La BOUTIQUE à JACQUES

Autour du Bois
Le choix des finitions
des œuvres d'art.

Le choix des finitions des œuvres d'art en bois.       - La finition la plus neutre est celle des vernis et des cires incolores (ou blondes) dont l'effet souhaité est de rehausser le veinage naturel du bois.       - Un choix plus intuitif de finition consiste à rehausser le rendu gris du bois. Cette recherche esthétique est loisible pour les essences riches en tanins. Mais ce procédé nécessite surtout des connaissances spécifiques par essences car les matériaux évoluent vers les nuances bleues ou vertes selon les quantités initiales des tanins piégés dont les réactions changent également en fonction de l'âge des matières! Un arbre âgé ne répond pas de la même façon qu'un spécimen jeune.       - Le choix de la finition vers les bruns. Les tonalités brunes peuvent être obtenues par les réactions des tanins enrichis de teintes à base de terre. A l'identique de l'ambre qui trouve ses couleurs les plus nobles par des enrichissements du sol (enrichissement pigmentaires / mélaniques : minéraux et substances organiques dans les roches encaissantes durant le processus de fossilisation) les bois travaillés en art peuvent être améliorés par les enrichissements à basse de terre.       - La finition vers le noir est une variation de la méthode précédente avec des terres d'origines végétales. Les pièces ainsi améliorées par cette technique reçoivent au final un travail cire remplie (fond dur avec vernis, rehaussé, ensuite par des cires).       - Certaines pièces d'art n'ont aucune finition. Le lustre des œuvres d'art est alors naturel ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, le bois travaillé reste parfois brut, sans le moindre apport d'une substance extérieure. Le rendu parfaitement brillant, quelquefois même miroitant de certaines pièces, est le résultat des oléorésines piégées avec des huiles, lesquelles, accordent une patine permanente aux surfaces. De tels bois existent et sont ceux par exemple (semi fossile) retrouvés dans des marécages antiques.       1) La Nouvelle Zélande est riche de quelque tourbières, particulièrement anciennes (de 10.000 à 30.000 ans) dans lesquelles on peut découvrir jusqu'à 100 mètres de profondeur, des essences précieuses qui ont conservé les oléorésines originelles piégées dans le bois. La patine de ces bois résineux, si elle est enlevée, réapparaît dès que les matières sont frottées avec un chiffon non pelucheux. Ces patines de surface sont durables et stables. Et, de fait, de tels bois sont évidemment très appréciés des créateurs artistes. Malheureusement ces arbres sont rares. Aussi pour reproduire cet effet naturel on utilise la cire de carnauba (*) qui, après avoir imprégnée le bois ressort dès que l'on lustre légèrement les surfaces. Les pièces d'art ainsi améliorées portent alors une odeur naturelle agréable. Votre pièce décorative vous parlera ainsi (après ce contact tactile) de ses origines et même de sa genèse dans ses grands espaces, vous restituant son ambiance par les odeurs. Une nouvelle fois l'analogie avec l'ambre pourrait être faite. Certaines oléorésines peu fossilisées conservent des huiles piégées et restituent leurs odeurs après friction. Le bois et l'ambre sont des matières chaudes et vivantes.       2) Le Bois de Cade, par exemple, (Juniperus oxycedrus) une espèce botanique de la famille du genévrier, est une matière résistante et imputrescible. Si l'arbuste est connu pour son huile aux propriétés cosmétiques, médicinales et antiseptiques, le bois travaillé conserve son odeur caractéristique que l'on sait être un répulsif à papillons (odeur antimites). Tout comme la fleur, le bois possède ses langages. Celui des couleurs et celui également des odeurs. (*) La cire de carnauba (une cire végétale), utilisée dans les peintures pour durcir la cire d'abeille.

Le choix de la finition d'une œuvre d'art
en bois, donnons un exemple.

Dans les objets d'art en bois, citons Claudine Tillier et utilisons son exemple d'une finition fine très inspirée. L'artiste rehausse le rendu naturel du bois travaillé en prenant une poignée de copeaux comme lustrant qu'elle applique sur l'œuvre en rotation sur le tour... L'abrasif, de même nature que le support, embelli la fibre et le dessin naturel du bois. Une ultime touche de finition est donnée par l'application parcimonieuse d'une cire...

Le travail d'art de Claudine Tillier trouve une finition fine, douce, très esthétique.
Et, de fait l'objet (30 cm) semble naturel, spontané. Le mobilier d'art est alors décoratif.






Oui, ce qui semble "facile", est évidement problématique. Le choix intuitif d'une
finition assure le prestige final d'une œuvre d'art... Et, Lorsque tout
semble aisé, on touche l'art (le VRAI) du bout des doigts.







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