-il pas quitter un peu la biométrie des moustiques pour initier de nouvelles recherches comme celle très prometteuse de l'exploitation des pigments conservés dans la matrice de résine ? Présentées dès 2000 aux autorités sans la moindre identification, -publiées en 2002 E.G.-, des structures organiques de l'ambre (d'un intérêt considérable) attendent d'être prises en comptes dans un protocole de recherche. A rebours du message dogmatique des chercheurs qui affirmaient que les pigments ne pouvaient pas être conservés dans l'ambre, ne faudrait-il pas examiner ces choses qui, non, assurément non, ne sont pas des artéfacts de fossilisation ?

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : Bijou en ambre vert.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      
Bonjour. C'est vous que je cherchais, depuis longtemps ! Vous, LE spécialiste de l'ambre. Je vais être franche, il y a cinq minutes j'ignorais tout de l'existences des insectes -piégés vivants- et déjà fossilisés dans l'ambre. Et, pour tout vous dire, cela n'est pas vraiment mon centre d'intérêt... J'ai d'avantage d'aspirations vers la joaillerie et les bijoux. Je possède une bague d'ambre vert, (sans doute un faux), acheté en République Dominicaine. Je rêve de découvrir une pièce identique, mais, authentique... Malgré mes recherches, je n'ai jamais déniché l'objet rare (plastique ou pas) qui rivalise de taille et de couleur avec mon artefact de bijou. Pourriez-vous me dire où trouver un véritable vendeur ????? Un vendeur fiable !!!! Pas un webmaster-vendeur qui soit installé sur le web avec paiement en ligne où le texte affiché ne soit qu'un recopié partiel des sites de références.
Internet est un brouillard complet. Pour l'ambre, on lit tout et son contraire ! Je ne souhaite pas devenir une spécialiste de l'ambre, je souhaite seulement trouver une bague (depuis déjà 6 ans).
Monsieur, quel est votre point de vue, d'une pièce améliorée, -légèrement "trafiquée"-, qui aurait une couleur esthétique. Achèteriez-vous le bijou ?
Car je dois l'avouer (vous allez sourire) j'aimerais beaucoup que le vert de l'objet rare soit lumineux à l'identique de mon artefact de bijou...
Merci (beaucoup, beaucoup) pour vos messages très informatifs.

      Chloé Montausier.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      L'ambre vert authentique existe. Il existe au moins pour le matériel balte. L'ambre, la résine fossilisée, normalement jaune, or, ou, couleur miel, a été colorée dans ce cas par des argiles présentes dans les roches encaissantes. L'ambre vert existe mais EST TRES rare ! Maintenant, sur des étales, ici et là, on trouve souvent des matières vertes. Ce sont des matières trafiquées, améliorées avec de nombreux produits. Pour satisfaire les clients qui veulent (allez savoir pourquoi) tous leur ambre vert, les commerçants et joailliers rivalisent d'ingéniosité pour colorer les matières. Seules les vérifications en lumière noire UV permettent de lever le doute d'une contrefaçon.
Et, me concernant, toute pièce modifiée, légèrement ou pas n'a pas (ou plus) d'intérêt. Seules les choses authentiques ont (pour moi) une valeur, surtout intellectuelle. Auriez-vous des photographies de votre bijou ? Un contrôle visuel par l'image est sans doute utile.

      Les contradictions nombreuses (SURTOUT nombreuses) que l'on peut voir et lire sur la toile concernant l'ambre, tiennent au fait que la matière est facilement travaillée par les faussaires lesquels écrivent évidemment des tas de choses pour valider leurs productions.
Ce sont les joies du commerce !!! (Le même commerce que vous faites vivre avec votre recherche de la gemme verte idéale)...

      Alors, oui, nombreux sont ceux qui vendent des plastiques au prix d'une gemme dont la valeur (rappelons-le) est comparable à celle de l'or ! Ho ! Le bon filon !
Madame, je ne veux pas vous indiquer où trouver des vendeurs fiables -ou moins fraudeurs- car cela reviendrait à devenir une caution d'autorité (que je ne suis pas). Je peux simplement vous aider à expertiser vos pièces de façon honnête sincère et désintéressée. Si vous cherchez de l'ambre vert, posez donc la question de l'origine de la couleur des échantillons! Venez me raconter la chose cela m'intéresse beaucoup !


      Cordialement,

      Eric G.


      Re Bonjour, Merci Monsieur pour votre réponse. Pourquoi dîtes vous: "... les clients qui veulent (allez savoir pourquoi) tous leur ambre vert".
Trouvez-vous que l'ambre vert est "moins appréciable" qu'un autre ? Je peux vous envoyer une photo de ma bague mais je sais que c'est une fraude. C'est rare de rencontrer des personnes désintéressées et je comprends Monsieur que vous ne vouliez pas m'indiquer un vendeur fiable mais comprenez que sans vos indications je risque la duperie même après avoir posé 150 questions...
Pourriez-vous me dire approximativement le prix d'un bel ambre vert véritable ?

      Merci encore.

      Chloé Montausier.



      Etant daltonien, (ne voyant donc pas les couleurs, surtout le rouge et le vert!) je trouve idiot que des gens multiplient par 10.000 le prix d'achat d'une matière au simple aspect esthétique de la couleur, sachant, SURTOUT que la dite couleur est rigoureusement artificielle !!!! Les explications données en conférence et les mises en garde ne suffisent pas, les gens achètent par pulsions irraisonnées (ou non raisonnables)…
Mon intérêt pour l'ambre n'est pas la couleur mais bien le potentiel d'investigation qu'offre l'écrin 3D, qui, marqué par des indices taphonomiques fossiles raconte -à qui sait faire la lecture- des histoires historiques extraordinaires.
Madame, comptez approximativement une somme équivalente à un / deux mois de salaire pour un BEL ambre vert authentique intéressant.


      Cordialement,

      Eric G.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : un ambre brut de 45 kg.

      
Monsieur / Madame. Une de mes connaissances d'un pays lointain, avec laquelle je suis en contact depuis de longues années pour d'autres produits, me propose un ambre brut de 45 kg. Ne connaissant rien de ce produit, je me permets de vous interroger à ce sujet. Je vous joints des photos reçues, auriez vous l'amabilité de me donner votre impression sur le sujet, avant d'aller plus avant. En vous remerciant par avance, veuillez agréer mes sincères salutations et remerciements.

      Sachs Guy.









      - E.G. -

      Bonjour Monsieur Sachs.

      Vous me demandez un jugement d'autorité à l'examen de vos images ? OUI. Votre pièce (assez exceptionnelle) -puisque les ambres fossilifères authentiques approchant les 1000 grammes sont déjà exceptionnels- pourrait constituer le record mondial de la pièce d'ambre la plus grande du monde.

      Vous me demandez un avis, (mon avis) comme caution pour poursuivre et réussir votre transaction avec cette découverte de 45 Kg ? C'est bien cela ?
Par le passé des faussaires m'ont déjà interpellé -prétextant des découvertes plus modestes sur Internet- pour savoir si leurs productions étaient assez réussies (techniquement) pour duper les acheteurs. Souhaitant surtout ne pas devenir une caution d'autorité, dans une affaire commerciale, (éventuellement juridique?) je ne peux que rappeler les propriétés de l'ambre. L'ambre possède les propriétés de l'ambre, propriétés que les autres matières n'ont pas.

      J'ai comme l'impression que votre pièce est encore originaire d'un pays de l'est, (pas de nom, merci). Mais, peut-être pourriez vous poser des questions à votre contact ? Ne souhaitant prendre aucune responsabilité dans une quelconque caution d'autorité, et, recherchant seulement une vue objective, il serait intéressant de poser des questions à votre contact. Des questions simples pourraient permettre d'appréhender l'objet puis d'élucider le sujet. Pour une pièce de cette taille importante et de cette forme si particulière, votre contact pourrait-il nous indiquer si c'est lui le découvreur ? Car, comment se fait-il que la pièce ne soit pas associée aux roches encaissantes du site. Une pièce brute est souvent (toujours) associée aux roches fossilifères encaissantes (grès, sables gris, lignites noirs). Et, ayant la réponse de votre contact, il sera alors facile et judicieux de lui poser deux trois autres questions pour expertiser l'objet.

      Monsieur, je peux discourir de façon théorique sur la belle pièce, mais, il serait TRES intéressant de questionner votre contact de ce pays lointain. Posez lui la question des roches encaissantes. Il est sage d'appréhender la chose de façon progressive. La science, la quête de vérité sont à ce prix. Prudence, précaution, retenue mais, rigueur et précision.
Pourriez-vous, monsieur, poser des questions à votre contact ?


      Cordialement,

      Eric G.



      Monsieur Geirnaert.
      Je vous remercie vivement pour votre réponse. Je vais faire part de vos réflexions à mon contact, lui demander de plus amples informations, pour vérifier cette pierre et diminuer les risques de fraudes. Dès réception des nouvelles informations je reviens vers vous... Vous remerciant encore pour votre prompte réponse, je vous prie de croire en mes sincères salutations.

      Sachs Guy.




      Monsieur Sachs. Pour fixer un peu mieux les idées, trouver un ambre brut de 45 Kg, reviendrait (toutes comparaison prises possibles) à dénicher un diamant brut de 5 Kg. Théoriquement, (scientifiquement) pourquoi pas... De telles découvertes (improbables) sont toujours possibles -dans l'absolu-… Mais l'esprit critique oblige à quelques réserves. De plus, l'expertise de votre échantillon peut être faite en 20 secondes.
Concernant les "RECORDS". Pour le forum, évidemment nous avons notre record ambre, c'est une belle pièce de 10 Kg , mais, évidemment, c'est un faux.
Monsieur, nous n'avons pas encore trouvé d'ambre rivalisant avec votre pièce, qui, rappelons le fait 45 Kg !!!


      Cordialement,

      Eric G.




      Bonjour Monsieur Geirnaert.

      Mon correspondant me demande la possibilité d'une expertise officielle d'un expert tel que Vous. Il prend en charge les frais de transport, d'hébergement, il demande quels seraient vos frais d'expertise... Le produit se trouve en Crête, lieu de la trouvaille; n'étant pas géologue, je ne peux savoir la réalité de la chose. Très sincères salutations.

      Sachs Guy.





      Bonjour monsieur Sachs.

      Démarche officielle ou officieuse, rien n'empêche la quête de vérité... Et, nul besoin d'être géologue expert pour vérifier l'objet par des tests SURTOUT simples comme celui d'une authentification en lumière noire. Les résines fossiles authentiques fluorescent et permettent de discerner les contrefaçons.

      Regardez cette image, nul besoin d'être un expert pour comprendre le principe.
Peut-être pourriez vous Monsieur, réaliser vous-même ce test simple ? Je préfère éviter les déplacements onéreux. Et, en dernier recours votre fournisseur d'objets incroyables peut vous expédier une poussière de l'échantillon par envoi postal pour réaliser le test. Nul besoin d'alerter la cavalerie surtout pour des expertises aussi simples! Allons, allons, restons critiques. Qu'il soit en France, en Crête ou ailleurs, l'échantillon fossile doit avoir les mêmes propriétés. N'y a-t-il aucun scientifique crétois pour réaliser une expertise d'authentification de l'ambre ? Pourtant les découvertes archéologiques de l'ambre ancien (dans les dépôts funéraires pour les rituels divers et ornements vestimentaires) sont connues.!


      Cordialement,

      Eric G.




      RE-Bonjour Monsieur Geirnaert !

      Je vous remercie pour votre prompte réponse. Je vais transmettre vos propos au propriétaire, et, dans l'éventualité d'un vrai fossile intéressant pourriez-vous me guider vers des acheteurs éventuels? Je vais probablement me déplacer, pour d'autres achats. Si j'ai bien compris vos propos, un ambre doit avoir une réponse blanche, bleutée lorsqu'il est exposé sous une lumière UV ? Excusez le béotien que je suis. L'objet doit il être déposé en chambre totalement noire pour réaliser l'expertise ? Le test UV est-il seul suffisant pour affirmer l'estimation ? Encore avec mes vifs remerciements, tant pour votre patience que pour vos précieux renseignements.
Avec mes sincères salutations...

      Sachs Guy.



      Une réponse UV est nécessaire mais pas suffisante pour arrêter l'expertise. Les faussaires savent rendre des plastiques fluorescents pour imiter l'ambre... Mais regardons les choses en face. L'ambre, l'échantillon d'ambre authentique le plus gros trouvé dans la région ne dépasse pas 500 grammes. 1.000 grammes (1 Kg) pour un ambre méditerranéen est déjà une chose TRES exceptionnelle. Une pièce de 45 KG est alors en dehors de toutes les références connues et même envisageables.

      Pour expertiser un ambre supposé antique en 5 secondes, passez une lampe UV par-dessus l'objet, et, la résine fossile doit obligatoirement répondre par une couleur blanche bleutée. Mais, les faussaires savent évidemment ajouter des matières qui fluorescent dans des plastiques pour imiter les résines antiques. Dans ce cas, il faut être plus attentif et il faut regarder la fluorescence qui doit suivre les lignes discontinues des recouvrements de la résine étant convenu qu'un amas de résine aussi important est recouvrement successif. Si la fluorescence de l'objet est parfaitement homogène cela est un mauvais indice et l'on peut envisager la fraude.

       Maintenant, sans avoir le moindre diplôme en géologie, une autre remarque fondamentale. Pour fossiliser une résine doit rester plusieurs millions d'années dans les sédiments, aussi, après une période aussi longue, on remarque obligatoirement une couche d'altération extérieure (une épaisseur que l'on appelle croûte) qui, bizarrement n'apparaît pas sur l'objet, notamment la pointe supérieure de l'amas... Expliquez moi, monsieur, comment, et, pourquoi, la croûte d'altération n'est pas présente sur la pointe supérieure de l'objet ? On dirait, l'amas fondu et coulé en une seule phase d'une sorte de plastique industriel. Je n'arrive pas à imaginer un amas de résine authentique vierge d'empreintes exogènes (portions d'écorce) par exemple. Pourquoi et comment la pièce est-elle si propre sans la moindre croûte d'altération ?

      Monsieur, c'est comme si vous m'apportiez un dinosaure en chair et en os en m'affirmant que c'est un fossile. Le terme fossile, (fossilisation) suggère des processus qui marquent les objets. Et, à l'inverse, à l'évidence, ces marques du temps n'apparaissent pas sur le dit objet de 45 kg. Pourquoi n'y a t-il aucune inclusion (même partielle) dans l'échantillon ?
Monsieur, je reste très perplexe, presque amusé par votre objet. Et, je ne souhaite proposer à personne cette pièce, fut-elle authentique.


      Cordialement,

      Eric G.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre : thèse de médecine.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      J
e me permets de vous contacter car je viens de découvrir votre site internet, que je trouve remarquable. Je suis étudiante en Médecine à Toulouse, et je réalise un travail de thèse sur les représentations parentales des colliers d'ambre, et les dangers de ces colliers chez les nourrissons.

      J'ai contacté la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) pour savoir s'ils avaient connaissance d'éventuelles contrefaçons dans la vente de ces colliers, et qui m'ont communiqué vos références. En effet, devant la recrudescence de la vente de ces colliers supposés avoir des vertus lors des poussées dentaires des jeunes enfants, nous nous sommes interrogés sur l'utilisation par les parents de ces colliers, et savoir surtout pourquoi ils l'utilisaient. Et devant le coût tout à fait abordable de ces colliers de dentition vendus comme étant de l'ambre, je suis assez sceptique sur l'origine de ces "pierres" utilisées dans la confection de ces colliers.

       Peut être auriez vous des renseignements à me communiquer à ce sujet, ce d'autant que j'ai trouvé beaucoup de choses fort intéressantes sur votre site et que je voulais savoir ce que je pouvais utiliser? Je vous remercie par avance de l'intérêt que vous porterez à mon message.

      Très cordialement.

      Aurélie Taillefer.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Les ambres faux, amalgamés et hétéroclites sont de plus en plus nombreux sur le marcher. Voyez ce document qui explique la production et circulation des matières.
Si vous réalisez une thèse, le plus important concerne VRAIMENT la désignation des matières! Ce sont les définitions. Plusieurs communautés ont inventé des vocables TRES PROCHES pour véritablement duper les personnes. Ce point a été analysé et commenté en congrès mondial. Au final que faut-il appeler ambre? Lisez attentivement ce document. Et, en définitive l'ambre est rigoureusement un matière qui fluoresce, mais, 85 à 90 % des matières proposées à la vente ne fluorescent pas ou plus! N'y a t-il pas là matière à se poser des questions? Regardez cette démonstration.

      Pour votre publication de thèse je peux vous accorder des documents (images / textes) à la condition impérative d'être cité et de recevoir une version électronique (PDF) du sujet soutenu. Je suis à votre disposition.

      Cordialement,

      Eric G.

 








 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Mon ambre testé dans mon laboratoire.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      J'imagine que vous avez 100000 questions à ce jour à ce sujet sur le sujet qui me préoccupe mais je tente tout de même. Voilà, comme beaucoup, je viens d'acheter un bracelet d'ambre Baltique (à Lorient). Habitant en Guadeloupe et ayant été en République Dominicaine, je sais que l'ambre fluoresce. Travaillant dans un labo, j'ai donc testé mon bracelet mais à ma grande surprise seule 1 perle sur 2 fluoresce, c'est à dire les plus claires (champagne, blanches, jaunes) et les brunes foncées NON. J'ai donc appliqué sur les perles foncées du dissolvant à ongle sans qu'elles ne deviennent collantes.

      Selon Wikipédia, "certains ambres peuvent donner lieu à de la fluorescence" ; existe-t-il donc des ambres qui ne fluorescent pas?
Ou peut-être pas avec des UV de même longueur d'onde?

      J'aurais pensé que mon bijou puisse être vrai ou faux mais que seule la moitié le soit... Merci d'avance pour votre réponse.

      Valérie PINARELLO.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Si vous recherchez l'exactitude, ... ne vous fiez pas trop aux encyclopédies libres. Selon les communautés les sujets sont orientés. Et, surtout pour l'ambre, les idées seront conduits pas des personnes parfois peu scrupuleuses.
Les faussaires iraient-ils rédiger des sujets pour emmêler les esprits? Des ambres existeraient !!!!! SANS FLUORESCER ???!!!!!! (Rires). Ne soyons pas dupe.
En comparant les dossiers des encyclopédies libres dans plusieurs pays, on comprend vite l'envers du décor et les raisons des contradictions.

      Pour ma part, (selon moi), il serait TRES intéressant d'intégrer ce schéma dans les travaux pédagogiques qui souhaitent expliquer l'ambre. Regardez bien, oui, oui! TOUTES les matières qui passent dans le circuit de droite et qui constituent des mélanges (de tout et de beaucoup de choses) sont désignées d'ambre par les vendeurs. Mais ces matières ne fluorescent plus. Vos perles foncées d'ambre amélioré sont sans doute des ambres cuits contenant des dérivés de Bakélites.

      Et, pour manipuler les badauds, les prospects,... pour duper les clients,... les vendeurs ont inventé une nomenclature technique pour attribuer le nom d'ambre à un panel formidable de matières souvent riches en plastiques et autres mélanges (matières qui n'ont parfois que la couleur fantôme de l'ambre). Voyez et lisez attentivement ce document...

      Alors, pour répondre à votre questoin en suivant votre test. Oui, d'un point de vue conceptuel tous les ambres natifs fluorescent. La preuve en image. Je ne suis pas surpris de votre message.

      Peut-être pourriez-vous demander des explications au vendeur ?

       Qu'en pensez-vous ?

      Cordialement,

      Eric G.

 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre, fourmis ambrées...

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      J'ai eu l'occasion d'examiner récemment un lot de résine fossile de l'Oise, (copal) récolté il y a déjà pas mal de temps et qui a visiblement été acheté de première main.
Il s'agit d'un lot de brut. Une fraction brute. Les sécrétions fossiles n'ont pas encore été nettoyées et une partie des matières est partiellement dégrossie. Dans une très petite coulée d'à peine 15 x 6 mm j'ai trouvé une princesse fourmis (qui à encore ces ailes) et un prince juste derrière elle. Le polissage n'étant pas fait je n'ai que deviné les formes, mais une très petite fenêtre m'à permis de voire la scène (et Merci l'eau sucrée qui facilite l'observation).

      Monsieur, avez-vous déjà pu voir une telle scène dans de l'ambre de l'Oise ? J'ai par ailleurs aussi trouvé dans la collection du confrère une araignée bien conservée accompagnée de carcasses vidées d'insectes volants, ce qui m'à fait penser à une sorte de "garde manger", dans un échantillon d'ambre mexicain.
Est-ce vraiment inhabituel ? Ces découvertes sont-elles rares ? Je mes pose ces questions non pas pour connaître la valeur financière des fossiles (pièces qui ne m'appartiennent d'ailleurs pas) mais d'avantage pour vérifier si ces objets mériteraient d'être documentés. Merci Monsieur déjà pour les renseignements nombreux exposés sur vos sites et votre implication à nous répondre systématiquement !

      Jonathan Maitrot.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Oui, j'ai découvert -et donc observé- des fourmis ailées dans le matériel de l'Oise. Et principalement cette référence, très intéressante, car l'insecte fossile possède des mandibules allongées. Cette fourmi aux mandibules allongées est (à ce jour) unique. La référence a été présentée, en image, à Paris pour des études descriptives. Ambre d'Houdancourt, Sparnacien, l'Éocène inférieur, (54 - 56 M.A.) fourmi avec de longues mandibules (spécimen jamais référencé. La pièce est présentée ici.

      Monsieur, je ne peux pas vraiment commenter la rareté potentielle de vos pièces sans examiner d'images... Les "princes" fourmis, les "princesses" et éventuels garde manger peuvent être discutés (de façon théorique), mais, les images sont vraiment indispensables... Il est difficile de commenter des inclusions sans images...

      Cordialement,

      Eric G.

 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Ambre, des découvertes qui mériteraient une publication.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je vous remercie pour votre merveilleux travail réalisé dans le livre "L'Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie"! Les photos y sont vraiment étonnantes et surprenantes, elles suscitent un intérêt tel qui motive à réaliser des études approfondies. Je suis dans le domaine de la biologie et suis très intéressé par l'étude des fossiles. J'ai quatre questions auxquelles vous pourriez peut-être répondre ?

Question 1. Depuis votre publication, y a-t-il eu de nouvelles découvertes qui mériteraient la publication d'un autre livre sur l'ambre ?
Question 2. Je suis à Montréal et je me demandais si vous connaissiez des endroits où l'ambre je peux collecter des échantillons ?
Question 3. La photo du Cnidaire est très intéressante, j'en profite d'ailleurs pour vous féliciter. Connaissez vous le lieu de la découverte ? Savez-vous où en Pologne la pièce elle a-t été trouvée ou même à quel niveau stratigraphique ?
Question 4. C'est une tradition chez nous au Québec de manger de l'ambre d'érable (amber maple) ou sève d'érable. Avez-vous déjà tenté l'expérience de la cabane à sucre?

      Dans l'attente de vous relire. Bien cordialement, N. Madden.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Merci pour votre message !

      1) Oui. Evidemment! Les découvertes les plus intéressantes sont celles de plumes anciennes, des perce-oreilles étranges, des fourmis... D'autres inclusions organiques et animales. On peut noter l'utilité d'étudier la position des antennes chez certains insecte comme, par exemple celles les papillons. A lire dans cette page. Les autres découvertes passionnantes sont celle de champignons dont la croissance s'est développée dans le milieu piège encore liquide avant fossilisation (à rebours donc des dogmes énoncés). Voir cette page. Cette présentation de champignons fossiles (inclusions très rares de l'ambre) mérite, à elle seule, de faire un bon chapitre dans un livre... Sinon, oui, encore, les découvertes curieuses sont celles évidemment de vertébrés. A voir ici. Oui, j'ai surtout trouvé des traces de ce qui pourrait être les restes d'un caméléon et. Et, plus exceptionnel encore, les premières preuves de cellules pigmentaires (parfaitement conservées). A titre d'essai, j'ai rédigé ce document publié, ce n'est évidemment pas un livre, mais les mélanophores sont présentés. Un sujet inédit, j'ai inventé une nouvelle technique d'exploration de l'ambre. Voir ici. Notez enfin que j'ai découvert des matières organiques vitrifiées par un volcan qui, si elles sont vérifiées, pourraient être l'invention d'un nouveau minéral issu de l'ambre. Le Pélambre. A lire ici.

      2) Il faudrait pour vous répondre que je cherche dans mes documents.

      3) Non je n'ai pas d'autres précisions que celle données dans mon ouvrage.

      4) Non. Mais peut-être pourriez-vous m'expliquer. Cela ferait alors la base d'un sujet bine intéressant pour le forum. Qu'en pensez-vous ?

      Cordialement,

      Eric G.

 






 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'ambre de Jordanie.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je trouve votre site admirable. J'en ai appris plus à la lecture des échanges sur votre site, -et au forum-, que sur tout autres sites dédiés à l'Ambre !
Je sais qu'en Jordanie il existe un dépôt d'Ambre intéressant sur les rives d'une rivière (Zarqa River) mais je n'arrive pas à trouver des informations concernant la position exacte de ce dépôt que j'aimerais pouvoir visiter.

      Avez vous de l'information à ce sujet ?

      Cordialement.

      René Digard. DECOUVERTE CONSULTING, Tourism Consultant. Photographe & Tours guide.






      - E.G. -

      Monsieur, merci pour votre merssage.

      Les zones montagneuses des rives orientales de la Méditerranée ont donné plusieurs gisements d'ambre : Liban, Syrie, Jordanie, Israël, comptant parmi les plus vieux du monde. Leurs inclusions sont datées du Crétacé Inférieur. La stratigraphie des gisements ne correspond cependant pas avec les données géologiques environnantes et, de ce fait, l'age et la formation des gisements restent problématiques, (M. Massad 1976).
La théorie stipulant que ces dépôts sont d'origine marine est en contradiction avec la découverte de fossiles de plantes terrestres dans les grès à ambre.
Le gîte le plus important, surpassant celui de Jezzine, se trouve à Dar al Baidha dans le sud Liban, entre Beyrouth et Damas. D'autres gisements existent en Israël: Barboor, Kokhav et Qiryat Shemona. En Jordanie les ambres sont trouvés surtout dans les grès du nord à Wadi Zerka (entre le réservoir King Talal et Zerka). En Syrie des séries apparaissent au Mt. Hermon.

      Attention, les pièces présentées dans certaines collections n'ont pas vraiment l'apparence stratigraphique des vieux ambres roulés dans les grès dont les croûtes extérieures -de contact avec le substrat- sont généralement scoriacées et opaques. Les ambres jordaniens sont plus clairs que le matériel originaire du liban. Les échantillons sont la plupart du temps jaunes, bruns à bruns foncés tandis que la matériel libanais peut aller au noir. Les ambres jordaniens sont ceux d'Agathis (Araucariaceae) et ont surtout la marque de matériels remaniés. Les ambres ont été roulés par l'érosion géologique dans des couches abrasives. L'observation des micros inclusions est alors problématique.
Les collecteurs et prospecteurs scientifiques (au moins français, qui souhaitent surtout conserver les localisations des lieux stratégiques) recherchent les échantillons au petit bonheur la chance et les séries stratigraphiques sont surtout fragmentaires et d'une puissance limités à quelques grammes par unité prodpectées (plusieurs m2).

      Le terme "Levantine amber belt" (ceinture levantine d'ambre) a été inventé pour désigner ces affleurements génériques (Liban, Israël Jordanie) contenant des résines issues d'arbres qui poussaient dans un environnement tropical en rivages ou près d'un rivage à multiples cuvettes. Les oléorésines ont sédimenté en dépôt plan puis l'ambre durci aura été transporté dans les marais secondaires où parfois existes des traces de lignite. Par la suite, quelques remaniements de ces dépôts ont entraîné des concentrations secondaires de matériaux fossiles conservant les traces d'ambres remaniés dans les grès oxydés. Les matières ont alors quelques affinités intéressantes avec le matériel éthiopien trouvé récemment.
Les scientifiques du laboratoire d'étude des pollens de l'université de Tel Aviv devraient être en mesure de vous donner quelques renseignements sur les matières.
A lire: The levantine amber belt. Journal of African Earth Sciences (and the Middle East), volume 14, Issue 2, February 1992, Pages 295-300. Pages 295-300. A.Nissenbaum, A. Horowitz A. Nissenbaum, A. Horowitz.
Pour approfondir le sujet je vous conseille de contacter A. Nissembaum et A Horowitz. Je vous précise également que des échantillons jordaniens ont été récupérés par Klaus Bandel de l'université d'Hambourg.

      Pour prospecter localement je vous invite vivement à examiner le matériel tombé des pentes raides (les grès désagrégés par l'érosion) comme ceux par exemple des sites du village de Midda au liban. Les échantillons d'ambre apparaissent éparses dans les talus meubles sous les pentes raides. Pour retrouver des ambres il faut selon moi prospecter dans les talus meubles des pentes (les plus raides) entre les monts King Talal et le réservoir Zarqa (le long de la rivière Zarqa). Tout le secteur est potentiellement intéressant.

      Dans les travaux intéressants concernant les recherches réalisées en Jordanie il faut noter l'étude de quatre références stratigraphiques : roches calcaires - silicates (rocks of the Lower Cretaceous Kurnub Group and the Amman and Muwaqqar formations of the Upper Cretaceous to Paleogene Belqa Group in Jordan) examinées dans leurs formations de dépôts (lesquels continnent des traces d'ambre et d'autres traces de matière organique, OM).
Les sites de Jerash, Sultani, Wadi Isal -dans la région de Kharazeh- ont ainsi été étudiés sous l'amgle pétrographique, minéralogique, dans leurs séries sédimentaires en donnant des précisions sur les natures organiques et chimiques des échantillons -déjà comparés avec ceux des dépôts équivalents en Syrie et en Egypte-.
Lire : GeoArabia, vol. 14, no. 2, 2009, p. 101-140.
Les lits de lignite à ambres aptiens - albiens syngénésiques (ensembles dont la naissance est commune), près de Jerash, se sont développés géologiquement dans un delta marin caractérisé par des conditions accessoirement alcalines, devenues acides, avec des variations de températures qui ont marqué les matières.
M. Amireh (1997), a étudié la stratigraphie régionale des trates à ambres (Stratigraphy of the Kurnub Formation in the Jerash area, north of Amman). Bandel et Haddadin (1979) mentionnent quant à eux de petites quantités de lignites à ambres le long de la rivière Zarqua au nord-est d'Amman.
Les lits houilleux à ambres sont surtout imprégnés de sulfures. Les filons jordaniens sont baignés chimiquement de soufre, (Casagrande et al., 1977; Diessel, 1992; Phillips et Bustin, 1996, et Chou, 1997), ce qui rend les matières assez problématiques pour un examen visuel des inclusions au moyen d'une petite loupe à main. .

      Monsieur, peut-être que comme photographe, tours guide et consultant touristique pourriez vous m'envoyer par email des photographies des lieux ?
Monsieur, je reste attentif à vos messages.

      Bien à vous.

      Eric G.




      Monsieur GEIRNAERT,

      Merci beaucoup pour ces informations détaillées.

      J'ai aussi trouvé sur Internet un document assez récent (publié en 2009), qui, sans préciser exactement un lieu, donne des informations intéressantes qui m'ont permis d'identifier assez précisemment le secteur à explorer, et qui ne fait que confirmer ce que vous écrivez en rapport avec le secteur potentiel de présence de dépots d'ambre. Il semble que depuis cette étude, réalisée en 2008, d'autres auteurs ont réalisés des travaux publiés qui confirment que les inclusions trouvées dans l'ambre de la rivière Zarqua, seraient bien de la période du crétacé.

      Pour d'autres raisons, je connais déjà un peu la région et je peux assez bien visualiser les lieux potentiels, en fait semble-t-il, assez peu nombreux où je pourrais avoir la chance de faire quelques découvertes. Le secteur est aussi riche en sites archéologiques, la présence d'une source permanente d'eau étant propice à une occupation humaine. (Cette rivière est estimée couler depuis plus de 30 millions d'années). On trouve facilement -un peu partout dans le secteur- de nombreux morceaux de poteries reliés à différentes époques.
On peut mentionner certains vestiges, notamment des citernes creusées et recouverte de mortier d'étanchéité assez bien conservées, .mais c'est un autre domaine. Accessoirement ont trouve de nombreux fossiles dans cette même région. Jérash ce superbe site archéologique d'époque romaine, est situé à seulement quelques kilomètres de la rivière Zarqua, et je vais m'informer de savoir si certains artéfacts retrouvés sur le site, ne comportent pas des objets utilisant de l'ambre ou associés aux résines. Je retiens évidemment votre suggestion d'examiner surtout les sables alluvionaires qui composent les terrains situés en contrebas des strates (éventuels dépots d'ambre), tel que présenté dans les photos que vous trouverez dans le document joint.

      Mon intention étant de documenter cette présence d'ambre en Jordanie, si possible reliée à une utilisation historique, je ne manquerais pas de vous tenir informé, et de vous présenter les photographies que je pourrais être amené à prendre.

      Vous remerçiant de votre précieuse aide, veuillez agréer mes meilleures salutations.

      Rene Digard.

      Je suis actuellement au Canada et je rentre en Jordanie en septembre, je commencerais alors mes recherches.

 



 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Expertiser l'ambre d'un chemin forestier (Halatte).

      Bonsoir monsieur GEIRNAERT,

      Voici quelques années, je vous avais envoyé la photo d'une géode qui me paraissait être de l'ambre. Mon fils avait trouvé l'objet dans les cailloux d'un chemin forestier (Halatte). Nous avons aujourd'hui de nouvelles références. Ces nouveaux objets font vraiment penser à de l'ambre. Ces découvertes sont encore originaires de Halatte et ont été ramassées au sommet du mont Pagnotte sur le chemin principal parmi les remblais qui stabilisent la voie d'accès.
J'aimerai avoir votre avis concernant les objets, qui, c'est possible, pourraient provenir des gravières de l'Oise connues pour les références d'ambre jaune.

      Est-ce de l'ambre ? Est-il possible que la résine puisse se découvrir en forme de géode ? Au même endroit il y a également quelques fragments de bois fossilisés. Je vous envoie les photos pour expertises.

      Par avance merci.

      Cordialement.

      M. RINGEVAL Philippe.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Oui. Si j'ai bon souvenir, vous aviez envoyé trois images email d'un échantillon de forme assez ronde montrant des traces extérieures et surtout une dépression rappelant une géode dont on aurait pu discuter l'origine minérale (silicate) si on avait pu voir les cristallisations. Je crois que c'est cela. Et, si tel est le cas, mon expertise n'a pas changé...
Non, l'ambre jaune fossile, (le succin) comme sécrétion végétale ne se trouve pas sous forme de géode. Vos échantillons sont cette fois des vrais et beaux silicates... Les bois dont vous parlez sont des portions de troncs silicifiés, (bois imprégnés de silice), on dit aussi bois pétrifiés (mais les acceptions sont différentes). Pour vérifier l'authenticité d'un ambre, vérifiez d'abord sa fluorescence (en lumière noire). Un ambre fossile fluoresce toujours ; un silicate, non.
Sinon, cognez votre échantillon doucement contre une plaque de verre, vous verrez. Au son, vous vérifierez facilement que la substance est aussi dure que le verre. Vous pourrez d'ailleurs rayer le verre. L'ambre, le vrai, n'a pas la dureté 7 comme les silicates, mais plutôt 2 à 2,5. L'ambre est donc tendre, léger et fragile.
Autre test, également facile et imparable, approchez vos échantillons d'une flamme; vous verrez aucune combustion ne démarre. Excepté la couleur, le silicate est très différent d'un ambre. Maintenant, des ambres fossiles (vrais) associés à des minéraux cristallisés existent, c'est ce que l'on appelle de la Duxite.

      Pour faire le tour de la question, je vous renvois aussi vers ma dernière publication (dans Minéraux et fossiles) concernant un ambre vrai (authentique, carboné, dans un dépôt sédimentaire), les matières ont été silicifiées par les effluves d'un volcan. Le titre de l'article est : A la découverte du Pélambre.

      Monsieur vos échantillons sont de beaux silicates.

      Extrait de ma publication : regardez, effectivement certains silicates ressemblent à des beaux ambres. Le pélambre est une matière vitrifiée par les gaz d'un volcan.

      Cordialement,

      Eric G.

 




 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Expertiser un ambre monté en pendentif.

      Bonsoir monsieur GEIRNAERT,

      Tout d'abord un grand merci pour votre travail et vos expertises précieuses sur l'ambre qui pour les novices que nous sommes, nous permets d'y voir plus clair. L'ambre m'a toujours fasciné surtout depuis le fameux film!!! Je me suis procuré quelques spécimens dans l'Hérault, j'ai été voir quelques minéralogistes (à Pézénas et à St Guihlem, le désert) tous m'ont confirmé l'authenticité. Mais depuis la lecture de votre forum et de vos propos le doute s'installe quand même !!! Je vous joint quelques photos d'un pendentif que j'ai réalisé moi même à partir d'un morceau d'ambre que j'avais acheté non percé (sans la corde).
Petites précisions :
- lors du perçage des petits copeaux blanchâtres et une agréable odeur d'encens ou pin brûlé sans n'ai dégagé.
- ensuite j'ai passé l'extrémité d'une flamme sur ce même spécimen et Idem odeur agréable suivie d'une légère fumée blanchâtre (lors de cette opération l'ambre n'a eu aucun dommage). J'ai fait cette opération sur d'autres morceaux d'ambre dont certains à l'état brut et il s'en ai dégagé la même odeur et fumée.

       Auriez vous la gentillesse M Geirnaert de me donner s'il vous plaît votre avis sur les photos jointes (avec d'ailleurs une inclusion d'insecte à l'extrémité du morceau).

      Dans l'attente de vous lire. Veuillez recevoir Monsieur mes salutations distinguées.

