Mallemouche
Olivier (Bretenoux
46)
Travail du verre :
vases et flacons en verre.
Le travail original d'Olivier
Mallemouche, profusément artistique est artisanal,
incontestablement superbe, et, empreint d'un savoir faire
absolument étonnant.
En plongeant sa canne
dans le verre en fusion, le maître verrier artiste,
d'un air tranquille extrait une boule de pâte plastique
qu'il roule dans ses poudres colorées formées
d'oxydes et d'émaux. La chose semble aisée mais
le dosage des matières et les gestes sont minutieux
et appliqués. L'homme, impassible, au regard de "mouche"
derrière ses lunettes de protection, façonnera,
sculptera, la matière dès que la cuisson aura
liquéfié les grains de couleurs. Durant le temps
de la cuisson, l'inspiration fait son uvre. L'artiste,
devant le four, (inspiré, enflammé comme
sa matière ?) prémédite les
formes de sa création. Dominer la technique, inventer
les gestes fondateurs permet de libérer la créativité.
Avec pour seul critère le sentiment et l'instinct le
maître artiste choisi parmi la vingtaine d'idées
en "ébullition". Des allégories
et des jubilations en fusions.
Formé par les meilleurs
dans la discipline des souffleurs de verre comme Alain Guillot
(Meilleur Ouvrier de France), Olivier Mallemouche peut
alors libérer complètement ses inspirations.
Au gré d'une fantaisie créative et de l'inspiration
du moment, l'artiste retire sa pâte et lui donne déjà
ses formes au moyen d'un outil en bois humidifié. L'adjonction
de nouveaux pigments (les meilleurs, ceux en provenance d'Allemagne)
nécessite une cuisson supplémentaire, et, au
total, pour réaliser son uvre composée
(aux formes accolées) le matériel travaillé
retournera cinq à six fois au four.
A coté des couleurs
successives intégrées à l'ouvrage, l'artiste
sait également appliquer sur le verre une feuille d'argent
préalablement gravée au chalumeau ! Contraste
des matières, et, jeu de rupture des surfaces, le métal
appliqué au verre jouera son effet magique de réflecteur.
Le métal gravé jouera sa partition magique des
lumières dès la moindre orientation de l'objet.
Les uvres de Monsieur
Mallemouche sont des écrins de lumières. Rencontrer
l'homme est un plaisir, le voir au travail est un bonheur,
et, partager ses échanges est un privilège !
La chose la plus terrible, dans ce monde d'allégorie
et de poésie, est assurément ce petit coup de
marteau que l'artiste assène à son uvre
pour la désolidariser de sa canne... L'écrin
de verre, baptisé au son effilé va trouver son
éclat après une ultime cuisson (24 heures
au four à 560°c) qui estompera les contraintes
mécaniques des portions de verres collés.
Eclat, sonorité,
couleur, configuration qui oriente les lumières, toutes
les allégories de l'art sont là dans cette substance
duale, qui, plastique à sa genèse, se durcie
et se fige pour traverser le temps.
L'artiste, (qui est un
historien émérite) vit pleinement ce rapport
physique et mental q'il entretien avec la matière en
fusion. Ses expositions ont dépassé évidemment
le cadre de l'hexagone (Asie, Europe, Etats-Unis, Afrique)...
En un mot le travail de Monsieur Mallemouche est admirable !
Regarder : le
premier vase
le
second vase le
troisième vase
Le
verre, au gré d'une fantaisie créative et de
l'inspiration du moment.
A
coté des couleurs successives intégrées
à l'ouvrage, l'artiste sait
également intégrer au verre des feuilles d'or
et d'argent.
La
feuille d'argent a été gravée au chalumeau !
Des expositions qui ont dépassé le cadre de
l'hexagone...