      M. LESNIAK Christophe.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Oui, effectivement votre échantillon est selon moi d'origine balte (ambre gédanite), l'échantillon est authentique. L'ambre (certes de l'Hérault) provient certainement des gisements baltes. La matière est incontestablement vraie pour plusieurs indices comme, par exemple, celui de ces zones plane et fines craquelées dans la profondeur de la gemme -qui sont le résultat de la dessiccation de la sécrétion à l'air atmosphérique sous le recouvrement successif d'une nouvelle coulée-. Cet indice ténu (dont l'effet ressemble à des sortes de cheveux tous localisés dans un même plan) est constitué de fractures naturelles très fines révélées par la lumière. Les faussaires ne savent pas reproduire cet indice qui démontre la dynamique des oléorésines. Mon expertise (seulement visuelle) ne se limite pas évidemment que à cet indice des lignes fines. Des bulles déformées dans la gemme sont disposées de façon cohérente avec le flux logique des coulées. Le fluage peut vraiment (à lui seul) permettre de déceler les contrefaçons. Une pièce contrefaite, des coulées donc reformées sur la table d'un opérateur, ont toujours un petit indice qui permet de soupçonner la duperie.
Les lectures logiques des effets de la pesanteur sont infaillibles pour tenir une démonstration. Votre échantillon est logique pour plusieurs indices. Les oléorésines coulent, exsudent des arbres par recouvrement diurnes successifs, et, par temps surtout chaud les matières se rétractent et forment ces nimbes craquelées peu commentées des spécialistes (minéralogistes) ou des gemmologues, occupés exclusivement à l'esthétique de la pierre utile au bijou.

      Je pense que votre insecte fossile est un diptère sciaridae.

      Cordialement,

      Eric G.




      ReBonjour MR Geirnaert. Auriez vous la gentillesse de me donner votre avis de spécialiste sur la suite de ma collection. Je vous avais déjà contacté pour l'expertise d'un morceau d'ambre monté en pendentif. D'avance merci pour votre réponse.
Je précise que sur la seconde photo (la gemme de gauche on distingue une petite araignée) et la gemme de droite montre des moustiques???

      Veuillez agréer Mr Geirnaert mes plus sincères salutations.

      M. Lesniak Christophe.





      Bonjour Monsieur.

      Oui, vos pièces semblent intéressantes surtout celles formées au sol (pièces opaques, pièces surtout riches en matières organiques). Par contre, non, sur la gemme de droite (seconde image) ce sont des mouches, (diptères Brachycères). Ces insectes inclus sont sans doute des mouches Dolichopodidae et peut-être également Empididae. Les mouches ont des antennes courtes (trois articles seulement) contrairement aux moustiques (désignés de Nématocères, ce qui signifie antennes longues). Monsieur, vos pièces sont typiques du matériel balte.

      Les pièces opaques (puisque très chargée par des débris divers) devraient être particulièrement fluorescentes. Selon moi, ce sont ces pièces qui sont les plus intéressantes car elles renseignent sur la position originelle où elles se sont formées (genèse sur l'arbre). Les coulées, les recouvrements permettent de lire les renseignements stratigraphiques originels.

      Cordialement.

       Eric G.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Expertiser un collier d'ambre.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      J'ai récemment acheté un collier que l'on m'a vendu pour du plastique. Créatrice de bijoux, (voyez mon site xxx) je l'ai acheté pour sa magnifique couleur. Une fois à la maison, je l'ai trouvé extraordinairement léger et il devient rapidement chaud au contact de la main. Les perles rondes et dégradées sont mates, opaques et la surface à loupe présente une surface non pas craquelée mais légèrement écaillée un peu comme de la corne. J'ai essayé de passer une lame de cutter dans le trou d'une des perles et cela se fragmente immédiatement en éclats et présente des propriétés nettement électrostatiques après frottement. Pensez vous qu'il puisse s'agir d'ambre véritable ? Ci-joint deux photographies des perles que j'ai montées avec du corail et des coquillages.

      Outre mon interrogation sur mes perles, je tiens par ailleurs à vous féliciter pour votre magnifique site auquel je me réfère depuis peu, car la confusion est grande chez les marchands entre l'ambre, le copal ou autre résines naturelles ou synthétiques surtout lorsque l'on cherche de l'ambre opaque et ancien comme le portent par exemple les femmes marocaines et africaines dans leur parures.

      En vous remerciant par avance de votre réponse recevez mes respectueuses salutations.

      Mireille Rossier.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      La matière que vous me présentez n'est pas un ambre mais, je crois, pour en avoir déjà tenu en main, une sécrétion végétale contemporaine d'Afrique du Nord, que certains appèlent os, ou ivoire végétal. L'ivoire végétal, parfois nommé tagua ou corozo, est l'albumen de certains fruits d'où la solidité et aussi l'aspect étrange. Plusieurs plantes peuvent offrir ces matières utilisées en parures vestimentaires.

      L'ambre ou le copal (sécrétions polymérisées plus ou moins anciennes) fluorescent toutes les deux car transformées par le processus de fossilisation. Votre matière, (faites donc le test, vous verrez) ne fluoresce pas.

      Vos perles sont faites d'une sécrétion végétale actuelle. Je ne crois pas que cela soit du plastique. Mais, de façon définitive, ce n'est pas de l'ambre ni du copal.

      Bien à vous...

      Cordialement,

      Eric G.



 





 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Recharger un collier d'ambre.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je me permet de vous contacter car je possède un collier d'ambre que porte mon bébé, et j'ai entendu dire qu'il fallait "décharger" puis "recharger" la pierre périodiquement, pourriez vous me dire si cela est vraiment nécessaire ?

      Et, si oui comment procéder ?

      Est ce que l'ambre perd de ses propriétés ?

       Je vous remercie vivement, et vous félicite pour votre site Internet très intéressant et complet.

       Cordialement,

       Anne-Lyse VEYRAT.






      - E.G. -

      Bonjour Madame Veyrat.

      J'ai un confrère spécialiste à qui je cède volontiers le clavier informatique pour vous répondre. André Holbecq est un éminent spécialiste des pierres et également des ambres "énergisants".

       André Holbecq : Au nom de la physique et de la biologie, je puis affirmer qu'il n'y a aucun intérêt à recharger quoi que ce soit dans le domaine de l'ambre. Ces sottises fâchent tous les scientifiques ! L'ambre ne possède aucune vertu concernant la santé ! C'est un isolant thermique qui ne peut donc en aucune façon faire baisser la température d'un bébé ou d'un adulte. Ne croyez pas en ces légendes et contes à dormir debout. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs et des escrocs devant les sciences et toutes nos connaissances en physique et en biologie. Aucune pierre n'a d'ailleurs quelque vertu que ce soit ! Tout cela est fait pour abuser des candides et leur soutirer quelque argent. Il faut vraiment énormément d'ignorance en physique et en biologie pour encore gober ces fadaises...

      
Madame Veyrat, navré de vous contrarier, mais voilà la vérité scientifique que l'on ne peut aucunement contredire pour une foule de raisons. De plus cela fait plus de 2000 ans qu'on sait cela (Pline l'ancien déjà traitait de "mages imposteurs" ces charlatans du caillou. Maintenant libre à chacun de se complaire dans l'obscurantisme moyenâgeux.


       André Holbecq a brillament rédigé des essais dont celui incontournable : LITHOTHERAPIE, ATTRAPE NIGAUD ET EXERCICE ILLEGAL DE LA MEDECINE...

      Bien à vous...

      Cordialement,

      Eric G.

      A lire le dossier : Les vertus de l'ambre




       Monsieur Hobecq, Tout d'abord viens vers vous, je cherche à vous contacter justement pour m'instruire, je cherche à avoir des informations et précisions, je ne crois pas qu'il soit correct de me traiter d' "ignorante", et je ne vous le permets pas.

       Etant maman d'un jeune enfant, on ne fait que parler des vertus de l'ambre calmantes, je ne dis pas croire aveuglément à ces vertus, je me pose justement des questions, ce qui est, je trouve, tout à fait légitime. La pédiatre de mon enfant qui a une longue carrière dans le domaine médical, m'a conseillé de mettre un collier d'ambre à mon bébé, c'est dire qu'il ne s'agit pas là d'ignorance! Il y a tant de domaines et spécificités en ce monde qu'on ne peut prétendre à tout connaître, à moins d'être quelqu'un de pédant.

       A votre tour, libre à vous de vous reconnaître dans cette description. Je ne comprends et ne pardonne rien, car l'éducation et le respect est un droit et un respect inaliénable des droits de l'homme et la république. Je terminerais par une petite expression qui résume bien votre situation : "la culture c'est comme la confiture, moins on en a et plus on l'étale !"




       Madame Veyrat,

       Voilà que "l'imbécile que je suis" mais je le sais, et je me soigne, aux pilules d'ambre, sans effet depuis longtemps, (humour) vous propose comme complément de réponse.

       Madame, oui, il y a des domaines et spécificités en ce monde que je ne connais, pas, mais, sauf erreur, vous avez sollicité un spécialiste de ce tout petit domaine du grand macrocosme universel intelligible aux instances critiques... Madame, libre à vous de croire en ces fadaises, mais personnellement je n'ai aucune confiance dans qui que ce soit (surtout un pédiatre !) qui aurait la bêtise de croire un instant en une quelconque vertu de l'ambre. Nous avons de multiples preuves du contraire en ce qui concerne les prétendus bienfaits de l'ambre. Je n'étalerai donc pas mon savoir puisque mon confrère d'ambre : Eric Geirnaert a également ses références solides sur le sujet. Sauf erreur d'étiquetage sur le " pot de confiture ", mais, arrêtez moi si je me trompe, il existe un laboratoire de recherches à l'Université Sofia Antipolis de Nice qui attend toujours quiconque pourra démontrer ces croyances du type "new -age" qui n'ont strictement rien de scientifique. Vous demandez l'avis d'un spécialiste dans ce domaine, selon mon confrère Eric G. j'en suis un. Veuillez m'excuser, un professeur ne note jamais ses copies, ma note serait partiale !

       Madame, si ma franchise dérange ou déplaît, que voulez vous que j'y fasse ? La vérité vaut pour ce qu'elle est et déplaît surtout à ceux qui font de l'argent avec l'ignorance (ou, je devrais-je dire la crédulité, car effectivement vous faites l'effort de vous instruire). La vérité n'est pas toujours bonne ou facile à entendre dit-on. Je le constate une fois de plus... Et, puis, non, je maintiens quand même que croire en ces prétendues vertus de l'ambre relève de l'ignorance. Je vais demander à Eric de vous convaincre, ce n'est pas peine perdue. Sachez qu'après les propos d'Eric, j'ai avec moi (près de moi) de nombreux universitaires très enthousiastes avide de prendre la relève, ainsi que quelques amis médecins et éminents minéralogistes, bardés de diplômes qui malheureusement n'utilisent pas encore Internet comme moi. (P.S. Eric a été mon professeur mentor en informatique, je l'ai initié à l'ambre)...

       Madame, je vous ai fait la grâce et la politesse de vous instruire et de vous mettre en garde contre le charlatanisme. Ne venez pas dire ensuite (vous ou vos enfants) car la bêtise se transmet plus que le savoir, que l'on ne vous a pas prévenu. Pour respecter la charte des travaux publiés par mon confrère Eric, j'ai fais cela, gratuitement, avec le plus grand désintéressement. Votre réaction et votre réponse sont caractéristiques du lithothéraphile en herbe. Attention, ce gazon à base d'ambre est toxique, à tous les niveaux. Peut-on solliciter utilement l'avis d'expert dans une démarche de croyance ?

       Madame, je vous salue respectueusement et vous tire ma révérence de zététicien, physicien, minéralogiste et biologiste. Zut, j'ai perdu ma casquette d'ambiologue !
(Sans doute volée par Eric !)

       A. H.

 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
J'ai fais une bêtise.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je crois avoir fais une bêtise. Pour améliorer la surface d'ambres bruts insectifères que je souhaitais nettoyer, j'ai appliqué -sur les conseils avisés d'un collectionneur contacté sur un forum de géologie- de l'huile sur plusieurs échantillons... Et, je viens de lire (bouleversée) que vous expliquiez que le procédé est SURTOUT dommageable pour les matières! L'huile pénétrant la gemme (poreuse) risque de briser le fossile par la dilatation différentielle des matières. Bigre! Mon idée était de protéger l'ambre et non de l'endommager. Y a t-il un moyen pour enlever l'huile -sans risque- de mes fossiles ?

      Fossilia.






      - E.G. -

      Bonjour.

      Dans la bibliographie spécialisée, les premiers à avoir commenté l'utilisation de l'huile comme matière profitable à l'examen photographique des inclusions de l'ambre sont les conservateurs du Musée d'Histoire Naturelle de New York ! Sans faire de longues digressions, l'opération aura été un désastre! Les échantillons sont perdus, ils se sont brisés.
Le sujet a été abordé au premier congrès Mondial de l'ambre en octobre 1998. Et, dans mes publications j'insiste VRAIMENT sur l'Écueil d'utiliser l'huile !!!!!!!!!!! Certains utilisent le vernis sous prétextes que l'ambre est, comme le bois, d'origine végétale... C'est encore plus dramatique!

       Alors, que faire ? Bon, surtout si l'ambre est operculé (c'est-à-dire brisées en surface au niveau des inclusions qui forment alors des cavités), l'huile aura pénétré en profondeur la gemme. Si les inclusions operculées sont encore chargées de matières organiques (des petites portions de bois, par exemple) il faut surtout les enlever mécaniquement avec l'utilisation d'une brosse à dent dont les poils doivent évidement être les plus rigides possibles. Ensuite, une fois la chose faite... Je vous conseille de placer l'échantillon (ambre ou copal) dans de l'eau fort savonneuse, car, le savon "digère" l'huile, c'est d'ailleurs un argument commercial pour la publicités TV qui vante les qualités des liquides vaisselles. Mettez la pièce fossile dans l'eau très savonneuse à coté d'un radiateur (allumé en permanence). La légère chaleur va dilater l'huile, qui en contact avec le savon sera partiellement digérée. Une fois par jour, je retirerais l'échantillon de l'eau savonneuse en l'essuyant avec un papier ménager absorbant. Et, l'opération faite (je suis sérieux) je nettoierais les surfaces avec la langue. Surtout ne pas rincer à l'eau claire car l'eau va remettre une consistance de surface. La salive joue le même rôle que le savon, elle digère la matière huileuse. Et, les papilles, en faisant sussions (en aspirant fortement) peuvent entrer (rentrer !) dans les micro trous des surfaces précédemment décapés au moyen de la brosse à dent.

      Les deux seules matières que j'utilise pour nettoyer mes ambres les plus précieux sont le dentifrice, la salive. Et pour résoudre, en dernier recours, les distorsions optiques des surfaces néfastes à la prise d'image, j'emploie de l'eau sucrée immédiatement enlevée après le cliché. Les procédés peuvent apparaître (absurdes) et/ou bricolés, mais, depuis longtemps j'ai confronté mes opérations (peu onéreuses) et surtout complètement neutres aux matières à des pratiques sophistiquées de quelques "spécialistes" qui réalisent des images surtout perfectibles !

      Je suis EXTREMEMENT pointilleux pour la qualité de préparation des échantillons lors d'une prise d'image et la conservation des échantillons dans le temps. Et, je reste attentif au devenir de vos échantillons.

      Bien à vous..

      Cordialement,

      Eric G.



 





 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Photographier des ambres opaques.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je suis très impressionné par vos articles sur l'ambre, et le Forum. Je possède des ambres cénomaniens (que je ne souhaite pas présenter en image sur le forum), des ambres surtout opaques et certains translucides -30% du brut environ-, toujours cachés derrière une croûte blanche d'altération de surface qui empêche toute observation et évidemment toute identification des éventuelles inclusions...

      Pourriez-vous m'aider en me donnant les étapes à suivre pour arriver à photographier les inclusions ? Il semble, d'après ce que vous dites sur le site, que vous ayez découvert un nouveau procédé d'observation ? Je suis impressionné par vos résultats. Pourriez-vous me donner quelques conseils pour mes ambres opaques ?

      Si vous aviez des solutions techniques pour me permettre d'observer les inclusions, je suis très preneur !

      Merci.

      Signé Monsieur "Incognito".

      



 

      - E.G. -

      Bonjour Monsieur X.

      Entendu, je n'utilise pas vos images. Et, si j'ai bien compris, vous souhaitez vendre vos échantillons, le lot complet. Entendu j'annote l'information sur mon image... Voici donc des ambres cénomaniens de ma collection (exposés pour avoir un visuel) mais qui ne sont évidemment eux pas à vendre.

      Concernant la prise d'images d'un matériel surtout opaque, j'ai répondu en détail à vos questions (en message privé), car, la technique d'acquisition des photographies macro des inclusions organiques de l'ambre constitue la base d'un article que je destine à une prochaine publication papier.

      Avec mes conseils, que je vous demande de ne pas diffuser sur le web (à charge de revanche, gardons chacun nos propriétés -humour-), vous devriez, Monsieur X, pourvoir maintenant vous débrouiller.

      Je reste évidemment à votre "service"... (Pas complètement dupe).

      Cordialement,

      Eric G.





Complément -Ajout au massage :
Bonjour Monsieur Geirnaert, voici donc un mail avec des photos de l'ambre brut, d'ailleurs si vous êtes intéressé elle est à vendre... 500 € Il s'agit d'ambre du cénomanien de Charente Maritime, le site a fait l'objet d'une seule publication concernant les inclusions avec 3 nouvelles espèces décrites il me semble. Si vous avez une technique qui me permettrait de pouvoir observer les inclusions si il y'en a je suis très preneur! Oui, j'aimerais pouvoir en tirer au minimum 500euro, étant donné la rareté de cette ambre que l'on est pas prête de revoir à mon avis, le lot comprendrait environ 2kg (peut être moins je vous confirmerais ça) d'ambre brut opaque et translucide. Et, environ 100Kg de lignite qui se tamise trés facilement bourré de fragment d'ambre, ainsi qu'un bloc grand comme une boite a chaussure avec lignite et pyrite et deux grosses boules d'ambre ainsi que quelques fond de tamis avec de micro reste d'ambre... Bonne journée, Tariraptor Nechinorum Pulien sur le site Geoforum.

En fait, Pulien, (j'ai modifié les noms pour garder votre anonymat), êtes-vous un chercheur ?! ... En réfléchissant, ce que vous me proposez, si j'ai bien compris, c'est de me vendre (en message privé) le rebus des échantillons du labo après vos publications scientifiques ? Vous souhaitez dissimuler votre identité, et, vous voulez vous débarrasser de votre lot de travail ? C'est bien cela, me suis-je trompé ?

J'ose croire Monsieur, et j'espère (arrêtez moi si je me trompe) que ce ne sont quand même pas les restes des tiroirs de l'unité Géosciences de l'Université de recherche de Rennes, où, je crois que Monsieur Vincent Perrichot, Maître de Conférences en paléontologie, examine précisément ce matériel pour ses publications. Je me pose la question car, vous correspondez avec le chercheur pour commenter mes photographies d'inclusions proto-plumes. Si c'est le cas M. Perrichot aura t-il laissé des inclusions organiques (non étudiées?) dans les dits échantillons que vous proposez à la vente? Pouvez-vous assurer, (à vos acheteurs potentiel, mais, je ne suis pas intéressé) que ces matières ne sont pas les rebus d'études de quelques chercheurs? Par le passé, et, c'est une autorité qui s'exprime (reportez au magasine Pour La Science N° 300) il est fait mention de pratiques étranges et de mafias. Oui, des mafias organisent le trafic de l'ambre. Pour ma part, -et c'est un conseils que je donne au collectionneurs-, j'éviterai surtout de me porter acquéreur d'un support d'étude scientifique, qui, même acheté de bonne foi, pourra lever des interrogations sur les raisons de son changement de propriétaire -selon des transactions (déclarées?) que l'on pourra soupçonner plus ou moins frauduleuses-. La possession d'un lot surtout important de matériel rare (alors " sensible " scientifiquement parlant) peut laisser supposer des prospections clandestines sur des terrains privés. Certains gîtes français ont été protégés par des textes au Journal Officiel, et, la possession de lots peut (indépendamment du temps) vous valoir des courriers d'avocat et parfois des visites pour saisies éventuelles.
Je raconte cela car la chose existe, le monde de l'ambre est ainsi, il est également enraciné dans le commerce, les codes, le droit, les lois et la législation.

Signé E.G.



 








 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'ambre le plus vieux du monde.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je travaille actuellement à l'écriture d'un petit opuscule consacré à la géologie, (je suis moi même géologue), et, je désirais savoir quels sont, à votre avis, les échantillons d'ambre les plus anciens connus à ce jour. Est-ce l'ambre du Liban que vous mentionnez, âgé de 120 à 130 Ma ?
Merci de votre réponse, et, bravo pour votre site, véritable invitation à un voyage dans le temps...

      D. Comparen.






 

      - E.G. -

      Bonjour Monsieur Compare.

      Non. Je mentionne l'ambre du Liban comme un matériel ancien, mais, on peut trouver beaucoup plus ancien. Quel est l'ambre le plus ancien ?

      Pour tenir le titre, tant convoité, tout est question de nomenclature et d'intérêt. Doit-on donner un intérêt -et une audience- aux micros ressources comme des matières suffisantes pour tenir le titre très convoité d'ambre le plus ancien sur terre ?
Dans les publications de science depuis les années 1980 on ne compte plus les mentions : The oldest known xxx found in the oldest amber from xxx which includes a plethora of insect, plant and very raes invertebrate remains. © Mr. xxx / www.
C'est la course, à,... A remonter le temps !
On parle souvent d'ambre au Liban comme l'ambre le "plus ancien car" (à l'époque il y avait) un consensus (au moins par l'acceptation assez unanime des travaux). Mais, désormais, chacun y va de ses datations pour gagner quelques périodes géologiques et détrôner les travaux des confrères.
Les ambres triasiques sont pour l'instant le terrain de chasse et de combat (des publications à distances) de ceux qui cherchent le titre. J'ai un champignon originaire du trias ! Et, désolé pour l'image manquante, il faut me coire sur parole.
Concernant le Trias, la publication papier est tout aussi dangereuse que le piège originel (et mortel) de la résine qui tua les insectes. Pour les ambres du Tias, le combat fait rage. Pendant ce temps là les faussaires proposent déjà leurs créations à la vente. Quand l'orage triasique aura cessé (pluies acides et volcans allumés dans tout le paysage, =humour) on dira, sans doute, que l'ambre le plus ancien est encore ailleurs.

      Peut-être, oui, niché dans les schistes carbonifères ?! Bon sang, nous sommes déjà au Carbonifère ?!

      Enfant, jeune, il y a longtemps, j'ai découvert une sorte de plastique fondu, rouge sombre, dans du schiste que j'ouvrais au marteau, car, ma maman m'expliquait alors que des mineurs (chanceux !) pouvaient découvrir de rares fossiles anciens dans la pierre noire ! Enthousiaste, j'ouvrais le livre noire, pour décrypter la "sombre" histoire. Et, examinant une perle de 2 mm, surpris, je rapportais la découverte bizarre à mes parents incrédules. Une goûte d'encre exogène dans le livre du schiste, une tâche sur la page du livre d'histoire antique. J'ai donc jeté l'objet. Non sans avoir, je m'en souviens, non sans a-v-o-i-r mâché l'échantillon, (premier réflexe de géologue?) pour constater -sans rien comprendre- que l'objet avait éclaté en petits fragments, ce qui, plus tard, révéla que l'objet induré ne devait pas être un plastique.

      A mon grand regret, j'ai compris -plus tard- que c'était évidemment une oléorésine fossile, en jeu, pour le concours du fossile d'ambre le plus ancien sur terre. La perle de résine (copalite ou ambre) n'était pas une souillure ! Cette contrariété d'avoir jeté l'objet est à l'origine de ma passion pointilleuse à photographier TOUT, les "objets" collés de prêts ou de loin à l'ambre soit-il lauréat d'un prix ou pas.
Depuis trente ans je recherche une seconde perle d'ambre dans un schiste. (Et elles existent). Après avoir cherché autour de Lens, Oignies, Carvin, je recherche actuellement au Creusot les matières de type schistes qui me procureront le petit bonheur de recouvrer l'ambre niché dans les states de charbon. Je ne désespère pas de retrouver une seconde perle millimétrique d'ambre originaire du carbonifère.

      A coté des étages triasiques à ambres, "dévastés" par les "orages scientifiques", (c'est de l'humour), il existe, plusieurs gîtes carbonifères à ambre -qui ont été mentionnés oralement-, en Angleterre notamment.

      Amoureux des images j'aimerais cependant faire la photographie d'une perle d'ambre de ce paysage géologique où le climat, encore ignoré des chercheurs, est assez calme. L'étage de l'ambre carbonifère existe bien et attend son "orage" scientifique. Un jour, sûrement, il y aura une page web météo sur le site Ambre.Jaune pour présenter le premier déluge ambrée du Carbonifère...

      Peut-être pourriez vous lire l'article paru en octobre dans la revue Science. Science 2 October 2009: Vol. 326 no. 5949 pp. 132-134. Identification of Carboniferous (320 Million Years Old) Class Ic Amber. P. Sargent Bray and Ken B. Anderson.
L'étude des résines carbonifères avec également celles crétacé de la péninsule du Taimyr Sibérie, (des co-polymères de biformene I et de communol II) et l'identification des macromolécules (Polylabdanoid) permettent de réviser la classification des succinites (rigoureusement l'Ambre Jaune!) en ouvrant la voie aux séries résineuses typiques trouvées dans les conifères anciens et ceux maintenant typiques des angiospermes actuels qui avaient déjà divergé au Carbonifère. Ainsi existe bien une série Copal et une série Ambre Jaune bien séparées dans le temps. La première série n'étant pas une forme incomplète ou plus jeune (ou moins fossile) de la seconde.


      Cordialement,

      Eric G.



 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Comment acheter un bijou d'ambre sans se tromper.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Voulant offrir un collier d'ambre à mon épouse je me suis rendu dans une boutique spécialisée ne vendant que de "l'ambre naturel véritable de la Baltique" avec CERTIFICAT D'AUTHENTICITE et j'ai été surpris de constater qu'il existait plusieurs couleurs d'ambre allant du blanc "laiteux" (impérial ou royal) au vert (végétal) en passant par le jaune et le cognac et le rouge (cerise).

      Devant ma surprise le vendeur m'a expliqué que les couleurs étaient parfaitement naturelles et qu'elles dépendaient de la période et de l'endroit où le "précipité" avait eu lieu. N'étant pas convaincu par ces explications je me réfère à vous en vous posant une question toute simple : "cette explication est elle plausible ?".

      La fête de mon épouse étant proche, merci de ma répondre au plus tôt.

      Paul Assan.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Un vendeur pouvant éditer -assez facilement- ce qu'il veut, le certificat d'authenticité (certificat papier) a, pour moi, moins de véracité que la garantie assez immuable que nous donne la Nature. Pour vérifier la genèse naturelle de la gemme fossile, présentez votre échantillon sous une lumière UV. Les ambres authentiques (natifs, ce qui veut dire non améliorés) ont une réponse positive forte lorsqu'ils sont exposés en lumière UV.
Au risque de surprendre, oui, les vendeurs, jouent avec les mots. Ils vendent l'ambre véritable, et:"véritable" signifie seulement qu'il y a de l'ambre dans la matière. Pour proposer des matières plus attractives, (comme vous le verrez sur ce schéma), les ambres natifs sont TRES souvent chauffés et pressés pour améliorer la limpidité et la couleur de la gemme. Et, à l'occasion, un petit colorant est d'ailleurs ajouté durant le processus. La matière désignée encore d'ambre NATUREL a malheureusement perdu sa fluorescence. NATUREL veut RIGOUREUSEMENT dire, ici, que le procédé d'amélioration est "naturel". On ne dénature pas trop la gemme. La matière reste d'origine naturelle. On joue sur les mots pour entretenir la confusion. Regardez ce schéma, vous verrez la succession des procédés.

      L'ambre blanc, laiteux (justement celui qui imprégné de bulles est chauffé, et compacté pour améliorer sa couleur) n'a rien d'impérial ou de royal. Les tonalités opaques qui sont les plus courantes, effectivement blanches, sont le résultat de l'imprégnation de l'eau des roches encaissantes lors du processus de fossilisation. Le vert, (assez courrant dans les magasins mais extrêmement rare à l'état fossile dans la nature, et il faut alors surtout se poser la question de sa provenance) a pour origine une influence argileuse et en aucun cas végétale! Le vert est causé par l'imprégnation d'argile. Or, les ambres ont sédimenté dans du sable... Le pigment vert qu'est la chlorophylle (des végétaux) n'a rien à voir avec le processus de coloration des gemmes d'ambre. Les vendeurs inventent de belles petites histoires. Les ambres rouges "cerises" ne seraient-ils pas colorés aux jus des framboises qui étaient nombreuses dans la forêt d'ambre? (=Humour, rires). Non, en fait les variations rouges sont les résultats d'expositions plus longues à la lumière avec une absence momentanée d'eau, ou, dans d'autres cas, une présence de sulfures dans le dépôt sédimentaire. Et, les noms des couleurs résultent des traductions linguistiques.

      Un ambre digne d'intérêt (destiné comme cadeau), pour moi, doit avoir une fluorescence. Un bijou accompagné (ou pas) de son certificat d'authenticité qui ne fluoresce pas ne retient jamais mon attention. Pensez au test UV pour expertiser les matières. Voici par l'image, une preuve assez percutante. Parmi les petits échantillons, un seul spécimen est un ambre. Les autres matières sont tout, sauf, de l'ambre.

      Si vous souhaitez acheter un collier d'ambre vérifiez la fluorescence de la matière plus que la qualité d'édition du certificat papier).

      Cordialement,

      Eric G.



 









 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Votre avis sur ma collection d'ambre, svp.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je débute tout juste ma collection d'insectes de l'ambre et j'aimerais avoir votre avis pour quelques pièces insectifères.

      Personne sur le web -ni ailleurs- n'a un talent comme le votre pour faire parler les inclusions. Peut-être mes références "diront"-elles des petites choses intéressantes ? Au plaisir de vous lire.

      Christophe CORSET.






      - E.G. -

      Bonjour Christophe.

      Le premier insecte, centré dans la gemme, je crois, est une cicadelle (insecte Homoptère). Insecte piqueur et suceur, la cicadelle est inféodée à de nombreux végétaux. Les colonies de ces insectes peuvent parfois être importantes et offrir localement des références (cependant assez rares et prisées des collectionneurs) dans certains lots d'ambre. La cicadelle est ici piégée à coté d'une araignée salticidae -laquelle chasse à vue en laissant traîner un fil de sécurité dans le couvert aérien des végétaux-, cet indice est le signe d'un biotope originel sans doute aérien. On peut dire (une déduction rapide) que la genèse de l'échantillon est alors dans l'étage supérieur des végétaux.

      A l'inverse, la présence du pseudo scorpion (dans l'autre échantillon) suggère un piégeage, cette fois, au niveau du sol ou dans la litière, par les racines peut-être de l'arbre producteur de résine.

      J'ai examiné les trois autres images de vos échantillons, et, selon moi, l'inclusion la plus intéressante (malheureusement la moins visible) pourrait être, cette petite larve juvénile de mante religieuse. Les yeux proéminents semblent former une tête triangulaire et les antennes étroites sont filiformes. L'insecte est malheureusement caché derrière de nombreuses bulles. D'où l'utilité de maîtriser vraiment la technique de photographie pour aller chercher l'insecte en arrière de la surface. Photographier ces inclusions types est assez difficile et la technique consiste, une fois l'échantillon plongé dans l'eau sucrée, à limiter la profondeur de champ à la seule périphérie de l'insecte en utilisant un éclaire arrière et latéral surtout important dont l'effet sera d'estomper, en flou, les bulles de l'avant plan.

      La pièce insectifère suivante, la plus allongée, contient une grosse blatte (piégée avec deux araignées et sept moustiques). La blatte montre sa patte antérieure droite arrachée, c'est une indication fiable du mouvement de flux de la résine dans l'échantillon.

      La dernière pièce formée sous le nom générique de 'flaque' contient une portion intéressante de feuille et également des amas végétaux, sortes de mousses intéressantes! Ces amas cotonneux, diffus dans le centre de la gemme, sont le témoignage incontestable de la présence d'eau dans le biotope originel. Il serait intéressant d'examiner le détail de la structure fine du limbe de la feuille et repérer si les tissus végétaux on été mangés par des phytophages (on voit d'ailleurs des coprolithes piégés) ou noter si l'aspect dentelle de la feuille est l'effet d'une possible putréfaction avec d'éventuels micro champignons, alors du plus grand intérêt. Un examen attentif de cet échantillon formé dans un milieu aquatique devrait confirmer une genèse originelle des oléorésines par temps chaud avec une chaleur importante révélée par la fluidité marquée des coulées. Les syninclusions de nématocères renseignent beaucoup sur les spécificités du paléo biotope et la présence de champignons dont se nourrissent ces insectes.

      Voici donc de belles pièces pour débuter une collection !

      Cordialement,

      Eric G.



 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'ambre, un matériau d'ombre et de lumière.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Nous sommes étudiants à L'Ecole Européenne d'Ingénieurs en Génie des Matériaux (EEIGM) de Nancy. Nous sommes en première année et nous devons travailler sur un projet dont l'intitulé est "L'ambre, un matériau d'ombre et de lumière".

      Nous pensons pouvoir approfondir le côté scientifique du sujet, à savoir la formation de l'ambre, l'étude des oléorésines, etc. Cependant nous aimerions savoir, étant donné que nos recherches ont été pour l'instant assez infructueuses sur ce sujet, si l'ambre est utilisé dans l'industrie, si ce matériau a une application autre que la bijouterie?

      Simon Lallemand.





      - E.G. -

      Bonjour.

      Comme je l'ai présenté sur ce schéma  l'ambre fossile (modifié de plusieurs façons) a surtout été utilisé à destination de l'industrie. La bijouterie, la joaillerie, la marqueterie et l'ensemble des études scientifiques des inclusions fossiles ne représentent qu'une faible fraction de l'ambre brut utilisé. L'ambre fossile à destination de l'industrie a été exploité surtout pour les vernis, l'arcanson, les laques, l'huile d'ambre, les bâtons d'encens, les enduits de peintures, les solutions isolantes utilisées avec des colles pour les instruments d'optiques.

      L'ambre industriel a été utilisé également, mais dans une moindre mesure, pour les parfums, les pommades et quelques onguents (embrocations à base d'ambre), pour l'acide succinique. L'utilisation industrielle, maintenant révolue, était variable surtout par produit selon les pays...

      Je reste à votre disposition pour vous aider dans votre étude (vous proposer un visuel en infographie) et vous présenter des documents...

      Cordialement,

      Eric G.





L'industrie de l'ambre (*)

Les bijoutiers, les artisans joailliers et les collectionneurs d'inclusions rares n'absorbent guère plus de 15-20% de l'ambre brut exploité annuellement. Et, ces commerçants recherchent surtout les morceaux de grandes dimensions, de belles couleurs et de bonne résistance. De fait, la majorité de l'ambre brut fossile est destiné à l'industrie. Les déchets du travail artisanal sont également récupérés par l'industrie chimique, en particulier en Russie et dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Cette industrie (de moins en moins active) tire de l'ambre des produits très différents tels: des vernis (anciennement utilisés en lutherie) des produits dérivés utilisés pour la protection des bois immergés dans l'eau, des isolants, l'huile d'ambre (composé brunâtre obtenu à partir d'ambre fondu sous haute pression à température élevée en atmosphère d'azote), l'acide succinique (C4H6O4), tous deux dotés de propriétés 'médicinales'... La colophane (ou arcanson) est un autre produit dérivé de la distillation de l'ambre. La colophane est une résine jaune, solide et transparente avec laquelle on frotte les crins de l'archet. Enfin, on fabrique de façon industrielle des bâtons enduits d'ambre aggloméré qui remplacent l'encens et dégagent une forte odeur de résine. Vers les années 1910 l'arrivé de l'électricité dans l'industrie de l'ambre a permit d'augmenter considérablement les rendements. Cela grâce à l'utilisation de trolleys (caténaires) qui transportaient la terre bleue contenant l'ambre vers des stations de nettoyage automatiques (image 2). Ces stations industrielles pouvaient d'un seul tenant nettoyer 150 mètres cube de terres. Pour la mine Anna, par exemple, la teneur moyenne en ambre par mètre cube de terre était de 6Kg.

Pour la seule année 1911, sortant de la mine Anna on a calculé 389.000 tonnes de terre bleu contenant 382.772 Kg d'ambre. Ajouté à cela 15.000 kg d'ambre récupéré par des pécheurs employés par la mine... La production brute, proposée à la vente, se détaillait de la façon suivante: Ambre brut en bloc 66.700 Kg, Ambre pressé 23.500 Kg, Colophane 158.200 Kg, Acide 1.300 Kg, Huile 31.700 Kg.

Avant la première guerre mondiale, des villes de Lithuanie comme Memel (Klaipeda) et Palanga étaient des centres commerciaux et industriels de l'ambre. Environ 500 ouvriers travaillaient dans l'industrie de Palanga pour produire quelque 20.000 Kg d'ambre brut par an. Production manuelle puisqu'elle résultait d'opérations de dragages en mer. Il y a beaucoup à dire sur la façon de s'adjuger les mines industrielles pendant les différentes périodes de guerres, et, les variations de productions par région et par pays... Après la première guerre mondiale, les mines d'ambre du Samland tombèrent sous le contrôle du gouvernement allemand. La demande d'ambre à partir de 1920 ne fit que croître jusqu'à devenir la deuxième valeur commerciale à l'exportation en direction des Etats Unis juste derrière le diamant. Les rapports commerciaux de l'époque montrent que 6809,75 Kg d'ambre furent exportés pour une valeur 41.556 $. A cette époque des mines connurent quelques difficultés à suivre la croissance de la demande, et, la vielle mine Anna (image 1 et 2), la plus connue, ferma en 1925... Cette croissance modifia aussi la structure même des mines. La porosité des roches et la fragilité des différents strates orienta les nouvelle exploitations minières vers des constructions à ciel ouvert. Sur des surfaces similaires on passait désormais à 1.400.000 mètres cube de terre déblayée par an ! Il fallait surtout, avant de commencer l'exploitation industrielle, atteindre la couche profonde de terre bleue et débarrasser la terre stérile en surface. La modernisation des techniques permit d'atteindre les records de production d'ambre lors de l'année 1925. Pour la région de Palmnicken (Samland), exactement 1.205.916 pounds, soit 547 tonnes d'ambre brut furent envoyés à l'industrie !

Durant de longues décennies, plus de 500 tonnes d'ambre ont été sacrifiées annuellement pour les utilisations industrielles... Il y a de quoi dégoûter, écœurer même, les scientifiques et autres naturalistes qui thésaurisent aujourd'hui la matière pour ses précieuses inclusions organiques. Autre époque, autre conscience. L'ambre est aujourd'hui apprécié différemment.

L'industrie de l'ambre 1   

L'industrie de l'ambre 2   


La crise industrielle de l'ambre, le sujet est à lire ici.





(*) Note :
Pour éviter que ce texte soit aspiré dans des sites peu scrupuleux, (et ils existent) plusieurs erreurs volontaires (importantes) on été intentionnellement dissimulées dans la rédaction. Le repérage de ces erreurs permettra alors de suivre les pirates... Les personnes qui souhaiteraient la rédaction (vierge d'erreur) pourront l'obtenir à l'adresse: eric.ambre.jaune@hotmail.fr




      L'ambre, un matériau d'ombre et de lumière (suite).

      Re-Bonjour !

      Vous avez récemment reçu un mail depuis l'adresse de mon binôme (Simon L.) concernant l'ambre, dans le cadre de notre projet scientifique à l'EEIGM.
Après nos questions concernant l'industrie de l'ambre, nous aurions encore quelques questions à vous poser...

      
Il apparaît sur votre diagramme que l'ambre est fondu pour être aggloméré. Auriez-vous plus d'informations sur ce procédé? Peut-on réellement fondre de l'ambre ? Que cela donne-t-il? Avez vous des informations sur la polymérisation de l'ambre ? Quelles sont, selon vous, les propriétés les plus intéressantes de ce matériau ? Merci beaucoup de nous aider !

      Cordialement,

      
Simon Lallemand et Charles Gateau.





 - E.G. -

      Bonjour.

      
Vous devriez retrouver les réponses à vos questions dans les dossiers Mag-AMP accessibles à partir du site Ambre.jaune.

      Oui, au risque de déranger un peu les consciences, oui, l'ambre jaune fossile peut être fondu! Les matières ainsi améliorées sont d'ailleurs préparées avec des compléments à base d'huile dont l'effet, en comblant les fractures internes, sera d'améliorer la limpidité de la gemme avec, également, une couleur cognac plus sombre et plus homogène. C'est une estimation qui varie selon les époques, mais, 80% du matériel présenté en joaillerie (au moins dans les boutiques françaises) est ainsi traité! La matière (devenu ambroïde) se reconnaît aisément à ces nombreuses paillettes circulaires dans la gemme cognac parfaite. Une vérification de ces matières montrera que les ambres ainsi "retouchés" ne fluorescent plus. A l'identique des plastiques qui supportent toutes les transformations possibles, l'ambre peut être modifié à des degrés très variables. De la simple pâte redevenue malléable aux substances liquides, tout le panel des transformations est accessible aux chimistes qui utilisent l'ambre fondu. L'ambre liquéfié est couramment coulé dans des moules pour proposer des objets très variés, boutons, étuis de pipes, etc. La propriété originale (la plus utile car elle permet d'authentifier les résines fossiles brutes des matières contrefaites) est la fluorescence. L'ambre brut (original) fluoresce toujours. Les matières améliorées, reconstituées, type ambroïde, après modification, ont tendance à perdre leur fluorescence naturelle.

      Concernant la chimie, si vous souhaitez des développements sur les étapes de la polymérisation des oléorésines et des données sérieuses sur la chimie organique, (La polymérisation des matières bitumineuses et des résines a conféré aux matériaux une insolubilité quasi totale dans les solvants), il faut vous procurer les travaux de M. Curt W. Beck. (Laboratoire de recherche sur l'ambre, Vassar Collège, Poughkeepsie, New York, U.S.A.). Monsieur Beck est le spécialiste mondial de la chimie des ambres. La chimie organique de l'ambre (complexe), certes intéressante, est assez indigeste ! 70 composés existent, des réactions en cascade, des formules brutes et développées à ne plus en finir... Bref, il m'est difficile dans le cadre d'un forum de vous présenter la chimie organique de l'ambre. La polymérisation initiale des résines n'est qu'une réaction parmi d'autres dans la diagenèse qui fossilise les matières.
La polymérisation des oléorésines est une réactions rapide (d'un point de vue géologique) qui, développant une architecture figée, enferme les substances végétales volatiles, lesquelles, piégées dans le polymères, restent odorantes tant que l'ambre est situé dans les roches encaissantes.

      Bien à vous.

      A lire ce dossier.

      Eric G.

 









 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Une graine dans l'ambre.

      Bonjour M. GEIRNAERT.

      J'aimerai soumettre à votre expertise, ce qui, pour moi, ressemble à une graine... C'est la première fois que je rencontre une telle organisation dans l'ambre. Qu'en pensez-vous ? Quel est votre avis ?

      Très cordialement.

       Eschappasse Guy.



      - E.G. -

      Bonjour.

      Pour identifier une graine fossile, une graine "avérée", il faut souvent et au moins repérer une symétrie d'axe. Une graine, une semence, est un corps organique plus ou moins cylindrique, tubuleux, au niveau duquel on peut repérer le haut et le bas...
A partir de l'image, il est difficile de résoudre l'expertise.

      A priori, je ne discerne pas d'axe ni même de plan de symétrie. La première question, concernant cette formation -figée dans la cavité de l'ambre-, est de savoir si l'inclusion (organique?) est contemporaine de la résine fossile. Il est important de vérifier l'origine de l'objet, lequel aura pu être emboîté dans la résine fossile tandis que l'ambre roulait dans les sédiments meubles. Formés sur le tronc de l'arbre producteur de résine ou au niveau des racines et du sol, les épanchements résineux sont souvent traversés par des séries végétales, qui, disparaissant durant le processus de fossilisation, ne laissent que les impressions fantômes (sortes de galeries qui traversent les échantillons). Ces galeries creuses sont alors souvent comblées ultérieurement par toutes sortes d'objets provenant des roches encaissantes. Pour certifier que l'objet antique est piégé dans la résine originelle (l'autre hypothèse serait qu'il est emboîté après le processus de fossilisation), il est nécessaire de procéder à un test UV. Dans ce test il faut examiner les zones d'échanges entre la résine et l'objet inclus. L'étude de l'éventuelle connexion fossile est sans équivoque.

      De temps à autre, il arrive (notamment pour les résines jeunes et sub-fossiles) que des graines ou des petits cailloux soient scellés en surfaces des sécrétions collantes. (Voir ce sujet).Une photographie macro (à fort grossissement) de l'objet devrait permettre d'examiner les éventuelles structures organiques permettant ainsi de convenir de l'origine botanique (portion de bois, écorce ou graine).

      Cordialement,

      Eric G.




Originaire de Pologne, l'échantillon d'ambre, ci dessous, présente trois dépressions à sa face inférieure, (cavités au niveau des flèches). Seule la plus grande dépression est partiellement comblée par un objet (5 mm) dont on peut se poser la question de l'origine. Pourquoi une inclusion fossile (amorphe) n'aurait-elle pas rigoureusement le diamètre correspondant à son empreinte ? Peut-il s'agir d'une intégration exogène ? Peut-il s'agir de l'emboîtement d'un corps étranger -non fossilisé- dans un ambre fossile roulé dans les roches encaissantes ?



REMARQUE : Les traces en surface de l'inclusion font penser en définitive à une texture bois. En considérant le fossile d'ambre sous un angle plus méthodique, ne pourrait-il pas s'agir d'un simple petit cube de bois coincé dans l'échantillon lors du polissage du brut au tambour ? Le polissage du brut au tambour permet de nettoyer en une seule fois plusieurs kilos d'ambre extraits des sédiments. Le tambour est formé par une section du tronc d'un chêne dont le cœur a été excavé. On y met un mélange de pâte abrasive et de morceaux d'ambre, mélange auquel on ajoute une quantité importante de petits cubes de chêne (1x1 cm). Le tambour tourne ainsi plusieurs jours avec l'ensemble des petits bouts de bois dont l'effet cumulé est d'améliorer l'efficacité de la pâte abrasive.


L'inclusion de ce qui semble être une "grosse graine" pourrait finalement être un reliquat de polissage (un petit cube en chêne) coincé dans une cavité naturelle de l'ambre...
Voir ci-dessous...


 








 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Un joli scorpion dans l'ambre proposé à la vente sur Internet.

      Bonjour Eric.

      Je reviens vers vous, une fois encore, je suis tombé sur cette vente Internet ! Voici un gros ambre à inclusion. Le scorpion, idéalement conservé, est énorme !

      Je serais curieux d'avoir votre appréciation... La singularité de la matière, (une sorte de résine avec des déformations étranges), la taille imposante de l'échantillon d'ambre, et la position de l'arthropode me rendent sceptique...

      Peut-on croire en l'authenticité de ce "magnifique" fossile ? Note : le propriétaire ne connaît pas l'origine de cet ambre... Que pensez-vous de ce fossile d'ambre ?

      Merci.

      Laurent...



Le magnifique scorpion d'internet




      - E.G. -

      Bonjour Laurent.

      Oui, la récompense d'une prospection attentive... L' arthropode sans doute le plus rare que l'on puisse rechercher et trouver en inclusion : le scorpion !

      Par son mode de vie, le scorpion ne représente qu'un faible contingent des inclusions animales fossiles de l'ambre. Nocturne, l'animal peut, à l'occasion, abandonner ses exuvies, (= peaux amorphes de croissances), voir ci-dessous, qui représentent parfois les "inclusions fantômes" de sa présence dans un biotope...

      Alors que les fossiles avérés de scorpions, tous gisements confondus, sont au nombre d'une dizaine, ce joli Buthidae(?) pourrait-il être une nouvelle référence dans l'ambre ? Même si le voile ne sera sans doute pas levé sur ce spécimen, (=humour, c'est un faux), il est nécessaire d'examiner ce qui finalement constituerait l'un des fossiles les plus prestigieux du monde...

      Alors, ... OUI, Internet est une source inépuisable de ("fausses") découvertes. L'animal, ici, adulte, est encore présenté dans cette position esthétique, qui, toujours la même, doit sans doute plaire aux acheteurs...

      Ne soyons pas dupe, Dame nature réalise "souvent" ses fossiles moins "design". L'objet, qui pourrait être utilisé comme un joli presse-papier, est sans doute un mélange, (peut-être à base d'une résine récente, sub-fossile).

      On ne peut être que surpris des petites aspérités à la surface de la pièce. Les bulles apparemment éclatées (sur la gauche de l'échantillon) ressemblent à celles nées sur des bakélites et autres plastiques.

      Laurent, peut-être pourriez vous demander au propriétaire une expertisez en lumière noire ? Quelle est également la nature de ce lichen étrange, a côté du scorpion ?

      Pour l'émerveillement, voici, ci-dessous, un scorpion (faux) encore plus gros ! Et, quelques mues de scorpions pour expliquer que les positions figées sont finalement souvent la caractéristique des faux...

      Cordialement,

      Eric G.




 



Trop beau, trop gros, présenté la queue souvent de coté, le joli
scorpion de l'ambre est souvent une contrefaçon.






Voici des positions assez naturelles, mais vendues sur Internet pour être des
scorpions, ces inclusions fantômes ne sont que des peaux, des mues animales...
Les inclusions de peaux (exuvies) sont-elles authentiques ?


 





 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Inclure un papillon de nuit dans l'ambre, svp.

      Bonjour monsieur,

      Je me demande comment faire pour inclure sous résine un magnifique papillon de nuit. Je fais des recherches sur internet. Je trouve des kits d'inclusions avec des produits toxiques, qui chauffent à des températures très élevées. Le papillon n'y résistera sans doute pas. Alors, comment faire ? Existe-t-il des procédés à base d'ambre ? Je suis un particulier. Mon fils de 12 ans est passionné d'insectes. C'est lui qui a eu l'idée de l'inclusion, afin de pouvoir regarder l'insecte sous tous ses angles sans l'abîmer. L'intérêt, c'est aussi une conservation à très long terme, comme l'indique votre site. Merci des informations que vous voudrez bien nous donner.

      Isabelle Forestier.






      - E.G. -

      Bonjour Madame.

      Oui, Bonjour madame. Oui, les polymérisations des résines artificielles utilisent souvent des poudres de catalyses qui réagissent à l'oxygène pour lier les matières. Et, les réactions chimiques sont effectivement calorifiques. La chaleur exogène est l'une des gênes techniques pour construire des inclusions indécelables. Les papillons faux de l'ambre sont sans doute le sujet le plus travaillé des faussaires. Oui, il existe des procédés à base d'ambre. Oui, l'ambre est un conservateur efficace. Mais, répondre à votre question, reviendrait finalement à aider les faussaires. Les résines fossiles et sub-fossiles rendues artificiellement insectifères (notamment avec des papillons, dont on notera les positions souvent artificielles) inondent déjà le marché. Si vous souhaitez des astuces de fabrication (surtout pour les papillons qui sont des insectes fragiles), adressez vous directement aux faussaires qui vendent ces trop belles inclusions sur le web.

      Mon implication se limite (et c'est déjà difficile) à alerter que les faux existent en proposant des expertises gratuites.

      Je vous laisse lire, au forum le paragraphe : Papillonnages et Papillonnites attention aux vrais faux papillons.


      Cordialement,

      Eric G.



 






 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Comment acheter un œuf d'ambre sans se tromper.

      Bonjour monsieur GEIRNAERT,

      Je souhaite acquérir un œuf en ambre cognac, mais ce n'est pas une mince affaire. Les œufs en copal et ambroïde sont nombreux à la vente et il est difficile d'en repérer un vrai (au moins en ambre balte). En voici deux, pourriez-vous m'indiquer si, à première vue, il ne s'agit d'ambre vrai ou définitivement de contrefaçons "véritables"? Dans le premier, on perçoit des bulles d'air, or, je crois, savoir que les bulles d'air sont excessivement rares dans l'ambre et assez répandues dans les contrefaçons. Le second me paraît plus étrange encore, la couleur est encore moins naturelle.

      Qu'en pensez vous ? Je reste à votre disposition. Bien respectueusement.

      Paul FEDERICI.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Définitivement, non! Nous sommes d'avantage du coté des produits dérivés du pétrole que des résines fossiles. Les amas grossiers ronds, arrondis mêlés sans mouvement logique, plongés comme cela, jetés dans la matrice, n'ont rien de naturels. La différence de teinte entre les deux objets tient simplement et rigoureusement à la température de réalisation des plastiques. (Réactions exogènes avec les durcisseurs et catalyseurs qui d'ailleurs brûlent souvent les inclusions organiques ajoutées). Les œufs en ambre sont les formes qui, rationnellement, causent le plus de pertes à la taille d'un ambre natifs (échantillons vrais, authentiques) extraits d'un gisement. Aussi, un joaillier regardera à deux fois pour débiter cette forme à partit d'un échantillon brut. Maintenant un chimiste des produits pétroliers aura toute facilité à couler une pâte plastique + bakélite dans un moule évidemment ovoïde. Demandez au vendeur (outre le sempiternel certificat d'authenticité, qui ne prouve rien) une image en lumière uv pour apprécier la réponse de l'objet. Avec cette boule, on est tout aussi proche de l'œil fossile de dinosaure que de l'échantillon authentique d'ambre.

      Cordialement,

      Eric G.



 




L'œuf d'ambre est vraiment le symbole de la contrefaçon... Regazrdez ici page 29/52 les faux insectes
plongés dans les œufs d'ambre, et ici, un complément sur les contrefaçons.





 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Mes échantillons collectés.

      Bonjour monsieur,

      J'aimerais soumettre à votre expertise des matières que je ramasse en amateur. J'ai environ cinq kilogrammes d'échantillons collectés.

      Pourriez vous me donner un avis sur mes "découvertes" (plastiques, résines - copalites ou autres) ? Les couleurs sont assez variées...

      Je vous prie d'agréer, Monsieur l'expression de mes sincères salutations.

      Stéphan. F.





      
- E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Votre découverte est intéressante... Et, pour vous répondre, je prépare un dossier et une publication.

      Le dossier de la découverte (en préparation).
Et
      La publication réalisée dans une revue de science.




Un ambre, modifié sous l'effet d'un volcan...


      Le sujet est commenté pour l'éposition au Museum d'Histoire Naturelle d'AUTUN. C'est à voir ici.

Cordialement,

      Eric G.



 






 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Mes échantillons collectés.

      Bonjour Eric.

      J'ai trouvé de la résine fossile (Ambre?-Copal?, je ne m'avance plus maintenant) dans le maastrichtien de la haute garonne. J'en ai parlé à un spécialiste qui m'a dit que ça pourrait être intéressant.
Comment savoir si c'est de l'ambre ou du copal ?

      Pour la gangue, c'est du calcaire marneux (formation des marnes de St Loup) du maastrichtien supérieur à gros Echinides (Echinocorys tenuituberculata), Huîtres (Exogyra), Céphalopodes (Ammonites et Nautiles), Brachiopodes, Crustacés, Requins. Ce n'est pas un faciès récifal, plutôt fond sableux. C'est franchement marin (jamais de découverte d'organismes terrestres, même flottés). Les morceaux de bois sont pratiquement inexistants.

      Cordialement,

      Dominique.



Les ambres à "orgues" du maastrichtien supérieur de la Haute-Garonne ?!
Dominique, nous interpelle pour sa découverte qu'il croit être une résine indurée localisée dans les strates maastrichtien supérieur de la Haute-Garonne... Plusieurs échantillons ont été photographiés, et, en interrogeant les spécialistes la réponse est que la découverte "pourrait être intéressante".

      
- E.G. -

      Bonjour Dominique.

      Bon, que peut-on dire d'avantage ? Quelle est cette matière ? A quoi correspondent ces "pierres" et peu-on les classer dans la le registre binaire Ambre - Copal ?






Un ambre, modifié en plaques ?! ... La géomorphologie de l'échantillon
d'ambre (si cela en est) est vraiment, VRAIMENT, surprenante...





      Le site calcaire à Bryozoaires et Algues où se site la découverte des échantillons est connu pour son interface marine surtout étudié pour son âge correspondant à la limite crétacé-tertiaire qui enregistre la disparition des dinosaures. Outre le taux d'iridium élevé dans les strates, le paysage géologique est surtout étudié pour ses faunes marines et lagunaires. Il n'est donc pas surprenant de découvrir des oléorésines dans de telles interfaces (je pense quand même à l'estran d'une presqu'île par exemple) qui accompagnent finalement des résines fossiles déjà référencées dans les Pyrénées. Premier constat, compte tenu de la localisation, la résine (si cela en est) est très certainement du pôle copal. Bien que des auteurs aient signalé des rétinites dans les Pyrénées.

      Tout d'abord pour vérifier la réalité d'une résine indurée, le premier critère à examiner est la dureté. Certaines roches ressemblent beaucoup aux résines indurées mais ont TOUJOURS (et toutes) une dureté TOUJOURS TRES supérieure. Un test simple. Prenez l'échantillon et cognez le légèrement sur une plaque de verre (ou même l'émail de votre dent), les roches types silicates répondent par un :"clic", net, les résines plus ou moins étranges, résonnent d'un son plus sourd :"clong". Attention cette approche n'est pas scientifique mais évite les confusions. J'ai en souvenir d'avoir surtout expertisé une résine fossile vitrifiée par les gaz d'un volcan. Le résultat était un silicate plein, un fantôme parfait d'une sécrétion botanique sublimée que j'ai alors baptisée Pélambre.
Maintenant, à l'opposé, la matière peut également être tendre correspondant à un bitume, qui se cassera facilement à l'ongle. Je connais les bitumes mais seulement de façon théorique...

      La découverte semble être ici (sauf erreur) une sécrétion organique (botanique?) indurée. Les vraies bonnes résines baltes (les gédanites des pays de l'est) ont, exposées sous la lumière du jour, une réponse parfois mince en fluorescence en plein jour. L'exposition d'une résine indurée au rayonnement ultraviolet de grande (3.650 A) ou de courte (2.537 A) longueur d'onde, provoque toujours un phénomène de fluorescence de surface, variable suivant les échantillons et les gisements. Les résines du pôle Copal ont une fluorescence assez uniforme dans la teinte blanche. Et, l'observation permet aussi et surtout de retrouver les limites des coulées, permettant ainsi de reconnaître l'histoire de la genèse et le mode de dépôt de la sécrétion poisseuse. D'une façon générale la fluorescence est plus brillante en ondes longues et est fonction des polluants ayant pénétré la résine. Et, d'une façon générale la fluorescence est également bleue, verte, rouge, et parfois blanche pour les résines type du pôle Ambre.

      Après le test de la dureté, l'examen en fluorescence est donc nécessaire. En l'état des suppositions, les échantillons pourraient répondre positivement à une lumière énergisante UVL. Mais, la réponse de fluorescence peut être altérée par le chimisme des roches encaissantes. En effet, des résines sédimentés dans des cuvettes peuvent migrer vers des états étranges (entre l'organique et le minéral), comme ces découvertes dans les bassins de lignite en Tchécoslovaquie riches en sulfures, (Lom Vrsany u Mostu) qui montrent un processus unique d'une résine silicifiée que l'on nomme : Duxite. La résine de l'arbre Stromu Taxodium peut être trouvée dans des glaises et des grès du Miocène. Le bois de l'échantillon est noyé dans un grès dont la surface est recouverte de petits quartz. La résine silicifiée de couleur sombre, est friable, partiellement recouverte de sphalérite jaune à brun rougeâtre. Le sulfure de zinc pourrait être à l'origine de la couleur sombre de la résine. De coloris blende rubis à caramel brûlé, cet "ambre" hybride de 20 M.A. a une fluorescence légère dans la teinte jaune miel.

      Ce qui surprend beaucoup en observant les échantillons maastrichtien de Dominique ce sont ces structures feuilletées, rappelant quelques érosions d'affleurement situées entre le lapiaz en pavés et les orgues prismés de type "minéral". Cette structure qui organise complètement la gemme est unique et n'apparaît nullement dans aucune oléorésine traditionnelle qui, communément, suinte en coulées successives ou s'accumule en poches, rognons, ou flaques formant des amas plus ou moins ovoïdes. Ici la conformation générale, très structurée de la matière, donne l'illusion d'érosions différentielles. La vue d'ensemble d'un échantillon -posé sur sa roche- rappelle un paysage géologique formé sous les contraintes physiques d'un " micro monde ". Il est surprenant de découvrir un amas de résine agencé en formes qui rappèlent des orgues érodés, brisés par des forces de compactions et même coupés par des lignes de cisaillements. C'est comme si la résine s'était déstructurée sous l'effet m'un micro tremblement de terre ou d'un glissement de terrain (ce sont évidemment des images pour la rédaction). Ce n'est sans doute pas un mouvement des strates qui a réorganisé la gemme. Habituellement la résine fait tampon, subit les contraintes, mais ne s'exprime pas dans une structure organisée. Lorsque les résines "conventionnelles" (conformes au model habituel) subissent des altérations mécaniques par les roches encaissantes, elles se "délitent", s'effritent, se brisent en petits éclats calibrés selon des fractures conchoïdales. Or, ici, la gemme semble être montée en édifices concomitants séparés par des fractures. La scène restitue un vrai micro paysage de montagne d'une géologie très minérale.

      C'est cette forme très particulière qui m'amène à penser, qu'un élément trace (un liquide exogène) aurait peut-être imprégné la résine modifiant la structure chimique, rendant l'édifice plus solide pour qu'il soit capable d'encaisser des contraintes et puisse trouver ainsi cette réponse mécanique étrange. La vision de l'objet ne témoigne pas d'une cristallisation partielle (comme observée pour le Pélambre ou la Duxite) mais semble résulter d'un processus enregistré rigoureusement dans une transition amorphe de l'édifice. Il serait intéressant de vérifier que la gemme réponde aux mêmes propriétés physiques et optiques dans toutes les directions, (si ce n'est pas le cas, la direction des imprégnations donnera alors des indications dynamiques des mécanismes impliqués dans les roches encaissantes). Une exploration fine et rigoureuse d'un petit éclat permettra sans doute de réfuter la propriété d'isotropie. Et une étude en spectrométrie devrait permettre d'identifier les corps responsables de l'imprégnation.

      Sans doute bouleversé par l'arrivée de quelques polluants exogènes (liquides et solides), l'écrin de résine aura suivi un protocole très original. La taille des échantillons est déjà intéressante pour suivre les étapes de dépôt d'une sécrétion végétale. Une lecture des traces conservées dans les roches encaissantes devrait lever le voile sur les systèmes sécréteurs à l'origine des amas, (racine, branche, tronc). Une simple référence image de cet objet mérite d'avantage qu'une réponse laconique: "Oui, c'est intéressant".

      La découverte est très proche d'aspect de l'état de conservation du matériel birman, connu pour des imprégnations nombreuses, dont celle évidemment de la pyrite.


Cordialement,

      Eric G.





Correspondance et réponse d'un spécialiste André Holbecq.

      Bonjour Eric !

      Ce que je vois sur la photo me rappelle tout à fait (faut-il encore que la substance soit malléable) à ce que j'ai trouvé dans une carrière primaire Stinkal du Boulonnais, à savoir, une sorte de cire se desquamant en lamelles, très tendre et très molle, brûlant avec une flamme régulière éclairante, ressemblant parfois à de la graisse d'engin mécanique. Cette matière se nomme l'ozocérite. J'ai découvert de l'ozocérite dans des géodes de calcite, roche évidemment authentique sans artifice. Ta mention pourrait donc correspondre à un mélange naturel d'hydrocarbures, une cire fossile, sorte de paraffine antique naturelle, fraction lourde de produits organiques. Voilà à quoi ça me fait penser cette observation, encore faut-il que la matière soit malléable. L'ozocérite fond très facilement et est très fluorescente aux UVL en jaune. Mentionnée à une seule reprise dans la bibliographie, l'ozocérite est présentée dans une version ancienne de l'encyclopédie des minéraux Gründ (ISBN 2-7000-0186-9) un livre qu'il faut vraiment avoir dans sa bibliothèque.

      Amitiés.

      André Holbecq.



 








 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'Evolution des fourmis...

      Bonjour monsieur,

      En cherchant de la documentation sur l'évolution animale et végétale, je suis tombé sur vos travaux et notamment le texte de la phylogénie passionnante des fourmis (sur le site Ambre.jaune.free.fr).

      Pour devenir guide naturaliste, je dois présenter oralement devant la classe (et remettre par écrit au professeur) un sujet libre sur l'évolution. Le thème que j'ai retenu est celui des fourmis que vous traitez... Ce travail ne sera ni diffusé, ni publié. L'exposé oral durera 15 - 25 minutes. J'aurai aimé quelques précisions sur l'enjeu de ce sujet que vous présentez comme essentiel...

      Monsieur, je vous remercie de l'intérêt porté à mon email.

      Cordialement.

      Olivier V.




      L'évolution chez les fourmis, c'est chacun pour soi et la réussite pour tous !


      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Oui, ce sujet constitue un dossier fondamental pour plusieurs sciences... Et, étudier l'évolution du groupe vivant le plus largement répandu sur Terre peut sans doute être éducateur...

      Selon l'idée (*) largement répandue : Isolée de son groupe, une fourmi "solitaire" n'est rien ou (avouons-le) pas grand-chose... La théorie suggère que l'insecte n'existe totalement qu'intégré dans sa communauté grouillante...

* = La thèse du docte administrateur de Wikipédia France (Johann Dréo), Méthode d'optimisation inspirée des colonies de fourmis, adaptation aux problèmes à variables continues, applications au génie biologique et médical. 2001-2004, est explicite... Première phrase de l'introduction : "Ma thèse part du constat simple que les colonies de fourmis résolvent des problèmes complexes, bien que l'intelligence d'une fourmi soit limitée".

      Oui. Mais non ! Justement, ce constat d'un insecte solitaire, limité (dénué de potentiel), est surtout faux ! La paléontologie prouve qu'une fourmi, (même isolée de toute fédération, une fourmi seule) est finalement une entité libre au potentiel infini. Une fourmi seule, une fourmi "indivisible" est un potentiel vivant extraordinaire parfaitement affranchi du nombre ! Issue des guêpes, la fourmi progénote a évolué offrant des modèles sans comparaison possible avec les autres groupes animaux.

      La reproduction et l'évolution chez la fourmi, c'est désormais chacun pour soi mais finalement la réussite pour tous ! Les fourmis ont testé, dans leur histoire paléontologique (longue de 100 M.A.), toutes les voies évolutives possibles. Certaines fourmis géantes du Crétacé (comme Formicium) ont eu jusqu'à 16 cm d'envergure faisant des troupes en place de véritables armées redoutées de tous. Actuellement, des fourmis Wasmannia auropunctata, peuvent se cloner si leurs besoins écologiques l'exigent. Aussi incroyable que cela puisse être, les fourmis peuvent choisir leur mode de reproduction (1).

      Seule et initiant son clonage, la fourmi infirme la théorie idiote de son intelligence soi-disant limitée... Habituellement un animal trouve dans le partenaire du sexe opposé un complément génétique essentiel au maintien d'une descendance forte et résistante. La complémentarité qu'offre le génome du partenaire sexuel permet -sans doute- de s'adapter aux agents pathogènes en trouvant une meilleure compétitivité écologique surtout pour les communautés qui vivent dans le risque de la contagion qu'entretient la forte promiscuité. Mais, finalement la fourmi qui vit essentiellement en fédération a initié des modèles évolutifs inédits ! La fourmi paléontologique a inventé son potentiel de résistance au cours de l'évolution. Du progénote isolé aux fédérations clonales, la fourmi est sans doute le modèle vivant le plus riche pour étudier l'évolution.
L'étude de l'évolution et du groupe des fourmis ne se limite évidemment pas à l'inventaire de l'exubérance des morphologies...




(1) Dans les années 20, au Gabon, des agronomes s'étaient cru bien inspirés en introduisant dans leurs cultures la minuscule fourmi rouge carnivore. L'espèce : Wasmannia auropunctata était originaire d'Amérique centrale. Les brillants chercheurs souhaitaient modifier les équilibres entomologiques des cultures en introduisant un prédateur redoutable pour éradiquer les espèces nuisibles, hôtes, de diverses plantes cultivées, dont le cacaoyer. Mais la petite "fourmi de feu" américaine, bien sourde aux intentions humaines,… s'est peu à peu répandue dans toute l'Afrique centrale, en profitant surtout des échanges commerciaux de l'agriculture et de la sylviculture. On vient de découvrir cette année (2005) que cette fourmi était capable de choisir sa stratégie de reproduction (entre le modèle de la reproduction sexuée ou le clonage) !!! Ainsi, on comprend déjà un peu mieux pourquoi (et comment), aujourd'hui, W. auropunctata menace la biodiversité des espèces dans les territoires néo-colonisés !



      Cordialement,

      Eric G.



A lire : La phylogénie des fourmis.

 








 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Les araignées des ambres de l'Oise (France).

      Monsieur. Geirnaert.

      J'ai visité ("exploré" devrait-on dire) vos travaux Internet consacrés à l'ambre et je souhaiterais vous demander une aide pour mes recherches consacrées aux araignées de l'ambre. J'ai actuellement trois spécimens à l'étude pour l'ambre de l'Oise.

      Pourriez vous me dire où et comment me procurer d'autres spécimens de l'Oise pour compléter mes travaux ? Auriez vous une idée d'une personne à contacter en particulier.

      Cordialement.

      Alex.






      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      (Alex, veuillez excuser ma mauvaise rédaction en anglais), ...
      ma réponse est donc postée en français sur le forum.

      Les gisements de l'Oise ne sont plus accessibles, et, les strates ambrifères sont désormais noyées sur plusieurs mètres d'eau. Impossible donc de prospecter sur le terrain.
Reste les annonces WEB pour contacter les prospecteurs (mais, attention, les provenances sont parfois litigieuses)...

      Vos travaux concernant les araignées des gîtes français sont ils destinés à des publications (scientifiques) ou sont t-ils réalisés dans le cadre de vos études ? Si vous souhaitiez rédiger une annonce, (évidemment non commerciale), pour obtenir des espèces particulières le site Internet Ambre.jaune est à votre disposition. Ecrivez moi le message qui vous intéresse et (aussi vite que possible) je poste le sujet.

      Concernant les araignées de l'ambre, je vous laisse examiner ce dossier et, ci-dessous, cette image. Les jolis posters des araignées de l'ambre édités au format A4 (5 €) sont disponibles également en très haute résolution (version électronique).

      Oui, n'oubliez pas également de lire (sur le site Ambre.jaune) le tout nouveau dossier relatif aux araignées salticidae de l'ambre qui prépare une publication.

      Cordialement,

      Eric G.






Les posters des araignées de l'ambre, réalisés par le site Internet Ambre.jaune.free.fr
sont disponibles en version électronique haute résolution (25 € pièce).
Poster salticidae : 4246 x 2763 pixels, Poster araignées : 4087 x 2906 pixels.
Ou publiés sur papier photographique en édition A4 (5 € pièce).

 

 

 









 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Les mouches de ma collection d'ambre.

      Bonjour Monsieur,

      Ayant glané quelques renseignements concernant les mouches sur le forum http:\\www.xxx, et, je souhaiterais soumettre à votre expertise quelques inclusions fossiles de l'ambre de ma collection...

      Cordialement,

      Didier Gofin.







      - E.G. -

      Bonjour Monsieur.

      Vos inclusions fossiles originaires des gisements baltes sont jolies. Pas forcément rares du point de vue paléontologique, mais les insectes restent intéressants. Vos mouches sont surtout séduisantes par leur bon état de conservation qui permet des observations détaillées.


      1) Mouche Empididae.
      Les mouches Empididae baltes sont fréquentes et constituent un contingent important des diptères fossiles de l'ambre. Identifiées parfois (à tord) comme de "petits papillons" par les néophytes, les Empididae sont évidemment des mouches (à 2 ailes), certes très velues. Mais ces mouches ont une trompe rigide et des petites encoches toujours présentes (mais difficiles à voir) au bord interne de l'oeil. La tête plus ou moins sphérique est portée par cou gracile. Ces mouches devaient sans doute être des habitants communs et très nombreux des fourrés humides. Cependant le nombre d'espèces antiques est assez restreint et se limite essentiellement à Hilara et Hemerodromia. Les larves vivaient dans la végétation en décomposition ou dans l'eau et devaient certainement être prédatrices. Le vol en essaims était commun aux époques oligocènes - éocènes, sans doute pour une meilleure reconnaissance des partenaires sexuels. On se pose la question de connaître quelles connexions éventuelles avaient ces insectes avec les arbres à ambres. Les hypothèses sont avancées mais les preuves manques (ou sont perdues). Il faut dire que les syninclusions sont souvent sacrifiées pour des travaux où les spécimens sont isolés en lames minces pour des dessins taxonomiques.

      2) Mouche Phoridae.
      Sans évidemment être un critère scientifique, on peut facilement reconnaître ces mouches à leurs "cheveux" (=la belle brosse toujours en arrière) et à leurs ailes très éthérées. Plus sérieusement, thorax gibbeux, le bord de l'aile est généralement épineux vers la base... Ce détail du bord épineux de la base de l'aile est parfaitement perceptible sur les deux spécimens exposés. Les Phoridés sont de petites mouches assez discrètes qui volent peu. Elles préfèrent la vie secrète et reculée, la vie cachée dans les matières animales ou végétales en décomposition. Les larves Phorides vivent dans la matière en décomposition et certaines espèces sont même parasites d'autres insectes. Ces insectes rappellent ainsi le comportement des mouches antiques les plus primitives connues. Assez fréquentes dans le registre des inclusions de l'ambre, la présence des mouches Phorides est sans doute liée à leur habitat du sol et du sous-sol où précisément l'ambre se forme. Plusieurs espèces identifiées dans l'ambre devaient être thermophiles et myrmécophiles (= les mouches devaient vivre en symbioses avec les fourmis). La famille des Phoridés a été présentée au Premier Congrès Mondial des Inclusions de l'Ambre en octobre 1998, avec notamment les superbes travaux russes : Les curieux Phoridae -Diptères-, trouvés communément dans les ambres du Crétacé. (Dr Mikhail B. Mostovski, Institut Paléontologique Russe de L'Académie des Sciences, Moscou, Russie).
-Concernant cette famille, j'ai une inclusion rarissime, aile ouverte, parfaitement présentée. Ce spécimen (Phoridae Megaselia) parasité par un ver nématode (visible au niveau supérieur de l'abdomen) a été présenté au Premier Congrès Mondial des Inclusions de l'Ambre (octobre 1998). Le spécimen est présenté sur le bas à droite de l'image. (Découverte, photographie et collection Eric G. http://ambre.jaune.free.fr/).
-Concernant votre insecte, il faudrait examiner attentivement le fossile pour vérifier si les petites formations circulaires (près des pattes) ne sont pas des acariens (phorésie).

      3) Mouche Syrphidae.
      Les diptères Syrphides sont des mouches petites à grandes au vol stationnaire rapide surtout aux situations les plus ensoleillées. Au niveau de la systématique, ces mouches se reconnaissent car les nervures longent la marge postérieure des ailes (et forment un faux "bord" parfois très net). Si le faux bord n'est pas visible, les cellules se fondent avant la marge de l'aile. Les antennes courtes en trois articles sont dirigées vers le bas. Les mouches adultes se nourrissent de nectar tandis que les larves sont, elles, prédatrices coprophages ou herbivores et résident le plus souvent au premier étage du sol. Les Syrphidae de l'ambre ont été mentionnées la première fois par H. Loew en 1850. On cherche -sans les trouver- les éventuelles relations qui associeraient ces insectes aux arbres producteurs d'ambre. Il semble que la présence des Syrphides puisse être corrélée à la présence éventuelle de fleurs (nourriture des adultes). Le spécimen fossile est ici intéressant pour l'œil dont on notera des craquelures nombreuses signes d'un mouvement de la résine par temps de forte chaleur (peu d'eau associée à la résine fluide encore fraîche).

      4) Mouche Acalyptère.
      Ces mouches (sous famille des Muscidae) sont sans doute un indice paléontologique d'un biotope antique riche en matière organique solide décomposée ou putréfiée. De nombreuses larves saprophages devaient être inféodées à l'humus, au bois mort pourrissant, au sous-sol décomposé où existaient des champignons. Prenons l'exemple des Calobatidae, Megamerinidae, Lauxaniidae, Pallopteridae, Lonchaeidae, Odiniidae, Acartophthalmidae, Clusiidae, Diastatidae, etc, de l'ambre. Tous ces insectes se nymphosent dans un puparium en forme de tonnelet et naissent par une ouverture circulaire. Les antennes des mouches adultes sont alors composées par trois articles (le troisième en forme de soie fine contraste beaucoup avec le second article, large et circulaire). Dans le groupe, les nervations alaires sont assez constantes parmi les espèces et également dans le temps paléontologique. Aussi, les différenciations taxonomiques par époque se font alors surtout à partir des soies présentes sur la tête et le thorax (lorsque l'ambre permet l'observation rapprochée). Les Acalyptères se reconnaissent aux squames thoraciques (ou calyptères) peu développées. Les calyptères sont ces portions rondes des ailes qui apparaissent sous les cellules anales -proche du thorax de l'insecte- et qui recouvrent alors parfois les haltères.
-Pour la petite histoire, rappelons que la collection d'ambre la plus prestigieuse du Monde, contient des faux constitués à partir de mouches contemporaines de ce groupe. Le 1er Avril 1966, le faux le plus célèbre de l'ambre: Fannia Scalaris, pièce 22305 du Musée de Londres a été identifié. La mouche contemporaine rattachée à la famille des Muscidae (une mouche scatophage) a été noyée dans un ambre fossile antique. Le fossile d'ambre contenant la mouche des latrines provient de la célèbre collection de Hermann Loew, un allemand qui travaillait au Département de Paléontologie du Musée de Londres à la classification des moucherons authentiques de l'ambre !



      Espèces fossiles et espèces contemporaines...

       Concernant les arguments que l'on peut lire dans quelques forums consacrés aux mouches, les ressemblances morphologiques mêmes fortes entre certains fossiles et espèces contemporaines, ne doivent pas faire oublier que la durée de vie moyenne d'un groupe d'insecte est assez brève... La durée de vie d'une espèce est inhérente à son taux de reproduction. Certains insectes, à vie courte, se reproduisent rapidement, le brassage génétique est alors accéléré. De telles espèces peuvent ne rester sur terre que très peu de temps, seulement 300.000 ans, parfois moins encore. Aussi, lorsqu'un insecte de l'ambre est daté de plus de 30 millions d'années, il est sans doute improbable que l'espèce (stricto sensu) existe encore et soit rigoureusement la même (d'un point de vue génétique). Les variations morphologiques sont parfois infimes, comme c'est le cas notamment chez les fourmis fossiles que l'on peut à peine distinguer des représentants actuels. Certes, si l'environnement reste stable, quelques espèces semblent pouvoir "résister" à l'évolution, elles ont l'air de "végéter" morphologiquement. Rappelons que la durée moyenne de vie des espèces vertébrées se situe entre 5 et 10 M.A. Il est peu probable qu'un groupe entomologique évolue si peu qu'il puisse maintenir une espèce (au sens stricte de la définition) pendant 30 à 40 millions d'années. Même si les morphologies sont très proches, les divergences génétiques peuvent exister en toile de fond sans modifier le phénotype. Même consigné dans un forum consacré aux diptères, je ne suis pas convaincu qu'une espèce -même TRES exceptionnelle- puisse exister 30 à 40 millions d'années. Une convergence assez large d'observations va dans ce sens. Du moins je crois.


      Bien à vous,

      Eric G.

 









 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Une inclusion très étrange dans l'ambre !

      Monsieur. Geirnaert.

      Voilà je viens de faire l'acquisition d'un ambre contenant une inclusion étrange dont le vendeur ignorait l'identification. Il supposait que l'objet correspondait à des bulles d'air ! Je pense -personnellement- à des coprolithes... Qu'en pensez-vous ? Toujours est-il que cette inclusion étrange est assez esthétique (s'il en est).

      Cordialement.

      Laurent.







Regarder l'inclusion étrange   

      - E.G. -

      Bonjour Laurent.

      Voilà encore une belle expertise !

      Pour certifier l'éventuelle genèse du sujet par des bulles atmosphériques, (donc piégées en surface de l'ambre), il faut que la forme de l'objet coïncide rigoureusement avec les flux des coulées de la résine antique. L'analyse taphonomique renseigne sur la position et la déformation plastique des inclusions. (La lecture taphonomique de l'ambre se fait sous un éclairage en lumière noire). Cependant, la torsade de l'objet a peu de chance d'être crée par la seule force de mouvement de la résine qui agit surtout verticalement par la seule force de la pesanteur.

      Si, maintenant se sont des coprolithes d'une grande chenille polyphage, (cela existe dans le registre des inclusions de l'ambre), surtout si l'inclusion est importante, on constate assez souvent un halo blanchâtre né de l'humidité mêlée aux excréments.
A l'inverse, lorsque les matières excrétées sont sèches, (petites inclusions) on remarque parfois une dessiccation légère qui a pour effet de réduire le volume de l'inclusion ce qui libère un peu le coprolithe qui bouge alors dans la cavité d'ambre. Ce phénomène de rétractation des déjections entomologiques est surtout manifeste chez les termites.
Voir ce termite de l'ambre avec le bois ingéré mobile   

      Concernant cette inclusion, je pense d'avantage à une petite racine (mousse épiphyte ou liane). Les racines apparaissent sur les écorces des arbres producteurs d'ambre. Il faut regarder surtout la section terminale de l'objet pour approfondir l'expertise.

      Cordialement,

      Eric G.



      Monsieur Geirnaert.

      Merci infiniment pour votre éclairage !

      Votre analyse me rappelle soudainement une question que je vous posais: "quelle conseil me donneriez-vous pour constituer une collection d'ambre" et vous me répondiez qu'à votre humble avis analyser les "bizarreries" était sans doute l'un des domaines les plus intéressants car précurseur de découvertes formidables...
C'est l'analyse des bizarreries qui ouvre les frontières de notre connaissance plus que l'examen répétitif des références connues, -aussi belles soient-elles-.
Et, vous m'expliquiez qu'il vous arrivait d'échanger de belles inclusions contre ces bizarreries ce qui déroutait les négociants !
Tout cela pour vous dire qu'à travers cette pièce, (la première bizarrerie de ma collection) je comprends mieux votre démarche et je me surprends à partager votre orientation mêlant esthétisme et désormais valeur de l'interprétation de l'objet.

      Je m'intéresse dorénavant de plus en plus à ces "bizarreries", qui, expertisées sur vote forum, gagnent alors en beauté !...

      Monsieur Geirnaert, encore merci pour votre disponibilité à interpréter nos inclusions.

      Laurent.





      Merci Laurent. Je suis ravi de votre message ! Et, j'oubliais, sur l'image (en arrière plan) je crois apercevoir ce qui semble être une graine ou une sorte de cosse végétale, à moins que cela ne soit tout simplement qu'une ligne circulaire de fracture ? Il faudrait vérifier la nature de cet autre "objet"... .

      Bien à vous,

      Eric G.

 









 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Le,... le, ... sang? d'un moustique de l'ambre ?!

      M. Geirnaert.

      Bonjour, Je viens une nouvelle fois vers vous... J'ai déniché, ce que je crois, être une rareté... Et, j'aurai souhaité avoir votre avis d'expert ! Comme vous le voyez sur ces photos jointes, on distingue un épanchement (liquide ?), une tâche rougeâtre au pourtour de l'insecte.

      Cela me fait penser évidemment à du sang ! Qu'en pensez-vous ? C'est la première fois que j'observe cela ! Est-ce du sang ?

      Cordialement.

      L. Chiquet.








Regarder les mousitques   

 



      La Boutique - E.G. -

      Bonjour.

      L'insecte montrant la zonation rouge, diffuse dans l'ambre, et l'autre spécimen, à coté, sont des femelles de Chironomidae.

      Les moustiques chironomes se reconnaissent par l'absence de nervure transversale au milieu de l'aile. Si l'aile n'est pas observable dans l'ambre, on peut se fier à la forme bien bombée du thorax qui surplombe la tête. Les mâles sont identifiables à leurs antennes longues très plumeuses. Les femelles ont l'abdomen plus large et sont dotées d'antennes plus courtes, comme c'est le cas ici. Les pièces buccales de ces moustiques sont peu développées, de nombreux adultes ne se nourrissent d'ailleurs pas, et, ces moustiques, c'est important NE SONT PAS HEMATOPHAGES. Ils ne s'alimentent pas de sang...

      Pour commencer, précision essentielle : le sang des insectes est généralement de couleur jaune, jaune orangé, parfois verdâtre. Alors à quoi peut donc correspondre le liquide rouge noté dans l'ambre ?

      -Pour "répondre", il faut d'abord noter que des sécrétions rouges existent chez les insectes contemporains. Lorsqu'ils sont dérangés certains insectes exsudent aux articulations un "sang" qui agit contre les prédateurs par leurs substances odorantes répulsives. Cette saignée réflexe (qui existe aujourd'hui chez les coléoptères) est constituée d'hémolymphe caustique et toxique. On peut éventuellement émettre l'hypothèse que les moustiques antiques étaient dotés de telles défenses. Mais, soyons sérieux, si c'était le cas, tous les Chironome de l'ambre serait noyés dans un exsuda rouge, ce qui n'est pas le cas dans le registre des fossiles de l'ambre où les insectes vivants étouffent dans la résine.

      -Pour "répondre", il faut ensuite signaler que ces phénomènes apparaissent dans des résines sans insecte, datées de 94 Millions d'années pour les mentions les plus vielles.

      On connaît mal la nature exacte des fluides rouges piégés dans les ambres baltes. En ce qui concerne celui-ci, qui marque la résine près du moustique Chironomidae, on peut émettre l'hypothèse que sa nuance est peut-être due au fer (polluants exogènes). Plusieurs corrupteurs exogènes, amenés par l'eau mêlés à l'oléorésine fraîche, avant fossilisation causent des colorations rouges à noires dont ont note une stabilité dans le temps (sulfures). C'est la stabilité de la couleur dans la résine qu'il faut noter. Car, concernant les couleurs, on pourrait invoquer le carotène rouge qui existe dans de nombreux végétaux et certains animaux. Le pigment pourrait effectivement imprégner la résine qui fossilise en ambre. Mais, cette hypothèse demande à être consolidée, car, les pigments sont surtout connus pour leur désorganisation rapide.

      Mais! Mais, -et c'est là que le dossier est intéressant-, la couleur rouge des larves comme celle des Tendipédidés (Chironomes), genre chironomus, est justement due à l'hémoglobine, cette protéine qui assure le transport de l'oxygène dans les hématies des vertébrés. Les larves vivent dans les détritus des eaux stagnantes, sur le fond vaseux, et, l'hémoglobine leur procure suffisamment d'oxygène. Les larves éocènes avaient-elles également de l'hémoglobine ? Si oui, doit-on alors supposer que l'hémoglobine de l'insecte adulte serait responsable de la couleur rouge dans la résine, 30 millions d'années encore après le piégeage ? Si tel est le cas, (et c'est alors une découverte révolutionnaire) pourquoi cette appréciation n'existe pas chez les très nombreux Chironomes fossiles de l'ambre ? Des milliers de spécimens fossiles existent et ont été examines attentivement. En fait, la coloration rouge peut se manifester autour de plusieurs inclusions organiques (animales ou végétales). Et, la découvrir jointe à un Chironome est surtout intéressant pour ouvrir la discussion.

      Pour revenir aux insectes de l'ambre et aux traces rouges curieuses, seules les espèces hématophages comme les Culicidés, les Tabanidés, qui s'alimentent du sang -rouge- des vertébrés (couleur causée par hémoglobine) pourraient potentiellement induire des nuances écarlates dans la résine. N'oublions pas les tiques. Je mentionne dans mon ouvrage (Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie, fig. 267) un spécimen, qui, justement, régurgite par étouffement sont repas (rouge !) dont on peut supposer qu'il était constitué de sang de vertébré!

      Les Chironomidés fossiles de l'ambre sont bien connus et largement étudiés. Les Trichoptères et les Chironomidae, sont des insectes sentinelles des biotopes humides. Les deux groupes ubiquistes existent à pourcentages immobiles quelque soient les lieux. Les deux groupes existent à pourcentages fixes pour l'ambre de la Baltique (40 M.A.) et celui du New Jersey (94 M.A.), environ 2% de Trichoptères et 11% de Chironomidae. Les moustiques sont 5 fois plus nombreux que les trichoptères. Ces deux groupes se trouvent en proportions permanentes malgré l'importante différence de situation géographique et l'éloignement dans le temps; (l'ambre du New Jersey est presque deux fois plus vieux que l'autre). Est-ce les biotopes qui étaient semblables ou les deux entomofaunes? Les chiffres sont tellement proches, que l'on pourrait suggérer que les populations d'insectes et les biotopes étaient identiques. Pourtant, en observant divers groupes baltes, force est de reconnaître que les populations animales essentiellement thermophiles et sylvicoles ne sont pas les mêmes. Les moustiques Chironomidae, que l'on retrouve en proportions quasiment égales dans toutes les forêts, forment toujours le contingent principal des inclusions de l'ambre, mais, selon les dépôts, l'importance de leur nombre peut varier d'un facteur 10, ce qui est évidemment énorme.

      Pour un complément d'information, je vous renvoie vers la Monographie des Cecidomydae, Sciaridae, Mycetophilidae et Chironomidae de l'ambre de la Baltique Bruxelles. MEUNIER F. Polleunis & Ceuterick, 1904, 264 pages + planches.

      Et, concernant le sang de l'ambre : à voir

      
Je serais heureux de partager mes analyses avec les chercheurs de la grande institution, qui, -au moins concernant l'ambre et le sang-, sont assez regardant en commentaires et n'alimentent par vraiment les forums où la passion naissante sera peut-être à l'origine d'une vocation... Bien loin des technologies modernes et du web, seraient-ils trop occupés à préparer les chironomes fossiles en lames minces ?

      Cordialement,

      Eric G.

 

 









 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
La protection des ambres insectifères.

      M. Geirnaert.

      Bonsoir, j'ai lu dans votre ouvrage "Miel de Fortune et Mémoire de Vie" que vous préconisez, entre autre, d'utiliser le baume du Canada pour préserver et protéger les fossiles d'ambre !

      Collectionneur, je souhaiterais m'en procurer, mais il y a t'il une procédure à respecter pour appliquer ce baume ?

      Merci.

      L. Chiquet.






      La Boutique - E.G. -

      Bonjour.

      Non, aucune procédure particulière. Evitez seulement d'en mettre sur vos doigts, l'oléorésine colle énormément. Utilisez un pinceau pour appliquer l'oléorésine en fine couche, c'est tout. Et, il faut juste laisser sécher votre échantillon à l'abri de la poussière. L'objectif du baume est simplement d'isoler l'ambre de l'oxygène atmosphérique.

      Cordialement,

      Eric G.

 

 




 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Une vue de l'intérieur et en 3D des inclusions de l'ambre.


      NOTE : Réponse à des lecteurs concernant les ambres montés en lames minces.



      Le montage des ambres en lames minces (ou dé-montage = humour) consiste à découper les ambres en plaques millimétriques pour séparer les inclusions que l'on souhaite observer de façon scientifique, (ci dessous, une fourmi et une guêpe)... Les inclusions organiques, ainsi isolées, sont observées et numérotées... Ce montage (qui détériore évidemment les fossiles) est soit disant nécessaire (indispensable ?!) devant l'extrême difficulté d'observer l'insecte noyé dans l'ambre. L'opérateur souhaite réaliser une belle photographie nette ou une description précise de l'insecte... Les photographies scientifiques des fossiles de l'ambre (montés en lames minces) se reconnaissent et ressemblent assez souvent à ces ombres chinoises (des silhouettes sombres posées un fond trop clair)... Le manque d'épaisseur de l'échantillon n'autorise aucun réglage des lumières dans l'ambre. Le seul ajustement de la lumière se fait par l'arrière. Impossible d'espérer la "belle" image... Séparer toutes les inclusions organiques d'un ambre n'est peut-être pas la meilleure méthode pour comprendre les indices à l'origine de la formation du fossile...


Oui, mais non !
Ne découpez pas les ambres en lames minces...




Regarder le dessin   


      Pour étudier des inclusions précieuses de plus près, en renonçant aux "dissections" destructrices que sont les préparations en lames minces, on devrait s'inspirer de David Penney... Le chercheur britannique, de l'université de Manchester, paléontologiste spécialiste des araignées, s'est adressé à l'équipe du Centre de tomographie à rayons X de l'université de Gent (Belgique) pour examiner Cenotextricella simoni, 53 M.A., une petite araignée découverte dans le bassin parisien. Les techniciens belges ont travaillé les paramètres de la technique dite VHR-CT (Volumetric High-Resolution Computed Tomography) qui dérive de la tomographie classique CT à rayons X. Le nouveau scanne médical fournit des images des inclusions de l'ambre en trois dimensions exploitables par ordinateur. Plusieurs laboratoires possèdent leurs installations VHR-CT, (l'université du Texas par exemple), mais les ingénieurs belges ont augmenté la résolution, apportant une finesse d'observation remarquable.

      Bien évidemment les imageries numériques pour reconstituer en 3D le corps d'un organisme antique de l'ambre ne sont pas une première... Et, on rappellera alors la technique: UHR CT (pour Ultra High Resolution X-Ray Computed Tomography) qui révélé l'intérieur d'un lézard dominicain. Les images 3D exposées au premier Congrès Mondial des Inclusions de l'Ambre (20-23 octobre 1998, à Victoria-Gasteiz), ci-dessous, ont révélé les os et notamment les dents de l'animal. Le concept intéressant présenté par David Grimaldi aura été de pouvoir mesurer les forces qui se sont exercées pour déformer la dépouille animale. Une dissection numérique 3D d'un lézard de l'ambre de deux centimètres est tout aussi extraordinaire que de regarder l'intérieur de l'abdomen d'une araignée contemporaine des dinosaures ! Certes, ces observations ne bouleverserons peut-être pas la destinée du monde, mais, au moins ces images montreront que le montage systématique des ambres en lame mince est assez inutile.






Regarder le lézard   



 




 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
La mésaventure d'une fausse inclusion de l'ambre.

      M. Geirnaert.

      Bonjour, Je me passionne depuis ma plus tendre enfance par l'entomologie et plus précisément par la paléo entomologie. Malheureusement à la suite d'une mésaventure qui me valut l'achat d'une fausse inclusion dans de l'ambre je me suis détourné de cette voie pour me consacrer aux archeosaurs...

      Cependant à la suite de la lecture de votre livre qui est remarquable, j'ai décidé de retenter ma chance mais, cette fois, en demandant directement conseils aux personnes ayant des connaissances dans ce domaine. C'est pour cela que je vous contacte, serait-il possible d'obtenir des mails de personnes fournissant des ambres bruts (rien ne vaut à mon goût le plaisir de nettoyer soit même une pièce et d'en découvrir le contenu), de diverses provenances (Baltique, République Dominicaine...), mais également des ambres du crétacé provenant du Canada, des U.S.A où autres... J'aimerais également savoir si vous auriez déjà entendu parler où lu des écrits concernant la présence d'ambre dans des lignites en Alsace ?

      En vous remerciant d'avance pour votre réponse.

       Cordialement,

      SONNEY Cédric.






      La Boutique - E.G. -

      Bonjour.

      J'ai bien quelques adresses, mais, je me refuse de privilégier certaines personnes plutôt que d'autres. D'autant que les faux inondent effectivement le marcher. J'ai acheté deux fois du brut malgache chez des personnes qui (également) proposait à la vente des marchandises rendues artificiellement insectifères. Il est alors gênant et difficile de donner une adresse. Concernant les gisements français, les plus connus, je vous laisse lire le document suivant.

      Cordialement,

      Eric G.

 

 







 
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'ambre ? ... et le Livre des Merveilles de Gervais de Tilbury, (1175 - 1214)...

      Bonjour Monsieur.

      Je me permets de vous contacter après lecture de votre site internet, qui est particulièrement intéressant. Je suis étudiante en maîtrise d'histoire médiévale (DEA) à l'Université de Provence, je suis en deuxième année, option recherche.
Mon sujet porte sur la perception du monde rural et de ses croyances d'après le Livre des Merveilles de Gervais de Tilbury, rédigé entre 1175 et 1214.

      Dans une merveille, je pense que Gervais de Tilbury évoque peut être l'ambre, mais je manque de connaissances en minéralogie : "Il y a au château de Baudiment, une pierre rouge comme le corail : si on en allume des morceaux, ils donnent de la lumière comme une chandelle et éclairent jusqu'à ce que leur matière soit consumée". (Gervais de Tilbury, le Livre des Merveilles, trad. Annie Duchesnes, Paris, 1992, p. 24).

      L'actuel site de Baudument se trouve entre Sisteron et Château-Arnoux-Saint-Auban, dans les Alpes de Haute Provence.
Le phénomène me faisait au départ penser à l'incandescence d'un minéral, mais en cherchant les propriétés de différents minéraux ou résines fossiles, j'ai cru comprendre que l'ambre pouvait avoir la particularité d'être luminescente. De plus, sa teinte est variable et peut aller correspondre à un rouge corail. Cela permet de respecter le spectre de couleur donner par l'auteur.

      Malheureusement, comme je vous le disais, mon manque de connaissance en minéralogie me fait craindre quelques erreurs d'interprétation. Sauriez-vous si l'ambre peut créer une lumière ?

      Je vous remercie par avance et surtout, j'espère ne pas vous importuner.

      Bien à vous.

      Céline VIGUIER.





      La Boutique - E.G. - Bonjour.


      L'ambre peut-il créer une lumière ?

      Dit comme cela, pour répondre à votre question... Non, l'ambre est une pierre tendre, assez stable et "inerte". L'exposition de cette pierre au rayonnement ultraviolet de grande (3.650 A) ou de courte (2.537 A) longueur d'onde, (ou éxposé sous la lumière naturelle du soleil) provoque un phénomène de fluorescence de surface, variable suivant les échantillons et les gisements. L'ambre de la baltique est fluorescent.
Cela signifie que les électrons du polymère de résine réagissent sous l'action d'une source énergisante. Les électrons vibrent et donnent la réponse de fluorescence...
Cependant, l'ambre ne "créé" pas (à proprement parler) de lumière. L'ambre répond simplement de façon physique (comme de nombreux minéraux)...

      Concernant votre étude, il n'est pas certain que la fluorescence soit le concept abordé dans le Livre des Merveilles de Gervais de Tilbury ! Le concept de lumière (pierre lumineuse, pierre créant une lumière) est sans doute enregistré dans l'étymologie de la matière.

      D'un point de vue étymologique la pierre d'ambre est associée à la lumière du soleil. Par frottement, l'ambre se charge en électricité statique négative, cette propriété est à l'origine du mot 'électricité' formé via le latin scientifique à partir du mot grec 'electron', utilisé par théophraste (372 - 287 av J.C.).
Ce mot de l'ancien grec (utilisé donc bien avant la découverte du courant électrique) désignait semble t-il le soleil et signifiait 'métal brillant'. En effet, l'ambre était aussi appelé par les Grecs êléktron, c'est à dire chose resplendissante, en raison de sa couleur. (Le soleil était nommé poétiquement êléctôr). Le terme latin electrum ne s'appliquait qu'à l'alliage naturel or argent...

      D'autres origines linguistiques rattachent l'ambre à une source de lumière. Les germains nommèrent l'ambre : glesse (lumineux), d'où vient le mot latin glessum, puis le mot allemand glass (qui désigne le verre), d'où la dénomination de certaines variétés d'ambre comme la glessite.

      Autre concept. Bernstein, c'est à dire Brennstein signifie pour les langues germaniques : la pierre qui brûle. L'ambre se consume lentement en développant une flamme régulière comme une bougie.

      L'ambre comme pierre jaune rappelant la couleur du soleil, l'ambre comme pierre qui se consume et peut être utilisé en éclairage a toujours été associé à la couleur jaune éclatant. Actuellement les Grecs appellent l'ambre berenikis; par allusion à la blonde chevelure de Bérénice II (morte en 221 av. J.C.), mère de Ptolémée Philopator.

      Les origines linguistiques et légendaires de l'ambre associent souvent la pierre de résine à la notion de lumière et d'éclat du soleil. Pour les Phéniciens l'ambre se formerait à partir des rayons du soleil qui se noient dans les vagues et dans l'écume.

      Effectivement jaune miel, l'ambre peut également apparaître rouge, même rouge foncé. Notamment pour des matières découvertes dans les Alpes-de-Haute-Provence !
A Forcalquier (04300) ainsi qu'à Sisteron (04200) l'ambre existe rouge foncé...
La teinte d'un échantillon d'ambre est variable et peut donc correspondre à un rouge corail.

      Une matière rouge qui se consume lentement (qui produirait une flamme "éclairante") pourrait donc bien être un ambre français...

      Cela correspondrait alors au spectre de couleur donné par l'auteur.

      Cordialement,

      Eric G..





Illustration datée de 1626. La légende raconte que pour les Phéniciens
l'ambre se formerait à partir des rayons du soleil qui
se noient dans les vagues et dans l'écume...

 

 

 





 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)





      
Images d'ambres pour notre dvd éducatif encyclopédique.

      Bonjour Monsieur Geirnaert.

      Suite aux documents électroniques transmis au collège Anjou par M. Nicolas Morel, responsable du Musée Vert du Mans. Nous nous permettons de vous contacter (de sa part) pour compléter notre documentation pédagogique sur l'ambre jaune.

      Nous sommes des élèves du collège Anjou à Sablé sur Sarthe entrain de travailler sur la réalisation d'un Dvdrom encyclopédique sur la mer (un travail de 6 ans avec plus de 1 500 pages électroniques à écrire). Ce produit est destiné uniquement aux autres établissements scolaires et bibliothèques en France et sera distribué à titre gracieux. Nous en sommes à sa 4ème année de sa réalisation. Travaillant sur des pages électroniques présentant l'ambre jaune de la Baltique.

      POURIEZ-VOUS nous faire parvenir quelques photographies montrant de beaux fossiles inclus dans l'ambre (insectes par exemple).

      Merci pour votre aide scientifique et éducative.


Atelier scientifique Anjou.
Pour les élèves de l'Atelier Scientifique.
Artus Anais élève de 5A au collège Anjou rue François Mauriac
72300 Sablé sur Sarthe.
FRANCE.






      La Boutique - E.G. -

      Bonjour !

      Votre sujet est très intéressant ! Et, je me propose de vous aider, d'autant que je fais en ce moment des expertises pour plusieurs échantillons récoltés en mer (qui ne sont malheureusement par de l'ambre mais des souillures industrielles).
A titre de complément pour votre dossier je vous laisse lire: ici et ici.
Oui, en mer on peut récolter des choses qui ressemblent à de l'ambre, mais attentions aux désillusions nombreuses. Concernant votre demande d'exploitation d'image je vous expédie un dossier très complet...

      Cordialement,

      Eric G.

 

 







 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Expertises d'inclusions fossiles...

      Bonjour Monsieur.

      Je vous sollicite pour que vous puissiez me donner votre avis d'expert sur des inclusions d'insectes (ambres originaires de Lithuanie).

      Je comprends aisément que vous manquiez de temps pour commenter tous les insectes proposés à la vente et répondre aux nombreuses sollicitations qui vous sont faites... Cependant vous me verriez très heureux si vous pouviez commenter brièvement les photographies jointes.

      Cordialement.

      Laurent Chiquet.





      La Boutique - E.G. - Bonjour Monsieur.

      Dans la mesure de mes disponibilités, j'accorde facilement mes commentaires (à la condition évidemment qu'ils ne servent pas à augmenter les prix de vente sur E-bay). Je ne souhaite surtout pas devenir: "Monsieur Argus" des ambres insectifère vendus sur Internet. Mais, concernant vos messages, votre collection d'ambre et vos pièces, les fossiles sont intéressants.

De beaux ambres lithuaniens présentés au Forum...


Avant la première guerre mondiale, des villes de Lithuanie comme Memel (Klaipeda) et Palanga étaient véritablement les centres mondiaux du commerce et de l'industrie de l'ambre. Quelques cinq cent ouvriers travaillaient à Palanga et collectaient environ 20 tonnes d'ambre par an. La production était entièrement manuelle puisqu'elle résultait seulement d'opérations de dragages en mer ! Les ambres Lithuaniens restent aujourd'hui encore les matières les plus précieuses pour étudier des inclusions magnifiques parmi les plus intéressantes !
Avec trois pièces -seulement-, Monsieur Laurent Chiquet n'a t-il pas déjà une superbe collection ? Une collection, commence à 2 (nombre minimum pour une collection), = humour.


Regarder les ambres lithuaniens   



      Tout d'abord, bravo, vos ambres lithuaniens sont originels. Une étude de la position des inclusions organiques dans le bloc d'ambre est donc possible. Les échantillons malheureusement trop dégrossis ou pire, montés en lames minces (insectes présentés en 2 D) ne permettent aucune interprétation taphonomique...

      Pour m'expliquer je précise qu'une grande majorité des inclusions étudiées par les scientifiques sont montées en lames minces. La méthode de préparation des inclusions de l'ambre en lames minces détruit évidemment les fossiles. Ce montage utilise un époxy plastique comme matrice de protection et le baume du Canada comme colle. Le but de cette préparation (malheureusement très courante) est l'élimination de l'épaisseur d'ambre qui gène (soit disant) l'observation scientifique. Après avoir plongé l'ambre dans un Epoxy plastique, on obtient après découpage (au microtome) une tranche d'ambre millimétrique de faible d'épaisseur. Cette tranche est ensuite collée sur une lame de microscope en verre avec le baume du Canada. Les inclusions ainsi préparées, séparées les unes des autres, perdent toutes les notions de syninclusions, (comportements collectifs, taphonomie, notions de communautés d'espèces synchrones). Ne reste alors que la morphologie de l'insecte, tout le reste est perdu. L'opérateur réalise sa lame mince (un ambre en "2 D") pour la Sacro Sainte Observation morphologique... Mais, ne faisons pas de longues digressions. Et revenons justement aux observations possibles lorsque les ambres sont originels (encore en "3D").



      - L'hyménoptère (image du haut) est sans doute un Braconidé. Cependant, pour certifier l'espèce il faudrait observer d'avantage les nervures des ailes. Les Braconidés se distinguent des Ichneumonidés par le manque de la seconde nervure récurrente. Sans autre observation des nervures je ne peux pas me prononcer d'avantage... Attention, pour étudier votre insecte fossile, vous ne devez pas utiliser les clefs de classifications des espèces actuelles. (C'est assez évident, même si les Braconides constituent quand même une exception à la règle). Rappelons que la durée de vie moyenne d'une espèce entomologique est de 10 M.A. aussi, votre spécimen, est peut-être une espèce éteinte... Que votre insecte soit un Ichneumon ou une espèce Braconide, ce qu'il faut retenir, c'est que l'insecte est une guêpe parasitoïde. Le mode de vie dépend d'une espèce hôte. C'est pour cette raison que l'étude de ces fossiles est particulièrement importante pour décrire les étapes des premières associations entre insectes dans la forêt d'ambre. Tous les indices contenus dans l'ambre autour de la guêpe (même les plus insignifiants) sont importants pour interpréter le sujet.

      Si vous souhaitiez des précisions sur l'insecte, je peux vous guider vers Monsieur Brasero Nicolas, étudiant à l'université de Mons-Hainaut (Belgique), qui réalise en ce moment son Master de biologie sur les guêpes Chalcidoidea des ambres de l'Oise. (Ce sont des insectes minuscules : 0,2 mm environ, fréquemment montés en lames minces...)


      - La mouche (image du centre) est sans doute une mouche Rhagionidae (autrefois nommé Leptidae). L'indentification à partir d'une photographie (ou l'angle d'observation est imposé) est assez problématique. Néanmoins votre diptère pourrait bien être une Rhagionide. Ces mouches sont élancées et ont surtout de longues pattes. On suppose que ces diptères antiques s'attaquaient à d'autres insectes de la forêt d'ambre. Mais, on ne sait pas dans quelles mesures elles étaient réellement prédatrices. Ces mouches ont en effet des pièces buccales piqueuses - suceuses qui leur permettaient sans doute de sucer d'autres insectes. Ces mouches ont d'ailleurs des positions assez caractéristiques sur les végétaux. Elles sont droites sur leurs pattes, toujours disposées selon un angle favorable pour lancer une attaque foudroyante. Les Rhagionides actuelles sont homéothermiques, ce qui signifie qu'elles repèrent leurs hôtes à la chaleur. Les larves sont également prédatrices et se nourrissent d'insectes parmi les feuilles en décomposition sous les arbres tombés au sol.
Tout ceci pour vous dire que cet insecte a un comportement qui renseigne correctement sur la nature du biotope. (Endroit ensoleillé, arbre mort, arbre tombé au sol où les larves se nourrissent d'insectes).
Alors, compte tenu de tout cela ?
Alors, si la mouche était figée dans l'ambre en position de chasse ? La disposition des antennes, la déformation de l'aile, la courbure également de la patte antérieure droite pourraient peut-être apporter des renseignements sur les derniers instants précédant la capture par le piège de la résine. Il serait intéressant d'examiner le fossile d'ambre sous l'angle taphonomique (étude de la position mortuaire) en confrontant les coulées, l'axe de la verticalité, le coté intérieur et extérieur de l'échantillon pour commenter le scénario du piégeage. Evidemment cette étude serait irréalisable si l'insecte avait été monté en lame mince. Une bulle de dégazage à l'extrémité de l'abdomen prouve que l'insecte est entré vivant dans le milieu piège... La mouche était-elle alors en vol ? Existe-t-il les traces d'une éventuelle prédation ? Quels sont les autres indices organiques piégés dans l'ambre ? Quel est ce petit insecte (une minuscule guêpe apparemment ?) qui accompagne la mouche ? (L'insecte est visible au niveau de la flèche). A l'évidence le piégeage a été tourmenté. Une zone circulaire d'impact apparaît au niveau de l'insecte. C'est sans doute l'écrasement d'une bulle d'eau. Et, si c'était une chasse ? Il serait très intéressant d'examiner les pièces buccales de la mouche ! Quel est cet amas sombre à coté des pièces buccales ?

      C'est en découvrant une inclusion de ce genre qu'il est intéressant de porter son attention sur le lot de brut. (Tous les échantillons d'ambre originaires du même gisement et surtout du même site). Car, les indices qui manquent ici dans cette pièce (pour expliquer un scénario) sont peut être enregistrés dans un autre ambre voisin. Ce n'est pas forcément la morphologie du fossile qui raconte les plus belles histoires. Et, de fait, pour étudier un fossile il n'est pas nécessaire d'isoler l'inclusion de l'ambre en lame mince. Un examen en lumière noire devrait permettre de deviner les coulures internes et de décrypter surtout la chronologie des évènements qui renseigneront sur le scénario à l'origine du piégeage...


      - Concernant la fourmi (image de droite). Le Paléogène, (époque géologique située entre 65 - 23 M.A.) a vu se développer la dominance écologique des fourmis parallèlement à celle des angiospermes des forêts tropicales. Les fossiles de le forêt d'ambre montrent une fréquence de piégeage assez importante des fourmis. L'examen des syninclusions fossiles et des espèces prouvent qu'il y a eu des changements dans le régime alimentaire de ces insectes (déjà ubiquistes ?) leur permettant d'étendre encore leurs zones géographiques à d'autres niches écologique (et mêmes aux biotopes les plus étranges comme les déserts secs).
Cependant, ce qui reste surtout marquant, en étudiant l'ambre, c'est que des lignées sont restées parfois inchangées ! Du point de vue de la morphologie, la fourmi fossile (de la photographie) n'a aucune différence avec son homologue actuelle ! L'évolution des fourmis, qui a débuté il y a 100 M.A., se serait-elle alors arrêtée ? Et si l'évolution poursuivait parfois son chemin sans modifier les anatomies ? Rendez vous compte ! A quoi servirait en définitive la description de tous les insectes montés sous lame mince ? Combien de fossiles sacrifiés pour rien ! Si vous souhaitez un complément de lecture sur l'origine des fourmis je vous conseille (un excellent cd-rom… et cette page Internet).

Cordialement,

Eric G..



Oui, mais non !
Ne découpez pas les ambres en lames minces...




Regarder le dessin   

      Les syninclusions constituent des communautés d'espèces synchrones conservées ensembles dans un ambre. Ces espèces renseignent sur la coalescence biologique du site (c'est-à-dire sur la force qui relie entre elles les espèces antiques identifiées dans le site fossilifère). Isoler les syninclusions sous prétexte de réaliser des descriptions morphologiques ou des photographies plus nettes sous une loupe binoculaire, est une hypocrisie. En séparant les inclusions l'opérateur sacrifie de précieux renseignements biologiques... Le montage des inclusions fossiles en lames minces (dont le but est l'élimination de l'épaisseur d'ambre qui gène l'observation) n'est jamais une obligation mais, au contraire, une course à la facilité.
 



      Bonjour Monsieur Geirnaert !

      Je vous remercie beaucoup de l'intérêt que vous avez porté aux insectes lithuaniens qui font l'objet d'une diffusion sur votre forum. Je dois vous avouer que je suis extrêmement content de votre analyse, et, également, très satisfait du potentiel extraordinaire d'étude que peut finalement offrir une petite, toute pierre d'ambre !
Une mouche, une belle guêpe ou une petite fourmi peuvent parfois sembler assez insignifiant au néophyte...

      Je suis particulièrement heureux d'échanger avec une personne, comme vous, spécialiste de l'ambre, qui nous commente cet univers ô combien passionnant !
Monsieur, recevez mes remerciements sincères. Merci pour votre démarche participative et généreuse sur votre forum.

      Pour poursuivre l'identification de la guêpe parasitoïde, je vous propose une seconde vue de l'insecte qui vous permettra, peut-être, de déterminer l'espèce, Braconidé ou Ichneumonidés ?

      Dès que j'en aurais l'occasion, je vous soumettrais d'autres expertises. Mais, si ces inclusions s'avéraient moins intéressantes, je ne m'en formaliserais absolument pas, je comprendrais tout à fait. Car, évidemment, on ne trouve et collectionne que ce que l'on peut (et non pas forcément ce que l'on veut)... Le réel et le rêve....

      Monsieur, encore merci pour vos messages éclairés !

      Cordialement.

      Laurent Chiquet.





      Bonjour, Laurent.

      Merci pour votre message enthousiaste et chaleureux...

      Si vous souhaitiez construire une petite collection d'ambre, le conseil le plus "éclairé" que je puisse vous donner, serait de ne retenir que les "bizarreries"... Portez, autant que vous le pouvez, votre attention aux anomalies et autres petites inclusions étranges. Collectionnez surtout les singularités et les petites curiosités... Après examen, souvent, vos bizarreries trouveront un intérêt scientifique important.

      J'ai maintes fois échangé de beaux et gros insectes de prestige contre des inclusions organiques minuscules (avec des collectionneurs alors assez perplexes). Mais, finalement, c'est surtout l'interprétation qui fait la valeur du fossile. Ce n'est pas tant la taille du gros insecte, idéalement centré dans la pierre d'ambre, qui nourrit la passion. Du moins, je crois.
Voici l' exemple d'un ambre lithuanien contenant justement des organismes aquatiques que j'ai échangé contre plusieurs insectes. Ces inclusions de mousses sont rares...




      Et, avec votre nouvelle image, (l'autre profil), l'insecte, ci dessous, pourrait être une guêpe braconide, mâle ???... Mais difficile de certifier... Je vous porose, pour finir, une note sur cette entomofaune de l'ambre.





      La radiation des hyménoptères un modèle maintenant assez explicite grâce aux fossiles nombreux de l'ambre.

      Il est intéressant de noter que la famille des Braconidae, (d'un point de vue de la phylogénie des insectes), est ancienne. Et, le corollaire, les fossiles apparaissent alors dans des registres géologiques très vieux. Des hyménoptères braconides, (déjà nombreux), sont présents dans les ambres insectifères turoniens. Les sites fossilifères du New Jersey, par exemple, fournissent déjà 14 spécimens de l'ambre, (Masner et Rasnitsyn). Ces insectes appartiennent alors au groupe des hyménoptères, lequel, représente déjà 24% de l'entomofaune incluse. La radiation des premières espèces est donc ancienne et semble (aussi et surtout) avoir été très rapide.

      Pour dire les choses autrement, la mise en place des espèces chez les hyménoptères est ancienne. Le nombre des espèces a surtout progressé vite à partir d'un point zéro (dans un lointain passé estimé à -130 M.A. environ). Ensuite seulement, c'est la prédominance en nombre d'insectes (plus qu'en nombre d'espèces) qui marque le registre des fossiles.

      DONC : Apparition ancienne d'espèces vites nombreuses, puis, après seulement, (mais bien après), multiplication graduelle du nombre des insectes qui élargissent leurs répartitions bio-géographiques en modifiant surtout leur régimes alimentaires.

Note : cette rédaction est en contradiction avec plusieurs travaux publiés (1980). Mais, l'ambre nous permet de réviser nos connaissances sur la phylogénie des insectes bien plus que tout autre support.






Voici deux Braconidés de l'ambre balte dessinés par Brues en 1932.
Prochremylus brevicornis et Microtypus terebrator (femelle dont on
remarque le long ovipositeur en forme de tarière qui lui permet
d'atteindre les larves xylophages à l'intérieur
desquelles elle pond ses oeufs).



      Les Braconidés de l'ambre devaient vivre en parasites aux dépens de nombreuses larves d'insectes xylophages à l'intérieur desquelles les femelles pondaient au moyen d'un long ovipositeur. Ichneumonidés et Braconidés sont assez fréquents dans l'entomofaune fossile des ambres baltes.

      M. Brues, en 1932, a étudié les Braconidés des ambres baltes. Les guêpes braconides des ambres de la Baltique se classent dans les familles que nous connaissons actuellement mais pas dans les sous familles qui dominent en Europe... Ce point, observé depuis longtemps, est assez remarquable et illustre que la radiation entomologique a surtout été rapide aux époques les plus anciennes. (Le cas des guêpes Braconides est alors assez identique à celui des fourmis).




      Remarque : Une femelle de guêpe parasite Braconidé (conservée au Musée d'Histoire Naturelle de Neuchâtel) est utilisée comme couverture de l'ouvrage : Les Fantômes de l'Ambre... Ceci pour dire qu'une guêpe Braconidé reste toujours une inclusions intéressante.

      
Monsieur, je reste à votre disposition pour expertiser d'autres inclusions de l'ambre et partager ainsi notre passion des insectes.

      Eric GEIRNAERT.

 









 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'ambre en pleine lumière ?! ...

      Bonjour Monsieur Geirnaert.

      J'ai lu sur ce forum que vous conseilliez à une dame d'éviter d'observer ses ambres à papillons sous une lampe halogène car cela d'après vous dégrade l'ambre, si j'ai bien compris. Personnellement, et depuis peu, j'ai débuté une collection d'ambres et je viens de commander une loupe binoculaire qui justement est équipée d'éclairage de type halogène (12v/10w) est ce que je cours un risque important à observer mes ambres sous ce type d'éclairage ?

      Est-ce que la puissance (10w) la durée d'exposition joue un rôle dans la dégradation ? Merci d'avance de bien vouloir me rassurer sur ce point.

      Cordialement.

       Laurent Chiquet.





      La Boutique - E.G. - Bonjour Laurent.

      Oui, d'après moi, et sans doute parce que c'est un peu vrai, (=humour) la lampe halogène peut endommager un ambre. Attaquer, modifier un ambre, oui ! Surtout par dilatation des matières !

      Les lampes halogènes utilisées sous les loupes binoculaires sont généralement calorifiques, et, un ambre à inclusion peut alors se dilater et briser l'échantillon fossile. L'inclusion fossile constitue une cavité de gaz, lequel, par dilatation développe une force qui risque de briser la matrice d'ambre. Pour des observations entomologiques longues, il faut surtout éclairer le fossile d'ambre en lumière froide (lumières à fibres optiques). Et, même dans ce cas l'altération existe dans le temps. La lumière froide altère l'ambre (certes lentement). Mais, une exposition longue d'un ambre (même en lumière froide = plusieurs semaines) dégrade l'échantillon. Exposé une semaine sous un rayonnement UV, un ambre deviendra pulvérulent, à la différence d'un plastique. L'air (l'oxygène) dégrade également les ambres fossiles. Les pièces muséales anciennes (qui ne sont pas montées sous lames minces) se conservent parfois a l'abris de la lumière et de l'oxygène (dans le noir sous atmosphère neutre privée d'oxygène, dans des caissons hermétiques).

      Oui, la puissance d'une lampe est alors corrélée à la vitesse de dégradation. Lumière calorique = "ennemi" de l'ambre. Oui, un ambre s'altère physiquement et chimiquement lorsqu'il est laissé à l'air et à la lumière.

      Cordialement,

      Eric G..

 

 







 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
L'ambre pour recréer génétiquement une espèce disparue...

      Bonjour Monsieur Eric Geirnaert. Bonjour à vous. Je voulais savoir si, de nos jours, comptant sur le matériel génétique antique des espèces disparues, est-ce possible de recréer génétiquement une espèce disparue ? (Dinosaure ou autre). La génétique m'intéresse, malheureusement, je ne suis pas encore très au courant sur ce sujet.
Je vous prie d'agréer mes salutations distinguées.
Nicolas.





      La Boutique - E.G. - Bonjour Nicolas.

      Pour répondre simplement, et, rapidement. Recréer, de toutes "pièces", une espèce disparue à partir de chairs piégées (chairs sanguinolentes qui comprennent : os, tendons, sang, mitochondries et les organites cellulaires) semble assez difficile... La science est pour l'instant bloquée. La tendance serait d'avantage de créer des chimères : animaux vivants actuels porteurs de séquences fossiles, sortes d'hybrides temporels.

      Cependant, l'exploitation de dépouilles en chair et en os, comme cette découverte unique d'une queue de lézard (avec le sang qui s'écoule des vertèbres, voir ci dessous) offre un potentiel de recherche formidable.




La première trace de sang identifiée dans l'ambre !
Découverte, photographie et collection : Eric G.


      Pour l'instant des chercheurs américains ont apparemment revitalisé des bactéries endosporées qui "végétaient" dans les intestins d'abeilles antiques totalement disparues depuis plusieurs millions d'années. La science sonde toutes les pistes intéressantes et les moyens de rendre vie à des séquences expressives de l'ADN antique piégé dans le kérogène géologique terrestre. Ainsi, on porte régulièrement de forts espoirs sur des organismes présents dans l'estomac des mastodontes coincés dans les glaces. Et, concernant l'ambre, les espoirs les plus fous se portent vers les tardigrades, animaux surprenants capables de s'enkyster pour traverser le temps indépendamment des contraintes.

      Plusieurs organismes actuels sont capables d'une cryptobiose, c'est à dire de l'arrêt apparent du métabolisme. C'est le cas du tardigrade, curieux petit animal à mi-chemin entre le nématode et l'arthropode. D'une taille inférieure au millimètre, incolore, sans pièces buccales et sans organe respiratoire, l'animal avance lentement par des mouvements ondulés, grâce à des pattes terminées par des griffes. Il peut vivre dans la mer, l'eau douce, dans la terre, et possède la capacité extraordinaire de se déshydrater pour attendre, s'il le souhaite, des conditions plus favorables. Transformé en une sorte de kyste, il résiste à des conditions extrêmes et peut opérer une résurrection même après avoir été chauffé à 120°C ou congelé à -272°C pendant une vingtaine d'heures ! Rendre vie à un spécimen de l'ambre est un rêve, mais une petite investigation très intéressante pour certains scientifiques avant-gardistes. Découvrir un tardigrade fossile sous la loupe en examinant un lot d'ambre est un plaisir immense.

      Pour répondre à votre question, Nicolas, je vous laisse lire le document PDF ci-dessous désigné, dans lequel vous aurez plusieurs reports de lecture vers le site Internet Ambre.Jaune..

      Cordialement,

      Eric G.

      Un document PDF à lire sur le sujet : L'ambre le conservateur géologique.

    


      L'ambre pour recréer une espèce disparue (suite)...



      Bonjour à vous... Petit complément de question. Quel pourcentage d'ADN faudrait-il tenir au minimum pour espérer recréer une espèce disparue (dinosaures ou autre) ?
Et si j'ai bien compris votre réponse, Jurassic Park serait possible finalement ???

      Je vous prie d'agréer mes salutations distinguées.

      Nicolas.




      Bonjour,

      Oui, je comprends votre question. Le minimum, les statistiques, les pourcentages, les fréquences numériques et les mathématiques en général ne font pas bon "ménage" avec le génie génétique. Un pourcentage même TRES élevé d'ADN récupéré (ce qui sous entend alors que tout n'est pas récupéré) ne donne aucune garantie quant à la revitalisation d'une espèce. Les gènes codant le phénotype (c'est-à-dire les caractères visibles, l'allure générale de l'espèce) ne représente qu'un TRES faible pourcentage de l'immense molécule d'ADN contenu dans une cellule. A une certaine époque, ou parlait d'ADN codant, et, d'ADN poubelle, (ADN non codant). On pensait que le premier était utile devant le second (inutile) qui porte aujourd'hui bien mal son nom, puisque l'on a découvert que des séquences jouaient le rôle de superviseur comme un chef d'orchestre dans une harmonie. L'ADN inutile dans une cellule n'existe pas (ou pas encore). S'il l'on dépliait la spirale de l'ADN contenu dans une cellule vivante et si on accolait les morceaux entre eux, le brin ainsi obtenu serait assez long pour relier la terre à la lune. Et, a coté de cela, le vivant ne supporte pas vraiment les séquences manquantes dans son génome.



      Un millionième d'ADN manquant ne garantit aucunement qu'on puisse redonner vie à un organisme à partir de ses séquences génomiques. Le travail envisagé en science consiste alors à exploiter (en l'état) les cellules originelles de l'espèce qui seraient conservées dans l'ambre. Et, certaines dépouilles de vertébrés existent, alors le rêve est autorisé.

      Les scientifiques du Musée d'Histoire naturelle de Paris, espèrent (le sujet a été présenté à la télévision, ARTE, fin novembre 2008) rendre la vie au tigre de Tasmanie, en exploitant un embryon conservé dans l'alcool depuis 1866. Le tigre de Tasmanie est une espèce disparue depuis 1936. Et, l'audience médiatique serait énorme pour le premier chercheur qui rendrait vie à une espèce éteinte. Dans les faits, l'alcool est tout, sauf un bon conservateur de l'ADN... Mais, peut importe la contrainte, le sujet de rendre la vie à une espèce éteinte passionne la communauté scientifique...

      On verra sans doute demain les réponses qu'apportera la science... Il y a cent ans, personnes n'envisageait que l'on puisse accéder aux génomes des fossiles. Aujourd'hui on peut lire précisément des séquences d'ADN (de 300 paires de bases) âgées de 130 millions d'années piégées dans l'ambre.

      Pour résumer la chose, et trouver une réponse à votre question : "en science, surtout avec l'ambre, tout devient possible, le problème est de rester patient".

      Eric G.

 







 
L'ambre la résine de Jurassic Park
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(Réponses Eric Geirnaert)





      
Une publication, chez nous, dans notre journal...

      Bonjour Monsieur Geirnaert. je suis journaliste au service Science de L'Internaute Bulletin. Je me permets de vous contacter car je publie un sujet sur l'ambre. Je m'adresse à vous pour savoir si vous vous voudriez bien me faire parvenir des photographies d'ambre pour illustrer mon sujet. Ce serait vraiment formidable si vous acceptiez. Bien sûr, votre nom figurera sous chaque illustration et je peux également publier l'adresse de lien de votre site internet. Tenez-moi au courant dès que vous aurez pris votre décision. Merci beaucoup.

      Cordialement,

      Charlotte PORTALIS,

      L'Internaute Bulletin.





      La Boutique - E.G. - Madame PORTALIS.

      Je vous accorde l'utilisation gracieuse d'une iconographie complète relative aux merveilles de l'ambre (image unique ou plusieurs images pour illustrer votre sujet) comme bon vous semblera, à la condition impérative que vous puissiez m'envoyer une copie papier de votre journal... (Pour compléter mon press-book).

      A la réception de la maquette, je vous propose une iconographie de qualité professionnelle, et, éventuellement, si vous le souhaitez, une aide rédactionnelle pour compéter votre dossier.

      Madame PORTALIS, si vous souhaitez une composition pêle-mêle, une sorte de poster récapitulatif dans un thème donné, je suis à votre disposition.

      Je reste attentif à votre publication.

      Cordialement,

      Eric G.

      Je tiens à votre disposition une iconographie. Image
      Et, concernant l'ambre, je réalise, tous travaux à la demande

 





 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)





      
Un reportage en vidéo HD sur l'ambre...

      Bonjour Monsieur Geirnaert. Je suis patron d'une société de production photo et vidéo. (Site Internet http://xxx). J'ai eu l'occasion de produire un reportage photo sur l'ambre du Mexique et l'ambre du Guatemala. Je désire refaire ce reportage en vidéo (Vidéo HD - Haute Définition) pour les sites de Madagascar et du Nouveau au Mexique.

      Mes questions concernent le potentiel des sites, la localisation des gisements et les critiques concernant le copal, ces résines sub-fossiles soient disant récentes. Connaissant votre spécialisation dans le sujet, je souhaiterais écouter vos expertises et bénéficier de vos conseils. Pourriez vous me contacter par téléphone au xxx.

      En cette attente, très sincères salutations d'un passionné de nature.
      Ci-joint une adresse internet de quelques images.

      Rémy S.





      La Boutique - E.G. - Bonjour Monsieur.

      Je ne vais pas reproduire ici intégralement, par écrit, la conversation passionnante que nous avons eue au téléphone. Mais, je souhaite revenir sur un point important. Ce n'est pas tant l'âge d'un gisement, la couleur des gemmes, la dimensions et le poids des échantillons (ni même le prix des inclusions proposées à la vente) qui détermine le potentiel cinématographique d'un gisement. Un reportage vidéo qui présente un gisement de résine fossile doit expliquer la valeur intrinsèque de la matière. Et, concernant ce point le matériel malgache à plusieurs spécificités uniques au monde (jamais identifiées ailleurs !!!).
Il faut éviter surtout les idées soi-disant objectives qui cataloguent le monde des oléorésines fossiles en deux pôles binaires.

      Ambre = cher, beau ancien.
      Copal = moche, accessible et récent.

      Je vous ai présenté sommairement le potentiel des gisements, et, Monsieur, je reste à votre disposition pour une collaboration.

      Dès aujourd'hui, j'attire l'attention de mes confrères espagnols, qui ne manqueront pas de vous expliquer pourquoi et comment les plus beaux ambres au monde, ce jour, sont en Espagne. (Voir par exemple cet article).


      Cordialement,

      Eric G.

      Je tiens à votre disposition une iconographie. Image
      Et, concernant l'ambre, je réalise, tous travaux et publications à la demande

 









L'ambre exceptionnel en Espagne !



Exceptionnel, le monde de l'ambre est en ébullition. Les nouveaux gisements
espagnols découvert cet été sont si fantastiques (tant du point de vue des
inclusions que de son importance scientifique), que l'on envisage
de classer les sites au patrimoine Mondial de l'Unesco !

Les nouveaux gisements d'ambre
en Espagne.
Lire l'article







 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)




      


      
Je recherche des pièces muséales, des papillons...

      Bonjour Monsieur Geirnaert, Nous travaillons à l'Office de l'Environnement de xxx, Département Ecosystèmes Terrestres, (réserve naturelle avec un musée en construction et de futures expositions animalières et entologiques). Nous souhaiterions acquérir quelques morceaux d'ambre pour enrichir notre collection.

      A cet effet, j'aimerais savoir si vous avez une liste (avec photos) des morceaux d'ambre que vous avez en vente. Nous serions intéressées entre autres, par de l'ambre contenant un papillon, comme par exemple celui de la figure 211 (p. 140) de votre ouvrage Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie.

      Dans l'attente de vous lire.

      Bien cordialement,

      Mme xxx.






      La Boutique - E.G. - Bonjour Madame.

      Ah, les papillons, toute une histoire ! OUI NOUX AVONS CETTE SECTION sur notre site Internet où vous pouvez acheter de belles pièces et surtout un joli papillon. Sinon, attention, pour expertiser une pièce de ce type il faut absolument faire parler les traces expressives (qui existent toujours associées à l'inclusion). Cette lecture c'est 95% du travail d'inspection et d'évaluation... Ceci étant la vente au cas par cas des insectes précieux de l'ambre n'est pas mon moteur. Cette vente à l'unité suppose l'invention (et l'utilisation) d'un argus des inclusions fossile. Et comme le montrent les allemands, la course à la présentation des inclusions rares se transforme en ventes aux enchères (avec ses dérives). Les papillons les plus chers proposés à la vente (sous le label estampillé d'une enseigne de prestige) peuvent s'avérer être des contrefaçons parfaites. L'ambre et les inclusions rares est TRES comparable aux tableaux de maîtres qui sont copiés contrefaits et expertisés par tout le monde et n'importe qui pour faire de l'argent. Je vais résumer ma pensée : "seuls les papillons que je nettoie à partir de lots brut sont authentiques et vrais". Les trop belles références du web (jusqu'à preuve du contraires sont suspicieuses... Tout ceci pour dire que je n'ai pas de section de vente en ligne mais, j'ai une galerie d'échange.

      La figure 211 (p. 140). Oui, ce genre d'inclusions existe sur le web. (Parfois les pièces sont "trop belles" pour être vraies. Attention, ce sont des lépidoptères nocturnes et/ou crépusculaires et des micro-lépidoptères dans les ambres africains (8-11 mm), et, parfois aussi, assez ressemblants, il y a des spécimens malgaches. Souvent les photographies publiées (ici et là) sont surtout de bonne qualité et peuvent laisser un doute sur la nature trafiquée des fossiles. Exposé à plat dans une vitrine, sans éclairage, ce genre d'insecte figé dans la résine (lorsque les fossiles sont authentiques) n'est pas forcément très visuel (pour une exposition).

      Il faut aussi et surtout noter que les ambres contenant des papillons (des papillons vrais), sont rares, très rares. Je connais deux collectionneurs qui ont des papillons. Dans les derniers inventaires exhaustifs réalisés par les allemands, les chercheurs mentionnent que l'inventaire des inclusions baltes de lépidoptères représente moins de 0,5 % des inclusions.
Et, le bestiaire du groupe ce compose essentiellement des seuls fourreaux végétaux des chenilles (les psychidae, par exemple).
Les chenilles avérées, visibles en dehors de leurs fourreaux (chenilles = animaux mous) sont mal conservées, et, les paillons adultes, eux, sont encore plus rares pour ne pas dire uniques.

      Papillons de jour, papillons nocturnes, papillons avec leurs couleurs originelles ? Le groupe des papillons excite l'imaginaire du collectionneur d'inclusions. Et, en 1998, j'ai vu une inclusion de papillon diurne (un faux) dans un ambre mexicain proposé à la vente à 12.000 francs. 1.000 euro pour un faux ?! Oui, attention aux prix élevés qui cachent souvent les contrefaçons. Les prix élevés sont souvent la marque des faux.
Concernant l'ambre et le concept du papillon, La boutique à Jacques propose ce bijou superbe en ambre véritable dans une qualité gemme parfaite :
Regarder le papillon d'ambre.
Trèves de digression avec les bijoux, revenons aux inclusions...

      Les gisements (de la résine copal malgache) offrent un inventaire assez intéressant de lépidoptères. Mais, là aussi, les faussaires font des merveilles pour rivaliser de "créativité" avec Dame nature. Voyez, par exemple, dans ce forum des petits crabes marins que certains intègrent dans des résines insectifères partiellement fondues.

      Pour en revenir aux papillons africains et/ou malgaches, si vous envisagez un achat il faut alors rechercher les pièces plus difficiles à contrefaire. J'ai un "petit" coup de cœur (énorme) pour cet essaim de 134 micro lépidoptères conservés ensembles dans une coulée unique de résine ! Quelle émotion de découvrir une telle pièce dans un lot de brut. Les papillons utilisent le vol en nuée pour signaler parfois une source de nourriture. Le vol en essaim est alors le moyen de circonscrire un lieu mais il peut aussi être pratiqué pour appeler les partenaires sexuels. Sur l'image proposée vous apercevrez également un papillon centimétrique dans un ambre africain (une rareté). Les ailes sont partiellement tachetées.




SUPERBE essaim de papillons malgaches (à droite) et détail d'un beau papillon africain...


NOTE : Les essaims de papillons fossiles, (des centaines de spécimens piégés synchrones dans une pièce d'ambre) pourraient être un indice suggérant que l'arbre antique, producteur de résine, était malade... Les arbres affaiblis peuvent parfois être la cible d'attaques virulentes par les papillons.
Voir le sujet des papillons repérés dans un biotope pollué




      Papillonnages et Papillonnites, attention aux confusions possibles : Dans les gisements baltes, souvent, des insectes sont vendus pour être des papillons, mais, ce sont (rigoureusement) des trichoptères, sorte de petits papillons, 10 mm, qui présentent des poils nombreux très visibles sur le bords des ailes.

      Les lépidoptères (actuels) ont des formes relativement faciles à identifier, dans la mesure où les documents scientifiques, décrivant jusqu'aux pontes sont nombreux. Le cas des papillons de l'ambre est important car ces insectes sont d'ordinaire en étroites relations avec des plantes hôtes (co-évolutions). On pense évidemment aux fleurs et au nectar, mais, les lépidoptères baltes de l'ambre se nourrissaient, sans doute, de champignons. Rappelons nous que Le biotope de la forêt d'ambre devait surtout être une forêt marécageuse.

      Les belles inclusions de papillons pour les collectionneurs d'ambre sont sans doute celles des ambres dominicains notamment les hétérocères. Je présente dans mes travaux des spécimens originaires de la mine Palo-alto, qui libèrent dans leur agonie leurs œufs dans la résine (phénomène extrêmement rares).

      Pour ma collection, j'ai toujours privilégié le rare et l'étrange au beau et à l'ostentatoire, le bel insecte posé idéalement dans la résine. Concernant les papillons des ambres (tous gisements confondus) âgé parfois de 100 M.A., l'évolution des morphologies ne montre pas de transformations structurelles fondamentales (au moins des ailes). J'ai en images le détail de la trompe d'un papillon balte, ce qui prouve que certains insectes absorbaient des nutriments liquides. On notera, que certains papillons ont parfois des mandibules (pour mordre, des mandibules un peu comme celles des hyménoptères).

      Question : une liste inclusions / prix ? Non, je n'ai pas de liste avec un tarif associé pour faire des ventes en lignes. Et, si vous souhaitiez une inclusion correspondant à figure 211 (p140) il faut compter xxx euro environs...

      Madame, faites surtout attention de ne pas présenter vos ambres à lépidoptères sous des lumières incidentes fortes (type halogènes). Les matières et les insectes le supportent assez mal.

      Par contre je peux vous préparer une affiche avec quelques lépidoptères fossiles.

      Un paillon, poster un Fossile gratuit; (200 % de TVA !!!) = humour.

      Qu'en pensez vous ?

      Cordialement,

      Eric G.



De belles et nombreuses images d'insectes
de l'ambre pour composer des affiches ?





Chenille malgache (incomplète), la portion piégée mesure 28 mm...
Et, à droite, lépidoptère adulte 12 mm dans un ambre dominicain.





Outre les photographies publiées dans les articles et livres je garde plusieurs iconographies intéressantes (et exclusives) pour composer une affiche. Si vous souhaitez une affiche qui présente les insectes (insectes ou autres inclusions organiques de l'ambre), surtout n'hésitez pas...




Note : Concernant les ventes, voyez sur ce forum, les pièces uniques...




      ReBonjour Monsieur Geirnaert,

      Merci pour votre réponse rapide. En fait, voici le lien vers le site Internet xxx, des ventes aux enchères. Site Internet sur lequel nous serions intéressées par l'ambre contenant un papillon (origine Colombie).

      Cependant l'estimation proposée nous semble un peu élevée. Qu'en pensez-vous ? P.S. : pour l'affiche, volontiers, surtout que nous ne sommes pas assujettis à la TVA, ce sera donc pour nous gratuit tout court (re-humour !...).

      Dans l'attente de lire votre expertise.

      Bien cordialement,

      Mme xxx.





    La Boutique - E.G. - Bonjour Madame.

      Ce que j'en pense ? Mais c'est justement les pièces de ce type qui sont (surtout) problématiques.

      La pièce est donc entreposée à Paris. L'ambre insectifère colombien, en fait un copal, récent, très récent, (qui colle, qui reste odorant dès qu'on le travaille) est facile d'utilisation pour améliorer les productions spontanées de Dame Nature...

      OUI ! Surtout avec cette oléorésine récente, il est loisible d'ajouter des insectes contemporains dans les résines insectifères subfossiles pour multiplier à l'infini la rentabilité des pièces proposées à la vente.

      Et, d'ailleurs, en examinant la page Internet, j suis très étonné (c'est un euphémisme) que l'on m'associe à la vente en ligne (en me citant dans la rubrique : "Lot - Notes".
Ce procédé (d'appropriation, d'usurpation ?) pourrait laisser croire que je donne un crédit quelconque pour valider le fossile ! Ce qui n'est rigoureusement pas le cas.
Petite négligence vraiment insignifiante de l'hébergeur, du propriétaire ou du vendeur ?
Oui, sans doute...

      Lot - Notes : Voir Geirnaert, E., L'Ambre, miel de Fortune et mémoire de Vie, les Edition du Piat. "Il s'agit probablement d'un papillon nocturne si on en juge par le type d'antenne. Pièce rare". (Pièce d'ambre affichée ci-dessous).

      Oui, tout est déjà dit ou presque !!!! Par la seule précision du type des antennes la suspicion est là ! En regardant d'avantage le fossile, le soupçon, le doute, la méfiance s'installe !

      Par une seule image proposée, une vue de dessous, sans détail des nervures alaires, sans observation détaillée des antennes, le papillon ressemble morphologiquement à une phalène (hibernie?), mais, inversement, le corps n'est pas vraiment grêle et faible. Certains spécimens du groupe ont des livrées très variables et se posent sur le dessus et le dessous des feuilles dans la state arbustive. Et, dans la famille (des Géométridae) on connaît des spécimens qui ont les ailes à plat au repos et d'autres qui ont les ailes regroupées verticalement comme le font les papillons diurnes (hygrochroa syringaria, par exemple). Le comportement de l'insecte est essentiel pour étudier la taphonomie de la pièce qui permettra de discuter la contrefaçon. Dans la pièce de résine, reliées à des portions de branches, on note la présence de filaments fins blancs qui sont un indice intéressant de la présence d'eau dans l'oléorésine ainsi que dans le processus de maturation des résines dans les roches sédimentaires. Ce point est essentiel car il conditionne un principe qui attestera de l'authenticité éventuelle du papillon. Ce détail (que nous n'expliquerons pas pour aider les faussaires) est un élément particulier que les faussaires sont incapables de reproduire dans un faux. La pièce est donc porteuse d'indices qui permettent une vérification fiable et rapide.

      Bon avant de commenter d'avantage le fossile, il est important de noter que les ambres presque trop beaux sont souvent originaires de la même région. Rapportez au Mag-AMP N°3 page 31/46. Entre : scorpions, fleurs, lézards, papillons (ainsi toujours proposés les ailes ouvertes ?!) il y a tellement de belles choses ! (Un exemple de scorpion, ici, au forum).

      Pour présenter de telles pièces à la vente, et, ne pas s'attirer les foudres, il faut être critique, et, il est nécessaire de procéder à des examens impératifs par forcément difficiles. Et, dès le départ, immédiatement le fossile est suspecté pour la taille de l'insecte et sa disposition.

      Pour cet insecte piégé dans une résine récente de Colombie, selon moi, il y a un problème(s) au pluriel, avec un 'S'. Ou, si le fossile s'avérait authentique, il faut lever de grosses inquiétudes (légitimes à l'observation).
Le fossile "pourrait" à la limite être authentique mais alors il faut apporter des preuves. Pour éviter de donner une rédaction trop explicite (ce qui permettrait ensuite aux faussaires d'améliorer leurs produits) je resterais muet sur le renseignement les plus utile. Mais, mentionnons alors quelques paramètres qui ouvriront la pensée critique.
Des rayures fortes d'un ponçage vigoureux apparaissent au dessus de l'insecte, comme si l'opérateur avait souhaité décaper en urgence une surface, ce qui est rare ou risqué au regard de l'inclusion centrée dans la pièce.
Fallait-il retirer si fort et aussi vite une couche justement gênante ?
Insecte vivant, piégé au repos, insecte piégé en vol, ou, insecte mort recouvert au sol, la position mortuaire du papillon coïncide t-elle avec le mouvement général des indices taphonomiques autour du papillon ? Oui, problème !!! Le fossile doit conserver dans l'épaisseur des couches une cohérence, ou, si les couches se superposent, une logique taphonomique générale doit se dégager du fossile. Note : on rappellera, alors que l'ambre colombien est surtout connu pour la rareté de ses coulures successive par couches. Et, cet indice est justement utile pour faire l'analyse taphonomique et discuter la contrefaçon. Or, en l'état, le papillon est problématique. N'en disons pas plus pour aider les faussaires.

      Les papillons nocturnes (vivants au repos ou morts) ont sans doute les ailes en toit sur le dos. Les papillons diurnes ont un comportement qui conduit à terme quelques indices dans la résine. Sans même certifier le nom scientifique de l'espèce, en analysant parfois le seul comportements des insectes confronté au mécanisme du piégeage, ou peut décrypter le scénario à l'origine de la naissance du fossile.

      Concernant le papillon, il est primordial de restituer l'axe de la verticalité et les plans de formations du fossile. Et, là encore, il existe une incertitude. N'en disons pas plus pour aider les faussaires (bis).

      Les papillons volent comment ? A reculons, face au vent, la tête en bas, les ailes largement déployées, les antennes dans l'axe du corps, un jour où les débris de bois attestent d'un scénario qui pourrait être la solution à l'énigme ?
Alors, oui, un fossile doit être logique. Et, justement le précepte du beau fossile esthétique (créé par l'opérateur) est assez éloigné des évènements exogènes qui entourent la mort de l'insecte.

      L'analyse taphonomique du fossile (étude circonstanciée des positions) n'est évidemment pas la seule recherche à prendre en compte pour authentifier un fossile. N'en disons pas plus pour aider les faussaires (ter).

Que dire du dégazage (sur un insecte aussi gros), comment la résine a-t-elle été marquée par les liquides de l'insecte ? C'est un insecte mort, donc sec ? Alors, c'est rigoureusement un faux. Oui, regardez le dégazage. Comprendra qui voudra. N'en disons pas plus pour aider les faussaires.

      Alors, pour une telle pièce, pourrions nous avoir s'il vous plaît un test en U.V. et une image réalisée en lumière polarisée ?
Ces deux examens confirmeront la nature formidable presque extraordinaire du "faux"ssile.

      Il est impératif de demander avant tout achat une expertise en lumière modifiée. Et, d'ailleurs sur le site il est écrit: "Etat des lots : Il est vivement conseillé aux acheteurs potentiels d'examiner le ou les biens pouvant les intéresser avant la vente aux enchères. Des rapports sur l'état des lots sont habituellement disponibles sur demande."

      Pas d'expertise scientifique proposée ? Oui, d'ailleurs pourquoi n'a-t-on pas une indentification de l'espèce ? Ah ? 1.500 Euro l'insecte d'1,5 cm, (soit 100 euro le millimètre) c'est cher ? C'est quand même du copal colombien ! Reportez vous aux travaux des spécialistes !

      Epilogue : Après cet interlude humoristique pour expertiser cette belle pièce de copal, madame, je vous prépare une affiche gratuite avec 235% de TVA ! (Oui, les prix montent !) Le prix est arrêté au coup de marteau qui clôture la vente aux enchères.

      Cordialement, Eric G.


"Papillonnages et Papillonnites" attention aux vrais faux papillons.

Présenté sur le web :




LOT 103 - For Sale : My very nice Colombien AMBER enclosing a big BUTTERFLY!!!!

Le fossile présenté en l'état (une seule photo) est proposé à la vente sur Internet depuis le 17 avril 2008... La résine est originaire BOYACA, (COLOMBIE). La pièce de résine (très récente), sans doute insectifère naturellement pour les petites inclusions organiques, est "large" de 6 cm. (2½ in.). La "largeur" du papillon est de : 1.5 cm. (0½ in.).
Précision : généralement, en entomologie et en science plus généralement, on précise la longueur de l'insecte. Mais, ici c'est sans doute un papillon "gros format", (=large des épaules), ce qui expliquerait le prix ? "L'acheteur" (ou adjudicataire) qui désigne la personne qui aura porté l'enchère la plus élevée, acceptée par la personne dirigeant la vente et tenant le marteau, peut et pourra évidemment compter sur l'avis expert (et gracieux) de notre équipe pour poursuivre l'étude du fossile. Car, l'enrichissement n'est pas celui de posséder ou de faire croire mais bien celui de savoir. Et, c'est pourquoi, sur ce forum, nous souhaitons confronter gracieusement nos idées. Et, allez savoir, si au final ce fossile valait 15.000 euros ?




Le copal colombien (holocène)...






Le matériel colombien n'est pas un ambre mais un copal. Une oléorésine type Hymenaea dont l'espèce productrice pourrait encore exister. Parfois très récentes (holocène) certaines pièces sont âgées de 0 à 25.000 ans. Cette branche parfaitement conservée perfore la résine récente jeune (sub-fossile)...




      Citons un passage intéressant du paragraphe "Amber Imitations and Forgeries" de l'autorité G Poinar JR (The Amber Forest-1999) : Some forgers have learned how to embed larger organisms in the matrix, wich introduces the second category of imitations, intentional fakes. Such pieces may have started just as an amusement or to fool friend, but many turned into products of a profitabke hobby that could have unfortunate consequences for scientists. Intentional fakes are usually made with copal and plastic. Copal is a natural resin that is semifossilised and ranges in age anywhere from ten (as in some Colombian copal) to forty thousand years (as with some New Zealand copal, better know as kauri gum).

      Il faut ainsi comprendre que de belles pièces contrefaites finissent dans les inventaires des collections institutionnelles. Des travaux publiés très intéressants (et presque gênants) cataloguent dans plusieurs collections institutionnelles "prestigieuses" des dizaines de faux.




Pour mener l'enquête, concernant le papillon, voici
une vue dorsale de l'inclusion...




Analyse du fossile (lot 103) suite :

Deux indices permettent de débuter l'analyse taphonomique. La position de l'insecte est synchrone aux indices proches (avec une cohérence logique) que sont les bulles. La déformation plastique des bulles renseigne sur le mouvement du dernier flux de la résine. La déformation donne le rapport de verticalité (haut - bas) et ensuite le sens de la pesanteur. La libelle (inclusion de gaz piégée dans une cavité liquide) fixe ou mobile (selon le fossile) semble indiquer que le haut de la pièce puisse être vers la gauche de l'image (si la libelle n'est plus fonctionnelle). Le flux de force de la résine a arraché la patte postérieure droite de l'insecte lors d'un mouvement amont d'étirement en direction du sol par la force de pesanteur (dont la direction pourrait correspondre à la droite de l'image), ce que confirme également le mouvement des antennes. L'insecte semble donc synchrone... Mais, un insecte ajouté dans une coulée chaude travaillée par un opérateur est évidemment synchrone à la résine qui le recouvre. Aussi, il faut rechercher l'indice ABSOLU permettant de certifier définitivement le fossile, et, en l'occurrence, rien n'est ici discernable...




      Ainsi, si vous souhaitiez une expertise attentive d'un fossile particulier de l'ambre, demandez une aide gracieuse à quelques auteurs. Je suis convaincu qu'ils expertiseront vos pièces avec plaisir...







 








Les vrais et beaux papillons
de l'ambre existent !






Quel pourrait être le prix de ce fossile ? Si vous souhaitiez examiner de rares et beaux
papillons, voici un spécimen fossile assez remarquable... Le lépidoptère adulte, piégé
vivant, pond ses œufs durant ses derniers mouvements d'agonie...







Le dossier ABC : les papillons !
ABC : Assortiment Belle Collection
ABC : Ambre Bonne Connaissance



Les papillons de l'ambre











Pour tout savoir ou presque sur les papillons de l'ambre, pour répondre aux différentes questions
relatives aux inclusions rares des Lépidoptères, le dossier ABC Les papillons (au format PDF)
est disponible par correspondance (2,50 euro TTC) en écrivant à l'auteur.

Contact E-mail Auteur : eric.ambre.jaune@hotmail.fr









Les papillons de l'ambre 
Eric GEIRNAERT




Le forum de l'ambre fait son exposition en Corse...
Contributions Forum-Ambre pour l'exposition "Entomofolie's".





Pour son exposition "Entomofolie's", l'Office de l'Environnement de la Corse Département
Ecosystèmes Terrestres, Unité OCIC, avenue Jean Nicoli à CORTE, présente une section
ambre consacrée aux papillons fossiles. Contributions iconographiques pour
les papillons fossiles de l'ambre : Eric GEIRNAERT.
Exposition ouverte du 19 févier au 15 mai 2010.









Ambre péruvien RARE !

      En visite à La Boutique, monsieur Pierre Yves Pineault nous a présenté une pierre d'ambre qu'il a extrait lui-même de sa gangue grisâtre... La pierre est montée sur or massif comme pendentif... Monsieur Pierre Yves Pineault, souhaitait obtenir quelques renseignements sur le nettoyage et l'entretient du bijou. Mais, cet ambre était surtout "différent". Ressemblant beaucoup (presque trop) au matériel balte, la résine fossile était dure... Après examen attentif, l'échantillon s'est avéré authentique... Plusieurs tests on été menés, et, nécessairement le test de vérification d'authenticité en lumière UV. La pierre est authentique mais dure, TRES dure. La pierre d'ambre est péruvienne !!! De plus amples renseignements très prochainement...













Gérontoformica...


      "Géronto Formica" : l'ancêtre du meuble bois stratifié ?

      (Rires). Non, le "Géronto" formica, n'est évidemment pas l'ancêtre du "formica", (une petite note humoristique de Jacques Mangin)... Plus sérieusement, c'est le nom du fossile, sans doute le plus recherché au monde par les entomologistes... Gérontoformica est l'ancêtre des fourmis, le groupe animal actuellement le plus vaste représenté sur terre. Et, exclusivité du site Internet, nous vous présentons le fossile sur le forum !



 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)




      


      
Gérontoformica : je recherche l'ancêtre des fourmis...

      Monsieur Geirnaert, bonjour,

      Je me permets de vous contacter car je suis documentaliste au Palais de la Découverte, où nous préparons actuellement, une belle exposition sur les termites et les fourmis...

      Dans le cadre de ce projet, nous sommes à la recherche d'une iconographie relative à l'ancêtre des fourmis, le progénote, (fourmi Gérontoformica). Le sujet illustrera un programme multimédia présenté dans les espaces de cette exposition.

      Exposition temporaire à vocation pédagogique et culturelle, non commerciale, intitulée "les termites et les fourmis - deux sociétés - deux mondes".
Durée : du 12 février 2008 au 31 août 2008. Sujet présenté dans un programme multimédia et sur le mini site présenté sur le site Internet du Palais...

      Je vous remercie d'avance de votre aide car ma demande est assez urgente.

      Bien cordialement,

      Angélique Durand.

      Palais de la Découverte
      Avenue Franklin Delano Roosevelt
      75008 Paris







      La Boutique - E.G. - Bonjour.

      Vous trouverez dans les documents joints, les matières nécessaires à votre exposition. (.../...)
Et,
ci dessous, je vous présente, pour finir, le contexte des deux découvertes des fourmis de l'ambre.




Au Palais de la Découverte
du 12 février 2008 au 31 août 2008


Palais de la Découverte Infographie Eric G

Passez la souris sur l'image des insectes pour voir l'affiche...

Exposition temporaire
"Les termites et les fourmis deux sociétés - deux mondes"...

L'affiche du forum


C'est une confirmation, plusieurs photographies d'art des insectes de l'ambre
du Forum sont présentées au Palais de la Découverte...

Termites - Fourmis, quand la communauté des insectes fait son spectacle !
L'Art, l'Education et la Science ne sont pas loin !





      Contexte Gerontoformica 2

      En annexe des recherches espagnoles : Revista Geologica Acta, Barcelona, mars 2004, et, Victoria-Gasteiz Fossil3x Mai 2007 (discussions personnelles) mes confrères me signalent plusieurs spécimens antiques Gerontoformica. Dans quelques séries fossiles (fossiles malheureusement discutables et incomplets), les observations montrent d'étranges "pilosités" sur les fourmis, mais, est-ce des structures "anatomiques" ? Il faut rester prudent, car, la structure observée pourrait aussi correspondre à un artefact de fossilisation (artefact de cristallisations minérales nées durant la diagenèse à partir des liquides mêlés à l'oléorésine). Une hypothèse également possible serait le développement éventuel de "champignons mycètes"... On note que les structures sombres observées apparaissent là où existeraient aussi de possibles éperons ? (Organes dont on connaît aujourd'hui l'utilisation pour brosser les antennes). Regardez comment une fourmi contemporaine lave son antenne avec la brosse de son éperon. Quoi qu'il en soit, les fibres observées (artéfact, champignons mycètes ou vraies structures anatomiques) sont intéressantes à discuter. Et, évidemment on prospecte aux fossiles en meilleur état pour offrir une description précise du progénote des fourmis. Les fourmis crétacées sont rares dans le registre fossile de l'ambre, et c'est bien là l'intérêt de cette étude passionnante. Et, finalement la fourmi progénote est-ce encore une guêpe améliorée ?...




Photographie d'une fourmi Gérontoformica ?... Le fossile est discuté pour une pilosité étrange.
Le fossile crétacé est en cours d'étude avec des confrères espagnols...
Pour ses caractères archaïques marqués, ce spécimen porte
désormais le nom de Progénoformica * . La description du fossile

Progénoformica
est publiée sur le cd-rom LES FOURMIS.

Le cd-rom LES FOURMIS  

* Progénoformica = Le Progénote des fourmis, l'ancêtre de tous les ancêtres.

 


      Contexte Gerontoformica 1

      Les fourmis progénotes avant Gerontoformica 1.
Depuis Sphecomyrma freyi (la fourmi "originelle" découverte par M. et Mme Edmund Frey couple de retraités de Mountainside dans le New Jersey en 1967) et la révision américaine assez radicale de la phylogénie des fourmis (1997) qui racontait sans hésitation aucune (dès la première page) que les plus vielles fourmis au monde étaient américaines car situées dan l'ambre du New Jersey (92 M.A.) la recherche du progénote du groupe animal le plus répandu sur terre a été l'enjeu de travaux très débattus et parsemés de luttes intestines (ignorées du public) à partir des fossiles très convoités du crétacé inférieur.
Voici la première fourmi (chronologiquement extraite, mars 2004, Espagne, Barcelone) d'un groupe de plusieurs spécimens examinés. Le groupe des Gérontica semblerait former l'affiliation, à ce jour, la plus ancienne connue au monde. Gerontoformica cretacica n. gen., n. sp. constitue étrangement un ensemble ancestral aux structures anatomiques assez modernes, contredisant alors moult hypothèses chez les myrmécologues. Pour certains les fourmis ancestrales devaient apparaître logiquement archaïques, ce qui n'est pas le cas. Le fossile Gerontoformica a été identifié dans le gîte ambrifère d'Archingeay-les-N.ouillers (Charente-Maritime). Gîte fossilifère originaire du Crétacé inférieur, 98 M.A. (gîtes connu aussi pour plusieurs affleurements synchrones).
Concernant le nom du fossile : GERONTO, ou Gerôn, signifiant "vieillard", cette mention fossile est à ce jour la plus ancienne appréciation avérée de fourmi connue sur terre... Depuis 2004 les affleurements crétacés sont examinés par niveaux (recoupements avec d'autres strates fossilifères contemporaines de cette époque, dans plusieurs pays dont l'Espagne) et, ainsi, d'autres découvertes semblent confirmer les dernières descriptions du type 2004. Les fourmis anciennes semblent "morphologiquement" assez contemporaines. Bien que les caractères du premier spécimen français soient ceux des fourmis modernes, le fossile ne peut être rattaché à aucune sous-famille actuelle. Le spécimen discuté dès 2004 est presque complet. La fourmi est aptère. Les antennes sont formées de 12 articles, et, le scape, (premier segment de l'antenne) mesure 1 mm. Les mandibules de la fourmi sont singulièrement longues, 0,6 mm et très incurvées. Le spécimen, certainement une ouvrière, n'a pas d'ocelles frontaux, ce qui semble être le cas également des autres spécimens, récemment découverts, associés à cette "pilosité" étrange.




NOTE : Ce document n'est pas une photographie mais bien un dessin (abc)... C'est une vision artistique (un croquis) du spécimen étudié et (photographié noir et blanc) présenté dans les publications espagnoles...



Le sujet des fourmis progénotes est extrait du cd-rom Les Fourmis.  

Exposition temporaire "les termites et les fourmis - deux sociétés - deux mondes"

Publication exclusive : L'origine des fourmis

Si vous désirez exploiter un texte ou une iconographie de qualité pour préparer une exposition ou une publication,
le site Ambre.jaune et le forum de La Boutiquent vous accompagnent...
Contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr

 



 






 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)




      


      
Je recherche l'ambre de Jurassic Park...

      Bonjour,

      Je recherche ici et là, en vain, la mention de cet l'ambre (avec moustique…) de Jurassic Park. Pourriez-vous me guider dans mes recherches ? Pourriez-vous me renseigner ?

      Merci beaucoup et peut être à bientôt.

      Jean-françois Seignot.



      Je recherche aussi l'ambre avec le moustique de Jurassic Park...


      Bonjour,

      J'aimerais savoir si cela est possible de réaliser une canne comme celle du professeur J. hammond dans Jurassic park (le film) et combien cela coûterait...

      Et sinon où peut on trouver l'article svp.

      Merci d'avance.

      David delliaux.





      La Boutique - E.G. - Bonjour Messieurs.

      Vous parlez sans doute de cet ambre dominicain ovale (contenant un moustique tipulidae) monté en pommeau de canne comme cela apparaît dans le film, lorsque le scientifique John Hammond présente ses laboratoires ADN.

      John Hammond, le sympathique milliardaire excentrique aux cheveux blanc est en train de construire, en secret, sur une île d'Amérique centrale, un étrange parc zoologique, peuplé de dinosaures... Oui, en cachette, après des années de recherche, ses savants ont enfin réussi à cloner des espèces préhistoriques en exploitant leurs ADN conservés intacts dans l'estomac d'un moustique piégé dans de l'ambre.

      Bon, ce n'est que du cinéma. Et, si je vous annonçais, qu'avec le même scénario, il serait possible de féconder une plante vielle de 225 M.A. !!! Une histoire alors bien antérieure à celle des dinosaures !!! Voici la plus vieille inclusion de l'ambre identifiée à ce jour. Quand la réalité dépasse le cinéma...


Regarder :  Quand la réalité dépasse le cinéma...   



      Pour réponde à votre question, à La Boutique, nous ne commercialisons pas la canne (ou une réplique du modèle présenté dans le film). Le sujet de la canne avec le pommeau d'ambre risquerait sans doute d'être assez polémique avec la réglementation commerciale (et les marques déposées). Par contre, nous commercialisons, voir ci-dessous, la découverte publiée de la première trace de sang fossile identifié dans un ambre. C'est le sang qui s'épanche d'une queue de lézard. La proposition financière doit évidement être sérieuse, et, en l'état des choses la pièce est sans doute destinée à un musée.


Pièces uniques proposées à la vente...


 




La première trace de sang identifiée dans l'ambre !!!
La pièce d'ambre muséale est proposée à la vente.


Autre pièce muséale proposée à la vente :
Regarder :  le scorpion piégé vivant avec sa proie...   


Offre de prix, contact : eric.ambre.jaune@hotmail.fr



 







 
L'ambre la résine de Jurassic Park
FORUM - la foire aux questions - l
ettres et correspondances
(Réponses Eric Geirnaert)




      


      
Des vertus bénéfiques pour l'ambre ?...

      Bonjour, Voilà je vais tenter de vous expliquer ma situation et mon problème, ensuite j'espère que vous pourrez m'aiguiller dans la bonne direction…

      Je suis professeur de sciences de la Vie et de la Terre. Au cours de mes études universitaires un professeur de géologie m'avait donné un morceau d'ambre contenant des inclusions organiques de végétaux. Je l'ai toujours gardé jusqu'à ce qu'à mon tour j'enseigne dans un collège - lycée. Pour permettre aux élèves de découvrit la "magie de l'ambre", j'ai donné mon morceau de roche au laboratoire. La magie de la pierre n'existe que si elle effectivement partagée. Autant faire profiter un maximum d'élèves.

      Mais voilà, de retour au dit laboratoire, aujourd'hui, la pierre a mystérieusement disparu. Et, j'en ai grand besoin. En effet, ma fille de 8 mois souffre de façon exceptionnellement violente de ses poussées dentaires (malgré plusieurs médications lourdes pour son jeune âge). Notre pédiatre, pourtant réfractaire à toute science parallèle, m'a tout de même dit d'essayer de lui mettre de l'ambre (véritable) autour du cou. Qu'à cela ne tienne, depuis ce jour je me renseigne sur Internet. La toile fourmille de sites (pas toujours sérieux). Et, dans de nombreuses boutiques (sur Marseille) on propose des colliers d'ambre fondu (environs de 20-30 euro) certifié ambre véritable !

      Aujourd'hui je viens vers vous. Je découvre votre merveilleux travail. Je ne sais plus que faire ni vers qui me tourner pour avoir ne serait-ce qu'un petit morceau d'ambre véritable sans inclusion pour le mettre autour du cou de mon bébé! Ses pleurs sont insupportables. Même si je sais bien que l'on est tous passé par là, et que, par chance, on ne s'en souvient pas ! Le cœur d'une maman est inefficace pour estomper les douleurs inhumaines du pauvre bébé. Pourquoi ne pas essayer l'ambre ?

      Avec cette lettre, vous êtes mon dernier recours. Pourriez vous m'indiquer comment trouver ces quelques grammes d'ambre qui pourraient peut-être soulager ma fille. Je ne sais comment vous remercier d'accorder un peu de temps à ma demande et je vous serais infiniment reconnaissante de votre aide.

      Merci.

      Stéphanie.


      La question est : - Est-il vrai que l'ambre possède des vertus bénéfiques ? Pouvez-vous me renseigner ?

      La Boutique - E.G. - La question "Est-il vrai que l'ambre possède des vertus bénéfiques ?" comporte en elle-même toutes les caractéristiques d'un doute déjà presque établi. Il suffit de répondre "oui" pour conforter une idée déjà quasi acceptée ou en passe de l'être; et de répondre "non" pour décevoir la personne, qui, bien chagrinée sera probablement peu ouverte à entendre une autre version. Dès 1750, des physiciens de l'Université de Bologna (la plus vielle université d'Italie) donnent leurs prescriptions médicamenteuses des 'Pilulae de Succino', qui, contenant de l'huile et le fameux succini, doivent alors être bénéfiques pour les affections de la tête... Aujourd'hui la science a démontré l'inutilité du remède !
Alors, des vertus "bénéfiques"... pour qui ?... Un adulte, un bébé, un chaman (plus ou moins inspiré) dont l'ambre est me fond de commerce ?

      "Est-il vrai que l'ambre possède des vertus bénéfiques ?"
Oui, celle au moins de permettre à certains de gagner de l'argent (beaucoup d'argent) en proposant des remèdes... Spécialiste des insectes et particulièrement des comportements (éthologie), je ne puis ici, madame, sur ce site, vous offrir qu'une réponse "scolaire", vous détaillant les domaines de la Lithothérapie de l'ambre. Depuis les premiers travaux de médecine en Italie, l'ambre entre dans la composition de très nombreuses "préparations" étranges pour lutter contre les affections de la gorge nées du froid et de l'humidité. L'ambre n'est-il pas à l'origine une oléorésine qui bardait l'arbre de l'humidité et du froid ? Ces juxtapositions servent-elles la science ? Non. Ces rapprochements sont-ils fondés ou forcés ? Tout le problème est de considérer scientifiquement les idées.



Hippocrates (460-377 avant JC), père de la médecine et physicien est le premier acteur a avoir donné les propriétés et méthodes d'application médicinales de l'ambre.
      Les bienfaits que posséderait l'ambre sont apparemment variés. Employé dans certains onguents ou embrocations, l'ambre est utile pour vaincre les rhumes, prévenir les grippes et atténuer des maux de gorge. Les exhalaisons protègent les voies respiratoires de plusieurs afflictions en atténuant même les crises d'asthme. Un ambre brut frotté sur le visage diminue les douleurs dentaires. Enfin, l'ambre porté en bijou rendrait le courage, la gaieté et l'énergie de la vie éloignant la fatigue et les angoisses. Selon les traditions populaires des pays de l'est où l'on thésaurise l'ambre pour atteindre la guérison et posséder la magie, on explique que l'ambre diminue les irritations de la peau ou les rougeurs chez les jeunes enfants, la matière servant même pour lutter contre les tendances dépressives et suicidaires.


      Où situer la limite entre croire et savoir ? Quelle est la frontière entre médication et placebo ? De nombreuses réflexions dans la littérature mondiale de l'ambre accordent des leçons combinées pour utiliser les bienfaits de cette matière sur la santé. Toutefois l'écrit n'est pas une preuve et, ma caution n'ayant pas d'avantage de valeur, force est d'admettre madame, qu'il n'y a encore aucune preuve de la conséquence médicale (néfaste) des formules à base d'ambre sur la santé. Et, concernant l'ambre authentique, nous avons des pièces exceptionelles.



Les vertus bénéfiques de l'ambre ?




TRES NOMBREUSES, les vertus de l'ambre (les vertus médicinales avérées de l'ambre) sont purement imaginaires et tiennent rigoureusement aux croyances (désormais new age) et n'ont, je crois, -sauf découverte à venir- aucune correspondance scientifique. En aucun cas l'ambre ne fera baisser la température d'un individu souffreteux ou soulagera la rage de dents d'un bébé malade. La duperie n'est pas et ne sera jamais un excellent auxiliaire de guérison. Les notions médicinales liées aux catalyses d'électricité, aux équilibres des électrons où l'ambre devrait être porté en position verticale (pour respecter certaines forces!), en contact direct avec la peau, pour favoriser l'attention intellectuelle et réparer le sommeil et les capacités respiratoires (et bien d'autres choses!) tient d'avantage aux rêveries mystiques (avec son commerce lucratif) qu'aux notions de base les plus pragmatiques. Sucer un fossile d'ambre a autant de bénéfice que de porter au cou une griffe de velociraptor en collier comme le ferait Rahan, ce héros de BD, paru dans Pif-gadget. Ces pratiques et ces idées sont celles (intéressantes) d'un autre monde.







Quelles sont les vertus de l'ambre ?
Les vertus sont surtout intellectuelles et abstraites. Les vertus les plus incontestables de l'ambre sont ces spécificités fortes qui poussent les hommes à élargir les champs d'investigations pour donner à voir et à lire pour comprendre mieux les différentes conduites de la pierre jaune. Les hommes qui rencontrent l'ambre fossile se transcendent modifient leur vision du monde et donnent souvent le meilleur d'eux-mêmes. Sur l'image ci-dessus, à coté de la seringue, on remarque deux pièces d'ambre. La première pièce assez ronde, énorme, est la propriété d'Olivier Rousselon. La seconde, minuscule, (contenant un petit insecte), posé dans la main, est la propriété d'Eric Geirnaert. Ces deux ambres sont à l'origine de publications VRAIMENT passionnées. Preuve est donc faite d'un rôle "bénéfique" pour quelques hommes qui vivent vraiment à l'ambre. La grosse pièce muséale, extraite de la célèbre collection espagnole de Monsieur Shaun Oliver est à l'origine d'un roman incontournable: Ambre - L'empreinte du temps (le roman, une trilogie). Et, la petite pièce d'ambre insectifère, posée dans la main d'Eric Geirnaert, est à l'origine de la première monographie française consacrée aus résines fossiles. C'est aussi ce minuscule fossile qui est photographié en couverture de l'ouvrage: Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie. (Voir ici).
Les vertus absolument bénéfiques de l'ambre sont ces propriétés qui assurément catalysent et déterminent les travaux en alimentant des rêves profitables à chacun un effet de levier de plaisir incommensurable...








Concernant le même sujet...





      


      Des vertus bénéfiques pour l'ambre, et, la pharmacognosie...

      Bonjour Monsieur, je suis étudiante en troisième année de pharmacie à Nantes et je dois présenter un exposé sur l'ambre jaune.

      La matière concernée étant la pharmacognosie. J'ai vu votre nom un certain nombre de fois sur le net (vous répondiez à des lycéens, ou des commentaires sur vos ouvrages) et je me demandais si vous pourriez éclairer un peu mes connaissances...

       J'ai trouvé beaucoup d'informations sur internet mais rien de précis au niveau chimique, j'aimerais connaître par exemple les formules chimiques développées (et pas seulement les formues brutes comme C40H64O) de quelques terpènes mais surtout de la succinite qui semble être une molécule importante de l'ambre. De même l'étape de polymérisation (première partie de la transformation de la résine en ambre) n'est souvent pas très explicite.

      Pourriez-vous me transmettre quelques informations complémentaires ? Sincères remerciements.

      Louise-Marie Chiron.




      La Boutique - E.G. - Madame Chiron, Bonjour.

      La Boutique dispose d'une petite bibliothèque de science, (et, si nous ne commercialisons pas les livres...), nous essayons -dans la mesure du possible- de partager nos lectures avec nos clients. Et, nous argumentons, documents en mains sur les notions importantes relatives aux résines fossiles...

      De façon générique l'ambre balte est une famille de plusieurs ambres, qui sont classés, certes, par gisement, mais, également, depuis longtemps, par leurs caractéristiques chimiques singulières. Ainsi, il y a "plusieurs" Gédanites.

      On peut classer les ambres en deux groupes selon l'abondance de l'acide succinique. Les résines fossiles qui contiennent mois de 3 % de ce composé dans leur masse sont des rétinites et celles qui contiennent au moins 3 à 8 % de cet acide sont des succinites (c'est le cas, par exemple de l'ambre de Bitterfeld).

      Il serait sans doute ennuyeux, sur ce forum de développer de façon exhaustive l'étude de la fraction soluble de l'ambre (Gédanites) et les caractéristiques chimiques puis organiques des 71 composés qui ont été identifiés dans les matrices fossiles.



Voici à quoi ressemblent les graphiques de l'étude
de la chimie organique des constituants de l'ambre.


      La fraction soluble a été caractérisée en spectrométrie de masse, (Mills et al 1984-85). Sur les 71 composés organiques identifiés: 10 mono terpènes correspondent à ceux du Kauri, (c'est à dire l'ambre de Nouvelle Zélande). Sur 39 diterpènes fossiles identifiables, 21 ont un squelette de carbone basé sur l'acide abiétique, 13 sur l'acide primarique et 5 sur l'acide agathique, squelette de labane. La composition de la fraction soluble ne renseigne évidemment pas sur la structure organique du polymère. C'est donc une seconde question... Mais, celui-ci, est constitué de molécules d'acides résiniques formant un dimère... L'acide abiétique est le composé principal. L'acide succinique est un autre composé important de la structure du polymère qui représente de 3 à 8 % de la masse globale de l'ambre (gédanite).

      Nous ne pouvons pas passer sous silence le travail remarquable d'un confrère : Monsieur Curt W. Beck. L'ensemble de ses nombreuses publications répond intégralement à vos attentes...

      Voyez par exemple cet ouvrage qui aborde la chimie organique de l'ambre et les formules développées. Cet ouvrage est à droite sur la seconde ligne des livres photographiés cidessous.





Téléchargez ici : l'image en haute résolution



      Oui, une précision...

      Madame, êtes vous certaine que votre formule C40H64O ?
En recopiant le web, il arrive que l'on fasse parfois des erreurs -40 ou même 64-? (=Humour). Sur nos pages web, nous évoquons souvent une petite molécule qui intervient dans le métabolisme des lipides (substance blanche cristallisée, présente dans tous les organismes vivants) qui a pour formule, je crois : C4H6O4...

      Cordialement.
      Eric G.




 






 
Le forum de l'ambre
Vos l
ettres et correspondances (autre sujet)



      


      L'échantillon fossile est-il vrai ou faux ?


      Bonjour, Bravo pour votre site, Superbe. Il est très informatif...

      Je possède un morceau d'ambre avec plusieurs inclusions d'insectes. Trois inclusions exactement. Je vous envoie des photographies (en plusieurs email, car les photographies sont de grandes tailles, mais, je tiens à vous les envoyer en l'état pour que vous puissiez les exploiter de la façon la plus adéquate possible.

      Certaines photographies sont prises au travers de ma loupe binoculaire au grossissement 10 - 15 et ne sont pas de très bonne qualité. Veuillez m'en excuser.

      Le bloc d'ambre est-il véritable ou est-ce une contrefaçon ? J'ai acheté l'échantillon 15 euro. Avez vous une idée de sa valeur intrinsèque et financière (1, 10,100 euro) ?

      Merci encore pour votre site. Et, BRAVO pour la qualité remarquable des documents et rédactions que vous mettez à disposition, nous permettant d'investir l'étude passionnante des résines fossiles...

      Amicalement.

      Laurent.






      La Boutique - E.G. - Bonjour, Monsieur.

      Une fois encore, vous êtes nombreux sur Internet et dans les salons de minéralogie à souhaiter des expertises d'échantillons d'oléorésines subfossiles (souvent originaires de Madagascar).

      Depuis 1991, le copal insectifère malgache (vendu pour l'équivalent de l'ambre balte authentique) inonde le marché européen, à un prix qui dépasse parfois la valeur de l'or jaune (véritable).

      Sans vouloir porter de jugement sur la concurrence, votre fossile n'a pas une valeur exceptionnelle. Et, dans "La Boutique à Jacques", Monsieur, vous trouverez (en vous rendant sur place) des échantillons semblables pour un coût dix fois moindre...
Quinze euro, peuvent vous permettre (selon moi) de vous porter acquéreur d'une belle pièce originaire des pays baltes. Mais, chacun à le droit d'accorder la valeur qu'il souhaite aux objets qu'il achète. Et, je me refuse à devenir une caution ou le garant d'un quelconque argus des inclusions commercialisées en France et en Europe.





Vendu pour l'ambre, le copal malgache est un bon substitut commercial.
Le fossile de Laurent est authentique...



      Monsieur, votre échantillon insectifère (d'environ 40 mm) est une coulure authentique très courante. Plusieurs inclusions organiques sont identifiables, celle principalement d'un termite ailé (Termitidae) qui constitue un indice fiable d'un climat tropical chaud et surtout humide ! En effet, les termitières sont d'ordinaire situées à proximité d'une source. Certes, on pense quasi automatiquement aux termites d'Afrique que l'on situe en climat "aride", mais, pour survivre, et puisqu'ils mangent du bois recyclé, les termites ont impérativement besoin d'eau. Votre résine est un copal récent assez commun des tropiques, un copal, dans son état naturel. La pièce Pléistocène (l'échantillon est daté sans doute d'un million d'années environ) est une coulée aérienne verticale au niveau supérieur de l'arbre producteur de résine. Le fossile contient des débris organiques de bois.


      Concernant le matériel malgache, les productions de faux sont surtout orientées vers les pièces à haute valeur ajoutée (papillons, caméléon, plumes). Voyez par exemple ce crabe marin (contemporain) que des faussaires souhaitent plonger de façon artificielle dans du copal sans insecte... Nous resterons discret sur le prix... Lire le dossier des faux ici.




Soyez vigilent et critique, un crabe marin contemporain niché dans une résine
malgache constitue sans doute un artéfact de fossilisation.



      Dans la paléontologie, (surtout dans les secteurs "pratiques" où les contraintes techniques sont limitées) les faux inondent le marcher...



      Est-ce que les falsifications existent ?

      
Réponse: "Non!"

      
"Le faux n'existe pas (ou plus) après analyse critique, méthodique et scientifique". Dixit le courrier d'un éminent chercheur que nous ne citerons pas.

      Bon, si tel est le cas, si les faux n'existent pas, ne tombons pas dans la crédulité innocente du collectionneur angélique...
Les fraudes font vivre et rapportent beaucoup... Et mieux vaut ne pas ébruiter l'affaire ! Voici les principales remarques rédigées de cette éminente personne qui commente des fraudes (pièces artificielles de synthèse) qui imitent l'ambre.
Monsieur xxx, comme il aime à le rappeler sur son papier à entête, est Docteur Es Sciences de la Faculté de Paris. Il est à la pointe des compétences scientifiques, et, lui et ses confrères de la "grande" institution (rue Buffon à Paris), me proposent un argumentaire en 5 sentences.

-      1 "Le faux n'existe pas après analyse par un laboratoire scientifique capable."
-      2 "Je ne connais aucun Labo pouvant faire des analyses précises."
-      3 "En ce qui concerne l'ambre, le problème est difficile car la différence
       ambre/copal est mal étudiée."
-      4 "Ayant manipulé des tas de cailloux, j'ai une certaine habitude de ces objets."
-      5 "Apportez moi vos échantillons, je ferai un tris à l'oeil."



      Si les faux n'existent pas (après cette lecture) rappelons la mouche des latrines du Musée de Londres, et, ensuite proposons à l'expertise, sans doute, la plus belle inclusion parisienne.



      La mouche des latrines du Musée de Londres.

      La collection la plus prestigieuse du Monde, contient des faux. Le 1er Avril 1966, le faux le plus célèbre de l'ambre : Fannia Scalaris, pièce 22305 du Musée de Londres !

      Dans un ambre authentique de la Baltique, la contrefaçon peut-être la plus célèbre : Fannia Scalaris, la plus commune des mouche qui soit. Les mouches Fannia sont rattachées à la famille des Muscidae (les mouches scatophages !)

      Depuis la préhistoire, ces mouches dites domestiques ont suivi l'homme dans sa vie et dans toutes ses histoires ! Le fossile d'ambre contenant la mouche provient de la collection de Hermann Loew, un allemand qui travaillait au Département de Paléontologie du Musée de Londres à la classification des moucherons dans l'ambre. Celui-ci a même publié les résultats de ses travaux (Loew 1850). Fannia Scalaris est aussi désignée sous le nom de 'mouche des latrines' ou 'mouche des ordures'. Et il était inconcevable de la découvrir dans un ambre vieux de 40 Millions d'années... En effet, cette espèce n'a évoluée que récemment, et n'est pas distribuée dans les régions tropicales. Willi Henning (1913-1976), la référence dans la systématique en entomologie a décrit la pièce 22305 du Musée d'Histoire Naturel de Londres... et bizarrement, mais certainement non volontairement, Willi Henning a publié ses conclusions un 1er avril (1966).


Comment identifier la fausse mouche fannia
qui appartient à la sous famille des Muscinae ?



Dans la famille des Muscidae, difficile de confirmer l'absence de soies hypopleurales pour distinguer ces mouches des calliforidés. Alors, pour reconnaître les mouches fanniides plongées dans l'ambre, le critère le plus appréciable compte tenu de la difficulté de l'observation morphologique dans la résine est le repérage de la nervure anale ( = la dernière nervure) qui n'atteint pas le bord de l'aile...

 


      L'étude de cette pièce, juste par curiosité a été poursuivie par Andrew Ross, en Juillet 1993 : "Tout semblait pourtant montrer une 'authentique' mouche dans l'ambre, mais sous la chaleur de la lampe du microscope, une ligne de fracture apparue... L'intérieur avait été creusé (zone circulaire très régulière qui n'existe pas dans l'ambre) et avait été remplie d'une résine moderne. Perfection de la copie..."

      Ayant réalisé la seule publication française permettant de discerner les contrefaçons de l'ambre, j'aimerai attirer l'attention sur cet autre sujet qui mérite toutes les attentions !



      La plus belle inclusion parisienne (étude d'une abeille bien étrange).

      Le docteur René Gabriel Jeannel, Directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris en 1951, nous propose un ouvrage (édité aux éditions BOUBEE) consacré à l'initiation paléoentomologique et au peuplement des arthropodes de la Terre. (Voir ci-dessous).
Présentons l'ouvrage de René Gabriel Jeannel, et surtout la jaquette de couverture (seule photographie du livre) qui expose un insecte comparable aux xylocopes contemporains. La seule image (couleur) du livre a de quoi surprendre (et un peu plus encore) le naturaliste critique qui étudie un peu les inclusions de l'ambre...

      Le livre (101 pages, 14 planches de dessins N&B) dans son contenu est passionnant, particulièrement brillant. Mais, mon attention est surtout attirée par la couverture -réalisée par le commandeur de la Légion d'honneur-. L'ouvrage, agrémenté seulement de dessins noir et blanc, utilise une bibliographie scientifique pour les lignées étudiées, à l'exception de cet insecte de l'ambre photographié en couleur pour la couverture...
Examinons cet insecte





Connaissant le halo blanc qui nimbe toujours les inclusions authentiques de l'ambre, (autrement dit ce voile blanc, né d'une réaction de dégazage des bactéries à partir des liquides corporel d'un animal pendant le processus de fossilisation, -détail surtout utile pour confondre les contrefaçons-), on peut se demander pourquoi le gros hyménoptère ici est noir, comme sec, alors qu'il semble être rentré dans le milieu piège vivant comme le prouve l'aiguillon dardé parfaitement visible...

 


      Cette belle abeille, noire, tout d'abord est curieuse car elle apparaît être comme une sorte d'hybride d'abeille charpentière (xylocope, pour la couleur sombre des ailes) et d'abeille à corbeille (corbiculate bees). Une belle abeille dont on peut se poser la question de l'authenticité. Ne serait-elle originaire de cette époque (1950) où Jean Roger était le responsable de l'institut paléontologique de Paris tandis qu'Alexander Petrunkevitch venait examiner les 11 araignées de l'ambre de M. Berland dont segestria succinei, (3 mm), conservé dans "cet échantillon épais et étrangement opaque" ?

      Une lecture taphonomique (très sommaire) de l'abeille, ci-dessus, pose une question assez évidente. La position des tarses de l'insecte semble indiquer une force découlement de la résine qui agit vers l'arrière. Et, cela ne correspond pas avec l'aile postérieure gauche dont l'extrémité, recourbée vers l'avant, semble indiquer un déplacement en direction de la tête.

      Comment un écoulement (évidemment naturel) de résine, le long d'un arbre sous le seul effet de la pesanteur pourrait-il avoir des sens opposés pour déformer ainsi l'insecte ? La position de l'abeille est-elle naturelle ? On peut se poser la question.

      L'opérateur n'aurait-il pas appliqué une force, au moyen d'une pointe de stylo, par exemple, lorsque l'insecte introduit dans la résine artificielle refusait de s'enfoncer suffisamment ? Ce sont de tels détails taphonomiques (c'est-à-dire concernant la position mortuaire) qui peuvent facilement discréditer le fossile.






Le docteur René Gabriel Jeannel, Directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris en 1951, nous aurait-il publié une chimère ? Oui, une inclusion inaccessible, une vue hors d'atteinte, une inclusion mystérieuse, impénétrable et hybride entre les xylocopes et les abeilles ?


Commentaire précieux de Gaël de Ploeg (GdP est l'inventeur des gisements d'ambre de l'Oise) : "La perle de la couverture de ce livre est perdue, peut-être en Roumanie?"
Bon, entendu. Cela peut effectivement arriver. Tout le monde peut perdre un échantillon. Cela dit, lorsque que l'on est Directeur du MHNP, cela pose un petit problème... Mais, entendu. Cela peut arriver. Ce qui reste plus étrange, Gaël, c'est la perte des références, (envolées aussi toutes en Roumanie?) Pourquoi: le nom, l'époque, la taille de l'inclusion (photo alors réalisée avec une échelle incrustée), le nom du propriétaire, la localité de la découverte, etc. manquent? Les caractères (de toutes les références) se sont tous perdus (en Roumanie) tandis que l'image est restée?




      Malgré la "rigueur" (*) des travaux scientifiques présentés dans l'ouvrage : Aucune description de la taille, aucun nom d'espèce de l'insecte. Aucune datation de l'échantillon, aucune description du gîte fossilifère... Pas le moindre examen taphonomique (et pourtant, la position est si étrange!). Aucun commentaire de la provenance du fossile et rien concernant l'heureux propriétaire d'une telle pièce... Pas de référence d'une quelconque nomenclature dans une collection, (numéro de l'échantillon ?). Aucun crédit photographique. Rien pour les références bibliographiques... Et, plus étrange encore, aucune utilisation de l'image dans l'ouvrage ! AUCUNE publication scientifique (française ou étrangère, antérieure ou ultérieure à la publication du livre ne révise ce fossile pourtant superbe...


* : L'auteur ne semble pas avoir étudié soigneusement les ambres de son époque... Devant le manque d'exactitude consacrée à ses recherches des fossiles de l'ambre (par exemple l'origine des papillons), on ne peut que se poser légitimement la question de l'authenticité du fossile.





      Ce fossile en couverture de l'ouvrage est-il alors un "mirage" ambré hors d'atteinte des chercheurs sérieux ? Expliquons-nous : Ce qui est TRES surprenant c'est que ce fossile, (pourtant exploité par les maîtres de la science) n'ait pas été mentionné (ou révisé, ni même évoqué) dans la très complète monographie des abeilles :
A Monograph of the Baltic Amber Bees and Evolution of the Apoidea (HYMENOPTERA) publiée par Michael S. Engel ( © American Museum of Natural History 2001).
Finalement, il est assez facile de publier des fraudes. Vous voulez des Xylocopes fossiles dans l'ambre? En quelques secondes (déontologie, mise de côté) on peut vous en donner. Un exemple ici.

      Concernant l'insectes on notera surtout la morphologie TRES intéressante du sujet.
L'insecte est apparemment au carrefour morphologique de trois groupes actuels d'hyménoptères (abeille, xylocope et guêpe)...

      Cette sorte de grosse "abeille" (qui darde magnifiquement son aiguillon, nous avons de telles pièces à la Boutique, voir ci-dessous), est un "apocrite" énorme. Le fossile est donc rare... Lorsque l'on remarque les corbeilles au pattes, (lesquelles pourraient alors contenir du pollen fossile du plus haut intérêt !), on notera que l'insecte ne correspond absolument pas aux abeilles Electrapis (disparues) qui vivaient dans les forêts baltes... Pour les ailes, l'insecte est sans doute assez proche des xylocopes violets actuels (groupe inconnu dans l'ambre). Et, pour la tête, l'animal ressemble beaucoup aux Hymenoptera Chalcidcidoidea (confer ces inclusions que nous avons présenté dans La Boutique).





Voici quelques guêpes Chalcidcidoidea authentiques que nous présentons dans la Boutique...




      Reprenons, le fossile (ou "faux"-ssile, faisons un peu d'humour) exposé dans la publication parisienne ne serait-il pas une chimère ? Dame Nature aurait-elle assez d'extravagance pour nous ouvrir dans son registre paléontologique de l'ambre un hybride aux morphologies contemporaines de plusieurs spécimens actuels ?

      
Pour être inféodées depuis longtemps aux fleurs, les abeilles sont des sujets paléontologiques très étudiés. A quelle époque apparaissent-elles et quand deviennent-elles sociales ? Quelle est l'évolution historique et la dynamique de cette association intime entre l'insecte et la fleur ? Et, pourquoi donc une inclusion si prestigieuse n'est pas depuis sa découverte la clef de voûte d'une exposition universelle !

      La vérité ne s'invente pas, elle se cherche. Et, le bons sens est l'outil indispensable pour éviter les duperies. Concernant l'étude des faux ambres, une seule publication française aborde le sujet. Dans cet ouvrage (voir cidessous) vous examinerez les étapes où des faussaires noient des lézards actuels dans de l'ambre ancien authentique fondu.

      Si vous souhaitez des insectes authentiques (peu coûteux), des explications, et le commentaire de publications consultables sur place, nous vous invitons à la Boutique...
L'entrée est gratuite, et, de plus, on procède sur place à l'expertise de vos fossiles.

      La Boutique à Jacques, c'est une confrérie de passionnés. Une confrérie en quête d'exactitude et de vérité. Les belles histoires ne sont pas forcément les mystifications de la Nature.



Pour en savoir plus sur l'ambre



      Si vous souhaitez en savoir plus sur les substituts et contrefaçons de l'ambre, toute l'équipe de La Boutique vous invite à étudier cet ouvrage ci-dessus, et, à lire également attentivement notre magazine de 52 pages.

      Vous verrez dans cette publication, à la page 29, que des abeilles actuelles sont pongées dans des ambroïdes polonais. Page 30 vous verrez des serpents noyés dans des ambres asiatiques. Page 46 vous découvrirez les premières contrefaçons de l'ambre qui datent de 1742. Et, encore plus extraordinaire vous comprendrez page 47 les étapes du dépôt d'un lézard actuel dans un ambre originaire de la Baltique...



 

 



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L'échantillon fossile est-il vrai ou faux ?
Inclusions étranges !
Mon ambre contient une grenouille et une anguille



      


      L'échantillon fossile est-il vrai ou faux ?



      La Boutique - E.G. - Une histoire belge de 2kg ! (Etude).

      Notre confrère Pascal B. nous a rapporté, il y a quelque temps déjà, une information lancée initialement sur un forum (maintenant fermé) et reprise en fanfare sur un Blog.
Le sujet, (d'une véracité infaillible?) affirme la découverte exceptionnelle en 2006 d'un ambre énorme, originaire d'un gîte fossilifère en Belgique.
Bon, voila une découverte, me direz vous. Mais, diable ! Un gisement d'ambre en Belgique, voilà un scoop ! Une découverte alors exceptionnelle ?!


      En ce début d'année 2006, une pièce d'ambre géante est retrouvée dans les tiroirs du muséum d'histoire naturelle de Bruxelles. Et, le sujet est lancé aussi vite sur le web.
Voici quel est le contexte de la découverte.
"En faisant le ménage dans les tiroirs de l'institut des sciences naturelles de Bruxelles, le paléontologue : Stephane xxx et son collègue : Alain xxx, paléo-botaniste, dénichent un échantillon de 25x20x8 cm d'une matière qui ressemble à un ambre. Après un dépoussiérage "succin" (=humour), la présence de cette masse de 2 Kg est suffisante pour que la démonstration soit faite qu'un scoop énorme existe à l'institut !!! Le bloc repose en effet dans les tiroirs de l'institution depuis plusieurs décennies. La couche consistante de poussière est suffisante pour permettre à nos scientifiques d'exploiter l'histoire. Ainsi, n'en doutons pas : "Ce morceau, réellement gigantesque, de 2 kg provient de ...... Belgique ! Et oui ..... de Belgique ! Et plus précisément de Austruwel près d'Anvers, où il fût arraché des entrailles de la terre en : 1903". L'article évoque alors la datation : "Ce morceau daterait du Tertiaire; époques du Miocène et du Pliocène; de l'ère Cénozoïque; laquelle comprend les périodes du Pléistocène et de l'Holocène (antérieurement Quaternaire)".
Et de poursuivre en disant que : "cette pièce est d'autant plus rare qu'il semblerait que cet échantillon soit unique!". Peut-on douter de véracité du gisement fossilifère belge d'Austruwel, un gisement d'ambre méconnu capable de fournir des échantillons si prestigieux ?
Réponse des découvreur: "La découverte, effectivement, est fiable. Mes sources sont fiables à 100% Il suffit que vous vous renseignez par téléphone au musée des sciences naturelles de Bruxelles en contactant les personnes qui sont au Département Paléo."
Pour garder une trace écrite nous n'avons pas téléphoné mais, nous avons envoyé une lettre dont nous rapportons ici une copie. Gardant l'esprit ouvert et admettant que des gisements d'ambre peuvent toujours être découverts ou redécouverts, nous avons mené l'enquête.
Notre correspondance adressée au Musée est restée sans suite. Nous avons interrogé également les journaux belges, la presse locale, pour retrouver des articles relatifs à l'ambre... Nos recherches dans les médias ont été fructueuses.

      Nous vous présentons une synthèse.


      Lettre adressée aux conservateurs du Musée.

      Musée d'histoire naturelle de Bruxelles,
      Institut royal des Sciences naturelles de Belgique,
      rue Vautier 29 - 1000 Bruxelles.

      Bonjour à toute l'équipe du Musée !

     Objet : Expertise ambre avant exploitation iconographique, puis rédaction.

      Bonjour, pour valider les informations diffusées sur Internet et médiatiser cette découverte exceptionnelle dans une publication, nous souhaiterions avoir quelques renseignements sur votre pièce d'ambre "muséologique" (ambre de 2 Kg).
Je suis, Eric G. un auteur, photographe, spécialiste de l'ambre. Je corresponds en ce moment avec Monsieur Raphaël xxx pour monter le projet (sans doute assez insensé mais terriblement passionnant) de devenir l'une des passerelles médiatiques d'Internet orientée dans l'étude passionnante de l'ambre et l'examen des inclusions organiques fossiles.
Pour guider notre projet je développe une revue de science gratuite : le Mag-AMP. Cette publication est un recueil de documents scientifiques servant de base de travail à la description constamment révisée des oléorésines fossiles, des gîtes fossilifères ainsi qu'à l'étude des inclusions organiques (faune et flore). Cette publication n'est évidemment pas destinée au commerce, et, sa vocation est uniquement de servir de passerelle entre la recherche académique et l'intérêt naturaliste/amateur des gens qui voyagent sur Internet. Notre souhait est donc de relier les grandes institutions aux manifestations culturelles, en diffusants gracieusement nos travaux éducateurs que nous réalisons pour un public très motivé et ravis de voir enfin un magazine fédérer des communautés hétéroclites de paléologues chercheurs amateurs, tous passionnés. Vous trouverez, joint, quelques présentations de mes publications (environs 500 photographies publiées sur le sujet.

       Tout ceci, messieurs, pour vous dire, que vos images de cette pièce d'ambre de 2 Kg qui semble avoir été photographiée dans votre institution par Stéphane? (correspondant de votre équipe?) a effectivement retenu notre "attention".
Auriez-vous la gentillesse de préciser quelques informations ?
"...un ambre de Belgique, plus précisément de la localité de Austruwel près d'Anvers, où il fût arraché des entrailles de la terre en 1903."

      En 1903 ? (1) Pourriez-vous expliquer la date ?
      (2) Existe t-il un certificat de dépôt (ou un certificat de découverte) avec éventuellement le nom du donateur? La pièce est-elle référencée par un numéro (dans un registre classé) comme c'est souvent le cas dans les collections institutionnelles des pays baltes ? Si l'ambre a été déposé au musée depuis 1903, (depuis si longtemps), peut-être existe t-il cette marque naturel d'un assombrissement inévitable de la surface... Les ambres des vielles collections institutionnelles (non protégés par le baume du Canada) portent cette marque d'un assombrissement graduel. L'ambre, comme matière photo sensible, fonce à la lumière et se consume inexorablement à l'oxygène atmosphérique.
      (3) Monsieur, votre ambre porte t-il ces indices d'une conservation centenaire ?
      (4) L'échantillon donne t-il une réaction de fluorescence positive sous une lumière noire comme celle des ambres authentiques? Ce test aux U.V., à lui seul, n'est évidemment pas suffisant pour certifier que la pièce paléontologique soit authentique, mais, il permet de déceler les contrefaçons.
      (5) Si l'échantillon a été trouvé en Belgique, (plus précisément dans la localité de Austruwel près d'Anvers) sans doute existe t-il d'autres échantillons connus plus petits... Fort de quelques 175 ouvrages et articles relatifs à l'ambre dans ma bibliothèque, je n'ai aucune information présentant le moindre gisement d'ambre près d'Anvers.
Mais, EVIDEMENT, cela ne prouve absolument pas l'inexistence du possible gisement !
Une lacune bibliographique ne démontre rien, sauf peut être l'énormité de la découverte !
Dans une annexe jointe vous trouverez un commentaire des pièces muséales de plusieurs kilos. (Conditions de formations en cuvettes, et exploitation des indices de la surface (analyse taphonomique).
       (6) Pour travailler d'avantage l'analyse taphonomique, pourriez vous nous envoyer des photographies numériques des surfaces de l'échantillon d'ambre ? La croûte d'altération du brut permet une lecture de la genèse de l'échantillon en précisant parfois sa position dans les roches encaissantes. La couleur de la matrice affinera l'analyse logique déductive.

      Monsieur, pour en terminer, pourriez-vous nous donner tout autre renseignement que vous souhaiteriez publier ?

      Au plaisir de vous lire !

       E.G.




Un ambre muséal belge... Un ambre originaire de la localité d'Austruwel
près d'Anvers, où il fût arraché des entrailles de la terre en 1903...



       L'ambre belge, le miroir aux alouettes ?

       On notera surtout que le site Pliocène (2 à 6 M.A.) d'Austruwel près d'Anvers est connu pour ses Mollusques fossiles Gastropodes de la famille Buccinidae...

       C'est d'ailleurs Phillip G. Owen qui a référencé le gîte fossilifère, en 1986. Confer le registre d'inventaire du "Natural History Museum of Los Angeles County" (LACMIP Locality Register Locality 10550)

       Aucune information n'existe à ce jour dans la bibliographie mondiale concernant des gisements d'ambres locaux pour des résines fossiles de cette époque (2 à 6 M.A.)

       Alors, pour les ambres belges de 2kg, faut-il croire les communiqués de presse ?

       La presse "Néogène" a-t-elle bonne audience ?









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      L'échantillon fossile du Maroc est-il vrai ou faux ?




      Bonjour,

      
Il y a 10 ans, j'ai acheté au Maroc (au col de Tizi-n-Tichka) un morceau d'ambre d'environ 10 grammes qui contient au moins une dizaine d'insectes, la plupart minuscules (moucherons, 1 à 2 mm), excepté une petite mouche, (4 mm) et un coléoptère (Elateridae, Taupin, environ 7 mm). Sur votre site, vous évoquez le risque de faux et des contrefaçons pour les morceaux d'ambre du Maroc, mais, cela ne semble pas être le cas ici.

      D'une part, le morceau est bien jaune, et, d'autre part, ayant extrait un tout petit élément du fossile et après l'avoir fait brûler, j'ai senti cette agréable odeur de résine (type encens) caractéristiques des résines fossiles, bien différente de celle d'un plastique brûlé. Entomologiste amateur depuis une bonne trentaine d'années, je n'ai pas de compétence particulière pour identifier les résines fossiles, et, à votre avis, quel est l'âge de cet ambre marocain et par conséquence celui des insectes piégés ?

      Bravo pour vos recherches, c'est fascinant !

      
Cordialement.

      
Olivier DECOBERT





      La Boutique - E.G. - Bonjour, Monsieur.

      Bonjour,

      Le lieu d'achat d'un échantillon n'est pas forcément une garantie scientifique (fiable) de la provenance géologique du matériel. Un échantillon acheté au Maroc peut éventuellement être originaire des gisements malgaches (c'est souvent le cas). D'autant, que les gisements ambrifères locaux sont mal ou pas connus. Monsieur, si votre échantillon est si odorant à la combustion, il peut correspondre à un copal. Un copal subfossile récent (un à deux millions d'années).

      Monsieur, si vous souhaitez d'autres expertises, j'ai besoin d'une image pour décrire d'avantage votre acquisition.

      Bien à vous.


       E.G.



       Merci pour cette réponse rapide ! Je n'avais pas envisagé que ce spécimen puisse éventuellement être originaire de Madagascar.
Il faudrait effectivement que je puisse vous faire parvenir des images du morceau marocain. Dès que j'aurai l'occasion de faire ces images, je vous les transmettrai.

      
Olivier DECOBERT
.


 



      La Boutique - E.G. - Monsieur.

      Bonjour,

      J' ai pris le loisir de composer une seule image à partir de vos documents en regroupant vos échantillons. Ce faisant, j'ai sans doute redimensionné les enchantions en perdant un peu leurs proportions respectives. Mais, l'essentiel est là pour le commentaire.

      Les échantillons 1 et 2 correspondent rigoureusement à du matériel malgache. Les blattes, grandes, caractéristiques... La résine est claire, fluide, mouvementé. Les coulées sont nettes, très marquées.

      Les autres échantillons (A et B) pourraient correspondre à du matériel colombien récent. Les résines sont tendres, très chargées en polluants organiques végétaux. Les insectes sont operculés (cassés, extraits de la résine). Confer cet élatéridé (taupin) au niveau (A), insecte assez caractéristique des peuplements forestiers (gisements colombiens).

      Cette résine (A et B) ne correspond rigoureusement pas aux données que mes confrères me rapportent de collectes locales où les résines sont surtout sombres (résines utilisées dans des rituels sacrés et religieux).

      Aussi, Monsieur, avec vos images, je resterais circonspect (très prudent) pour affirmer que ces échantillons sont du matériel marocain. Ces échantillons sont de type copal, c'est certain. Le second gisement n'est pas malgache et semble assez proche des gîtes colombiens.
Et, autre point, le matériel marocain, l'ambre opaque marocain (le matériel opaque jaune des colliers berbères, les sécrétions de quelques "palmiers"?) c'est encore autre chose. L'ambre pour porter ce nom (d'ambre) est une matière fossile qui fluoresce... Une multitude de matières qui ne sont pas fossiles se commercialisent toutes plus ou moins sous le nom d'ambre, prêtant alors à confusion...

      Bien à vous.


       E.G.


Note : Et, oui, puisque vous êtes entomologiste, je vous annonce en avant première, la préparation de cette photothèque des plus beaux insectes de l'ambre... Le sujet, préparé actuellement, concerne les coléoptères de l'ambre retrouvés colorés... (Les colorations originelles sont conservées).





Taupins, carabes, petites cocinelles et autres merveiles, voici un bref aperçu des
insectes qu'il est loisible de découvrir piégés dans les résines...
Oui, ces insectes ont partiellement conservé leurs couleurs originelles !
Si vous le désirez, nous proposons des éditions 24 x 30 cm
sur papier photo professionnel des plus belles inclusions
organiques de l'ambre...

Contact : laboutiqueajacques@wanadoo.fr et / ou eric.ambre.jaune@hotmail.fr








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      L'échantillon fossile avec le triton est-il vrai ou faux ?




      Bonjour,

      
Monsieur, Je possède un ambre de Baltique, avec une inclusion (peut-être un triton... ?), dans un ambre balte authentique. Quel laboratoire ou organisme pourrait expertiser ce fossile ?

      Qui pourrait me certifier la pièce afin d'avoir une certitude quant à l'authenticité ou non de ce spécimen ? D'avance je vous remercie pour votre réponse.

      Bernard WITKOWSKI
      Cordialement.




      L'échantillon d'ambre avec le lézard est-il vrai ou faux ?


      Bonjour, m'intéressant aux Sciences de la Terre je suis tombé sur votre excellent site Internet, très détaillé, concernant l'ambre et l'étude de ses inclusions organiques. Ah ! Le WEB, comme l'ambre, étrange matière, substance merveilleuse pour sonder la Terre et améliorer nos connaissances avec plaisir...

      J'ai trouvé sur un marché moscovite un lézard piégé dans l'ambre, (espèce inconnue), pouvant peut-être provenir de Pologne, de Kaliningrad... Je souhaiterais vous envoyer un DVD sur le lézard et une photographie. L'ambre contenant le précieux vertébré à essentiellement deux couleurs, miel et marron, la matrice est limpide presque transparente en profondeur. Le matériel est cependant poli sous forme de cabochon et enferme l'inclusion centrale de vertébré. Dans l'échantillon d'ambre on découvre une petite portion végétale située à côté de la patte droite de l'animal. Et, l'examen de l'ambre montre également, en bordure droite, une minuscule portion de ce qui ressemble être une mousse. Dans sa partie dorsale, la peau du lézard se décolle comme s'il s'agissait "bizarrement" d'une mue. Ce n'est sans doute pas la bonne interprétation. On discerne dans l'ambre également de nombreuses bulles, de diverses tailles, et des craquelures profondes... Tout autour de la queue de l'animal, on observe une zone assez régulière en épaisseur, plus contrastée. La position du lézard est étrange et me paraît trop naturelle. La position n'est pas mortuaire, presque trop figée sans mouvement sous le flux de la résine. En outre, la ligne continue de séparation des matières (ligne de contraste) entoure l'animal... Tout semble montrer, et la chose est assez curieuse, comme si l'on avait mis le lézard dans l'ambre chauffé durant un lent processus de refroidissement.

      Ce lézard dans l'ambre pourrait-il s'agir finalement d'une supercherie ? Y a t-il quelque part, dans le fossile, un indice authentique et originel ?

      Monsieur, cela me ferait plaisir si vous pouviez m'éclairer sur la résolution de ce sujet sachant votre érudition et vos contacts.

      Dans l'attente, ... merci par avance pour votre réponse.

      Maurice NOCHER.

      
VIENNE.

      
AUTRICHE.






      La Boutique - E.G. - Bonjour, Messieurs.

      Oui, les faux lézards et les tritons plongés dans l'ambre (partiellement fondu) abondent sur le marché... Sauf publication que je ne connais pas, je suis le premier (et je crois le seul) auteur français à avoir expertisé les faux de l'ambre. Dès 2002, j'ai publié une étude concernant les faux de l'ambre, les lézards et principalement les tritons baltes.

      Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur les substituts et contrefaçons de l'ambre, je vous invite à étudier mon ouvrage : Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie, et, à lire attentivement mon magazine Mag-AMP N°4 de 52 pages. Vous verrez dans cette publication, à la page 29, que des abeilles actuelles sont pongées dans des ambroïdes polonais. Page 30 vous verrez des serpents contemporains sont noyés dans des ambres asiatiques. Page 46 vous découvrirez les premières contrefaçons de l'ambre qui datent de 1742. Et, page 47, vous verrez les étapes du dépôt d'un lézard actuel dans un ambre authentique originaire de la Baltique... Lisez ce document, le Mag-AMP N°4, le cas des faux vertébrés est abordé à la page 47/52.

      Reportez vous également au dossier des incluions étranges (page 9/10) vous verrez la radiographie du faux triton.

      Messieurs, si vous souhaitez une expertise détaillée, vous pouvez m'envoyer les images de vos spécimens. (Envoi cd-rom ou envoi d'images par messagerie électronique), à votre convenance...

      Oui, les faux existent et alimentent le commerce. Je reste à votre disposition pour expertiser vos pièces.

      Je reste attentif à vos objets...

      Bien à vous.


       E.G.


      Complément de réponse concernant l'expertise du fossile de Monsieur NOCHER.

      Monsieur NOCHER nous expédie de VIENNE, en AUTRICHE, un DVD contenant une jolie vidéo de treize minutes qui présente un lézard plongé dans l'ambre.

      La première partie de la vidéo est une observation sous une loupe binoculaire, fort grossissement. La seconde partie est un examen de l'échantillon d'ambre tenu à la main devant la caméra. Oui, un beau lézard est noyé dans l'ambre...





Le beau lézard de Monsieur NOCHER...

      A première vue, des indices (3) prouvent que la matrice profonde d'ambre est authentique. Sans faire un exposé exhaustif de tous les paramètres observés, je propose de discuter l'étude du fossile en émettant des remarques à la file.

      A - Un traumatisme énorme (8, 6), des vertèbres cervicales à la queue, est perceptible sur l'animal. Le lézard est une dépouille. Le dos de l'animal manque, comme s'il avait été arraché. Le crâne est également brisé (7), le traumatisme circulaire ressemble à une percution, trou vers le fond de la résine, sans indice visible dans le fossile. La patte antérieure droite est également altérée. Le lézard incomplet n'est cependant pas décomposé. Le squelette n'est pas discernable à partir de la vidéo réalisée (8).

      B - Sans trace apparente de mouvements dans les coulées superficielles de résine (mouvement de la queue, par exemple) on peut supposer que l'animal était mort avant de rentrer dans le milieu piège collant. Il faut présumer que le lézard était mort au pied d'un arbre sécrétant de la résine, dont un amas s'est détaché et l'a recouvert. Une analyse des coulées de résine (superficielles et profondes) devra alors montrer un processus vertical de recouvrement de la dépouille.

      C - Des dépouilles incomplètes de vertébrés (grenouilles et lézards) existent dans le registre des fossiles de l'ambre. Ce sont parfois les restes supposés du repas d'un prédateur (oiseau avec la présence d'indices de plumes). Dans d'autres cas, ce sont des dépouilles amorphes qui gisent au sol et sont visitées et nettoyées par des fourmis.

      D - Le lézard est ici si bien conservé, qu'il est théoriquement possible d'étudier l'organisation précise de son squelette. Une radiographie aux rayons x devrait permettre de vérifier si l'animal aura été heurté par le bec éventuel d'un oiseau pour discuter les éléments à l'origine de son arrivée dans la résine.

      E - La position de l'animal n'est pas mortuaire. La queue de l'animal est recourbée étrangement.

      F - Le plan de recouvrement de l'animal n'est pas synchrone avec les coulures profondes. L'analyse taphonomique permet de confronter la position de l'animal aux coulées de résine, peu nombreuses, sous le lézard (1, 2).

      G - En théorie, une dépouille animale, creusée aussi largement par le dos (8), sèche assez vite et devient "inconsistante", amorphe dans la résine. Or, un dégaze important apparaît au niveau de la queue (4, 5). Une bulle énorme est perceptible sur la queue du lézard. On peut supposer que cette bulle résulte d'une fermentation naturelle durant le long processus de fossilisation de l'animal. Si tel est le cas, on devrait apercevoir dans le fossile une nuée blanche importante qui apparaît selon l'arrivée des liquides viscéraux du lézard. (Ce qui n'est malheureusement pas le cas). On en déduit alors que cette bulle est évidemment une marque atmosphérique laissée par le préparateur. Le fossile est alors un faux.

      H - Une myriade de bulles atmosphériques visibles au niveau de la queue semble valider une manipulation du préparateur. Le préparateur paraît avoir plongé le lézard dans un ambre fondu. Et la pièce aura séchée, inclinée, donnant un nouvel axe de mouvement aux bulles non fossiles (1).

      I - L'examen de la position plane du lézard prouve que la l'orientation des pattes et de la queue ne résultent pas des seules forces créées par la résine sur le corps de l'animal. La position non mortuaire est en contradiction avec les lignes profondes des coulées verticales de résine (2). La position de la queue n'est pas antique. La courbure de la queue vers la tête n'est pas en relation avec les coulées de résine ni même une percution logique.

      J - Une zone sombre parfaitement visible vers la queue est apparemment matérialisée tout autour du lézard (9) et correspond sans doute à la limite de l'ambre fondu et de l'ambre fossile.

      K - Si l'ambre profond (3) est manifestement authentique, irisation, zone de fracture naturelle, lignes graduées de coulées, le lézard est un faux. Et, pour poursuivre l'analyse de l'échantillon, une observation en lumière noire devrait renseigner beaucoup sur les étapes de la fabrication par le préparateur. Un examen du fossile d'ambre en lumière noire serait intéressant. Le plus souvent l'ambre fondu, fluoresce différemment qu'un ambre authentique.














      Sauf, méprise énorme de ma part, (car l'exercice d'une expertise d'un fossile à partir de photographies ou d'une vidéo reste difficile), l'échantillon présenté, ci dessus, est sans doute un faux. Monsieur NOCHER, vous avez la parole, pour compléter l'expertise, et, j'attends vos autres documents pour améliorer l'analyse...

      Monsieur NOCHER, pourriez-vous nous préciser la fluorescence de la pièce ? Comment est l'intérieur du lézard ? Dans quel état sont les os ? Parfaitement nettoyés (par des fourmis, par exemple), ou, cassés suite à un choc? Monsieur, n'hésitez pas à compléter le dossier.

      Cordialement,

      Eric G.


      Bonjour, Merci pour votre première expertise pertinente et très détaillée d'après la vidéo.

      Je partage vos hypothèse et je pense également à la contrefaçon pour ce lézard noyé dans l'échantillon authentique d'ambre. Les préparateurs ont effectivement fabriqué une "belle" contrefaçon avec de l'ambre fossile.

      Concernant la couleur sous des lumières UV (lumières utilisées pour les expertises des timbres poste) je constate une couleur bleutée assez uniforme, la transparence bien sûr est affectée. Mais je n'arrive pas à développer d'avantage ma critique à partir de la fluorescence (réponse difficile à interpréter). J'aurais sans doute les mêmes difficultés si je réalisais une photographie rayons X (pour vérifier la positions taphonomique du squelette) ou une observation en Infra Rouge (IR). Quoi qu'il en soit, si je parviens à faire des images tests correctes, je vous les expédie par e-mail, comme vous me le proposez...

      Je vous remercie pour l'ensemble de votre expertise. Revenant au lézard, Une question : serait-il possible de déterminer l'espèce et l'origine géographique (aire de répartition), si c'est effectivement une espèce de nos régions ? Quel âge peut-on accorder au lézard ? Par ailleurs, une minuscule "sternhaare" (fleur ou résidu de bouton de chêne) est visible du coté droit de l'animal, me semble t-il. Est-ce bien là ce critère d'authentification de l'ambre fossile (même si effectivement une portion a été fondue) ? Quant à l'animal détérioré, il m'est difficile de juger de l'état de l'ossature et la position particulière des os... Je constate simplement, me semble t-il, un décollement de la peau sur le dos de l'animal, due certainement au contact de l'ambre fondu brûlant sur les chairs.

      Ce fossile est une belle énigme qui s'éclaircit progressivement à vos lumières. Monsieur, je vous adresse des liens pour visiter quelques sites Internet (sites en allemand sur l'ambre qui proposent des lézards, et, également, des découvertes dans le Chiapas au Mexique).

       Bien cordialement,

      
Maurice NOCHER.

      
VIENNE.

      
AUTRICHE.






      Monsieur NOCHER, Bonjour.

      Oui, le résidu de chêne est un critère qui atteste (assez bien) que l'ambre utilisé pour recevoir le lézard est authentique. Le lézard (espèce actuelle) noyé dans l'ambre (authentique) fondu est sans doute un spécimen adulte. Et, il est difficile de dater l'origine de la contrefaçon, quelques mois, plusieurs années ?

      Monsieur, j'attends avec intérêt les tests que vous pourriez faire pour développer d'avantage le mode opératoire du faux lézard dans l'ambre.

      Merci pour vos liens Internet. Plusieurs pays, et donc, plusieurs passerelles Internent proposent des faux à la vente. C'est ainsi...

      Cordialement,

      Eric G.



Concernant le même sujet...





      


      L'échantillon fossile avec le scorpion est-il vrai ou faux ?




      Bonjour,

      
J'ai découvert depuis peu la diversité et la grande beauté de l'ambre grâce notamment a vos articles et vos sites Internet.

      Et ayant décidé d'offrir un bijou d'ambre (à ma bien aimée), j ai trouvé sur le site Internet xxx un échantillon d'ambre balte contenant un scorpion (5mm) avec un certificat d authenticité ! Ayant vu la rareté de la chose j ai bien évidemment un doute... Mais, il m'a été fourni avec des photos et ce certificat, lequel semble appuyer un certain sérieux.

      Accepteriez vous d'étudier ces photos et l'inclusion, en me donnant votre avis ? Que pensez de cette découverte ?

      Je vous remercie, vivement. Je vous donne ci-dessous, le détail des informations utiles (poids, tailles, caractéristique de l'échantillon), et, évidement le prix d'achat.

      Cordialement,

      Marius.





      La Boutique - E.G. - Bonjour, Monsieur.

      Oui, effectivement un petit "scorpion" (5mm). Et un autre dans des matières baltes...

      OUI SAUF que votre animal est un : pseudo scorpion. Le VRAI scorpion a une "queue", un dard. Et, le pseudo scorpion (faux scorpion) n'a pas cet appendice !!!

      Monsieur, votre arthropode était fréquent dans la litière du biotope antique de la forêt d'ambre, il est alors assez "courant" en inclusion...

      Votre animal est, certes, intéressant (authentique), mais, il est 1.000 fois plus fréquent que le véritable scorpion (ou mue de scorpion). Attention, les scorpions de l'ambre sont souvent des faux, voir cet exemple au forum.

      Et, Monsieur, concernant le prix (!!!), je vous laisse comprendre ce qui en découle... Le certificat d'authenticité a la valeur qu'il a.

      Que dire de plus.

      Bien à vous.


       E.G.








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      L'échantillon fossile pêché en mer est-il vrai ou faux ?




      Bonjour Monsieur,

      Je vous sollicite, car un voisin pêcheur en mer a trouvé dans ses filets ce qui nous apparaît être de l'Ambre.

      De la taille et de la forme d'un oeuf d'autruche il semble être composé de deux morceaux car on distingue une différence de couleur. Nous aimerions savoir à qui nous adresser pour avoir une certitude sur ce que c'est que cette trouvaille somme toute extraordinaire.

      Nous vous remercions de votre aide car notre savoir se limite, à des recherches sur le net qui nous conduisent à vous. Recevez mes cordiales salutations.

      Malick.





      La Boutique - E.G. - Monsieur.

      Bonjour, avez-vous des photographies ?

      Hum, vous n'êtes pas le premier à m'interpeller pour m'expliquer des pêches plus ou moins "miraculeuses"... Et, pour vous guider dans l'expertise de votre découverte, racontons une histoire, celle de l'infortuné Leif Brost qui croyait vraiment tenir le record du monde de la plus grosse pièce d'ambre pêchée en mer. Le bloc, de 230 pounds, correspondait sans doute de par sa forme à la cavité creuse d'un arbre antique producteur de résine.


      Leif Brost et son vrai faux ambre de 530 pounds pêché en mer !


      Comment sur le site, (puis, ensuite dans les livres) ne pas rêver dès la première image ! Monsieur Leif Brost pose pour la photographie record devant la plus grosse pièce d'ambre du monde ! Un ambre de la Baltique de plus de 530 pounds (238 Kg)... Et lorsque l'on connaît la taille de certains arbres antiques, producteurs de résine, 60 mètres de hauteur, pourquoi ne pas croire à ce record ?




      Après les explications du dit record (affiché, et, publié) tout semble loyal, incontestable. Et bien, justement... Voici la légende du record :'The manager Leif Brost with his biggest resin lump'. Effectivement c'est le plus gros bloc de résine jamais pêché en mer ! Mais, pour faire simple, c'est une résine moderne, le contenu d'un baril métallique !

      Une cargaison est tombée en mer et le contenu du tonneau a été récupéré au large du Gotland (Mer Baltique) en 1988, par 70 mètres de fond, dans le filet d'un bateau de pêcheurs suédois. Le record, assez amusant, n'est qu'industriel ! Au pire, cette boule résineuse est la plus grosse souillure poisseuse du monde.

      Monsieur George Poinar en Juin 1994 expliquait l'illustre désillusion de Leif Brost. Mais depuis, (et les pages du site Web ont un Copyright de 1996), Leif attire le client, l'Internaute avec sa pêcherie (ou 'sur-percherie') de 238 Kg... Pour un musée, c'est tout simplement amusant ou déconcertant !

      Alors, oui, surtout lorsque les couleurs sont bizarres, assez homogènes, en mer, on peut pêcher des souillures qui ressemblent beaucoup à l'ambre. Et, dans le cas de notre pièce muséale de 238 Kg, une résine contemporaine qui a séjourné plusieurs années dans la mer a vraiment tout pour ressembler à un ambre authentique. Et, avec l'histoire de Leif Brost... preuve est faite ici, (et elle est de taille), de l'intérêt souvent commercial porté à l'ambre et aux records en toutes sortes.

      Bien à vous.


       E.G.




 

      Voici donc cet échantillon étrange, assez "énorme", qui a la taille d'un œuf d'autruche. Le bloc est formé en deux parties. Oui, effectivement la croûte scoriacée extérieure est assez comparable à celles des ambres authentiques fossiles. Et, incontestablement la couleur miel -étrangement homogène- est également celle de la pierre antique. Pour lever le doute et reconnaître une VRAIE résine fossile de type ambre il suffit de disposer votre échantillon sous une lumière UV. Si l'échantillon fluoresce c'est un ambre, sinon, c'est sans doute une "résine" contemporaine (une souillure éventuellement industrielle) qui a séjourné en mer. Voir l'exemple présenté ci-après. Si vous n'avez pas de lampe UV, vérifiez l'odeur. Si le bloc est odorant et colle légèrement, vous déduirez que votre échantillon n'est pas fossilisé (polymérisé). Et, ultime test. Présentez une flamme sur le bloc. L'ambre brûle comme une bougie en maintenant une petite flamme surtout régulière accompagnée d'une fumée blanche. Les autres matières (plastiques, résines, époxy) crépitent, claquent, coulent, s'embrasent et engendrent à l'occasion des odeurs acres mêlées à des fumées noires...





      Sur cette autre image, où, cette fois les portions sont séparées, on remarque que les surfaces libérées sont différentes d'un ambre (matrice fossile). Et, la matière ressemble en définitive beaucoup à un produit industriel. En dehors des tests (tests qui doivent être réalisés), une convergence sérieuse d'indices tend à indiquer que cet objet, pêché en mer, n'est pas un ambre...


       E.G.




Alors, pêches miraculeuses ?


      Monsieur Bourhis, (GOUESNAC'H 29950), le 28 mai 2008, nous adresse à La Boutique à Jacques un colis bigrement intéressant ! Yannick nous fait parvenir ce qu'il pense être effectivement de l'ambre. Cette autre pièce a d'ailleurs été pêchée en mer !

      Malheureusement le bel échantillon de 12 cm s'avère être une résine contemporaine (sans doute une résine de pin).

      L'échantillon fond à la combustion. La matière est odorante, les surfaces sont collantes. Le bloc de résine est pulvérulent (= se réduit facilement en poudre). La matière ne fluoresce pas. Ce n'est donc pas un ambre "fossile".

      Le matériel sera tout au plus un ambre si la pièce séjourne quelques millions d'années dans la mer ! (Humour). L'objet esthétique (croûte scoriacée externe, mise de côté,) a effectivement les caractéristiques visuelles des ambres fossiles, (couleur, zonation interne, fracture profonde conchoïdale). Cette découverte est sans doute la cargaison perdue d'un navire.

Un ambre fossile pêché en mer n'a JAMAIS cet aspect aussi éclatant. Un ambre brut, récupéré en mer, à toujours une croûte scoriacée (pellicule de surface fracturée et granuleuse toujours présente) née sous le chimisme des roches géologiques encaissantes modifiée ensuite par la corrosion marine. La surface d'un ambre marin avéré est TRES différente de celle de l'échantillon présenté ci-dessous.




Le bel échantillon, pêché en mer par Yannick Bourhis, est un simple bloc de résine...
L'illusion est "parfaite", mais, ce n'est qu'une illusion. Le bloc colle comme une résine moderne...






Concernant le même sujet...



      


      L'échantillon trouvé en forêt d'Halatte est-il vrai ou faux ?




      Bonjour Monsieur,

      Je vous sollicite car étant spécialiste de l'Ambre, vous n'aurez sûrement pas de mal à me confirmer si oui ou non ce drôle de caillou léger, translucide à la lumière et orangé est de l'Ambre.

      Je suis allé sur votre site internet mais je n'ai pas réussi à me faire une idée. Pour info ce "caillou" a été ramassé par mon jeune fils passionné de "fossiles et minéraux..", lors d'une ballade sur un chemin en forêt d'Halatte entre Chamant et Villers St Frambourg.

      Mon idée est qu'il provient d'une gravière car le chemin a été rénové et renforcé avec des gros graviers (silex etc...).

      Je vous remercie par avance pour l'attention que vous porterez à ma requête.

      Monsieur Ringeval Philippe.
      60300 Senlis.







      La Boutique - E.G. - .

      Bonjour, Monsieur. Votre découverte est intéressante, et, à l'inverse de ce que vous pensez, il est assez difficile de certifier (par une série de photographies) si oui ou non ce joli caillou, léger, translucide et orangé, est effectivement de l'Ambre.

      La forme générale de l'échantillon et la texture des surfaces sont intéressantes. La conformation générale de l'objet semble suggérer que l'accumulation des sécrétions de résine n'aura pas été réalisée au niveau des branches de l'arbre producteur d'ambre. Plusieurs échantillons originaires des gisements de l'Oise sont ainsi des rognons ou des rotules. Ce sont des sortes de "flaques" plus ou moins homogènes formées au sol ou sur le bois de l'arbre par accumulation successive sans écoulement vertical (chute de résine). C'est sans doute le cas de votre échantillon. La cavité inférieure (trou important) pourrait correspondre à un amoncellement de résine sur un caillou ou une portion de bois aujourd'hui disparue, (laissant une empreinte négative). On peut imaginer une genèse de l'échantillon au niveau des racines endommagées de l'arbre producteur d'ambre.

      Le grain de la roche encaissante claire semble extrêmement fin. (Sable ?). Auquel cas, les surfaces peu érodées de vote échantillon sont étranges. Les forts canaux imprégnés en négatif sur le coté de l'échantillon (trois canaux parallèles) pourraient correspondre (c'est à vérifier) à l'empreinte d'une portion de bois. Exposé sous la lumière du soleil, le bloc montre une accumulation interne de la résine qui semble être conforme avec la forme générale circulaire de l'échantillon. La légère zonation sombre des couleurs qui est circulaire est synchrone avec la forme générale de l'échantillon, ce qui est un bon indice vers une attestation de l'origine fossile du matériel.

      Le test indispensable pour certifier l'origine fossile de votre matériel est l'identification en lumière noire. Un ambre fossile authentique brut fluoresce toujours. Un matériel moderne, (résidu industriel des activités humaines: plastiques, résines modernes, bakélites souillées éventuellement par des dépôts organiques) ne fluoresce pas. C'est la fluorescence qui attestera finalement du processus de fossilisation et donnera une expertise sérieuse à votre objet. Si votre échantillon fluoresce en lumière noire, alors, votre bloc est une résine fossilifère sans doute arrachée aux strates ambrifères de la gravière.

      Monsieur Ringeval, j'attends avec intérêt votre vérification en lumière noire. Cet échantillon a tout de l'ambre authentique...

      Cordialement.
      Eric G.












 
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      Un ambre acheté en Suède originaire du Danemark ?!...


      Bonjour,

      Je me suis procuré le fragment d'ambre ci-joint photographié, en Suède, il provient du Danemark... Que pensez-vous de l'inclusion qui traverse le fragment de part en part (Est-ce un végétal ?).

      Merci de votre réponse et bravo pour votre livre (Ambre Miel de Fortune et Mémoire de Vie) dont je me délecte.

      Frédéric PAUVAREL - Marseille.





Oui, un ambre acheté en Suède, "originaire" du Danemark ?...







      La Boutique - E.G. - Bonjour, Monsieur.

      Je suis toujours étonné, presque abasourdi par la crédulité des personnes. Votre échantillon ne pourrait-il pas tout simplement être une échantillon malgache récent, une résine (type copal) vendue encore une fois comme substitut commercial de l'ambre dans la boutique du musée ? Qu'en pensez vous ? Ceci dit, poursuivons les explications...

      Un ambre du Danemark ? Oui, si c'est le cas, bizarre et alors intéressant...

      Une fois de plus je reste assez critique, même circonspect sur l'origine géologique de l'échantillon. La provenance de la pièce est-elle vraiment celle des gîtes danois ? (Les Ambres danois, ambres: types Gédanites, qui constituent les résines les plus anciennes des dépôts fossilifères de la Baltique, soit 50 M.A. ?).

      Souvent les vendeurs assurent une datation ancienne pour augmenter la valeur commerciale des échantillons qu'ils proposent... Quelle est vraiment l'origine stratigraphique de votre échantillon ? Comme je l'explique ci-dessus (pour l'ambre du Maroc), le lieu d'achat d'un échantillon n'est pas forcément une garantie scientifique (fiable) de la provenance géologique d'un matériel... Un échantillon acheté au Danemark ou en Suède peut éventuellement être originaire des gisements africains (et, c'est souvent le cas). Et, Monsieur, à première vue, votre échantillon ne montre pas totalement les indices de surface des ambres les plus anciens de la Baltique. Je resterais alors prudent. Monsieur, votre matériel ne serait-il pas tout simplement originaire d'Afrique ? Je me pose la question. En frottant l'échantillon contre un lainage (si une odeur apparaît) on pourrait avoir un début de réponse.

      Concernant l'inclusion, oui, sans aucun doute l'objet qui perfore la matrice de résine (qui semble jeune) est organique, authentique et doit effectivement correspondre à une branche. Une branche, pas forcément de l'arbre producteur de résine. Il faudrait, Monsieur, que vous puissiez photographier la section de la branche perpendiculairement à son axe pour que je puisse développer ma réponse... Mais, si c'est une résine jeune, il n'y a rien de spectaculaire. En effet, de nombreux gisements fossilifères africains, (qui constituent un substitut commercial rentable à l'ambre) offrent l'intérêt de restituer des inclusions organiques anciennes parfois de quelques milliers d'années. Portions de branches, feuilles, et, plus étonnant encore des graines subfossiles parfois PARFAITEMENT conservées !!!! De temps à autre les inclusions organiques sont scellées en surfaces des résines jeunes, et, dans d'autres cas les matrices de résines plus anciennes (1 à 2 M.A.) ont piégé des graines énormes (8 à 15 mm) qu'il est alors loisible de libérer. Pour plusieurs gisements: Afrique, Brésil, Madagascar, il est possible de fracturer la matrice de résine pour libérer les inclusions. Le cas le plus extraordinaire est une extraction de plume. Les inclusions des ambres jeunes sont-elles récupérables ? Oui: lire le dossier ici

      L'image ci-dessous proposée présente des graines, des feuilles et une branches dégagées de la résine fossile. Mais, ces mentions correspondent évidemment à du matériel subfossile et ne concordent pas aux ambres les plus anciens de la Baltique.

      E.G.

 



Graines, feuilles et branches dégagées de plusieurs
résines fossiles récentes.


Un complément de lecture sur les portions végétales piégées incomplètement
dans les résines récentes malgaches est disponible sur le site Ambre.jaune


Et, pour les branches, voyez cet exemple
avec le copal colombien...



 

      Merci de votre réponse !

      En effet je n'avais pas pensé à l'hypothèse d'une provenance africaine, ce qui expliquerait la conservation de cette portion de branche... Dans le cas d'un ambre plus ancien, il me semble qu'il devrait ne subsister que l'empreinte négative de la branche. Pour information, cet échantillon a été acheté 2 euro à la boutique du Muséum d'Histoire Naturelle de Göteborg. Et, la vendeuse n'était pas absolument formelle quant à l'origine danoise du fragment. Ceci pourrait "expliquer" cela.
Encore merci pour vos précieuses informations.

      Frédéric PAUVAREL




      La Boutique - E.G. - Bonjour, Monsieur.

      Un ambre du Danemark ? (suite)...

      Je m'en doutais... Vous confirmez RIGOUREUSEMENT ce que je n'osais écrire. Les musées (sans l'avouer) rallongent la rentabilité des expositions par quelques petites ventes (tout azimuts) en proposant aux visiteurs du brut originaire des quatre coins du monde. "C'est pas cher, et cela fait plaisir à tout le monde..."
Oui, me concernant, des assistantes d'accueil, m'ont également certifié des explications savantes pour me vendre quelques "souvenirs" jaune miel. La chose est courante. Mais, je suis assez gêné que cela se produise encore dans les institutions qui ont justement une vocation pédagogique... En standardisant les "ventes souvenirs", (si effectivement "ceci explique cela") le procédé banalise en définitive la véracité scientifique. Et, admettez que le conservateur en charge de la Boutique à Göteborg pourrait au minimum proposer une étiquette explicative. Sans la nommer, l'institution la plus connue dans la région, (celle qui a récemment collaboré pour un reportage diffusé à ARTE), propose des "ambres" qui mériteraient des commentaires. Les conservateurs qui choisissent les matières pour cette autre Boutique sont ils eux aussi ignorants ? Que faut-il comprendre à tout cela ?
Dans votre cas, faut-il rechercher une explication auprès du muséum d'histoire naturelle de Göteborg, sur le web pour leur demander leur avis ? Göteborg Naturhistoriska museet (The Museum of Natural History in Göteborg). Je mène l'enquête...

      Au musée, sous les belles lumières; tout ce qui brille en jaune, n'est pas de l'or...
(et, l'on pourrait ajouter : n'est pas forcément de l'ambre)...



Conclusion. Alors vous a-t-on vendu un copal comme un ambre ? (Volontairement ?)
NOTE : Certains souhaitent entretenir durablement la confusion entre l'ambre et le copal (pour sans doute vendre toutes les résines sous le label de l'ambre); et, pour les allemands, par exemple (La Forêt de l'ambre, mars 2005, ISBN 2-88258-309-5) page 8 : "On appelle copal la forme de transition entre la résine et ambre ".
Cette affirmation est évidement TRES discutable. Et, monsieur, je vous laisse étudier le sujet pages 10 et suivantes dans ce livret




 










 
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      Les ambres archéologiques et protohistoriques.


      Bonjour, Je suis archéologue à l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) et travaille plus particulièrement sur le "petit" mobilier (métallique, organique...). J'ai découvert votre site (ambre.jaune et votre forum) en effectuant des recherches sur l'ambre.

      Je souhaiterais connaître la provenance de matière première de quelques objets en ambre provenant de sites protohistoriques, mais, je ne trouve personne susceptible de faire de telles analyses. Auriez-vous connaissance de recherches de ce type et pourriez-vous me donner les coordonnées des personnes qui seraient intéressées pour réaliser ces études? Je travaille sur des séries d'objets mis au jour lors d'opérations de fouilles récentes dans le but de les identifier, de pouvoir préparer leur conservation et d'en extraire le maximum d'informations, tant au niveau chronologique, que technique (mise en forme, matériaux employés...).

      Il va sans dire que la part anthropologique reste l'une des grandes priorités des ces recherches : comprendre les techniques utilisées et leurs raisons, entrevoir les différents courants culturels au travers des formes, des techniques, mais également envisager les possibles courants commerciaux au travers des échanges et du commerce de matières premières. Chronologiquement, je traite les mobiliers protohistoriques et gallo-romains.

      Les objets sur lesquels je souhaiterais avoir des précisions d'origine sont des parures provenant d'une nécropole gauloise fouillée en Normandie il y a peu. Le but est de savoir, à partir de ces petits objets (taille maximale : 30 mm), si nous avons à faire à des échanges longue distance avec une ambre provenant des gisements de la baltique (comme c'est jusqu'ici admis) ou s'il y a possibilité de trouver des commerces plus "locaux".

      Dans un premier temps, cette étude serait une analyse complémentaire du rapport de fouille de ce site. Il est prévu de le faire suivre d'une publication (site assez exceptionnel pour la région). Les recherches elles mêmes sur le matériau peuvent être poursuivies avec d'autres sites pour une recherche générale sur les échanges commerciaux aux différentes périodes proto et historiques.

      Voilà sommairement les objectifs envisagés pour ce type d'analyse. J'espère avoir été précise dans l'orientation de mes recherches. Pouvez-vous nous apportez votre aide, ou connaissez-vous quelqu'un qui le pourrez ?

      Merci,

      Cordialement,

      Karine Chanson.






      La Boutique - E.G. - Bonjour, Madame.

      J'ai à disposition plusieurs travaux d'auteurs spécialisés dans l'analyse des ambres protohistoriques. Et, à l'occasion j'apporte ma contribution technique pour compléter des rapports de fouilles archéologiques...

      Voyez ainsi, par exemple, le sujet relatif à la découverte d'un rituel funéraire ambré romain

      
Madame, je reste donc à votre disposition pour collaborer (gracieusement) si vous souhaitez une co-publication.

      E.G.

 


 

 







 
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      Un ambre archéologique romain ?


      Bonjour,

      Je suis archéozoologue et j'ai trouvé lors de l'étude des ossements de bliesbruck (période romaine) un fragment que j'ai identifié comme étant de l'ambre.
J'ai donc fais quelques recherches sur internet et suis tombé sur votre mail.

      Serait-il possible que vous confirmiez ces premières impressions (les photos de la chose en pièces jointes).

      Merci beaucoup d'avance,

      Cordialement,

      Jean Cantuel.

      Université Clermont-Ferrand II.
      34970 Lattes.
      CNRS URM 5140.






      La Boutique - E.G. - Bonjour.

      Monsieur. Votre découverte est intéressante. La pièce a effectivement les traces visibles (détails infimes) des ambres archéologiques. Mais, je reste prudent.
Certains échantillons sont difficilement identifiables à l'examen d'une image. Sans trop y croire, l'échantillon pourrait être une patte de verre (silicate). Une "patte de verre" ?...
Pour lever le doute il faudrait examiner en détail, au moins sous UV, les marques laissées dans l'échantillon (sorte de pliures qui ressemblent à des dessiccations) peut-être par des liens métalliques ? L'échantillon ressemble à une lentille d'ambre balte, et, pour authentifier la matière il serait intéressant de tester la découverte en lumière UV.
Les ambres, à l'inverse des verres, fluorescent.
Oui, effectivement, je pense à des pièces incrustées (ambre balte) dans un plastron. Il serait utile de déposer l'échantillon sous une lampe UV (lumière noire) pour étudier la fluorescence, laquelle, permettra de confirmer la jolie découverte...



      Ce qui est curieux, c'est la forme de l'échantillon fossile qui ressemble rigoureusement à une épaisseur originelle de résine formée sous l'écorce de l'arbre producteur d'ambre, expliquant alors, (c'est une hypothèse) les coupures dont l'origine correspondrait assez à une sorte de dessiccation.
Au niveau des dites "coupures", les surfaces semblent avoirs enregistré de légers déplacements des matières, ce qui est à considérer comme point très particulier si l'échantillon s'avère être un ambre.
Pour les oléorésines fossiles, les surfaces restituent toujours de précieux renseignements sur la diagenèse des échantillons. La matrice est ici peu marquée en profondeur mais imprégnée de nombreuses particules fines dont l'examen (sous loupe binoculaire) permettra sans doute de dire si ce sont des portions de bois.

      Si l'échantillon s'avère être une poche de résine née dans l'écorce, il est alors loisible de repositionner l'échantillon tel qu'il était situé durant sa genèse végétale. On peut éventuellement repérer alors une face interne (profonde) et externe sur l'arbre. C'est ce que j'ai représenté sur l'image en donnant une face "interne" et "externe" à l'objet. Malheureusement, je ne peux pas développer d'avantage mon expertise à partir de simples images. Un test de densité, et, une vérification UV me semblent indispensables pour certifier la matière.

      Autre point, je note des amas intégrés dans la gemme qui pourraient correspondre à du sable (matière exogène imprégnée à la résine).
La couleur qui fonce à proximité des bords est assez concordante avec une authentique résine fossile, mais, ce principe existe également pour des minéraux. La lentille surtout plate, de grande taille, ne semble pas révéler de traces d'un quelconque polissage ou avoir des marques d'une taille (découpe) pour figurer dans une parure, type plastron ornemental. L'échantillon n'est d'ailleurs pas percé pour être porté dans un maillage. Et, de fait, on pourra alors discuter la fonction de l'échantillon intégré dans une parure ou thésaurisé comme pierre précieuse brute...

      Un détail me trouble, c'est l'impact net, coté gauche de la face externe, repéré au niveau de la flèche. La ligne de brisure est étrangement distincte comme si la matière était une pâte de verre. Une marque horizontale assez uniforme apparaît en dessous, au centre de la face externe, et n'a pas vraiment de correspondance avec une empreinte végétale (en négatif) sur un ambre brut. Cette marque pourrait-elle finalement correspondre à l'usure mécanique d'un lien tandis que la gemme était portée en parure?

      Cette lentille d'ambre (si effectivement c'est de l'ambre) mêlée à des ossements, fait penser au rituel funéraire romain. Voyez ce dossier relatif à la découverte d'un rituel funéraire ambré romain

      Monsieur, je reste à votre disposition pour commenter d'éventuelles autres pièces dont les formes confrontées entre elles permettraient de lever l'interrogation sur leur utilisation. Et, j'attends surtout avec impatience votre examen en lumière noire.

      E.G.

 


 

 







 
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      Ambre : études par spectre infra rouge.


      Bonjour, j'ai vu votre travail sur l'ambre sur le web. Il m'a beaucoup intéressée pour la simple raison que je cherche des infos sur l'ambre utilisé comme vernis en peinture. Connaissez- vous l'ambre de la Baltique ? ET comment pourrais-je avoir un spectre infra rouge de cette résine ?

      En réalité, j'ai un tas de documents sur un tableau et nous essayons de savoir quel vernis a été utilisé. Merci de me renseigner pour le spectre infra rouge.


      Bien à vous.

      Geneviève TELLIER.


Geneviève TELLIER
Collaboratrice scientifique à l'Université Libre de Bruxelles/Alumna BAEF
Research Scholar at the Columbia University in the City of New York
Cotutela con la Terza Università di Roma
Koninklijk - Museum voor Schone Kunsten
Antwerpen.





      La Boutique - E.G. - Bonjour, Madame.

      Identifier un ambre par spectrométrie infrarouge...

      L'identification des ambres (et leur rattachement à un type) peut reposer sur la détermination de leurs propriétés tant physiques que chimiques. Une des techniques couramment utilisée dans les 60-70 est la technique d'étude de la spectrométrie infrarouge.
Le principe en est le suivant : quant un faisceau I.R. traverse une molécule, il y a, pour certaines longueurs d'onde, un phénomène d'absorption sélective correspondant aux fréquences des vibrations caractéristiques des liaisons chimiques. Cela se traduit, sur le spectre, par différents pics dont le positionnement renseigne sur la structure de l'échantillon. L'intérêt de cette méthode est qu'elle ne demande que quelques milligrammes de matière qui, mélangés à un produit neutre sont comprimés en une petite pastille qui sera introduite dans l'appareil.

      La spectrométrie infrarouge a permis de préciser (à cette époque, on le croyait) l'origine botanique de certaines résines fossiles, authentifiant des conifères : Araucarias (Agathis) pour l'ambre du Liban, Araucarias, Pins (Pinus succinifera), Ifs, Cyprès, pour l'ambre de la Baltique ; mais aussi des Angiospermes, Légumineuses (Hymenoea courbaril) pour l'ambre dominicain et mexicain.
Les premiers spectres I.R. d'ambre furent publiés par D.O. Hummel en 1958, et l'on se mit alors à faire la comparaison avec les gommes et résines contemporaines. Ce n'est qu'en 1962 qu'une étude intensive d'identification des résines fossiles fut entreprise par C.W. Beck, spécialiste mondial de la chimie des ambres. Bien que deux spectres ne soient jamais parfaitement superposables, les résultats étant susceptibles de varier légèrement selon les zones d'un même échantillon, ils ont cependant un certain nombre de traits communs. C'est ainsi que C.W. Beck, se basant sur l'étude de quelque 600 spectres I.R. a identifié comme typique de la succinite, le pic carbone-oxygène à 1150 cm-1, pic précédé d'un large épaulement entre 1250 et 1375 cm-1, zone baptisée "épaule balte"…

      Mais, même pour l'ambriologue passionné, (récoltant çà et là quelques échantillons dans les gisements), ce genre d'analyse n'est pas facilement envisageable.
L'une des controverses importantes de ces travaux est que cette étude ne renseigne pas forcément sur l'affinité botanique d'un ambre. (Les spectres IR sont corrélés également dans l'origine géographique des échantillons et pas exclusivement dans la seule filiation botanique des espèces). Il semble de plus en plus réel qu'une même espèce botanique ait pu donner plusieurs qualités d'ambres dissemblables. Si l'on part du postulat que l'acide succinique pourrait apparaître à partir d'une dégradation (une "fermentation"?) géologique de la cellulose, on voit que la classification des types d'ambre selon leur concentration de cet acide est sans doute perfectible. Une oléorésine peut produire plusieurs "ambres" au cours de la diagenèse (gédano-succinite et succinite stricte).
L'étude par spectrométrie infrarouge renseigne alors également sur l'origine et la localisation du gisement. Ce qui, d'un certain coté est très intéressant pour les archéologues qui peuvent alors suivre le circuit historique de l'ambre à travers les époques étudiées.

      Cependant nous devons insister sur la variation des résultats qui peuvent apparaître sur les graphes IR d'un même échantillon d'ambre en fonction de la nature du prélèvement (collecté en surface ou en profondeur de l'échantillon).
Selon la qualité du prélèvement, les pics d'absorptions seront plus ou moins marqués.

      Madame TELLIER, si vous souhaitez identifier une qualité d'ambre (intégrée dans un verni) par spectrométrie infrarouge, le graphe est réalisable, mais, le résultat devra alors être comparé aux 600 spectres I.R. qui servent de référence.

      On pourra noter que la résine Dammar, (produite par les Dipterocarpaceae), identique d'aspect aux résines copals est la résine la plus dure que l'on puisse trouver. Et, de fait, elle intègre parfois les enduits de protections des tableaux.

      J'ai réalisé une étude IR d'un ambre balte et le graphe réalisé sur papier mesure 65 x 45 cm. Je vous présente ci-dessous le résultat d'une gédanite française (A) comparée à une gédanite originaire de Sibérie (B).

      Moi et l'équipe de La Boutique restons à votre disposition pour vous aider dans votre analyse. Nous restons attentifs à vos travaux.

      E.G.








 

      Merci à vous. En fait, je dispose d'une analyse faite par un musée d'un produit qui est un vernis et ils hésitent entre le Dammar et l'ambre.
Je pourrais vous envoyer, si vous voulez, leur analyse ?

      Bien à vous.

      Geneviève TELLIER.


Geneviève TELLIER
Collaboratrice scientifique à l'Université Libre de Bruxelles/Alumna BAEF
Research Scholar at the Columbia University in the City of New York
Cotutela con la Terza Università di Roma
Koninklijk - Museum voor Schone Kunsten
Antwerpen
.




      La Boutique - E.G. - Madame.

      Oui, vous confirmez donc mon intuition concernant la résine dammar.
Les résultats ? Oui, sans aucun problème ! Si vous le souhaitez, vous pouvez m'envoyer vos analyses. J'examinerais attentivement les documents. Et, peut-être lèverons nous alors l'incertitude... Cependant, rien n'est certain. Le graphe peut donner des résultats différents d'un lot témoin (selon la qualité de l'échantillon examiné)...
Madame, je reste attentif à votre dossier.
Cordialement,
Eric G.

 




 
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      Les ambres d'Achingeay.


      Bonjour,

      Je suis président de l'Association de Minéralogie et Paléontologie de Saintonge (A.M.P.J.) dont le siège est à l'adresse indiquée en annexe. Club d'amateurs, nous avons eu l'occasion de prospecter dans une carrière à ARCHINGEAY (17) à une époque où elle était encore accessible (sur autorisation du propriétaire exploitant). Nous recherchions alors des fossiles (oursins principalement dans la partie haute), mais nous avons recueilli aussi des bois fossiles pyritisés. En ce même lieu, certains ont eu la chance de trouver quelques fragments d'ambre assez sombre... Depuis la parution dans un journal régional d'un article relatant la découverte d'ambre dans une carrière d'ARCHINGEAY, avec des insectes ?, (document joint, journal SUD OUEST de 1998, au format jpeg), l'exploitant n'autorise plus l'accès (présence dans cette carrière de sable d'un plan d'eau engageant sa responsabilité en cas d'accident). Par contre nous n'avons pas fait de photos du site à l'époque.

      Certains membres du club pourraient être intéressés par vos travaux sur les insectes de l'ambre fossile. Dans le même ordre d'idée, nous organisons une bourse exposition vente (par des professionnels) chaque année en octobre. En annexe nous présentons nos activités au travers d'ateliers ou de présentations statiques. Nous serions donc éventuellement intéressés par du matériel de présentation pour une bourse future.

      Je vous remercie par avance de me faire savoir si un catalogue de vos produits existe (en dehors de la "Boutique à Jacques"). Je n'ai pas trouvé de "lien" sur votre site "ambre.jaune". Et, auriez vous, s'il vous plait, quelques renseignements sur l'ambre local des sites d'ARCHINGEAY (17) ?

      Cordialement,

      Yvon MASSIN.

      Président AMPS.






      La Boutique - E.G. - Monsieur,

      Non, je n'ai pas spécifiquement de catalogue de mes produits. Mais, je dispose de beaucoup de choses, cd-rom, images, échantillons fossiles, et, je réalise assez souvent des travaux à la demande. Monsieur, si vous le désiriez je peux vous proposer de réaliser plusieurs images posters pour présenter l'Association A.M.P.J. Ou, éventuellement une affiche thématique avec une iconographie relative aux insectes de l'ambre. L'exposition pourrait alors être annoncée sur le site Ambre.jaune. Mais, pour personnaliser les images et l'infographie à votre exposition, j'ai besoin des logotypes et des sigles de vos éventuels partenaires. Je peux vous rédiger également des dossiers pédagogiques pour présenter l'ambre à vos visiteurs.

      Concernant l'ambre d'Archingeay.

      Oui, le site Tonnay-Charente / Archingeay nous accorde des insectes fossiles deux fois plus anciens que ceux de l'Oise. Les inclusions piégées dans l'écrin de résine sont donc contemporaines des dinosaures. Cet ambre de couleur sombre, originaire du Crétacé inférieur, 96-98 M.A. est connu, au moins, pour la plus vieille fourmi du monde : Gerontoformica cretacica n. gen., n. sp. (Voir ici, et voir ce dossier).
Concernant l'ambre insectifère d'ARCHINGEAY vous avez également une rédaction sur le site ambre.jaune.

      Dans le revue GEOBIOS en 2002 : "A new fossil locality with insects in amber and plants (likely Uppermost Albian): Archingeay (Charente-Maritime, France)".

      Et, dans une annonce de l'AFP - Mercredi 15 Septembre 1999 :

"Les insectes de l'ambre sont vieux de 96 millions d'années, soit les plus anciens bestiaire découverts à ce jour en Europe. .../... Avec quelque cent kilos de résine fossile remontés à la surface, les scientifiques ont désormais à leur disposition une matière première d'une richesse incomparable, avec des centaines de moustiques et d'insectes divers prêts à passer devant leurs microscopes. 'Nous avons ainsi des ancêtres de guêpes, de mouches ou de scarabées, mais aussi des araignées. La plupart ayant une taille de l'ordre du millimètre, pour six à sept millimètres pour les plus gros' précisent les chercheurs. Mais la taille des morceaux d'ambre remontés à la surface peut laisser espérer des découvertes encore plus intéressantes.
'Nous avons ainsi plusieurs grosses boules de résine, dont une qui à elle seule pèse trois kilos. On peut espérer y trouver des lézards, voire même des petites grenouilles', assurent les hommes de sciences."
Affaire à suivre...


      Eric G. : Dont une qui à elle seule pèse trois kilos ???

      Oui, Affaire à suivre ! ...

      E.G.

 


 

 






 
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      La caractérisation des origines géographiques de l'ambre.


      Bonjour,

      J'ai découvert l'ambre il y a peu de temps....à Gdansk . Plutôt rencontres que découvertes malheureusement ! Je me permet de vous contacter suite à la consultation rapide ( ! trop ! ... le temps manque cruellement) de votre ouvrage sur le sujet. En attendant d'approfondir votre ouvrage, j'ai décidé de m'intéresser à cette matière. Je souhaite mener une étude consacrée à la caractérisation des origines géographiques de l'ambre. L'intérêt scientifique dépasse largement ce que nous faisons au quotidien au laboratoire plutôt tourné vers les pierres dites "précieuses" avec un marché réel. Je dispose en interne d'un spectromètre infrarouge à transformée de Fourrier, un spectromètre UV. J'ai fait l'acquisition récente d'un spectromètre EDXRF. J'envisage pour le bien de cette étude l'acquisition d'un laser bleu pour la luminescence de ces "résines". Je souhaite réaliser une série de mesures non destructives en EDXRF et spectrométrie de luminescence sur des ambres d'origines diverses.

       Aussi j'ai pensé que compte tenu de votre savoir et expérience sur le sujet, vous deviez pouvoir contribuer à cette étude. Je dispose d'ambre Polonais et peut obtenir du copal malgache. En revanche, ce sont les seules origines dont je dispose pour le moment.

      Mes besoins sont essentiellement liés aux échantillons. Si vous souhaitez participer aux mesures, cela ne pose en soi aucune difficulté.

      Si cette aventure vous tente, je suis à votre disposition pour en discuter plus spécifiquement.

      Bruno SACOT.

      Responsable du département expertise.






      La Boutique - E.G. - Monsieur,

      Oui, en tenant l'outil des marqueurs géographiques, (les isotopes du strontium varient selon leur positionnement spatial et permettent de préciser le lieu de vie des espèces dans lesquelles ces isotopes particuliers sont contenus dans les os), certains chercheurs rêvent de préciser les origines géographiques des ambres ce qui permettrait de confondre les faux en de résoudre de nombreux sujets de science. Un traceur, un héritage du site de genèse pourrait-il permettre de dessiner une carte mondiale des qualités d'ambres ? Le travail de paléo-localisation (caractérisation) de l'ambre natif est-il possible ? Plusieurs géologues anglophones et polonais se sont orienté dans les années 1960-1970 vers des caractérisations en cherchant des spécificités par gisement, par affinité botanique, par époque ou par position paléogéographique. Ces travaux ont débuté avec les mesures IR et d'autres techniques aujourd'hui dépassées. Depuis on cherche tout (et presque n'importe quoi) pour caractériser les ambres. On se demande parfois si les travaux ne sont pas faits au hasard en croyant que la chance seule permettre de trouver la clef d'expertise et de caractérisation des ambres. Dans ces nouveaux travaux de sorcellerie inutiles, les savants utilisent cette fois des calorimètres différentiels à balayage pour étudier la transmission calorifiques des résines fossiles et les phases dynamiques de formation des verres... Les tests pratiqués détruisent les échantillons. Et, au final, toutes ces opérations (aussi ésotériques qu'inutiles) doivent permettre d'espérer déduire des choses qui ne vont rien révéler sinon que la science idiote ne sert à rien... Ces recherches liminaires ont toutes montré l'extrême variation du panel des ressources !!!

      Voyez plutôt : 100 types végétaux d'oléorésines fossiles, une dizaine de processus de "fossilisations" - "maturations" et, une multitude de paramètres exogènes qui marquent et modifient les matrices et les transforment en beaucoup de choses. Le vieillissement géologique d'une résine dans un site, ici, n'est pas comparable à celui constaté là... Et donc, rien n'est équivalent pour quelques comparaisons.
La Duxite, par exemple, est un ambre mêlé à du quartz et de la calcite. Le copal, la copalite, la gédanite, bref, ne refaisons pas le catalogue.

       Monsieur, votre sujet d'étude est surtout INTERESSANT (passionnant même !!!) car l'identification d'un traceur serait une invention utile ! Au moins pour expertiser les faux. En gemmologie, dès qu'il est question d'argent, les contrefaçons apparaissent et sont liées dans des conflits géoéconomiques et même politiques. La traçabilité d'un ambre pour estimer sa qualité de gemme est une notion que les allemands recherchent pour, justement, vendre la pierre au plus juste de sa "grande" valeur ! Dans les boutiques allemandes, 5 paramètres sont pris en compte pour calculer le prix des résines...

      Si vous souhaitez caractériser les ambres, (si effectivement vous recherchez un traceur gitologiques) vous devez travaillerez alors à coté de cette "marchandise" où les matières sont améliorées. Voyez ce schéma, ci dessous, où je résume le circuit des matières...





Regardez le schéma du circuit de la
transformation des oléorésines fossiles.

L'ambre natif
, c'est à dire le brut extrait du gisement fossilifère (tel que la nature l'a conservé dans les roches encaissantes), un ambre qui n'a alors jamais été travaillé, est rare. La très grande majorité des oléorésines fossiles collectées sont destinées au commerce et subissent alors des "améliorations" en cascades, qui, dans une certaine mesure, peuvent fausser les caractérisations des matières premières.




      Attention, le graphe, présenté ci dessus est TRES perfectible... Mais, il situe: l'ambre natif et tout le reste : l'ambre véritable, l'ambroïde, l'ambre pressé, l'ambre fondu, ... en donnant une indication grossières des volumes et des coûts...

      Pour caractériser les origines géographiques des ambres, vous devez tenir des échantillons de bruts, (= ambres natifs), ambres jamais travaillés, de spécialistes intègres qui vous garantissent l'origine stratigraphique de chaque pièce. Ce qui, avouons le, est assez difficile...

      Alors :  "Si cette aventure vous tente"...

      Oui, dans la mesure de mes petits moyens, je souhaite collaborer, à tout ce qui permettrait de résoudre le problème des qualités des ambres proposés "natifs". Je me tiens à votre disposition pour vous proposer des échantillons de brut bien répartis géologiquement (par époque) et géographiquement, dans la mesure où ces matières pourraient être intéressantes financièrement et/ou scientifiquement. L'aventure intellectuelle me tente?

      Oui... depuis toujours pour l'aventure intellectuelle. Certains échantillons sont cependant rares et précieux, et, je suis à votre écoute pour entendre les modalités pratiques de leurs utilisations.

      Monsieur, votre travail est-il destiné à une publication où même à l'invention d'un brevet "ambryo-intellectuel" ? (= humour).

      Les opérations réalisées (je ne connais pas toutes les techniques) doivent-elles être réalisées sur des parties profondes de la matrice pure, au quel cas, les échantillons minuscules sont proscris car altérés en surface ? Faut-il une qualité particulière d'ambre pour réussir idéalement les mesures ? Je suppose que l'étude des roches encaissantes est éventuellement intéressante? Mais, sur le fond, vous pouvez compter sur mon indéfectible collaboration !!!

      Au plaisir de vous lire.

      Bien à vous.

      Eric G.


DOSSIER EN COURS

Si vous souhaitez présenter des matières à l'expertise, des ambres bruts sans valeur, du matériel brut, (vraiment brut, jamais travaillé), vous pouvez envoyer un message à l'adresse eric.ambre.jaune@hotmail.fr

 


 

 






 
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      Les ambres au Chiapas,... aucun commentaire ?


      Bonjour,

      J'habite au Mexique et suis actuellement au Chiapas. Apres avoir acheté un morceau d'ambre brut au musée de l'ambre de San Cristobal de las casas, je cherchais des infos sur le polissage de l'ambre. J'ai donc découvert votre site et vos commentaires et informations extrêmement riches et détailles. Par contre je suis surprise de ne voir aucun commentaire concernant l'ambre du Chiapas.

      J'avoue humblement ne pas y connaître grand chose, cependant quand je vois et les explications et les pièces magnifiques ici, je me demande pourquoi vous ne mentionnez pas cet endroit.

      Voila, juste histoire de satisfaire ma curiosité et sûrement pour avoir la chance d'apprendre quelque chose de nouveau, je serai ravie de vous lire.

      Anne Durand.





      La Boutique - ,

      "Surprise ?" A la Boutique, nous le sommes alors aussi ! (Humour).

      Bonjour, en fait, pour sa ressemblance avérée avec le matériel français de l'Oise, cet ambre constitue la matière de l'un de nos dossiers les plus étudiés. Nous n'avons aucune obligation de présenter tel pays plutôt que tel autre, tel gisement particulier pour telle époque. Mais, pour le Chiapas, nous avons souhaité rédiger un dossier assez exhaustif pour au moins dénoncer les contrefaçons nombreuses qui inondent le marcher.

       Madame, voyez ainsi ce sujet d'une cinquantaine de pages 

      
Madame, nous restons à votre disposition pour compléter ce dossier (si vous repériez des erreurs ou des omissions).

       Cordialement.

      L'équipe de la Boutique.





      reBonjour,

      Apres avoir lu (presque dévoré) le dossier MAG AMP N°3, je rectifie donc en disant que mon morceau de brut (un échantillon non poli) n'est effectivement pas un ambre gédanite, (type succin balte) mais un "véritable" morceau de copal... (Un véritable vrai ou... faux ? La question est posée). Et, mon frère, joaillier, a les moyens techniques suffisant de vérifier la matière, sous une lumière noire par exemple. Donc la surprise (que j'espère bonne) n'en sera que plus grande !

      Selon toute vraisemblance et avec ce que vous précisiez (dans l'un de vos articles), une résine quelle qu'elle soit piège toujours des petites inclusions organiques amorphes.
("E.G. : L'évènement inverse : une résine gemme parfaitement pure, vierge de TOUTE inclusion est somme toute assez improbable").

      J'habite effectivement un pays où la contrefaçon est quasiment une "règle de vie". De la fausse bouteille d'eau (eh oui) au faux ambre, l'éventail est large, sans oublier la vraie fausse couverture bariolée (faite en Chine). J'en ai bien conscience. Ainsi va le monde.
E.G. : Oui, et, ne jetons la pierre (d'ambre) à personne. Mon sujet n'est pas de désigner des coupables ici ou là et/ou de condamner des personnes ou même le commerce. Je souhaite seulement expliquer dans mes travaux l'ampleur des contrefaçons souvent perfectionnées au Mexique.

      Oui, la contrefaçon est d'ailleurs devenu un tel fléau que les véritables artisans du Quintana Roo (par exemple) veulent être reconnus et certifiés officiellement par le gouvernement par l'utilisation d'un tampon qui labellise l'artisanat local !!!

      Par contre, concernant la problématique des définitions ambre-copal, pourquoi les mexicains maintiennent le terme d'ambre ? Je pense que c'est parce que nous utilisons le terme de copal autrement : le mot copal et sons sens étant galvaudé, ils veulent, selon moi, séparer les deux significations. Ce n'est là qu'un pressentiment, un avis personnel, absolument détaché de tout raisonnement scientifique. Ici, au Mexique, pour visiter certaines grottes, pour agrémenter des cérémonies ou pour se relaxer, nous brûlons couramment du copal, (les sécrétions contemporaines de l'arbre producteur de résine). La matière n'est donc pas fossilisée et c'est sans doute la base de la confusion possible. Peut-être y a t'il là un début d'explication ? Je n'en sais rien...
E.G. : Oui, c'est exactement cela !

      En tous les cas, au musée de San Cristobal, les colliers sont incontestablement réalisés sur des fils (et non enfilés sur un fil métallique comme c'est présenté dans le Mag-AMP)...

      J'ai réalisé ces photographies, cette église typique de San Cristobal (pour changer de la fameuse cathédrale jaune) et celles des échantillons présentés dans le musée de l'ambre (Le roi Pakal avec la tête d'aigle et le mobilier décoratif) dans la même salle d'exposition qui apparaît dans votre magazine.

      Mon échantillon de brut est donc à l'étude, dans les mains expertes de mon frère (joaillier qui a toujours été intéressé par l'ambre). Et, nous vous tiendrons au courant des éventuelles découvertes d'inclusions piégées sous la croûte de surface. Je prendrais effectivement des photographies du morceau non poli, puis, poli dans l'espoir justement que mon frère y déniche une graine ou un insecte...

      Et, surprise totale ou simple contemplation du bel objet, la matière restera toujours un joli morceau de résine fossile (que certains appellent ambre et d'autres copal) enfin je l'espère !

      Cordialement.

      Anne Rose Durand.




Au Mexique, San Cristobal de Las Casas
et son célèbre Musée de l'Ambre...





De gauche à droite :Eglise typique de San Cristobal, et, au musée de l'ambre, les pièces
superbes de mobilier décoratif et le Roi Pakal avec la tête d'aigle...




Le Musée de l'Ambre du Chiapas





      Au musée de l'ambre, outre le reportage photographique des méthodes manuelles d'extractions de l'ambre, outre la carte des gisements, et, au-delà des beaux échantillons présentés au public (du brut très scoriacé par l'orogenèse aux gemmes colorées très pures et limpides), le visiteur sera informé de la production des faux insectifères qui inonde le marcher. Soyez critiques et comprenez ce qu'est un ambre authentique. Une oléorésine fossile doit répondre à des processus naturels assez éloignés des critères esthétiques des faussaires qui plongent de gros scorpions dans du plastique. La pancarte exposée au musée de l'ambre est ainsi assez explicite...




Les photographies ont toutes été réalisées par Anne Rose Durand.



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